welcome to the black sheep club. (Isaiah)

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Il était à la pâtisserie quand il avait senti vibrer son portable dans la poche de son pantalon. Surprenant, il n'attendait aucun coup de fil en principe, puis son entourage proche savait bien que durant qu'il bossait, difficile pour lui d'être joignable à moins qu'il ne soit pas occupé à ce moment là précisément. Il était donc assez intrigué, assez en effet pour s'arrêter de mélanger son appareil une seconde pour voir de quoi il en retournait. « Wow... » fut tout ce qu'il dit alors en lisant le message qu'il venait de recevoir de la part de sa mère. Son frère aîné, Joshua, allait devenir papa d'ici peu, vu que sa moitié venait d'arriver à la maternité de Brighton pour accoucher du sacrosaint héritier tant attendu. Car oui, c'est clairement comme ça que lui ressentait la chose depuis qu'à un repas de famille Josh avait annoncé que sa femme était enceinte. Sa mère ne ratait pas de toujours dire combien elle avait hâte de devenir grand-mère, combien Josh était un bon fils et je vous épargne le reste des subtiles piques qu'il avait pu se prendre au passage entre temps. Et si en principe il n'était plus vraiment aussi proche qu'il avait pu l'être avec son grand frère, il s'était quand même attendu à ce que ça soit lui qui lui annonce la nouvelle. Mais son père avait encore du dire que ça ne servait à rien de le déranger, vu que son boulot était si important à ses yeux. Bon moyen de faire comprendre à Reed que sa présence n'était pas véritablement nécessaire sur place pour le moment. Et par principe, et peut-être aussi un peu par fierté, il avait prévenu sa patronne qu'il devait déserter son poste quelques heures, histoire de faire acte de présence auprès de sa belle-sœur (qu'il adorait) et surtout pour faire un doigt d'honneur symbolique à sa famille.

Encore dans sa tenue de travail, de la farine visible sur son jean, il s'était donc pointé à la maternité aussi vite qu'il l'avait pu et s'est vu aussitôt accueillit par les regards réprobateurs de son frère et son père. Si ça devait encore le faire se sentir mal à l'aise, lui laissait couler, ça les énervait encore plus. Petite guerre des nerfs entre eux devenue coutumière. Il pris place un moment avec les autres, discutant principalement avec sa sœur, pour changer, et il vit les allers et retours d'un jeune homme dans la salle de travail, surpris de voir que ça n'était pas une femme. Il trouvait ça cool en fait, surtout que bon, de ce que son père avait raconter de ce qui peut se passer là-dedans, il devait avoir le cœur bien accroché. Enfin c'était son avis quoi. Mais vu que le travail allait être bien plus long que prévu, il du retourner à Donwell avant l'arrivée du petit prince, demandant simplement à sa mère de dire à la future maman qu'il la félicitait. Un simple hochement de tête, à peine perceptible de sa part et il était reparti (il savait que si elle le faisait trop ostensiblement, son père allait lui faire une scène plus tard).

C'est donc le lendemain seulement que Reed pu prendre le temps de venir voir son neveu et sa mère, débarquant à l'hôpital avec une boite de cupcakes qu'il avait fait pour l'occasion, histoire de récompenser la nouvelle maman avec de la nourriture un peu plus réconfortante que celle offerte par les cantines de l'hosto. Arrivant à l'étage de la maternité, il s'avançait vers l'accueil des infirmières pour demander dans quelle chambre se trouvait sa belle-sœur quand il croisa un visage familier. « Euh, s'il vous plait. » dit-il en se permettant d'interpeller le maïeuticien qui été à quelques mètres de lui. « Vous sauriez dans quelle chambre se trouve Emily Marlowe ? Je crois que vous l'avez accouchée hier. » ajouta-t-il pas très certain de lui mais bon, il se doutait quand même que dans un service en principe plus que largement constitué de femmes, il ne se trompait pas trop non plus. Surtout que ses tatouages le faisait sortir du lot et ne pouvait pas vraiment être exactement les mêmes sur une autre personne (ou alors il avait un jumeau identique en tout point, littéralement).

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2016. tu glisses tes mains contre ton visage, terminant ton café d'une gorgée. tu n'en buvais pas avant tes études en maïeutique. mais il faut dire qu'avec le rythme des stages et du boulot, il faut pouvoir rester en forme. tu déposes ta tasse dans l'évier de la salle de repos et tu la ranges avant de te lancer dans ta garde d'après-midi. il est presque quatorze heures, et tu es là jusque tard dans l'après-midi. tu as pris le temps de boire un café, car le service est calme, pour le moment. tu as écouté avec attention le débriefing de tes collègues sur les femmes en salles de naissances ou en salles de travail. tu feuillettes les dossiers avant d'accompagner ta collègue pour son dernier tour de service, prenant le relais avec les patiente au passage, discutant un peu, souriant aux remarques sur le fait que tu es un homme. tu as l'habitude, maintenant, et tu ne t'en formalises pas réellement. tu commences à avoir l'habitude depuis quelques années déjà. pas beaucoup, mais tu en as l'habitude.

tu souris, te balades dans le service avec de plus en plus de facilité. tu te sens à ta place et tu apprécies tes collègues. tu as l'impression que c'est réciproque. tu te caresses la joue du bout des doigts. tu ne fais pas bien attention au temps, tu ne regarde pas l'heure, t'arrêtes de temps en temps pour boire un verre d'eau, échangez quelques mots avec tes collègues aussi. sur la dame dans la salle une, qui est réellement sur le point d'accoucher. la dame de la trois, à qui on va poser un péridural dé que le médecin sera là. ta garde est normale, rien qui change de l'ordinaire pour le moment. rien de choquant, de compliquer à gérer. tu prends le temps de réconforter quelques papa, la parole étant parfois plus facile avec un autre homme. dans l'après-midi, tu prends le temps de monter au niveau de la maternité pour aller voir les patientes dont tu t'occupes et qui ont accouché dans les derniers jours. tu prends toujours le temps d'aller les voir. euh, s'il vous plait. tu tournes la tête, t'arrêtes et esquisses un sourire face à un homme qui te semble familier, une boite de gâteaux à la main. oui ? tu penches un peu la tête sur le côté, il te semble vraiment l'avoir vu il y a peu de temps, mais tu n'en es pas certain. vous sauriez dans quelle chambre se trouve emily marlowe ? je crois que vous l'avez accouchée hier. tu te pinces les lèvres, observes un instant les dossiers dans tes mains, y cherchant le nom qui te semble familier. elle a accouché hier. marlowe, marlowe... tu cherches un instant. elle est dans la chambre 304. tu annonces avec un sourire. à droite au fond du couloir, et ce sera une des premières chambres sur la gauche. tu expliques en observant le jeune homme. pas le père, ça, c'est certain. sans doute quelqu'un de la famille, ou un ami. c'est effectivement moi qui me suis occupé d'elle. vous êtes de la famille ? j'ai l'impression de vous avoir déjà vu ... tu fronces un peu les sourcils, te pinçant les lèvres, concentré.

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Tout ça le rendait un peu perplexe en vérité, parce que d'un côté, il était content de devenir tonton, il était aussi content pour son frère même si maintenant qu'il était père, il risquait encore plus en partant sur le terrain. Précisément pourquoi il n'avait pas voulu entrer dans l'armée lui aussi. Pas par peur ou couardise, mais parce qu'autant il voulait aider les gens, mais pas spécialement au prix de sa propre existence. Et quand il voyait ce que ce genre de boulot pouvait laisser comme traces sur une personne, il se dit qu'il avait fait le bon choix. Même si ce dernier avait créé une scission au sein de sa famille au passage. Sa vie lui convenait très bien comme elle était, une autre famille aurait trouvé ça inspirant qu'il suive sa voie plutôt que de lui en vouloir mais bon, la sienne était un peu spéciale pour ça. Le poids de la tradition et tout ça, ça comptait plus que le bonheur et la santé mentale visiblement…

Toujours est-il que sa belle-sœur elle, le comprenait et tentait de faire voir la raison à son mari dès qu'elle le pouvait. Alors évidemment que Reed ne pouvait que l'apprécier, encore plus en tout cas car Emily était une fille géniale, son frère il l'espérait, réalisait la chance qu'il avait d'avoir trouvé une femme pareille, qui acceptait de subir ce que ça voulait dire d'être femme de militaire. Il débarquait donc le lendemain de la naissance à l'hôpital pour lui rendre visite, ne venant pas les mains vides mais se perdant un peu dans le dédale de couloirs qui se ressemblaient tous dans un lieu pareil. Aussi il fit appel à la personne qui se trouvait dans son champ de vision directe, qui se trouvait être le même homme qu'il avait vu sortir de la salle d'accouchement la veille. Il se permis donc de l'interpeller, poliment évidemment, et de lui demander s'il savait le numéro de la chambre où se trouvait le petit et sa belle-sœur. Il le laissait consulter ses dossiers patiemment et esquissa un léger sourire quand il lui refila l'information et de surcroit la direction à prendre par la même occasion. « Ah merci bien, sinon j'aurais tourné un moment avant de trouver. » avoua-t-il en toute franchise. « Oui, j'étais passé hier mais j'ai du retourner travailler. Je suis le beau-frère de la nouvelle maman. C'est mon frère aîné le papa. » ajouta-t-il pour répondre à sa question. « J'en profite comme je sais qu'elle doit être seule pour le moment. » précisa-t-il, vu que si son frère était là ou son père, il aurait droit à un accueil tout à fait différent que celui qui l'attendait là en principe, surtout qu'il n'arrivait pas les mains vides.

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2016. tu observes le brun un bref instant, essayant de savoir ou tu as pu le voir, essayant de savoir quand, comment. marlowe. un ami ? de la famille ? il te semble bien que tu l'as vu hier, mais tu n'en es pas certain. tu vois défiler beaucoup de visages différents. des futurs parents, des amis, de la famille, des larmes et de la peine par moments. ah merci bien, sinon j'aurais tourné un moment avant de trouver. tu esquisses un petit sourire. la maternité n'échappe pas à la règle la plus évidente de l'hôpital : ne pas pouvoir s'y retrouve sans un plan. tu pouffes un peu de rire face au jeune homme. tu as beau travailler ici, tu te perds parfois, dans d'autres services. je vous en prie. tu ajoutes après un instant. tu laisses un sourire se dessiner sur tes lèvres face au brun, serrant un instant tes dossiers contre ton torse.
oui, j'étais passé hier mais j'ai dû retourner travailler. je suis le beau-frère de la nouvelle maman. c'est mon frère aîné le papa. tu hoches la tête, comprenant mieux. c'est bien lui que tu as croisé, hier, en faisant des allers-retours en salle de naissance. tu te pinces les lèvres et tu retiens un petit soupir d'aise. oh, je vois. tonton pour la première fois ? tu questionnes par curiosité plus qu'autre chose. tu sais qu'il s'agissait du premier enfant de sa belle-sœur, pas grand chose d'autre sur la famille. j'en profite comme je sais qu'elle doit être seule pour le moment. tu hoches la tête, pensif un bref instant. marlowe, marlowe. tu prends une légère inspiration, te pinçant les lèvres un bref instant. je suis passé la voir tout à l'heure, elle me semblait plutôt fatiguée. le petit est à la nurserie, j'ai bien peur que votre belle-sœur ait profité de ce moment de répit pour dormir. tu ajoutes, après être certain de parler de la bonne patiente. tu as fait un petit tour des accouchements de la veille, vérifier que tout va bien, prendre des nouvelles des jeunes mamans, réponde à leurs questions si elles en ont. tu te pinces les lèvres un bref instant. vous pouvez toujours aller voir si vous le souhaitez. tu te grattes la joue du bout des doigts et tu offres un sourire face au brun.

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Les hôtipaux, il a toujours considéré ça comme des labyrinthes, trop de fléches partout, de panneaux pas toujours très clairs et surtout, un lieu un peu trop ambigu. Après tout, ici commençait et terminait la vie, et même s'il n'était pas supersticieux ou versé dans certaines croyances, fallait bien dire ce qui était. Après c'était peut-être du en partie au boulot de sa mère aussi, qui en avait vu des vertes et des pas mûres sur le terrain. Mais là c'était surtout parce qu'il éviter de croiser son frère qu'il était bien content que le jeune homme qu'il avait alpagué lui indique directement le chemin à prendre, ça lui ferait gagner du temps. Il rit de bon cœur à la remarque que ce dernier offrit suite à son commentaire. « Ou sans fil d'Arianne. » ajouta-t-il avant de le remercier pour son aide. La moindre des politesses après tout. Reed répond ensuite à question qu'on lui pose, oui, c'était lui hier qu'il a du apercevoir dans le coin, vu qu'il n'avait pas pu rester trop longtemps la veille, confirmant qui il était rapport à la maman par la même occasion. Acquiesçant d'un hochement de tête, il confirma que c'était bien le cas. « Oui, le divin enfant est enfin arrivé. » ironisa-t-il même si dans le fond, il n'était pas si loin de la vérité quand on sait comment la nouvelle de son arrivée avait été fêtée dans la famille. Il précise donc au jeune homme qu'il vient rendre visite à sa belle-sœur, se doutant qu'elle devait être seule pour le moment, histoire d'éviter de provoquer un incident avec son frère inutilement. Sur ce, le maïeuticien lui dit avoir vu que la jeune maman avait précisément profité de ce moment de calme pour piquer un somme et se reposer après tant d'efforts. Il ne va pas aller l'embêter alors, elle a largement mérité ces instants de repos. « Non, je vais attendre un peu, elle a bien le droit d'être au calme, dans les prochains temps elle n'en aura plus trop. » fait-il remarquer avec un sourire. Oh ça oui, et son frère non plus et le connaissant, lui qui avait besoin de ses huit heures de sommeil pour être lui-même et pas un gars grognon, ça allait promettre… « Du coup j'avais une question, sans doute un peu indiscrète et vous avez parfaitement le droit de ne pas y répondre mais… c'était une vocation votre boulot? » Oui, il laissait sa curiosité s'exprimer mais ça ne venait aucunement d'un mauvais endroit. Il n'allait pas critiquer ou quoi que ce soit, il était juste vraiment curieux de savoir le parcours qu'il avait fait pour en arriver là puisque c'était assez rare de voir des hommes exercer le métier de sage-femme. « Vous aimez les cupcakes? » proposa-t-il alors de but en blanc, un peu trop conscient soudainement qu'il était planté là avec son carton en main à poser des questions à quelqu'un qui devait sans doute avoir bien mieux à faire que lui faire causette en plein milieu d'un couloir d'hôpital.

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2016. ou sans fil d'arianne tu ris un peu, tu ne peux qu'approuver les mots du brun. les hôpitaux sont souvent de véritables labyrinthes, dans lesquels il est bien trop compliqué de se retrouver. tu te grattes distraitement la joue, du bout des doigts, et tu laisses un sourire se dessiner sur tes lèvres. le tonton de l'enfant. oui, le divin enfant est enfin arrivé. tu te pinces un bref instant, n'osant pas réagir sur cette phrase venant de la part du brun. tu n'as aucune idée des histoires familiales qui peuvent parfois se cacher derrière une simple naissance. ce n'est pas ton rôle, et ce n'est pas à toi de te mêler de tout ça. tu glisses une main dans ta nuque un bref instant.
non, je vais attendre un peu, elle a bien le droit d'être au calme, dans les prochains temps elle n'en aura plus trop. tu ne peux t'empêcher de sourire. tu ne connais pas tout ça, parfois ça te peine de te dire que tu ne connaîtras jamais ce plaisir (autant littéralement que sarcastiquement) d'être parent. oh oui, les nouvelles mamans méritent bien du calme. tu admets avec un rire, parfois étonné de voir autant de monde se dire que c'est une bonne idée de venir rendre visite à une nouvelle maman. tu as bien été rendre visite à ta sœur aînée à la naissance de ses enfants, mais tu lui as toujours demandé si tu pouvais venir, ou si elle préférait attendre d'être rentrée à la maison. mais ce n'est pas réellement le sujet. du coup j'avais une question, sans doute un peu indiscrète et vous avez parfaitement le droit de ne pas y répondre mais... c'était une vocation votre boulot ? tu te pinces les lèvres un bref instant et tu penches la tête sur le côté face au brun. oh, parce que je suis un homme dans un milieu principalement féminin ? tu demandes, amusé. tu hausses un peu les épaules. mon cher papa aurait bien aimé un fils médecin, mais j'ai foiré la première année et j'ai toujours beaucoup aimé le domaine de maïeutique. tu expliques calmement. tu te grattes la joue du bout des doigts. honnêtement, si j'avais réellement eu le choix quand j'étais adolescent, j'aurais fais de la danse ou de la musique. mais bon, vous savez bien, un homme ça doit être viril. tu ris un peu et tu glisses une main dans tes mèches brunes. oh oui, il sait, mais tu es loin de t'en douter. vous aimez les cupcakes ? tu te pinces les lèvres, un peu étonné. ils ont l'air délicieux, mais votre belle-sœur sera sans doute bien plus ravie que moi de les déguster. tu souffles avec un sourire tendre sur les lèvres. tu te pinces les lèvres un bref instant et tu retiens un léger soupir. c'est vrai qu'ils ont l'air bon, ces cupcakes. c'est tentant mais tu te connais : tu as encore de longues heures de garde devant toi et tu n'as pas envie de terminer ta garde en ayant faim parce que tu as grignoté.

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Bon, un hôpital c'était forcément grand, fallait la place pour contenir toutes ces chambres, les blocs et tout ça, mais bon, des fois c'était quand même à se demander si les architectes ne s'en donnaient pas à cœur joie en concevant les plans et l'agencement du tout. En tout cas il semblait partager le même avis sur la question que l'autre homme face à lui, ce qui le rendait déjà un peu plus serein. Et non, il ne peut pas savoir tous les imbroglios qui peuvent se tramer dans la famille de Reed et si lui-même pouvait s'en passer, il le ferait. Il n'avait rien contre cet enfant, au contraire, il adorait les enfants (il en était encore un par moments rappelons-le) mais il était content de pouvoir devenir tonton et gâter ce futur geek. Puis sa belle-sœur était de son côté, l'un des rares à l'être donc il voulait simplement lui rendre visite pour la féliciter et lui donner de quoi reprendre des forces. Mais il ne développe pas plus le sujet, surtout que le maïeuticien lui annonce que la jeune maman est actuellement endormie. Il ne va pas aller la déranger si elle se repose, il n'est pas comme ça, à absolument avoir besoin de déranger les gens sous prétexte que c'est ce que dictait les convenances. Une nouvelle fois, ils semblent partager le même avis et il lui semble bien sympathique cet homme là. Et c'est précisément parce qu'il pressent qu'il n'est pas du genre à s'offusquer trop vite, que Reed lui pose une question qui le taraudait depuis la veille. Sa réponse le prend de court mais il acquiesce, un peu penaud, espérant ne pas avoir froisser Isaiah sans le vouloir. « C'est assez rare oui, mais je trouve ça cool. » répliqua-t-il pour tenter de ne pas envenimer les choses et il écoute ce qu'il lui dit sur ce qui l'a amené à exercer ce boulot là. Et ce qu'il évoque quant aux préjugés qu'on associe avec le fait d'être un homme, oh oui, Reed sait bien de quoi il parle, à sa façon certes mais il avait aussi eut le droit à une réflexion du genre quand il avait dit à son père qu'il n'irait pas à l'armée et qu'il serait pâtissier. « Malheureusement, oui. » confirma-t-il face à l'autre homme et proposa alors un cupcake, histoire que tout ne finisse pas dans la poubelle, vu qu'il y en avait quand même une douzaine (sa belle sœur ne mangerait pas tout à elle seule). « C'est moi qui les aient fait, c'est mon boulot. » précisa-t-il en souriant légèrement. « Vous avez un moment de libre là ? Je peux attendre qu'elle se réveille encore un peu mais je ne serais pas contre un peu de compagnie, ça m'intrigue cette histoire de parents contrariés par le choix de leur enfant. J'ai vécu, non correction, je vis encore la même chose actuellement. » finit-il par avouer alors, en un sens presque ravi de voir qu'il n'est pas le seul dans une telle position en fin de compte.

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2016. tu te pinces les lèvres un instant, tu as l'habitude qu'on essaye de te descendre par rapport à ton métier, qu'on te traite de gonzesse ou ce genre de chose. associé à ton homosexualité, ça laisse une marge de manœuvre bien trop importante aux cons, et tu ne fais pas toujours attention au ton face à toi, sur la défensive un peu trop rapidement. tu te détends tout de moins rapidement face au brun, bien conscient qu'il ne veut pas de mal. c'est assez rare oui, mais je trouve ça cool. tu hoches doucement la tête, te pinçant les lèvres. tu glisses une main dans tes cheveux. excusez-moi. je suis parfois sur la défensive. tu hausses vaguement les épaules, te grattant la joue du bout des doigts et retenant un soupir. c'est compliqué parfois de se faire une place dans ce genre de milieu, d'être reconnu pour ses capacités plutôt que d'être connu pour sortir de l'ordinaire. malheureusement, oui. tu observes le brun, légèrement pensif, retenant un léger soupir. tu refuses poliment le cupcake proposé par le brun.
c'est moi qui les aient fait, c'est mon boulot. un sourire se dessine sur tes lèvres face au grand gaillard face à toi. ça c'est cool. tu ris un peu. ouais, carrément cool. t'es un gourmand, après tout. alors la pâtisserie ... tu y résistes difficilement. mais il le faut. vous avez un moment de libre là ? Je peux attendre qu'elle se réveille encore un peu, mais je ne serais pas contre un peu de compagnie, ça m'intrigue cette histoire de parents contrariés par le choix de leur enfant. j'ai vécu, non correction, je vis encore la même chose actuellement. tu es un peu étonné par ses mots, tu ne t'attendais pas réellement à ce genre de confidences. tu sorts de ta poche une montre et tu observes l'heure. ça fait un bout de temps que j'ai embauché. je vais ranger les dossiers et je préviens mes collègues. tu souffles avec un sourire. dans le hall du bâtiment, il y a un petit espace détente, je ne sais pas si vous l'avez vu ? tu proposes. ça devrait être tranquille à cette heure de la journée. tu ajoutes avec un sourire sur les lèvres avant de t'éloigner un peu vers le petit bureau de la maternité, prévenant tes collègues avant de te diriger vers le petit espace détente que tu as mentionné au brun.

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Pas question de juger qui que ce soit pour Reed, c'était réellement la curiosité qui frappait ici, parce qu'il trouvait ça super de voir quelqu'un exercé un métier qu'on avait étiqueté comme n'étant réservé qu'à un genre, ce qui en principe était idiot, surtout quand il n'y avait pas de restrictions physiques inhérentes à ce même sexe. Donc à ses yeux, un homme sage-femme et une nana tailleur de pierres, c'était bien là la preuve que les préjugés étaient nocifs et réducteurs à bien des égards. Surtout quand en principe, on vivait dans une société plus ouverte d'esprit quant à ces questions là. Il exprima donc son admiration de façon plus concrète envers son métier et esquissa un sourire quand il s'excusa de sa réponse un peu sèche. « Y a pas de mal, je me doute qu'on doit souvent vous faire la remarque. » supposa-t-il avant de lui dire que lui aussi avait à son échelle à lutter contre certains a priori mal placées. Puisque la visite à sa belle-sœur devrait attendre, la jeune maman rattrapa du sommeil en retard avec tout ce qu'elle venait de traverser, il proposa au jeune homme un de ses cupcakes, annonçant qu'ils étaient de sa fabrication et ne se formalisa pas de son refus. Tout le monde n'aimait pas ça après tout, il n'allait pas non plus prendre la mouche pour ça. Il esquissa un autre petit sourire quand il l'entendit dire qu'à son tour, il trouvait son boulot cool. Et puisqu'ils semblaient partager une situation problématique l'un comme l'autre avec leurs proches, il s'enquit de savoir si Isaiah avait un peu de temps devant lui pour en parler. C'est certes une demande inattendue, mais bon, comment dire, il sent que ça pourrait leur faire du bien à tous les deux d'en parler avec quelqu'un qui comprendrait. Il hocha simplement la tête à ce que répondit le jeune homme face à lui, visualisant à peu près l'espace dont il venait de parler et s'y rendant, sa boite de gourmandises toujours sous le bras. Prenant un café à la machine posée non loin des tables de l'espace détente, effectivement assez peu fréquenté à cette heure là, le pâtissier se pose sur une chaise et mord dans un de ses cupcakes, un petit creux lui saisissant l'estomac soudainement. Un léger soupir s'échappa de ses lèvres alors qu'il mâchait tranquillement, laissant le glaçage bien sucré recouvrir ses papilles. Il avait les dents à nouveau dans le gâteau quand il aperçu l'autre brun arrivé et il se redressa, grimaçant un peu de se faire surprendre en flagrant délit de gourmandise. « Je sais qu'on est pas censé touché à sa propre marchandise mais bon… vous n'avez rien vu. » lança-t-il en plaisantant, s'essuyant le coin de la bouche avec son pouce pour être plus présentable. « C'est gentil d'avoir accepter en tout cas. Je me doute que ça doit être un peu bizarre comme demande. » commenta-t-il en remettant le reste de son cupcake sur la table devant lui.

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2016. y'a pas de mal, je me doute qu'on doit souvent vous faire la remarque. tu hoches la tête face au brun, un sourire plus serein sur les lèvres. tu es heureux qu'il soit capable de comprendre, et d'excuser ta réponse un peu abrupte. tu glisses une main dans tes cheveux et tu retiens un petit soupir. oui ... et souvent pour dénigrer mon orientation sexuelle, en plus de ça. tu hausses un peu les épaules et tu ris, l'air de rien. tu te fiches bien d’insinuer que tu es gay. tu l'es, après tout. et tu connais bien trop de gens capables de te dénigrer pour ça. tu te grattes la nuque un instant, pensant implicitement à ton père. tu secoues la tête de gauche à droite, chassant ses pensées. tu souris un peu face au brun, et tu t'éloignes pour aller déposer tes dossiers dans le bureau, avant de prévenir tes collègues. tu leurs donnes le téléphone du service et tu te fais couler un café, enfilant par la même occasion un gilet pour te rendre jusqu'au hall.
les mains autour de ton mug, tu remarques rapidement le pâtissier, esquissant un sourire en le voyant déguster un cupcake. je sais qu'on est pas censé touché à sa propre marchandise mais bon... vous n'avez rien vu. tu ris un peu, t'approchant et venant déposer ta tasse sur le coin de la table. vous faites bien ce que vous voulez. au moins, vous êtes certains de la qualité du produit. tu remarques avec un sourire sincère sur les lèvres. tu viens t'installer sur une chaise, portant ta tasse à tes lèvres avec un léger soupir d'aise. tu serres un peu ton gilet contre toi. c'est gentil d'avoir accepter en tout cas. je me doute que ça doit être un peu bizarre comme demande. tu hausses les épaules, l'air de rien, réfléchissant un instant. oh vous savez, j'ai connu bien plus ... étrange. et déplacé, comme demande.tu te contentes de remarquer. tu te pinces les lèvres. je me suis déjà fait draguer par un futur papa, alors bon. tu racontes avec un sourire sur les lèvres, haussant un peu les épaules et riant en te souvenant de ça. tu ne riais pas vraiment, le jour même. tu laisses un fin soupir t'échapper et tu plonges tes lèvres dans ta tasse, buvant une gorgée de café. je m'appelle isaiah, au fait. tu souffles avec un sourire, face au brun.

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Les gens jugent toujours sans savoir, c'était un travers de l'être humain qui le navrait au plus haut point. Il s'efforçait donc de ne pas porter de jugement trop hâtif de son côté et comme il venait de le dire au jeune homme, il ne se formalisait pas de sa réaction, se doutant que les réflexions avaient dues être nombreuses. Franchement, ça changeait quoi véritablement qu'il soit un homme plutôt qu'une femme s'il faisait exactement la même chose, les mêmes gestes avec la même passion que ses collègues féminines ? Mais bon, les a priori sont encore bien ancrés dans la société même de nos jours. « [color=Bah tant qu'à faire hein.[/color] » ironisa-t-il à ce qu'il venait de lui dire, se disant que les gens pouvaient vraiment être obtus de l'esprit pour des choses qui dans le fond ne les regardaient même pas. Proposant à l'autre homme de discuter un peu s'il en a le temps (et surtout l'envie), il se rend dans l'espace qu'il lui a désigné pour l'attendre, il n'y a personne, tant mieux ils seront tranquilles pour causer. Une fois posé à table, Reed pris un de ses gâteaux, soudainement son estomac se faisant demandeur, juste quand il était rejoint par le maïeuticien. Il balança donc sa phrase qui se voulait servant d'excuse face à sa propre gourmandise, reposant le cupcake pour ne pas être malpoli et lui parler la bouche pleine, et il sourit à ce que lui réplique Isaiah. « Ah ça pour sûr, c'est de la pure. » continuant sur l'allégorie de la drogue pour plaisanter. Il le remercie donc d'avoir accepter de venir là, tout en admettant que ça ne devait pas être tous les jours qu'on lui demandait de discuter ainsi avec lui. Pour faire descendre le reste de sa bouchée, il prend une gorgée de café et manque de la recracher avec ce que lui dit le brun. « Sérieusement ? Wow… Ça devait être gênant et étrange. Mais bon, je peux le comprendre en un sens. » Je vous vois venir avec vos grands chevaux là. Non, Reed n'était pas attiré par les hommes, ça n'a jamais été le cas, mais il était bien capable de voir que le jeune homme face à lui était physiquement attirant à plus d'un titre. Donc pas surprenant qu'un homme, visiblement refoulé comme l'était ce fameux papa dragueur, puisse lui faire des avances. « Enchanté Isaiah, moi c'est Reed. » se présentait-il à son tour, refermant le carton de pâtisseries dans la foulée pour ne pas que le tout ne se dessèche trop vite. « Ça fait longtemps que vous bossez ici du coup? » demanda-t-il en reprenant encore un peu de café avant de reposer le gobelet sur la table, s'essuyant la bouche avec le dos de sa main, à défaut d'avoir une serviette dans les parages.

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2016. ah ça pour sûr, c'est de la pure. tu ris un peu, de bonnes humeurs, un sourire sur les lèvres, t'installant face au brun et venant boire une gorgée dans ta tasse de café. tu fermes les yeux un bref instant et tu laisses un soupir d'aise t'échapper : tu ne pourrais pas vivre sans café, c'est un fait. tu te grattes la joue distraitement, esquissant un sourire et offrant une anecdote au jeune homme. sérieusement ? wow... ça devait être gênant et étrange. mais bon, je peux le comprendre en un sens. tu arques un sourcil face au brun, un sourire se dessinant sur le coin de tes lèvres. tu te mords l'intérieur de la joue et te penches un peu en avant. ah oui ? je peux rajouter l'oncle du nouveau-né sur la liste des gens qui ont essayé de me draguer ? tu demandes, amusé et taquin, surtout. tu laisses un large sourire se dessiner sur ton visage et tu bois une nouvelle gorgée dans ta tasse. tu as bien compris que le brun n'essayait pas de te draguer. (bien que pour être honnête, ça ne t'aurais pas dérangé plus que ça.)
enchanté isaiah, moi c'est reed. enchanté. tu souffles avec un sourire sur les lèvres. tu te grattes la joue du bout des doigts et tu bouges un peu sur ta chaise, impossible pour toi de rester immobile. ça fait longtemps que vous bossez ici du coup ? tu glisses une main à l'arrière de ton crâne et tu te grattes un peu, haussant les épaules et réfléchissant. longtemps, on ne peut pas dire par rapport à certains de mes collègues. mais j'ai fais de nombreux stages durant mes études et je suis embauché depuis presque quatre ans. tu expliques avec un sourire sur les lèvres. ce n'est pas beaucoup, quand on y pense. tu n'as pas énormément d'expérience même si tu travailles souvent en parfaite autonomie. il y a toujours plus âgé, plus ancien que toi. plus expérimenté aussi. tu te pinces un instant les lèvres, tu es un des plus jeunes dans l'équipe, mais tu t'en fiches bien. tu bois une gorgée dans ta tasse et tu fermes les yeux un bref instant, retenant un léger soupir. j'aime ce que je fais, vraiment. mais ... parfois, je me demande ce qu'aurait pu être ma vie si les choses avaient été différentes. tu te pinces les lèvres un instant, ne sachant pas trop quoi dire, un petit soupir t'échappant.

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Blague à part, oui, tout dans ce qu'il préparait était toujours le plus sain possible, même si bien entendu, ça avait ses limites quand il s'agissait de colorants pour obtenir certaines couleurs ou ce genre de choses. Mais il en limitait alors la quantité au maximum. Après tout ses douceurs n'étaient pas supposées être avalées en trop grande quantité d'une seule traite. Enfin parfois entre pratique et réalité, vous savez… Chacun sa drogue après tout. « Oh oh, non. » qu'il répond en riant à ce que vient de lui dire l'autre homme. « Je n'ai rien contre vous mais je préfère les femmes, je disais juste que vous avez un charme évident et… je continue de m'enfoncer en disant ça alors je fais la fermer pour le moment, ça vaudra mieux. » ajouta-t-il en riant toujours un peu. Bah oui quoi, Isaiah avait un physique attrayant, il ne pouvait pas dire le contraire même s'il n'était pas attiré par les hommes. Présentations officiellement faites à présent, il continuait son petit interrogatoire, lui demandant si ça faisait longtemps qu'il travaillait là. Il l'écoutait répondre avec attention, la moindre des choses à faire après qu'il lui ait demandé d'aller discuter, mais surtout parce que ça l'intéresse. Il voit ce qu'il veut dire et lui signifie par un petit hochement de tête. « C'est déjà un bon petit moment quand même. » Quatre années au même endroit, ça prouvait au moins qu'il s'y plaisait un tant soit peu, car qui voudrait rester indéfiniment à un poste qu'il ne supportait pas ? « Rapport à ce que vos parents attendaient de ce côté là? » demanda-t-il parce que le sujet lui parlait forcément. Reed aussi se demandait parfois où il en serait s'il était aussi devenu militaire ou flic. Si il serait encore en vie à dire vrai, vu les risques de probabilité que cela arrive s'il avait choisit cette voie là plutôt que son actuelle. « Tout le monde dans ma famille porte l'uniforme. Mon père était dans la Royale Air Force, ma mère aussi mais en tant que médecin, le père du petit est dans la Navy, mon autre frère est dans l'armée aussi et ma cadette est flic… Autant dire que quand j'ai annoncé que je voulais faire une école de cuisine plutôt que militaire, ça a créé quelques vagues. » Ça c'était le moins que l'on puisse dire, vu qu'encore aujourd'hui, sa décision était sujet de tensions aux repas de famille et en dehors.

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2016. tu observes le brun face à toi quelques instants, un sourire sur le coin des lèvres, taquin comme bien souvent. t'es comme ça, tu ne peux pas vraiment t'en empêcher. oh oh, non. je n'ai rien contre vous mais je préfère les femmes, je disais juste que vous avez un charme évident et… je continue de m'enfoncer en disant ça alors je fais la fermer pour le moment, ça vaudra mieux. tu hoches la tête, un sourire sur le coin des lèvres, portant ta tasse à ceux dernières et retenant un petit soupir d'aise quand le liquide brûlant glisse contre ta langue. tu fermes les yeux quelques courtes secondes. je comprends. tu souffles avec un sourire. j'aime taquiner les gens, il ne faut pas m'en vouloir. tu avoues avec un sourire sur les lèvres. mais je comprends. j'ai beau trouver certaines femmes charmantes ... tu laisses ta phrases en suspend, haussant simplement les épaules face au brun. tu ne seras jamais capable d'apprécier une femme à sa juste valeur. tu l'as découvert il y a quelques années déjà. au grand damn de ton père. tu te grattes la joue du bout des doigts.
c'est déjà un bon petit moment quand même. tu hoches vaguement la tête. mm, tout dépend du point de vue. tu souffles avec un sourire. tu as l'impression qu'hier encore, tu étais étudiant, et maintenant tu travailles depuis quatre ans. mais en même temps, tu côtoies des collègues qui ont quarante ans d'expérience. tu glisses tes doigts dans ls cheveux. rapport à ce que vos parents attendaient de ce côté là ? tu te pinces les lèvres de longues secondes. mon père est pdg d'une entreprise ... il voulait absolument un fils pour pouvoir léguer la dite entreprise. j'suis le troisième sur quatre et j'ai trois sœurs. évidemment, quand il a su que j'étais attiré par les hommes, en tant que bon croyant bloqué dans ses pensées, il a mal réagit. du fils prodige, je suis passé au plus gros raté de sa vie. j'ai fais une année de médecine pour essayer de voir les choses en gros, mais j'ai foiré. tu ris un peu. avant tout ça, je voulais faire de la danse. ou de la musique. je joue du piano depuis tout petit et j'aimais vraiment ça, mais ... vous savez, l'art et la musique, c'est bien des trucs pour les ratés et ça n'apporte aucune reconnaissance. tu hausses un peu les épaules, un soupir se glissant sur tes lèvres. qu'est-ce que tu aurais aimé danser. tu as raté le coche, ce n'est pas à vingt-six ans que tu vas avoir l'occasion de le faire. c'est presque trop vieux. tu as fais une croix sur ce rêve d'enfant.

tout le monde dans ma famille porte l'uniforme. mon père était dans la royale air force, ma mère aussi mais en tant que médecin, le père du petit est dans la navy, mon autre frère est dans l'armée aussi et ma cadette est flic… autant dire que quand j'ai annoncé que je voulais faire une école de cuisine plutôt que militaire, ça a créé quelques vagues. tu te pinces les lèvres de longues secondes et tu hoches la tête face à reed. il fallait leur annoncer vouloir faire de la cuisine pour les militaires. tu souffles avec un petit sourire sur le coin des lèvres, haussant les épaules l'air de rien, comme si tout était facile alors que c'est loin de l'être. tu retiens un léger soupir. cette manie des parents de vouloirs tout choisis de l'avenir de leurs enfants, en particuliers les garçons. tu souffles dans un soupir, t'affalant un peu sur ta chaise, bloquant ton menton sur le dos de ta main. tu te pinces les lèvres un bref instant. je suis certain que vous êtes un cuisiner exceptionnel. tu ris un peu. après tout, si c'est ce qu'il aime ? faire les choses avec passion rend la vie meilleure, après tout. tu observes reed un instant. quoi qu'avec une carrure comme ça, j'aurais carrément plus jugé sur un métier sportif. tu pointes tout de même, un sourire sur le coin des lèvres.

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Il s'était mis dans cette situation là tout seul sur ce coup, il fallait bien l'admettre. Il avait tendu la perche et bien entendu Isaiah l'avait saisie alors il ne pouvait pas lui en vouloir pour ça. Surtout qu'il creusait son propre trou avec sa réponse. Mais clairement, il n'avait absolument rien contre lui, pourquoi aurait-il du le juger pour ça ? Un truc qu'il ne comprendrait jamais d'ailleurs, que des personnes extérieures à sa vie se permette de juger le jeune homme parce qu'il aimait les hommes. Si on remontait dans l'Histoire, fut un temps c'était même considéré comme la plus grande preuve de virilité. Mais les mentalités avaient évoluées depuis, pour ne pas dire régressées sur certains points si on était honnête deux secondes. « Aucun soucis, j'aime bien plaisanter aussi. Et oui, chacun ses goûts, ça devrait pas être une source de problème pour les autres mais bon... » Reed ne voulait pas entrer dans ce débat là maintenant, ça n'était pas le moment et il se doutait aussi que c'est une discussion que le maïeuticien avait d'ores et déjà du avoir trop de fois. Alors il acquiesce lui aussi à la réponse de celui qui lui fait face avant de changer de sujet.

Il lui demande depuis quand il travaille là, et bien sûr c'est relatif en comparaison à d'autres travaillant ici depuis des décennies, mais quatre ans c'était déjà un bon début. « Forcément. » confirme-t-il en prenant un peu de café lui aussi. Et par la force des choses il en arrive à lui demander si ses hésitations sur sa carrière tenaient du fait que ses parents avaient sûrement eut d'autres projets pour lui à la base. Il écoute attentivement ce que lui expose alors Isaiah. Il sourit un peu, de remarquer les similarités entre leurs deux familles, aussi bien quant au nombre d'enfants dans la fratrie que sur le comportement des parents rapport à leurs aspirations jugées trop insuffisantes aux yeux de leurs géniteurs. « Puis à quoi ça peut bien servir de vivre d'un boulot qui nous donne envie de se lever le matin quand on peut être misérable toute sa vie juste pour faire plaisir aux autres? » qu'il ajoutait après sa tirade, comprenant très bien ce qu'il était en train de dire ici. Les préjugés, c'était véritablement un poison qui encore aujourd'hui, à une époque soi-disant plus ouverte d'esprit, faisait des ravages. Qui a un jour dit que danser c'était un truc forcément réservé aux filles ? Que vouloir faire du sport à haut niveau ça devait être l'apanage des mecs ? Si à l'avenir, lui aussi devait devenir papa un jour, croyez bien qu'il ferait de tout son possible pour faire de ses enfants des gens dotés de raison et qui ne tomberaient pas dans ce genre de piège trop facilement.

Puis ce fut à son tour d'exposer sa situation. Pourquoi lui aussi était le vilain petit canard dans sa propre famille juste parce qu'il n'avait pas voulu suivre les traces de ses parents parce que ça n'était pas dans son caractère de vouloir endurer ce qui pouvait arriver sur le terrain et qu'il préférait avoir les mains sales avec de la farine plutôt que du sang. « J'aurais ptet dû, qui sait, la pilule serait mieux passée. » dit-il en riant doucement à la suggestion que vient de lui faire Isaiah. Quoi que, là aussi il serait une honte pour eux, incapable de les rendre fiers en étant dans les rangs lui aussi plutôt qu'au service des officiers. « Les vieux carcans patriarcaux je présume. Si d'aventure un jour je devenais papa, j'espère bien ne pas en arriver là. » qu'il affirmait alors, certain que le bonheur de ses potentiels enfants compterait toujours plus à ses yeux que toute carrière qu'il aurait pu imaginer pour eux. « Personne n'est jamais mort d'avoir goûté ma cuisine en tout cas. » Il reste modeste, comme toujours, c'est dans son caractère que voulez-vous. Il reprend un peu de café et manque de le recracher par le nez avec ce qu'il entend ensuite. Il reposait le gobelet devant lui, s'essuyant du pouce les lèvres pour en retirer l’excédent de café s'y trouvant encore. « Vous savez ce qu'on dit des apparences… » rétorqua-t-il en laissant sa phrase sans fin pour précisément souligner que pour son cas, elles l'étaient vraiment, trompeuses. Oui il était plutôt bien bâtit, ça c'était évident, mais très peu pour lui une carrière dans le sport, vu tout l'engagement que ça demandait. Lui préférait pouvoir profiter de ses moments de pauses et pas sans cesse penser à son physique.

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Sujet: Re: welcome to the black sheep club. (Isaiah)

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