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 take the mask off when you speak to me // caesar

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MessageSujet: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyMer 29 Avr - 11:57

Lanza est accroupi dans un coin de la cellule, les genoux repliés contre son torse. Il écoute les battements de son coeur qui s'emballent et essaye de retenir ses larmes. Il n'a pas envie de pleurer devant les agents de police, il veut rester fier jusqu'au bout, même s'il n'y a vraiment aucune fierté à tirer dans toute cette histoire. Il a peur. Il n'a jamais eu aussi peur de toute sa vie, pas même la première qu'il a plongé depuis la falaise en plein été, quand il a senti la mer s'ouvrir ses pieds et le courant glacé l'avaler tout entier. Il ne sait pas pourquoi il fait, pourquoi il se fout tout le temps dans la merde alors qu'il n'a pas envie de devenir un délinquant. Le policier lui a fait la morale, avec ses gros yeux et ses phrases menaçantes, ses mains qui fouettent l'air dans des grands gestes sensés l'effrayer peut-être ou lui montrer qu'il sait faire du moulinet que ses paluches pourraient bien lui dessiner un petit tatouage sur la joue. Il lui a expliqué qu'en continuant comme ça, il finirait en taule pour de bon, que ce serait marqué quelque part dans un dossier, en gros catalogué toute sa vie. Lanzarote a serré des dents tout du long, surtout quand l'agent lui a demandé si son père serait fier de lui. Son père, est-ce qu'il serait fier ? Son père, il doit même pas se souvenir qu'il existe, son cerveau est resté branché à des machines depuis des années et si ça se trouve il est mort et il ne le sait même pas. Ou peut-être qu'il s'est réveillé, qu'il a tout oublié et qu'il ne sait pas qu'il a un fils. Et puis, comment ils pourraient se retrouver ? Tout ce qu'il a Lanza c'est une photo vielle de vingt ans et un nom et l'autre type il a rien. Il y a un océan entre eux, un continent. Il a pas de père Lanza. Il peut juste décevoir sa mère, mais ça c'est déjà fait, donc c'est pas vraiment d'actualité. Faut changer de disque monsieur, il avait juste à dire qu'il devait avoir honte de lui même ; ça au moins c'est fait. Il recommencera pas, il a pas envie de se faire humilier une seconde fois. Il voudrait disparaître sous terre et ne plus jamais réapparaître. Il en a marre de faire les mauvais choix, marre de foutre en l'air tous ses efforts. Il a toujours été l'élève modèle, oubliable et ça y est, il pète une durite après une dispute et se dit que Pablo Escobar c'est une bonne réorientation professionnel. Forcément qu c'était un mauvais plan.
Comme ci ça pouvait pas être pire, quand ils ont demandé qui ils devaient contacter pour venir le chercher - parce que bien sur, il a pas de voiture, il est venu autrement, et que même s'il est majeur il a la gueule d'un ado - il a donné celui de Caesar. Alors que c'est pas son problème à Caesar. Il est pas son père, mauvais il a toujours essayé de faire comme ci n'était le cas. Lanzarote le voulait, lui aussi. Il aurait aimé pouvoir le prendre dans ses bras et lui raconter ses problèmes, il aurait aimé laisser me mot maudit traverser la barrière de ses lèvres et se poser paisiblement. "Papa". Sauf que ce n'est pas possible et Lanza il savait déjà que c'était peine perdue. Sa mère allait finir par le faire fuir, comme elle le fait toujours, parce qu'ils sont trop proches et trop éloignés à la fois, parce que personne n'a réussi à rester dans leur vie bien longtemps. Il lui en veut. Lanzarote doit bien en vouloir à la terre entière en ce moment, sauf Tristan. Putain heureusement qu'il a pas donné le numéro de Tristan. C'est le bruit des clefs qu'on tourne dans une serrure qui le tire de ses pensées. Il se redresser automatiquement et laisse le type l'emmener dehors. Il est de retour dans le hall du commissariat où il attendait qu'on le cuisine quelques heures plus tôt. Ils l'ont trouvé avec de la drogue sur lui. Il vend pas Lanza, il servait juste de mule. Heureusement on l'a pas choppé seul, donc on lui cassera peut-être moins la gueule. Il ose pas regarder Caesar dans les yeux quand il le voit, mais il peut pas combattre le soulagement qui lui tombe sur la poitrine. Y a tellement d'hommes géniaux autour de lui, Charlie, Caesar, même Tristan qui est normal, des types sérieux et droits dans leurs bottes, pourquoi il peut pas faire comme eux ? Il préfère fixer ses pompes et leurs lacets défaits, c'est moins douloureux que d'affronter la tempête.
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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyMer 29 Avr - 17:38


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Caesar traînait des pieds dans son appartement, un fond de verre de whiksey dans la main gauche et le paquet de cigarette dans l’autre main qu’il regardait désespéremment. Il sentait encore sur lui le poids de la honte peser sur ses épaules après sa séparation avec la mère de Lanzarote, qu’il avait trompé avec quelqu’un d’autre. Le fils de Grace, il ne l’avait pas revu depuis près de onze mois, et il s’inquiétait du petit. Il n’était pas bien vieux et avait tellement vécu dans sa vie qu’il était peut-être déjà à l’abandon, au seuil du goufre de sa vie et Caesar n’avait pas été capable de le retenir, de lui dire quoi que ce soit, il n’avait fait que le regarder de là où il se trouvait, loin du bord, loin du goufre. L’espace entre eux semblait si loin que même ses appels et ses cris ne seraient pas arrivés jusqu’aux oreilles du gamin. Et à présent, il se posait des questions existentielles sur sa vie, comme celle de reprendre la cigarette, juste une taffe, pour décompresser. Il y avait pourtant dit stop à la toxicomanie depuis de nombreuses années, oubliant l’effet de la fumée qui s’infiltre dans ses poumons. Résigné à ne pas foutre sa vie en l’air à nouveau et à conserver des semblants de poumons au risque où il aurait à courir au détour d’une mission périlleuse, il rangea finalement la boîte dans le tiroir le plus haut d’une commode blanche près de son canapé. Un soupir lui échappa, comme si il venait de passer l’une des épreuves les plus dures de sa vie, quand bien même elle se répétait fréquemment ces derniers temps. S’il avait faire endormir le toxicomane qui sommeillait en lui, il n’avait pas eu le courage de le faire pour l’alcoolique qu’il était, marchant doucement dans les pas de son père. Le son d’un appel le tira subitement de ses pensées. Son téléphone, posé sur la petite table devant le canapé, vibrait à côté de la bouteille de whiskey en verre d’un litre et demi. Il l’attrapa, regarda qui appelait mais le numéro lui était inconnu ; Caesar se dit qu’il devait s’agir d’une nouvelle mission d’espionnage pour lui.
Contre toute attente, il tomba sur un policier qui lui apprit que M. Lanzarote Bardem était au poste de police de Brighton en garde à vue. Il leva les yeux au ciel en se demandant dans quoi le gamin avait-il pu se foutre, à la fois heureux de savoir qu’il n’avait pas totalement disparu de la circulation mais peiné de savoir que leurs retrouvailles se feraient dans un commisariat. Caesar déclara qu’il allait venir le récupérer.

Au volant de sa Ford Mustang, Caesar jouait avec ses doigts à la manière d’un piano, dénotant son impatience. Il était stressé à l’idée de revoir le petit Lanza et il tentait de décompresser en écoutant de la musique rock beugler de la radio. Bientôt arrivé à Brighton, il gara sa voiture non loin de l’endroit où il était attendu et eu la bonne surprise de devoir serrer la main à un homme qu’il avait déjà vu et revu de nombreuses fois au cours de ses anciennes missions.
« — Agent Ashford.
— Si on peut encore dire ça. Agent Scully. Qu’est-ce qu’il a fait ?
— Possession de drogue. »
Un échange cordial pendant qu’un autre homme venait de faire tourner les clés de la cellule afin d’en ouvrir la porte. Il vit devant lui ce jeune à la gueule d’ado qui avait pourtant l’âge d’être majeur, la tête baisse, les yeux fixés sur ses lacets défaits, brûlant de honte. Caesar n’avait même pas la force de l’engueuler, c’était plus fort que lui, il se voyait déjà assez mal faire des retrouvailles aussi particulières qu’il préfera simplement l’interpeller. Il était néanmoins prêt à faire feu de tout bois pour comprendre les raisons qui avaient poussé Lanzarote à détenir cette vermine entre ses doigts frêles. Il s’approcha doucement du gamin et posa sa main sur son épaule. « Allez, mon grand. » dit-il en l’entraînant hors du poste. Il attendit d’être dans la voiture, prêt à démarrer pour lui demander ses raisons. « Explique-moi Lanza. Qu’est-ce qui t’a pris ? » Pas de précision sur l’étendue de ses questions, difficiles de savoir si Caesar voulait savoir pourquoi le gamin s’était barré de la maisonné du jour au lendemain ou pourquoi il était en possession de drogue et comment il s’y était pris pour finir en cellule. C’était à Lanzarote d’en décider par lui-même de ce qu’il voulait bien raconter à celui qui lui avait servi de beau-père pendant près de deux ans.

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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyVen 1 Mai - 14:08

Muet comme une carpe, Lanzarote suit Caesar sans broncher, ni jeter un oeil aux policiers derrière lui, traînant un boulet imaginaire aux pieds. Il n'a pas envie de revoir le jugement de leurs regards, il aura assez de celui de Caesar qui n'a pas encore rien dit. Possession de drogue. C'est moche. Il espère que son beau-père ne va pas penser que c'était pour sa consommation personnelle. Il a peut-être fumé un joint au lycée sous la pression des autres garçons, histoire de dire qu'il a essayé et pour ne pas passer pour le rabat-joie de la bande, mais il n'a jamais continué sur sa lancé. Si il fume quelque chose, c'est de bonnes vielles Lucky Strike et pas tous les jours. Juste quand il sent qu'il y a trop de tensions dans ses muscles, quand les émotions sont là et que pour les faire partir, c'est la meilleure solution s'il ne veut pas éclater en sanglot. Il apprécie de pouvoir se décharger du stress, même momentanément, c'est déjà mieux que rien. C'est psychologique, la simple vision du paquet abîmé dans ses mains arrive à faire sauter la pression. Il s'amuse à faire rouler la pierre de son briquet pendant qu'elle se consume et pendant cet instant de pur plaisir, il arrive à voir un peu plus clair, il est à deux doigts de faire de bon choix. Par exemple, aller voir Grace et implorer son pardon. Là, par contre, il n'a jamais été aussi tendu de toute sa vie, pire qu'un arc. Même quand il a passé des oraux très importants, il était à l'aise à coté, le sujet était maîtrisé, au pire il savait comment improviser et embourber les profs histoire de gratter un ou deux points en sortant des références que les autres n'avaient pas. Tout le temps passé en cellule ne l'a pas aidé à construire son discours. Même si il avait réussi à aligner deux phrases, c'est le grand vide dès qu'il pose ses fesses sur le siège avant de la Ford de Caesar.
Il respire à travers ses narines le parfum particulier du véhicule et celui de l'homme. C'est ce qui se rapproche le plus de sa maison. Lanzarote ne sait pas comment dire les choses, est-ce qu'il doit y aller franco ? Inutile de passer par quatre chemin, Caesar c'est comme un pè- il est intelligent. Il peut comprendre, il sera en colère de toute façon, parce que comme tout le monde il s'est inquiété. Lanza est un disque rayé ces derniers temps, il doit redire la même à chose tout le monde, leur raconter la dispute. Même si pour Caesar, c'est moins compliqué. Il a du avoir le topo de sa mère. « Comment va maman ? » Est la première question qu'il pose, parce que Caesar est la seule personne qui peut lui donner une véritable réponse. « Et toi ? Désolé. » Il y a tant de choses qu'il voudrait dire, et si il s'écoutait Lanza se contenterait du silence. Le silence parle mieux, les gestes sont plus simples ; sauf que c'est toujours plus compliqué avec Caesar. Parce que Lnaza s'est attaché à lui plus que tous les autres et il savait que c'était une mauvaise idée. Ce n'est pas quelque chose qui se contrôle, comme quand cupidon a tiré dans flèche dans son coeur et un matin il s'est levé en réalisant que si il a fait son coming-out, c'est parce qu'il était en train de tomber amoureux de Tristan. Sérieusement, comme une maladie en phase terminale dont l'issue ne laisse aucun de doute. Coeur brisé à la fin, il s'y attend, se protège. Il érige des murs, pour que les coups ne lui fassent pas mal quand ils arrivent. « J'avais besoin d'argent, j'ai juste aidé des gars à transporter un peu de shit. Si c'est ce qui t'inquiète, je ne suis pas un junkie. »  Il veut pas crever non plus, finir camé avec des seringues plantés dans les bras. Il a d'autre projet quand même. Il veut adopter un chien, voir plusieurs et des enfants, avoir une grande maison...  Lanzarote boucle sa ceinture et pose ses mains sur ses genoux, le regard perdu dans l'horizon.
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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptySam 2 Mai - 18:20


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Caesar se sentait pieds et mains liés avec ce petit bonhomme auquel il tenait plus qu’il ne le voudrait. Il aurait aimé passer à autre chose avec Grace, oublier son comportement, sa tromperie, et les disputes qui se sont enchaînées pendant des semaines avant qu’ils ne se quittent. La fugue de Lanza avait peut-être été ce qui avait éclaté leur couple, alors qu’il s’agissait de la seule onde de bonheur dans sa vie, cette histoire avec elle. Mais il avait aussi fauté avec un homme. Pourtant, il avait aussi besoin de rattraper ses conneries ; même s’il avait envie de fuir tout ça, il aurait dû mieux s’excuser auprès d’elle. Lanza le ramenait dans la vie réelle, et depuis le temps qu’ils ne s’étaient pas vus, pas un câlin, rien. Caesar n’était pas très démonstratif, ni même très tactile, il gardait tout ce qu’il ressentait au fond de lui, poussant ses sentiments vers le fin fond de son coeur, préférant ne rien ressentir, ce qui poussait assez fréquemment ses sentiments à le frapper en pleine face.
Les premiers mots de Lanza ? Il voulait savoir comment allait sa mère. Question normale d’un gosse qu’il n’avait connu que deux petites années, alors qu’il avait derrière lui plus d’une vingtaine d’années de vécu. Caesar n’était pas grand chose pour lui, un grain de sable dans le désert de sa vie, sûrement, pas bien plus. Mais il s’excuse en demandant comment lui, il va. Caesar va bien, il va toujours bien, peu importe ce qui traverse son esprit. « D’aussi loin que je sache, elle va bien. » Il n’avait pas envie d’épiloguer sur le fait qu’ils n’étaient plus ensemble depuis un long moment. Perturber le gamin, c’était pas le moment. Caesar n’ose pas en dire davantage surtout et ne veut pas parler de son état actuel, trop con pour aller courir après cette femme. Il tenait à elle, mais peut-être pas au moins de l’aimer comme il aurait voulu. Il s’en était rendu compte, vissé dans le siège de sa voiture, deux jours après leur dernière dispute. Il n’était pas revenu vers elle, ce jour-là, pas comme les autres fois. Il avait démarré la voiture et il s’était barré, ses fringues et quelques autres affaires dans le coffre. Il avait tout lâché, tout abandonné. Il avait fui comme un lâche cette situation trop compliquée. Il avait même esquivé Owen. Et le v’la, onze mois plus tard, toujours vissé dans cette voiture, il avait croisé Owen la veille et à côté de lui, là, maintenant, le fils de Grace qu’il venait de récupérer au commisariat. Il ne savait pas vraiment comment sa vie avait pu se retourner aussi rapidement. Il avait envie de faire confiance au gamin, mais il devait aussi comprendre une chose. « Si t’as besoin d’argent, de quoi que ce soit, Lanza, je suis là, t’entends ? Hm ? Traîne pas là-dedans, au début tu commences par juste jouer les transporteurs et après quoi ? Tu crois que je suis pas passé par là ? » Les souvenirs douloureux frappaient la tête du détective qui sentaient tout ce qui lui était arrivé dans son passé, il avait commencé par ça aussi, pour de l’argent. Puis il y avait touché, et il avait sombré. Et la pente pour remonter, elle avait été extrêmement rude. Il ne voulait pas que le gamin tombe là-dedans, il se sentait responsable de lui. « Je peux pas savoir ce que tu traverses, Lanza. Mais je suis désolé que tu as dû vivre ça. C’est le seul moyen que tu as trouvé pour t’en sortir ? »

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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyVen 8 Mai - 17:33

Lanzarote fait les efforts qu'il faut pour ne pas s'attacher et maintenir cette distance entre lui et le compagnon de sa mère. Il a peur que Caesar parte, comme les autres avant lui sont partis, sans lui dire au revoir, parce qu'il n'était pas leur fils. A quoi bon ? Pourquoi s'en faire pour le pauvre Lanza, toujours dans les jupons de sa mère car il n'a nulle part ailleurs où aller ? Il n'a jamais su exprimer ses émotions, pas de cette manière. Il y a des tas de choses qu'il aurait voulu dire, mais du haut de ses sept, dix, seize ans, les mots n'étaient pas encore correctement formés, il ne se voyait pas leur écrire une lettre pour expliquer ce qu'il ressentait. Il a essayé de faire passer le message aux travers de gestes qui l'ont plus blessé que guéri. Parce qu'il a encore la caresse fantôme de bras masculins et forts qui le serrent contre lui, des battements de cœur d'un homme qu'il aurait aimé pouvoir appeler "papa" et vivre avec les souvenirs est un poids.
Lanza hoche la tête, heureux de savoir qu'elle va bien, conscient aussi que Caesar a évité sa question et que c'est peut-être mauvais signe. Au moins il est venu, peut-être qu'on l'a forcé. Peut-être qu'il s'est senti obligé de le faire parce que Lanza est encore jeune et que Caesar est une bonne personne. Il ne l'aurait pas laissé dans la merde, même si il lui avait craché à la gueule, parce qu'il à l'air d'avoir des valeurs, d'être un type bien. C'est comme ça qu'il le voit, malgré ses fautes, ses erreurs, quelqu'un de droit. Qu'importe dans quoi il a trempé dans le passé. Il ne veut pas laisser le passé des gens définir ce qu'ils sont, il veut croire que les gens changent avec le temps, même si ils prétendent que ce n'est pas le cas. Comme pour le physique, ils font mine de ne pas voir les nouvelles rides se creuser et ils s'amusent à tirer chaque cheveux blanc qui pointe le bout de son nez dans la tignasse. Mais Lanza est jeune alors il le voit, il voit sa mère s'assagir par moments et soupirer, il peut la sentir abdiquer et s'autoriser de penser un peu plus à elle ; tout comme il peut voir dans les yeux de Caesar un conflit qu'il ne comprend mais qui témoigne la détermination d'un homme à prendre en main sa vie, qu'importe ce qu'elle lui balance au visage. C'est l'impression qu'il a de lui. Il a vécu des choses qui ne sont pas simples, hell, il a même été en prison. Et pourtant, ce n'est pas ce qui a terni son âme.
Il en a connu des gens aussi qui restaient campés sur leurs positions et qui n'ont jamais changés, sauf peut-être en pire. Et c'est déjà une différence entre aujourd'hui et hier. Il repense à Grace, naturellement. Dans tous ses efforts, sa mère est aussi de ces gens qui n'arrivent pas concevoir les choses d'une autre manière. Elle possède cette même rage qu'il a et leurs mordant se confrontent sans cesse. Les mains de lanza se crispent sur le tissu de son pantalon. Il a raison, Caesar. « T'es pas mon père. » Dit-il, sans  délicatesse. Il se rend vite compte que c'est la deuxième fois qu'il est un peu trop direct, qu'il ne pense pas à la manière dont va être perçu cette attaque qui n'en est pas une. C'est un constat qui lui brise le coeur un peu plus chaque fois que l'homme revient dans sa vie et l’inonde de sa chaleur. Lanzarote ne comprend. Il ne comprend pas pourquoi il est toujours là. Selon ses calculs, il aurait déjà du abandonner. Il a peur d'espérer, d'y voir un signe, un salut. « J'veux dire. J'veux pas avoir à te demander ça, c'est pas ton rôle. Normalement, tu devrais être avec maman à faire les amoureux, pas à gérer mes conneries... » (Mais je t'ai appelé). Lanza baisse les yeux, coupable. « Je sais pas ce que je fais Caesar, j'crois que je suis en train de complètement péter les plombs.   » C'est le plus proche d'un appel à l'aide dont il est capable. Que sa fierté de jeune adulte lui permet, échec du passage dans le monde des grands. Il a trébuché, voilà tout.
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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyDim 10 Mai - 23:28


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Lanza. Lanza c’est pas un gamin ordinaire, c’est pas le petit dans les jupons de sa mère qui joue dans un bac à sable au milieu du parc, au milieu des autres enfants, de la verdure et du beau rayon de soleil qui illumine ses cheveux. Nan, Lanza il a pas été élevé dans la douceur, il a été foutu comme ça dans la vie, poussé à survivre, a suivre sa mère et supporter ses anciennes relations. Peut-être bien qu’il était pas capable de supporter les prochaines, qu’il avait pas envie d’entendre un nouveau nom entrer dans la vie de sa mère, alors il est partit. Y’avait rien de mal à en avoir marre de cette vie de fou. Caesar, il aurait aimé rester auprès d’elle pour l’aider, mais elle n’avait pas voulu de son aide. Elle n’avait fait qu’attendre la moindre erreur de sa part pour le foutre à la porte. Mais Caesar, il pouvait pas lâcher le gamin comme ça. Il avait plus rien. Son père ? Aucune idée. Quelque part dans le monde. Quelque part dans la néant. Sa mère ? Il aurait aimé trouver meilleur compliment mais elle n’était qu’un déchet humain la dernière fois qu’il l’avait vu. Les remords s’insinuaient dans les méandres de son esprit et Caesar ne savait pas quoi faire pour rétablir la situation. Lanza, il avait les mots forts, les mots crus. Et Caesar n’avait qu’à encaisser. hell, no. Il n’allait pas continuer à le laisser lui infliger ça. Caesar n’était peut-être rien pour lui, mais c’était lui qu’on avait appelé. Lui qui était venu au poste. Il méritait un peu de respect. « Nan, je suis pas ton père, Lanza. Loin de là, et je prétends pas vouloir prendre sa place, crois-moi. Mais moi, je suis là. » les mots tranchants, les mots coupants. Il savait que ça faisait mal, mais Lanza avait peut-être besoin de se faire secouer à un moment donné. Il ne releva pas son insinuation concernant Grace. Un jour, le sujet serait abordé. Peut-être. Mais ce n’était pas le moment — Caesar n’avait clairement pas envie d’en parler. Il ne voulait pas que le gamin se sente abandonné. Encore. Il voulait être là pour lui comme si c’était son gosse. Parce qu’en deux ans, mine de rien, on s’attache. « Eh, regarde-moi. » dit-il en se tournant vers Lanza. « On va trouver une solution, okay ? T’es avec moi ? » lança-t-il en tendant sa main — ou plutôt son poing — attendant que Lanza amène le sien pour donner un petit coup dans celui de Caesar, signe qu’il était avec lui, qu’il allait trouver un moment. « Pourquoi t’es partit ? » il évita le fait que lui et sa mère s’était fait un sang d’encre pour lui. Qu’avec son métier, ouais, il avait cherché Lanza. Puis quand il l’avait retrouvé — facilement d’ailleurs, pas très futé le petit Lanza — Caesar n’était pas allé le voir, il avait simplement veillé de très loin sur le gamin. S’il était partit, il devait avoir une bonne raison et Caesar n’avait aucune emprise sur lui. Puis l’histoire avec Grace semblait si lointaine désormais … Tout était beaucoup trop compliqué.

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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyJeu 14 Mai - 14:05

Il est là. Caesar n'est pas un fantôme qu'il ne connait pas, qu'il imagine comme il le veut au gré de ses envies et de ses frustrations. Il est vivant et à coté de lui, si il tend le bras Lanza peut le toucher. De part ses mots, il peut aussi le blesser sans avoir à lever le petit doigt. Il ne pense jamais quand il parle et se contente de vider son sac comme Grace le fait, fière et sure d'elle. Pourtant il n'a pas la science infuse et à cet instant, il réalise qu'il est cruel. Il ne pense qu'à lui et ses sentiments, sa peur bleue d'être abandonné. Caesar lui a bien fait comprendre que ce n'était pas le cas. « Je veux rentrer à la maison. » Avoue t-il, et c'est déjà un effort immense, la preuve qu'il considère Caesar comme une partie de sa maison et qu'il ne l'imagine pas autrement qu'avec lui dans l'équation. « Tous les trois comme avant. » Pour la première fois depuis le début de sa fugue, il le dit oralement. Il l'a souvent pensé, recroquevillé sur lui même, position fœtale dans des draps emmêles autour de son corps frêle et les paupières fermées jusqu'à faire apparaître les étoiles. Il a retenu des sanglots violents qui désirent désormais être libéré. A la place, son ventre grogne et lui rappelle que sa nuit passée sous les verrous l'a empêché de prendre un repas, il doit en avoir un autre de retard. Des tartines hier matin et rien d'autre dans le ventre, toute sa colère prend la place. « Je vais tout te raconter, mais est-ce qu'on peut aller manger un truc ? Désolé j'ai faim... » Il se sent ridicule de casser le sérieux du moment avec une demande pareille et ça le fait sourire. Lanza s'installe plus confortablement sur le siège et allume l'auto-radio, reprenant ses aises. Il veut retourner à la maison et dormir dans son lit. Il veut pouvoir s'allonger dans le canapé et rester devant la télévision pendant des heures les week-ends, sans se soucier de ses devoirs. L'université lui manque, les cours, les amis. Faire des virées shoppings avec sa mère et grogner sur les vêtements qu'elle lui propose ou encore aller au sport avec Caesar.  

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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyVen 15 Mai - 23:11


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Petit gamin perdu et fugueur dont la dernière volonté désormais était de rentrer chez lui, parce que depuis des mois, il avait fui, il avait abandonné son monde, ses amis, l’université, les devoirs, les petites joies de la vie routinière. Et Caesar se rendait compte que rien qu’aller au sport avec le petit Lanza, ça le manquait. Il aurait aimé lui enseigné encore de nouvelles choses, lui offrir tout son savoir comme s’il apprenait des choses à son propre fils. Mais tout cela semblait si lointain désormais. La nuit dansait désormais dans les yeux de Lanza et tout semblait si loin du bon temps qu’ils avaient pu partager pendant près de deux ans. Lanza quémandait à la manière d’un jeune enfant la maison, une vie comme avant mais il n’avait pas idée qu’à son départ, tout était partit en vrille. Et si depuis le début, Caesar n’avait pas oser lui avouer la vérité des choses, il comprenait maintenant l’importance de lui avouer que rien ne serait plus comme avant, quitte à briser ses rêves, peut-être que d’une certaine façon, il serait la raison pour laquelle lui et Grace allaient peut-être parvenir à recoller les morceaux ; ils semblaient pourtant arrivés à un point de non-retour. « À ce propos … Il faut que je te dise quelque chose Lanza. » Il laissait le temps défiler avant de prendre la décision de lui en parler après un bon repas, de quoi éviter de lui couper l’appétit. Il démarra la voiture et ils s’envolèrent dans les rues de Brighton, une tension palpable dans tout le corps de Caesar, la gorge sèche tellement il n’avait pas envie d’évanouir tous les rêves du gamin qui ne rêvait que d’une chose : rentrer chez lui et tout remettre en ordre. Le quarantenaire arrêta sa Ford devant un restaurant, coupa le moteur et sortit de la voiture. Il ne put s’empêcher de jeter un oeil protecteur sur le gamin, avant de pousser la porte de l’établissement, prenant en plein nez les odeurs délicieuses de burgers et de frites. « Je te jure que j’t’ai emmené dans l’un des meilleurs resto du quartier ! Ils font des burgers, mamamia, tu vas tellement adorer que tu vas me supplier de t’y amener dix fois par jour ! » plaisanta-t-il en cherchant à détendre l’atmosphère. Il se laissa guider par la serveuse avant de s’asseoir tranquillement à une table de deux, non sans dévisager de haut en bas la belle demoiselle sous le regard du petit Lanza. C’était peut-être pas le moment d’aller jouer les dragueurs quand le gamin ne savait pas encore que ça faisait quelques mois qu’il n’était plus avec sa mère. « Prends ce que tu veux sur la carte sans regarder les prix, mon grand. C’est moi qui offre. » avec un clin d’oeil et un beau petit sourire. Caesar commanda gentiment son burger habituel et ses frites avant de rendre le menu à la jeune femme. Lorsqu’elle s’éloigna, il sentait encore davantage le stress en lui et au lieu d’aborder le sujet difficile, il dévia à nouveau pour mettre Lanzarote au centre de l’attention. « Tu veux attendre d’être rassasié avant de m’expliquer tout ça ? »

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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyDim 17 Mai - 21:25

La déclaration de César laisse un froid, le garçon se demande ce qu'il veut dire par là, ce qu'il y a de si grave qu'il  ne met pas de mots dessus, s'arrête sur le parking du restaurant et ne le mentionne pas à nouvaeu. Lanza essaye de ne pas se focaliser dessus, et laisse son beau-père changer de sujet sans le lui reprocher. Il le fait depuis le début, usant de pirouettes pour ne pas avoir à tout lui expliquer, parce qu'il n'est même plus sur que son excuse tient la route à force. Alors, il ne va pas lui reprocher d'avoir ses secrets. Il aimerait que les choses s'écoulent sans embûches, mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille, c'est un torrent d'émotions, elles n'ont aucune pitié.
Un bon burger lui fera du bien, l'odeur des frites et des steaks qui grillent suffisent à lui mettre l'eau à la bouche. Contrairement à Donwell, Brighton regorge de petits enseignes tenues pas des passionnés de cuisines qui sont capable de faire des merveilles, bien meilleur que Macdonald et tous les autres fast food. Sa mère l'a habitué à la bonne nourriture, s'assurant de lui laisser des repas même lorsqu’elle partait en déplacement. Il préfère ce genre d'endroit intimiste. Trop focalisé le menu dont il s'est emparé férocement, Lanza ne fait même pas attention au regard de Caesar qui s'attarde trop longuement sur la serveuse. Pour la première fois depuis longtemps, il se demande ce qu'il va commander. L'avantage d'être midi, c'est qu'il pourra prendre un de ces menus qu'ils ne servent qu'en semaine. Son choix se porte sur un Black Crunch Pepper. Comme Caesar lui a dit, il essaye de ne pas regarder les prix et écoute ce que son estomac lui hurle, il est affamé. Il a perdu depuis le début de sa cavale, cela ne se voit pas parce qu'il a toujours porté des vêtements plus larges, mais une fois dénudé lui peut sentir certaines os plus saillants que part le passé. En boissons, il averti Caesar qu'il ne prendra qu'une limonade. « J'te préviens, y a de la concurrence. J'ai de l'expérience dans le burger. Je vais être intraitable !   » Ricane Lanza, en posant l'index sur la carte d'un air accusateur, comme si il était le chef d'une émission de télé-réalité style Kitchen Nightmare. « Ecoute, je préfère qu'on en finisse une bonne fois pour toute. » Il pose ses coudes sur la table et prend une grande inspiration. A force, il est presque habitué. « Tu sais, maman et moi ça a toujours été un peu chaotique. Elle a toujours tout fait sans papa et t'es pas le premier a avoir essayé de faire partie de sa vie... » Il marque une pause. « J'dis à tout le monde que je suis parti parce qu'elle a vrillé quand j'ai fait mon coming-out, mais pour être honnête, je crois que j'avais juste envie... je sais pas. La secouer. » Il baisse les yeux. « J'arrive pas à communiquer avec elle, j'ai beau avoir passé toute ma vie avec juste, nous deux, j'arrive pas. Je sais pas si j'ai peur de sa réaction ou juste peur d'assumer ce que je veux. » Il aurait pu lui faire part de sa volonté de prendre de la distance au lieu d'agir de la sorte. Mais il n'a pas réfléchi, il est encore trop jeune pour voir les conséquences de ses actes, il croit encore qu'il peut faire ce qu'il veut sans se brûler les ailes, qu'on viendra à chaque fois le repêcher et le remettre sur le droit chemin. Il a juste eu de la chance de ne pas tomber sur les mauvaises personnes, de n'avoir croisé que des jeunes dans se genre perdus qui ne lui ont laissé que des bleus.
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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyMar 19 Mai - 22:38


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Dès que le sujet revenait dans sa tête, sur la table, Caesar avait l’affreuse tendance de l’esquiver parce qu’il ne voulait pas affronter la dure réalité comme il n’avait pas envie que Lanza se la prenne en pleine tronche non plus. Il essayait de préserver le gamin et lui par la même occasion, n’osant pas se dire que Grace et lui c’était fini, qu’il l’avait trompé avec Owen et qu’il rêvait de la présence de cet homme à ce même instant. Il laissait son esprit divaguer pour oublier toute cette merde et se concentrait sur son coup passager qui s’enfuyait en prenant sa commande et celle du jeune. Ses yeux divaguent et fort heureusement pour lui, Lanza ne remarque rien, trop absorbé par le menu du restaurant. Caesar ne peut qu’approuver ce qu’il a choisi, un des meilleurs burgers cuisiné par l’établissement et une simple limonade afin de rester soft, ce qui ressemblait peu à ce que Caesar venait de commander, à savoir une bière et un Double Original Bacon — ou un truc dans le genre. Les deux hommes rient en coeur à la blague de Lanza et tout cet environnement lui semble soudainement bizarre, lointain et ça le rend nostalgique du bon temps qu’il avait pu passer avec ce gosse ; il avait presque envie de retrouver sa vie d’antan s’il n’y avait pas Owen qui traînait encore et toujours dans un coin de sa tête. Il pouvait plus faire machine arrière, espérer une belle et douce vie dans les bras de Grace à caresser ses cheveux pendant qu’elle dort tranquillement et paisiblement contre son torse. Il n’y aura plus rien de paisible à présent.
C’est les coudes de Lanza qui se posent sur la table qui le ramène directement dans la réalité alors qu’il était en train de s’envoler un peu trop loin. Il lui parle de sa mère et la culpabilité ronge alors Caesar qui n’ose toujours pas lui dire tout ce qu’il a pu se passer avec Grace. Peut-être qu’ils pourront repartir à zéro, qu’il peut montrer patte blanche, faire comme si de rien n’était devant le petit. Il savait faire, ça, Caesar. Jouer pour le voir sourire, il le ferait sans hésiter parce qu’il l’aime trop ce petit. « Eh, kiddo. Ta mère t’aime de tout son coeur et elle ferait tout pour toi. Elle a encore plus vrillé quand t’es parti, Lanza. Elle a besoin de toi autant que t’as besoin d’elle, t’sais. Il faut pas que t’ai peur de lui parler à ta mère. Même si parfois, elle a des réactions excessives, ça veut pas dire qu’elle est pas capable d’entendre ce que t’as à lui dire, de se remettre en question. Faut pas avoir peur, mon grand. Dis haut et fort ce que tu penses, elle t’écoutera. C’est ta mère, après tout. » Et la famille, ah, la famille c’est la plus belle chose du monde, c’est la seule chose que t’as. Et même si ce n’est pas le même sang qui coulent dans vos veines, elle est là. Toujours.

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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyLun 25 Mai - 22:03

Il se dit que Caesar a raison et qu'il n'y a pas de raison de se faire du soucis, cela ne sert  rien d'angoisser sur une situation qu'il ne peut qu'anticiper. Il se torture seul l'esprit, comme doit le faire sa mère à l'instant. Ce n'est pas ce qu'il voulait, qu'elle souffre. Au fond de lui, ce n'est pas vrai, il a voulu lui causer du tort, mais face aux conséquences de ses actes Lanza réalise qu'en plus d'être injuste, il a mal agit. Sa vengeance ne lui a rien apporté de positif, elle n'a fait que le rendre plus mal encore. Plus le temps passe, et moins les choses vont aller en s'arrangeant si il ne prend pas de décision. Il ne va pas pouvoir fuir toute sa vie.C'est ridicule, surtout maintenant que Caesar lui a mit le grappin dessus. Lanza est déterminé a aller la voir et mettre les choses au clair, ce qu'il aurait du faire dès le moment où il a quitté la maison de son oncle. D'une petite voix, il demande à Caesar de lui apporter son soutien. Son discours l'a rassuré et inspiré, c'est fou à quel point sa présence est une bouffée d'air frais. Ce sentiment, il le connait très bien, il le ressent chaque fois qu'ils font quelque chose ensemble et il est habitué à lutter contre l'euphorie qu'il lui procure. Parce qu'il a peur, évidemment, de trop s'attacher, de voir Caesar s'éloigner de sa mère. « Tu viendras avec moi ? Lui parler ? »
Il a refusé ce privilège à Charlie, son propre oncle, le frère de Grace, il se sent coupable de faire cette proposition à son compagnon, mais peut-être que justement, il est le mieux placé. Lanza sirote sa limonade, incapable de se débarrasser de l'inquiétude qui grandit dans sa poitrine et lui coupe l'appétit. La vue des burgers que la serveuse apporte quelques instants plus tard lui donne envie de vomir. Son anxiété lui gâche de nombreux plaisirs de la vie, il jette des coups d’œils furtifs à l'assiette pleine de Caesar et se retient de grimacer. Il commence par picorer ses frittes dans l'espoir de faire venir l'appétit en mangeant. N'ayant plus grand chose à rajouter, il décide revenir sur le sujet que Caesar a évité. Il veut se changer les idées et ne pas repenser encore à la confrontation avec Grace qui se rapproche. Vouloir faire un pas c'est une chose, l'idée de réellement le réaliser l'effraie au plus haut point. « Au fait, tu voulais me dire quelque chose non ? » Lanza lui laisse un peu de répit et s'empare du burger pour croquer une bouchée. On ne lui a pas menti, ces burgers sont vraiment excellent. Il oublie rapidement le noeud dans son estomac et reprend un croc, plus généreux. « Merde... ch'est chuper bon. » Comment t-il, la boucle pleine. Et, comme ça, il retrouve facilement son sourire.
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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyVen 29 Mai - 21:34


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Lanza semble sincèrement décidé à rentrer à la maison, à retrouver ce petit confort qu’ils avaient pu avoir quand ils étaient tous les trois, assis sur le canapé, les uns contre les autres. Caesar n’avait jamais montré beaucoup de signes d’affection, il était comme ça, il ne montrait rien, il cachait tout, de tout le monde, même de lui-même. Mais parfois, il avait posé sa main sur l’épaule de Lanza pour montrer son soutien, il l’avait posé sur ses cheveux pour l’embêter, il l’avait serré dans ses bras pour le rassurer, lui avait donné un coup d’épaule pour s’amuser. Les signes étaient faibles et il fallait être capable de les capter et de s’en contenter. Caesar n’avait jamais su si Lanza s’en était réellement contenté. Mais aujourd’hui, il lui demandait de revenir, de parler avec sa mère. Et Caesar ne pouvait pas se permettre de lui refuser ça, même si la situation ne s’y prêtait pas vraiment, il verrait bien au moment venu avec Grace. Il fera ce qu’il faut pour arranger cela, pour Lanza. « Bien sûr, mon grand. » Il se sent coupable, il a l’impression de mentir comme il respire. Mais il ne veut sincèrement pas cacher ce doux moment, ces retrouvailles. Il ne veut plus parler de Grace parce qu’il sent que Lanza finira par comprendre. Et il a peur. Peur de sa réaction, peur de le voir fuir à nouveau. Peur de le perdre au fond, seul gamin auquel il a pu s’attacher, seul gamin qui a tout perdu, il ne peut pas l’abandonner, pas comme ça, pas maintenant. Lanza ramène sur le tapis ce que Caesar était censé lui avouer, mais il n’y parvient pas. Rien ne veut sortir de sa bouche. S’apprêtant à mettre un premier croc dans son hamburger, il décide de prendre cela à la légère, de rigoler, d’essayer d’oublier, de ne plus stresser. Mais ça revient, ça recommence. Il va faire une connerie, dire une bêtise, faire une erreur. Tout gâcher. Et plus rien ne sera comme avant. « Hum. Nan, je voulais parier que tu ne finirais même pas ton hamburger avant moi. Trop grande bouche, trop grand estomac, je te bats. » lui lâche-t-il en espérant que son mensonge suffise. Ça lui faisait mal de mentir à Lanza, mais il n’y arrivait pas, il n’avait pas le choix. « Je te l’avais dit ! » lui répond-il avant de finalement plonger ses dents dans l’hamburger. « Bordel, meilleur burger ever ! »

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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyJeu 4 Juin - 17:35

Lanza flaire le mensonge, c'est un art qu'il a pu apprendre ces derniers mois, il en connait quelques ficelles. Le plus grand mensonge, c'est ces paroles que l'on garde pour soit, tout ce que l'on ravale et qu'on garde pour plus tard - ou jamais. Ce mensonge ordinaire. Le duperie est un art dans lequel il excelle depuis quelques temps, il a passé des semaines à se créer son parfait alibi, celui qui l'a convaincu lui aussi et qui l'a fait tomber dans cette spirale dans fin, pour expliquer et justifier une attitude désinvolte. L'appel de la fuite est encore présent, il fait trembler ses jambes, il a envie de déguerpir, là où il n'y a plus de mensonges. Effacer ce mot de son vocabulaire, brûler la définition dans le Dictionnaire. Alors qu'il s'accroche au bout de ce précipice dans lequel il se sent glisser, il a l'impression que la main tendue de Caesar n'est pas aussi sure. Il doit lui faire une confiance aveugle et pourtant, quelque chose le dérange. Il y a un détail qu'on ne veut pas partager avec lui et la garçon s'en insurge. Il reproche aux adultes de partager les mêmes failles.
Caesar veut sans doute lui faciliter les choses, il pense l'aider. Le protéger. Lanza voudrait lui dire que rien le le préparera, rien ne le protégera. S'il doit se prendre la claque de sa vie, il la prendra et il ne pourra que serrer les dents, se mordre la lèvre jusqu'à goûter le sang, comme tout le monde. Ce sera sans doute pire, si il se fait des films et que la réalité le rattrape pour le plaquer à terre. Il pourrait ne pas s'en relever. Il faudra encaisser, sans doute, il aura besoin de soutien et pour une fois, il est prêt à tendre la main. « Je sais que tu ne me dis pas tout. Soupire t-il. Cette manière de tourner autour du pot, comme pour éviter le sujet épineux de sa mère; il ne dupe personne. Ce n'est pas discret. Tout est toujours compliqué avec elle, c'est pour ça qu'elle ne garde pas ses amants. Lanza est le seul qui soit assez fou pour lui revenir. « J'espère juste que ce n'est pas grave... » Lanza fait de son mieux pour ne pas paraître accusateur. Il n'est pas en position de lui faire des reproches, même si ce n'est pas l'envie qui manque. Il réalise qu'il veut que son beau père s'ouvre à lui, qu'il lui montre que Lanza peut avoir confiance en lui, pas de tabou entre eux. Il a garde la porte de son coeur fermé à double tour, refusant catégoriquement qu'il fasse partie de sa vie, se contentant du strict minimum, elle explose présentement. Rien n'est en demi-mesure chez lui. Tout ou rien. Et là, tout cet amour déborde, le submerge. Ce burger est bien le meilleur du coin, il est encore meilleur parce que pour une fois, il a l'impression de toucher du bout du doigt cette famille dont il rêve tant, qui colore sa vie d'un filtre rose. «    Tu sais, même si c'était pas bon, ça serait quand même le meilleur puisque t'es là. »
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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyLun 8 Juin - 14:24


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Il tremble de peur comme un gamin ayant vu un monstre. Il reste impassible, mais au fond, il se pétrifie, son coeur palpite, bat la chamade et frappe jusque dans ses tempes. Caesar l’entend cogner aussi fort qu’il peut, il pulse et sonne davantage de sang dans ses veines. Il sent l’adrénaline monter en lui, ou n’est-ce que la peur qui le foudroie, menteur dégotant les vérités des autres pour les afficher au grand jour, quand il tient lui-même, dans son dos, tant de secrets. Il aimerait peut-être bien tout lui dévoiler d’un coup, lâcher son sac, mais au lieu de ça, Caesar s’enfonce davantage, prêt à tout pour le bonheur du gamin, comme s’il s’agissait de son propre fils. « C’est rien mon grand, tout va rentrer dans l’ordre, tout va s’arranger. » Est-ce qu’il essayait de se convaincre lui-même ? Sûrement. Il n’a jamais été capable de clarté et de franchise. Pensant protéger tout et tout le monde en gardant toute la merde sur ses épaules jusqu’à ce que tout lui éclate à la figure quand il merdait. Caesar est étonné par tant de mots doux, tant d’amour débordant alors que Lanza l’a toujours repoussé, protégeant vaillamment la forteresse de son coeur comme un guerrier protégeant sa reine. Caesar est toujours resté au pied des portes, attendant patiemment devant, assis sur un rocher. Il fixait l’antre sans rien dire. Et aujourd’hui que les portes s’ouvraient soudainement, il n’avait pas osé se lever pour entrer. C’est comme si il avait décidé de s’enfuir, de faire demi-tour, de repartir. Ou alors de contourner le château fort, continuant de le guetter, cherchant une faille ou cherchant si il s’agissait bien là de la réalité palpable. Il souriait, se rendant compte qu’il était heureux de cette acceptation, de cette ouverture. Spontanément, il se leva. Il fila au comptoir, déposa quelques billets, attrapa son repas entre les mains et interpella le jeune homme : « Prends ton repas, kiddo. On rentre à la maison. » Bien décidé à arranger les choses, dans un élan de bonté, il avait décidé de lui offrir, à Lanza, cette vie à trois, même s’il devait faire semblant un temps. Peu importe. Le voir heureux était plus important.

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MessageSujet: Re: take the mask off when you speak to me // caesar   take the mask off when you speak to me // caesar EmptyLun 8 Juin - 21:15

Pourquoi est-ce qu'il a l'impression que le pire est à venir ? Quand on dit que tout va rentrer dans l'ordre, c'est que quelque chose à vraiment été brisé, quelque chose qui ne se recolle pas. Les morceaux sont éparpillés et il marche dessus comme si des oeufs, en espérant ne pas aggraver sa situation. Il sait qu'il a fait des dégâts en partant, qu'il ne peut même pas imaginer. Ils dépassent sa conception, lui même ne s'est pas rendu compte en le faisant qu'il foutait tout en l'air. Qu'il flinguait l'avenir de cette famille qu'ils étaient en train de construire. Mais c'est sa mère qui failli le tuer, dans sa manière de nier, persuadée qu'il mentait. Incapable de concevoir qu'il n'était pas sa petite poupée. Il a peur que ce qui l'attend ne soit pas ce qu'il espère. Il sent Caesar distant pour la première fois depuis leurs retrouvailles et ça le brise en peu plus. Une ombre est passé dans ses yeux, sans qu'il ne puisse en voir la forme. Elle a jeté un froid entre eux. Ses craintes se confirment dans un accord silencieux. Quelque chose de grave est arrivé après son départ. Est-ce que sa mère est malade ? Il ne lui dit pas tout, il essaye de le rassurer et lui faire croire que tout va rentrer dans l'ordre. Il prend la responsabilité de le faire tomber de haut et Lanza se rend compte qu'il n'est même pas certain que Caesar le retiendra s'il s’écroule.
C'est impossible. Il a envie se révolter, de se lever de sa chaise et le secouer. Rien ne va s'arranger, il le sait déjà, il peut le sentir dans l'air qui a changé entre eux. Il voit les signes avant qu'ils se présentent à lui, il connait déjà la chanson. Caesar pense t-il qu'il en est à sa première fois ? C'est la même rengaine et la même peine, encore et encore. Il connait Grace, ses manies et ses doutes, comme ses chagrins et ses sourire. Il connait mieux sa mère que quiconque et c'est pour ça que ça va mal entre eux. Ils placent des espoirs l'un en l'autre irréalisables. Il n'y a plus quinze ans. Même si au fond de lui, il voudrait rapetisser et redevenir un enfant qui n'a qu'à se cacher dans sa chambre pour fuir la fatalité. Personne n'arrive à lui faire croire que c'est bon signe, il n'a plus confiance en eux. Les adultes comme lui essayent de se convaincre aux aussi, ils sont pareil, tous pareil. Ses mots sont un présage sinistre et la boule dans sa gorge se reforme. Ce n'est pas l'heure de se morfondre. Il sent qu'il en aura le temps bientôt. L'occasion se présentera. Pour l'heure il doit se montrer fort et encaisser, jusqu'à ce qu'il ne soit plus capable de le faire. Lanza termine sans assiette et se force à prendre un dessert pour ne pas paraître trop empressé. Il commande une coupe de glace à la vanille simple mais efficace. Il a besoin de faire descendre la température, il a chaud. Son coeur bat à tout rompre. Il n'a pas envie de s'attarder, il bouillonne à l'idée de revoir sa mère. Il veut en finir maintenant et savoir tout de suite ce qui se passe. Ce que Caesar n'ose pas lui dire. Il est en colère contre lui et le fait savoir par un silence bougon jusqu'à la fin du repas. Quand il termine sa glace, il enfile sa veste et se dirige vers l'entrée du restaurant, attendant que Caesar paye. Les mains dans les poches, perdu dans ses pensées. Il est redevenu ce Lanzarote distant pour sa propre sécurité, enfouissant en lui toutes ses craintes.
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