i always knew you'd be the one to understand me (freya + lizzie)

Lizzie avait refusé de trainer avec le reste du groupe cet après-midi. Ils n’avaient pas de cours après 11h, les joies de la fac, même en droit, mais elle n’était pas d’humeur à traîner dans la ville. Elle avait espéré que Matthew soit libre, mais lui avait des cours à donner, alors elle avait dû se faire une raison. Ted avait insisté (lourdement, comme d’habitude) pour qu’elle vienne se poser sur la plage pour boire du vin jusqu’à se rendre malade, et en temps normal, Lizzie aurait surement dit oui, mais pas cet après-midi. Elle détestait ce terme, mais elle avait un petit coup de blues. Elle avait eu des semaines agitées ces derniers temps. Entre Matthew, l’arrivée d’Emma, le chantage, le stress, le retour de Lohan, et tout ce que ça sous-entendait. Elle avait bien besoin d’une pause, d’être seule. Seulement voilà, Lizzie n’aimait pas être seule, elle avait besoin d’avoir l’attention de quelqu’un, sans cela elle se laissait vite abattre. Alors, au lieu d’aller boire des verres pour essayer d’oublier ses problèmes, elle avait décidé de rendre visite à Freya. Freya était calme et posée, et Lizzie pensait que sa présence déteindrait peut-être sur elle. En plus de ça, ses parents détestaient savoir que leur chère fille passait du temps avec celle qu’ils considéraient comme la folle du village, et Lizzie avait encore plus envie de les énerver que d’habitude. Elle savait que ce n’était pas grand chose, mais elle prenait ses victoires où elle pouvait ces derniers temps. Elles se faisaient rares.

La jeune femme traversa la rue du village, obligeant une voiture à piler pour la laisser passer. Elle lança un regard hautain au chauffeur, s’amusant de le voir commencer à hurler, puis s’interrompre en la voyant. Elle faisait souvent cet effet là, mais elle ne s’en lassait jamais. Elle poussa la porte du magasin de Freya, respirant l’odeur bien spécifique à sa boutique. Comme une odeur de renfermé, mélangé à toutes sortes de parfums exotiques et d’épices. Lizzie avait toujours trouvé que la boutique de Freya avait une odeur accueillante, comme un cocon. Comme une maison. Elle se pencha légèrement pour essayer d’apercevoir entre les rayons, son regard s’arrêta sur une pile de cartons, et ce qu’on ne pouvait décrire que comme un sacré foutoir. ”Hé bah dis donc, tu cherches à faire fuir les clients maintenant ?” Lizzie avança dans la boutique et se figea presque en tombant justement nez à nez avec une cliente. Elle lui lança un sourire à la fois amusé et plein de dédain. La femme, d’une quarantaine d’années, et avec tout l’air d’avoir mis les pieds dans la boutique sans savoir à quoi s’attendre secoua la tête. Elle reposa ce qu’elle avait pris d’un rayon avant de se diriger vers la sortie. Lizzie s’écarta pour la laisser passer, avant de lever les yeux au ciel. ”Ça n’a pas l’air de marcher, heureusement que je suis là.”