AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Trying to take control, but I don't know how to - (One Shot)

Jamie Jefferson
Jamie Jefferson
pensées :
Trying to take control, but I don't know how to - (One Shot) 7w8f
To feel nothing so as not to feel anything, what a waste

description du personnage : dévoué, pédagogue, éloquent, joueur, passionné, patient, curieux, tolérant, consciencieux, calme, terre à terre, fataliste, fier, solitaire, secret

liste des rps :
Maxime Holmes#7
Jethro O'Connell#1
Aaliyah Fischer#1
Charly Jefferson#1

sms :
Maxime

terminés :
Maxime Holmes#1
Maxime Holmes#2
Maxime Holmes#3
Maxime Holmes#4
Maxime Holmes#5
Maxime Holmes#6
Isaiah Davies#1
Isaiah Davies#2
One Shot#1

abandonnés :
Harper Kincade#1
Samara Blackwood#1
Isaiah Davies#3
Isaiah Davies#4


messages : 198
avatar : Armie Hammer
crédits : fayrell
occupation : Professeur junior de droit pénal à l'université de Brighton
statut civil : Célibataire, récemment séparé.
Trying to take control, but I don't know how to - (One Shot) Q8ri
points : 443
jetons : 10

Trying to take control, but I don't know how to - (One Shot) Empty
MessageSujet: Trying to take control, but I don't know how to - (One Shot)   Trying to take control, but I don't know how to - (One Shot) EmptyJeu 6 Aoû - 16:39


Le trajet de la salle des professeurs jusqu’au bâtiment administratif n’était normalement pas très long. Quelques minutes, tout au plus. Pour autant, Jamie avait pris son temps, il avait fait un détour par son amphi pour récupérer l’ensemble de ses affaires, se rappelant toutes les choses qu’il avait pu y faire, tous les cours qu’il avait pu donner depuis qu’il avait commencé à enseigner à l’université, essayant de graver dans sa mémoire l’ensemble des événements qui avaient pu le conduire ici, qui avaient pu lui donner satisfaction en tant que professeur de droit pénal. Comme cette fois où une élève était venue le voir après un cours pour le remercier, pour lui dire qu’elle adorait sa matière et qu’il lui donnait envie d’être avocate. Comme la fois fois où Isaiah était rentré en plein cours pour lui déposer une pile de papiers inutiles, pour le surprendre et le faire sourire. Ou comme cette fois où Maxime était entré avec cette fille et qu'il n'avait pas réussi à ne pas être jaloux, lui rappelant à quel point si rapidement il s'était attaché à une notion d'exclusivité entre eux, lui arrachant presque un sourire qui s'effaça rapidement en lui rappelant bien trop vite que c'était en partie sa jalousie ridicule qui avait joué contre eux aujourd'hui. Malgré tout, il jeta un coup d’œil global à l’amphithéâtre, se demandant s’il allait un jour avoir l’occasion, la volonté, de reprendre le professorat. Son regard fût immédiatement attiré par la place qu’occupait Maxime, toujours la même. Il avait l’impression de pouvoir encore le voir sourire, le voir ignorer son cours au début du semestre, le voir concentré à d'autres moments, le voir l’observer ou à l’inverse éviter son regard. Jamie se demandait comment il allait pouvoir faire sans tout ça, sans donner cours, sans apprécier la présence de ses étudiants, de son étudiant. Une fois ses affaires récupérées et mises dans son sac, Jamie soupira avant de descendre de l’estrade et de monter les marches pour sortir de l’amphi, se dirigeant d’un pas résolument plus lent qu’à l’ordinaire. Non, il n’était pas impatient de se rendre dans le bureau du doyen, il n’était pas impatient de découvrir ce qui allait l’attendre en croisant potentiellement des étudiants qui, peut-être, étaient déjà au courant. Est-ce que l’étudiante qui les avait surpris avait déjà parlé autour d’elle ? Est-ce que les regards qu’ils sentaient dans son dos étaient réels ou simplement liés à son imagination ? Est-ce que les gens allaient vraiment croire à l’histoire de Julia, n’allaient-ils pas penser qu’elle divaguait, qu’elle voulait simplement faire monter une rumeur ? Quand bien même, Jamie savait qu’il n’aurait pas la volonté de démentir, de nier en bloc alors que c’était la vérité. Il passa devant un groupe d’étudiants à proximité du bâtiment administratif de l’université et cru reconnaître certains élèves de la promo de Maxime. Sans même s’en rendre compte, il s’arrêta en les observant de loin, son cœur palpitant subitement plus fort dans sa poitrine. Est-ce qu’ils étaient là parce que Julia était déjà chez le doyen ? Est-ce qu’elle aurait pu être aussi rapide, faire preuve d’aussi peu de compréhension, de compassion ? Jamie n’avait pas envie d’y croire, parce que ça voulait dire que le doyen aurait été au courant avant qu’il puisse lui-même s’expliquer et ça lui donnait un désavantage non négligeable. Un des étudiants tourna son visage vers lui et Jamie se remit en marche immédiatement, détournant les yeux et priant le ciel pour ne pas être accosté. Il s’entendait globalement bien avec ses élèves, il était assez jeune pour un professeur titulaire et le droit pénal était régulièrement une matière appréciée. Pour autant, il avait du mal à s’imaginer devoir échanger avec un élève sur ce que Julia pouvait avoir dit et il n’imaginait pas non plus qu’on puisse lui en parler directement. Aussi, il fût soulagé d’arriver dans les couloirs du bureau du doyen sans avoir besoin de parler à qui que ce soit, sans avoir même à échanger des banalités avec un collègue. Il pénétra dans le bureau et demanda à la secrétaire si le directeur était disponible, ce à quoi elle lui répondit qu’il était déjà en rendez-vous, qu’il fallait revenir un autre jour parce qu’il était très occupé. C’est urgent. Avait-il simplement dit sur un ton presque trop sec, n’étant absolument pas prêt à faire demi-tour maintenant ni à revenir dans quelques jours alors que les rumeurs allaient avoir probablement fait le tour du campus. Il déglutit en regardant la porte du bureau, se demandant si Julia état déjà à l’intérieur ou si il paniquait pour rien. Après tout, qu’est-ce qu’elle aurait pu lui dire… "Bonjour, j’ai vu un prof et un étudiant s’embrasser dans une salle de TD" ? Oui, globalement elle pouvait dire ça. Mais est-ce que c’était le genre de jeune fille à se précipiter pour ruiner la vie de deux personnes ? Jamie n’en savait rien, il ne la connaissait pas. Il insista un peu plus auprès de la secrétaire et précisa qu’il pouvait attendre sur une chaise. Après un coup de fil, elle lui proposa de rester ici le temps que le doyen se libère et il acquiesça avant de s’installer pour patienter. L’attente était insupportable, ne pas savoir ce qui l’attendait derrière cette porte en bois le tuait, ne pas savoir si l’étudiante était peut-être déjà à l’intérieur le rendait encore plus angoissé et il tendait l’oreille pour essayer de capter des bribes de conversations, sans jamais réussir à obtenir quoi que ce soit d’autres que des voix étouffées. Il faisait tout son possible pour ne pas penser à Maxime, au fait qu’il s’inquiétait pour lui, qu’il se demandait où il pouvait être, ce qu’il pouvait faire, mais ne réussissait qu’à se stresser encore plus. Finalement, une bonne heure s’écoula et alors que Jamie avait posé ses coudes sur ses genoux pour enfouir sa tête dans ses mains, la porte du bureau s’ouvrit, le faisant presque sursauter et sentant son cœur manquer un battement. Il se leva de sa chaise immédiatement et suivit du regard la personne qui sortait du bureau, ressentant un soulagement non dissimulé de voir qu’il ne s’agissait pas de Julia mais d’un homme qu’il n’avait jamais vu. Le doyen le gratifia de leur entretien et tourna son regard vers Jamie avec un regard intrigué avant de lui sourire et de l’inviter à rentrer dans la pièce d’un signe de main. Jamie s’installa sur une des chaises devant le bureau et attendit d’être invité à parler, sentant sa bouche devenir sèche, se demandant si au lieu de s’évertuer à savoir avec qui il s’entretenait juste avant tout en s’empêchant de penser à Maxime il n’aurait pas mieux fait de réfléchir exactement à ce qu’il allait pouvoir dire, à comment il allait le dire. Betty m’a informé que vous aviez l’air dans l’urgence, professeur, qu’est-ce qui vous amène ici aujourd’hui ? lui demanda le directeur en le regardant de ses yeux bienveillants. Il imposait le respect et la confiance mais Jamie savait également que c’était quelqu’un d’intransigeant. Je souhaiterais démissionner. Fut tout ce qu’il était capable de dire pour commencer, se rendant compte qu’il n’avait pas dit un seul mot depuis que Maxime l’avait abandonné dans la salle des professeurs, sentant sa voix dérailler légèrement sous le coup des mots, du sens qu’ils avaient et de ce qu’ils allaient engendrer. Le doyen se redressa sur son siège avec un regard inquisiteur, étonné, il n’était vraisemblablement au courant de rien et Jamie se sentit presque idiot d’avoir pu penser qu’il l’aurait été si rapidement. J’avais le sentiment que vous vous sentiez bien, parmi nous. Cette année n’a pas été à la hauteur de vos attentes ? le questionna-t-il. Ce n’est pas ça… Je… comment pouvait-il amener le sujet, ce sujet, il ne trouvait pas les mots. Parce que le dire à quelqu’un alors que ce secret avait été si bien gardé ressemblait à une trahison. Il avait dit à Isaiah qu’il n’avait pas été fidèle mais il n’avait pas eu besoin de rentrer dans les détails. Là, Jamie prenait conscience qu’il allait devoir tout dévoiler et l’idée lui nouait l’estomac rien qu’à l’idée que Maxime puisse lui en vouloir encore plus. Mais est-ce qu'il avait le choix ? Et est-ce qu’il le reverrait un jour ? Si ce n’était pas le cas, la moindre des choses qu’il pouvait faire était de limiter les impacts que tout ça pouvait avoir sur lui. Et quitter l’université en faisait partie. L’homme en face de lui le regardait avec perplexité et Jamie soupira en s’affalant un peu dans sa chaise, n’osant pas le regarder dans les yeux, se sentant honteux d’avoir manqué de professionnalisme, d’avoir manqué à la déontologie, au règlement de la fac mais aussi car il ne réussissait pas à le regretter suffisamment, parce qu'il avait aimé chaque moment et qu'il savait que si c’était à refaire avec Maxime, il recommencerait. J’ai entretenu une relation avec un étudiant. Lâcha-t-il en fermant les yeux brièvement, réalisant qu’il parlait déjà au passé et qu’il l’avait fait naturellement, simplement parce qu’il avait su au moment où Maxime était sorti que tout était déjà terminé entre eux. Il releva finalement les yeux vers le directeur, voyant l’expression incrédule qui arrivait progressivement sur son visage. Pardon ? Jamie se pinça les lèvres. J’ai entretenu... J’ai très bien saisi professeur Jefferson. Le coupa l’homme sur un ton sec avant de prendre un stylo et une feuille vierge sur laquelle il commençait déjà à écrire. Qu’est-ce que vous faites ? questionna Jamie en fronçant les sourcils. Je vais noter ce que vous allez me dire, me décrire, parce que vous allez devoir m’expliquer avant de simplement me donner votre démission. Il releva la tête de sa feuille, étonnamment calme. Ce n’est pas un comportement acceptable et il est hors de question que je le laisse passer. Qui d’autre est au courant ? Jamie se sentit s’affaisser dans son siège, pris au piège, réalisant que si Julia ne les avait pas vu, il n’aurait certainement jamais eu cette conversation et il se sentait lâche, terriblement lâche. Une étudiante nous a vu, je pense qu’on peut imaginer que bientôt tout le campus en aura vaguement entendu parler… admit-il en détournant de nouveau les yeux alors que le directeur posait son crayon sur la feuille et croisa les doigts. Vous êtes en train de me dire que vous vous fréquentez dans l’enceinte de l’établissement ? Fréquentiez, jugea-t-il bon de préciser en le regardant, parce que la notion lui brisait le cœur et qu’il avait illogiquement besoin que l’homme en face de lui en prenne conscience. Il se passa une main sur le visage avant de poursuivre. C’est arrivé, oui. Le doyen secoua la tête en soupirant avant de reprendre son stylo et de lui demander des détails. Il lui demanda d’abord avec qui et Jamie essaya de le convaincre brièvement de ne pas noter cette information tout en sachant pertinemment que c’était peine perdue. Maxime Holmes. il leva ses yeux vers lui, inquiet. Mais vous devez faire en sorte qu’il ne lui arrive rien, qu’il ne risque pas d’être exclu, ce n’est pas sa faute. L’homme leva vers lui un regard mi-étonné, mi-furieux. Evidemment qu’il ne va rien lui arriver à cet étudiant, c’est vous le professeur, c’est votre responsabilité. Il lui demanda ensuite depuis quand. Il y a environ trois semaines. Il lui demanda des détails sur ce qui l’avait poussé à agir de cette façon, osa même le questionner sur ses intentions, s’il avait mis la pression à Maxime, s’il s’était servi de son statut de professeur pour arriver à ses fins. Une profonde animosité le submergea, détestant l’idée qu’on puisse penser ça de lui. Jamais. Dit-il simplement, regardant la feuille se noircir d’encre à mesures que le doyen prenait des notes. Je ne peux pas expliquer pourquoi j’ai fait ça, c’était… Une erreur. Est-ce que c’en était vraiment une ? Jamie n’aimait pas l’idée d’utiliser ce mot pour décrire leur relation et il gardait dans un coin de sa tête toute la vérité, tout ce qu’il pensait vraiment ; qu’il chérissait chaque moment passé avec Maxime, malgré tout. Mais je ne l’ai pas forcé, jamais j’aurais fait une chose pareille, je n’ai pas non plus abusé de mon statut, à aucun moment. J’ai… il déglutit. J’avais juste beaucoup… de sentiments ? d’affection, pour lui. Je n’ai pas su me contrôler et je sais que je ne mérite plus ma place au sein de l’université. D’aucune université. On est au moins d’accord sur ce point, professeur. Répondit le doyen sans aucune marque de colère, énonçant simplement un fait qu’il savait établi. Ils continuèrent d’échanger quelques minutes avant que l’homme en face de lui ne finisse par plier ses notes et les mettre sous enveloppe, Jamie s’apprêtait à lui demander comment allait se passer la suite des événements mais le directeur pris la parole avant lui. Je vais envoyer un courrier à la commission disciplinaire avec votre première version des faits. Sa version des faits ? Jamie sentit son sang ne faire qu’un tour dans son corps et il était convaincu d’être subitement devenu plus pale. Vous allez lui demander d’en parler ? osa-t-il demander, son ton peu assuré. Bien entendu, je ne vais pas pouvoir me contenter de croire ce que vous me dites sur parole et la commissions encore moins. Il fini de tamponner l’enveloppe avant de la poser sur une pile de dossiers. J’accepte évidemment votre démission, vous reviendrez demain pour régler les détails. Est-ce que vous avez conscience que si cet étudiant n’a pas vécu les choses de la même façon que vous, il peut y avoir de lourdes répercussions ? Vous avez joué un jeu dangereux, professeur. Jamie baissa les yeux, commençant à paniquer mais réussissant malgré tout à se convaincre que Maxime avait beau lui en vouloir pour aujourd’hui, il n’aurait peut-être pas le cœur à mentir, à diffamer, à lui créer des problèmes. Parce qu’en revanche il savait que ce qu’ils avaient vécu avaient été important, réel, pour chacun d’eux et il n’avait aucun doute à ce sujet. Ça n’avait rien d’un jeu, vous savez… avoua-t-il doucement, réalisant que ça n’aidait pas sa situation mais que ça ne pouvait pas l’empirer pour autant. Mais j’ai bien conscience des risques que j’ai pris et du fait que j’ai manqué à mon devoir d’enseignant. L’homme soupira avant de s’adosser à sa chaise et de croiser les bras. Je ne vous cache pas que je suis extrêmement déçu, j’attendais beaucoup de vous, vous sembliez prometteur et je m’attendais à beaucoup plus de professionnalisme de votre part, surtout quand on sait que… il fit un geste évasif d’une main. Enfin, vous m’avez compris.  Subitement le directeur semblait presque gêné et Jamie sentit la rage monter en lui sans prévenir, incapable de la contenir. Quand on sait que je suis homosexuel ? il se redressa de sa chaise et planta son regard noir dans le sien, sachant pertinemment qu’il aurait mieux fait de la fermer et d’accepter ce début de discours discriminatoire pour ne pas aggraver son cas. Donc vous pensez que j’aurais dû faire encore plus attention que d’autres enseignants étant donné que j’ai déjà une tare ? Que si j’avais entretenu une relation avec une femme, ça aurait été moins décevant, plus acceptable ? il serra la mâchoire. Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. Ce comportement n’est acceptable de la part de personne, ni plus ni moins. Mais oui, vous n’aidez pas votre cause à agir de la sorte avec un étudiant. Jamie ne put s’empêcher de rire d’un rire sans joie. Je n’aide pas ma cause ? Vous plaisantez j’espère ? il soupira en se pinçant l’arrête du nez, essayant de se calmer et de se décider à partir sans en dire plus. Écoutez professeur, ça ne sert à rien d’envenimer la situation. Rentrez chez vous, revenez demain pour me déposer votre démission et attendez des nouvelles de la commission disciplinaire. Le ton du doyen était soudainement redevenu presque bienveillant, comme s’il avait à moitié réalisé l’aberration de ses propos ou qu’il compatissait au désarroi de Jamie. Ce dernier se leva de sa chaise sans un mot de plus pour le directeur avant de sortir sans fermer la porte derrière lui. Ses pas étaient plus pressés maintenant qu’il avait tout raconté et il s’évertuait à ne faire attention à rien d’autre qu’au prochain pas qu’il faisait, n’ayant qu’une hâte : rentrer chez lui.

Le lendemain, Jamie se leva tôt après une nuit sans sommeil. Quelques demi-heures tout au plus avaient réussi à l’emporter dans une somnolence agitée et il n’avait pas besoin de se regarder dans le miroir de sa salle de bain pour savoir qu’il avait une mine affreuse. La veille au soir, Jamie n’était pas allé voir Charly comme il avait prévu de le faire, il n’avait pas répondu à ses appels et ne l’avait pas non plus faite rentrer quand elle avait sonné à son interphone. Toute la soirée, toute la nuit, Jamie n’avait pensé qu’à Maxime, écrivant puis effaçant des sms sans jamais les envoyer. Parfois pour lui dire ce qu’il avait fait, parfois pour lui demander comment ça allait, parfois pour s’excuser, parfois pour lui dire qu’il avait besoin de le voir, parfois pour le prévenir qu’il allait sûrement devoir être entendu. A chaque fois, Jamie s’était retenu au dernier moment parce qu’il avait bien compris que Maxime souhaitait prendre ses distances et qu’il ne servait plus à rien d’insister, qu’il ne ferait que le faire fuir encore plus. Finalement il avait passé la nuit à regarder le plafond de sa chambre et avait fini par rédiger sa lettre de démission vers 4h du matin. Il arriva à l’université avec un nœud à l’estomac qui ne l’avait pas quitté depuis le moment où Maxime était sorti de la salle des professeurs. Traversant le campus à grandes enjambées, il arriva au bâtiment administratif sans être abordé et déposa sa lettre à la secrétaire du doyen ainsi que les différents effets incombant à son statut de professeur. Il n’attendit pas que le directeur soit disponible et fit demi-tour rapidement, ne demandant pas son reste, ne demandant pas quand il serait convoqué, n’ayant pas envie de le savoir maintenant. Aujourd’hui, Jamie n’avait pas envie de retourner dans son appartement car chaque pièce lui faisait penser aux moments passer avec Maxime et il se demanda s’il ne ferait pas mieux de déménager, de quitter Donwell, de quitter l'Angleterre, de partir loin d’ici. Mais ce n’était qu’une idée, qu’un fantasme que jamais il ne réaliserait. Pas tant que sa mère était là, pas tant que l’association avait besoin de lui, pas tant qu’il n’était pas certain que Maxime irait bien. Sur le court chemin qui l’emmena jusqu’à sa voiture, une collègue vint l’aborder et alors qu’il avait envie de la fuir, il remarqua néanmoins qu’elle souriait et que son attitude laissait présager qu’elle n’était au courant de rien. Contrairement à la veille, il n’eut pas le cœur de lui dire la vérité, il ne souhaitait pas étaler sa vie privée et ses erreurs, plus maintenant qu'il avait tout avoué. Ils échangèrent des banalités succinctement et Jamie fut reconnaissant de voir que la rumeur n’avait pas encore atterrit jusqu’aux oreilles des enseignants, il n’aurait pas supporté les regards ou les commentaires moralisateurs. Il finit par s’en aller sans se retourner, sans jeter un dernier coup d’œil à cette fac qui avait su lui apporter beaucoup plus qu’il ne l’avait jamais espéré, pour se rendre à l’association et panser ses plaies en cherchant à guérir celles des autres.

La semaine s’était terminée et une nouvelle commençait déjà, avec son lot d’angoisses et de fuites. Jamie passait ses journée à l’association, y dormant parfois, et alternait avec des visites chez sa mère. Charly était inquiète mais il faisait son possible pour l’éviter et son meilleur ami le connaissait suffisamment pour ne pas poser de questions, pour attendre que Jamie fasse la démarche de lui parler. Il n’avait pas touché à son saxophone, ni à son clavier, alors qu’il était persuadé que jouer lui aurait fait du bien. Mais il n’avait pas envie de se sentir mieux, il voulait avoir mal, il voulait culpabiliser encore pour que jamais il n’oublie ce sentiment de honte qui l’envahissait quotidiennement. Le mercredi matin, une semaine pile après ses aveux au doyen, Jamie avait reçu une convocation pour se rendre à l’université le lendemain. Il allait encore devoir tout raconter, tout expliquer, tout exposer, tout dévoiler. Le soir, Jamie était enfin rentrer chez lui et avait passé la soirée à boire du whisky dans son canapé en faisant tout son possible pour se vider l’esprit, pour ne pas penser au lendemain, au fait qu’il allait devoir retourner à l’université et qu’après une semaine les rumeurs avaient déjà dû faire atteindre un certains nombre de personnes. Plus tôt dans la semaine, il avait changé de numéro de téléphone, le transmettant uniquement à la direction de la fac et quelques proches, ne souhaitant pas être inondé de messages de la part de ses collègues qui devaient déjà être au courant ni de ses quelques amis qu’il n’avait pas envie de voir. En récupérant son répertoire, Jamie avait longuement hésité à conserver le numéro de Maxime pour finalement ne pas le faire. A quoi bon remuer le couteau dans la plaie. Pour ne rien arranger, on était en pleine semaine d’examens, tous les étudiants seraient là le lendemain et c’était exactement le jour où la promo de Maxime passait sa matière. L’alcool faisant son effet, Jamie regretta de ne plus pouvoir envoyer de sms à son ancien étudiant, parce qu’il aurait aimé lui souhaiter bonne chance, il se raccrochait encore à l’espoir qu’il allait peut-être y aller, qu’il avait peut-être réussi à surmonter tout ça sans lui, qu’il allait bien. C’était ce à quoi il pensait, ce qu’il espérait même s’il aurait préféré être à ses côtés. Jamie avait réussi à éluder dans un coin de sa tête toutes les craintes liées à Maxime, au fait que non, il n’allait sûrement pas bien, qu’il devait mal vivre ce soudain changement, qu’il devait se demander quand son père allait l’apprendre. Jamie n’y pensait pas, parce que ça le rongerait, parce que la culpabilité le rongeait tellement depuis une semaine que s’il continuait comme ça il allait finir par faire une connerie. Il allait se rendre chez lui pour se rassurer, pour lui demander des nouvelles, prenant des risques encore plus inconsidérés simplement pour alléger sa conscience. Alors il laissa l’alcool l’emporter dans un sommeil de plomb, sur son canapé encore tout habillé.

En se réveillant, Jamie avait remercié silencieusement les membres de la commission de l’avoir convoqué en début d’après-midi car la gueule de bois qui lui fracassait le crâne ce matin ne lui aurait été d’aucune aide. Le fait de devoir ressasser toute cette histoire une seconde fois et devant des inconnus le rendait encore plus nerveux que la semaine passée lorsqu’il était allé voir le doyen. Pour la première fois depuis une semaine, il téléphona à Charly pour lui demander de venir le voir. Il passa toute sa matinée jusqu’au déjeuner à tout lui raconter. Il lui avait déjà parlé, le lendemain de ce fameux samedi, du fait qu’il avait été infidèle envers Isaiah, que ça avait été avec un étudiant, mais il n’avait pas réussi à lui dire qu’il avait continué à le fréquenter et il se s’était senti encore moins capable de lui admettre à quel point il avait merdé sur toute la ligne. Mais avant la commission disciplinaire, Jamie ressentait le besoin de vider son sac, de pleurer peut-être, d’obtenir finalement le soutien de quelqu’un. Parce qu’il avait peur, même s’il avait du mal à se l’admettre. Charly l’avait écouté, épaulé, soutenu, rassuré, engueulé aussi de ne lui avoir rien dit avant. Elle l’aida à trouver les mots justes et à évaluer avec lui les différentes questions qui pouvaient lui être posées. Un soutien indéfectible, sa sœur, et Jamie regretta de lui avoir fermé la porte sur tout ça jusqu’à aujourd’hui. Il ne put s’empêcher de lui parler de Maxime, de qui il était, de son père, des craintes qu’il avait sur son bien-être même s’il se refusait toujours à imaginer le pire et Charly lui promit de se renseigner, de rester discrète mais de faire son possible pour lui procurer des informations. Avant de partir, ils s’étreignirent longuement devant son immeuble et Jamie prit la direction de l’université. Une fois arrivé sur le campus, il sentit immédiatement que les choses étaient différentes. Il n’y avait pas énormément de monde car les examens ne se déroulaient pas tous au même moment mais Jamie pouvait sentir quelques regards sur lui, sachant que cette fois il n’imaginait plus rien. Sa démission avait dû être annoncée et les étudiants avaient forcément commencé à se poser quelques questions, trouvant des réponses plus ou moins abouties, plus ou moins véridiques. En direction du bâtiment indiqué sur sa convocation, il se demandait s’il trouverait le courage d’aller jusqu’à son amphithéâtre, de voir si Maxime était là pour passer son examen de droit pénal. Mais sans avoir besoin d’y réfléchir trop longtemps, Jamie savait qu’il ne le ferait pas. Pas parce qu’il n’avait pas envie de le voir, mais parce qu’il était inconsciemment persuadé qu’il n’était pas là et qu’il aurait été beaucoup trop inquiet et peiné à l’idée qu’il ait raison sur ce point. Une fois arrivée devant la porte, il toqua pour annoncer sa présence, se demandant uniquement à cet instant si Maxime serait présent, sentant son cœur s’emballer à cette idée car il n’avait absolument pas envie d’affronter son regard maintenant, de le revoir dans ces conditions. Il fut soulager, lorsqu’il pénétra dans la pièce, de réaliser qu’il n’était pas là. L’entretien se déroula sensiblement avec les mêmes questions posées par le doyen la semaine précédente, appuyant un peu plus sur les possibles sources de conflits que cette relation aurait pu provoquer. Jamie se garda de préciser que quand Maxime avait loupé ses cours, il avait songé à le favoriser, à falsifier les feuilles de présences, car finalement il ne l’avait pas fait et il était bien conscient que ça n’allait pas jouer en sa faveur. Une bonne heure et demie plus tard, Jamie fut invité à sortir. Une fois à l’extérieur, il se tourna vers le doyen, ne ressentant plus aucune animosité à son égard car aucune des questions n’avaient été dirigées à l’encontre de son orientation sexuelle et il en était étrangement reconnaissant. Sa réflexion de la semaine passée avait été certes très maladroite, mais qui ne l'était jamais. Qu’est-ce qu’il va se passer, maintenant ? demanda-t-il sur un ton se voulant dénué d’inquiétude mais se sachant peu convaincant. Nous allons convoquer Monsieur Holmes pour obtenir sa version, comme je vous le disais. Et en fonction de cet entretien, la commission prendra une décision. Jamie se passa une main dans la nuque. Qu’est-ce que je risque, concrètement ? Le doyen soupira en haussant les épaules et Jamie se rendit compte qu'il avait l'air sincèrement déçu, que lui non plus n'avait aucune animosité envers lui. Il savait que c’était en parti grâce au fait qu’il avait pris les devants, qu’il avait été honnête et n’avait rien nié. Plusieurs fois, il s'était demandé s'il regrettait d'avoir démissionné mais il réalisait après coup que non, que la seule chose qu'il regrettait était de n'avoir pas su le faire avant ou de n'avoir pas su attendre. Si Monsieur Holmes décide d’engager des poursuites, vous risquez beaucoup, mais vous le savez déjà. Jamie hocha la tête en détournant les yeux, sentant son estomac se retourné à l’idée d’avoir un casier judiciaire mais n’arrivant toujours pas à imaginer Maxime faire une chose pareille. Dans le cas contraire, cela dépendra de ce qu’il décrira, de la concordance de vos histoires. Dans le meilleur des cas, vous serez uniquement interdit d’exercer ici et n’aurez pas de répercutions ailleurs. Dans le pire des cas… Jamie n’eut pas besoin qu’il termine sa phrase, parce qu’il avait déjà compris : il ne pourrait plus jamais être professeur, si Maxime ne tenait pas le même discours que lui. Je vois. Ajouta-t-il simplement en mettant les mains dans ses poches avant de prendre congés, de quitter la fac pour de bon. Les regards inquisiteurs qu’il sentait sur lui ne lui faisaient plus rien, parce que son destin était déjà scellé, que maintenant qu’il avait tout raconté, les cartes étaient dans les mains de Maxime. Est-ce qu’il allait tout nier en bloc, nier leur affinité, leur relation ? Est-ce qu’il allait mentir, dire que Jamie l’avait forcé, qu’il n’avait jamais voulu que ça arrive ? Il n’avait pas envie d’y croire, pas après tout ce qu’il s’était passé entre eux. Pourtant, Jamie avait cette crainte insidieuse que peut-être Maxime allait avoir tellement de mal à lui pardonner, qu’il allait avoir tellement de mal à accepter ce qui était en train de lui arriver, de voir ses secrets dévoilés, qu’il pourrait se laisser influencer par son père, qu’il pourrait peut-être redevenir ce Maxime insultant, insolent, reniant tout de lui. Et il se détestait d’imaginer ça, parce qu’il l’avait vu changer sous ses yeux, qu’il lui faisait confiance, qu’il se persuadait sans trop d’efforts que Maxime ne pourrait plus revenir en arrière et que la rancœur qu’il devait ressentir pour Jamie n’était pas suffisamment forte pour oublier tout le reste. C’était du moins ce à quoi il s’accrochait en montant dans sa voiture et prenant la direction de Donwell

Chaque jour qui passait le rendait malgré tout un peu plus nerveux. Il n’avait aucune idée de quand Maxime allait se rendre à la commission et d’ailleurs il avait finit par réaliser qu’il ne le saurait probablement jamais. Maintenant qu’il n’avait plus de travail, que tout semblait n’avoir plus aucun sens dans sa vie, Jamie accordait beaucoup de temps à l’association, en faisant tout son possible pour accompagner les nouvelles personnes qui s’y rendaient en quête d’information tout en mettant une distance plus importante entre lui et elles. Parce que la dernière fois qu’il s’était trop investit, ça s’était très mal terminé et qu’il était persuadé qu’un nouvel échec finirait par le faire tout abandonner, par le tuer. Il rendait visite à sa mère tous les jours, il lui avait raconté l’ensemble de son histoire, s’excusant maintes et maintes fois de l’avoir négligée, d’avoir laissé Charly s’occuper de tout ces derniers mois. Parfois il avait l’impression qu’elle dormait, d’autre fois qu’elle l’écoutait attentivement. C’était atroce de ne pas savoir ce qu’elle pensait de lui, à quel point elle pouvait être déçue de son attitude, de son fils. Il se sentait honteux et plus les jours passaient à la voir, pire c'était. Car pour attiser sa peine, Jamie ressentait aussi l’épuisement de sa mère, les longues respirations qu’elle pouvait encore faire qui semblaient parfois être espacés de plusieurs longues secondes. Parfois, il les comptait et il se demandait si elle n’allait pas arrêter de respirer, qu’elle n’allait pas le laisser, elle aussi, maintenant que tout était déjà si difficile. Et Jamie se demandait ce qui allait l’attendre, après tout ça, après cet été. Est-ce qu’il pouvait continuer de se voiler la face ? Allait-il vraiment se réfugier dans la maladie de sa mère, comme il l’avait souvent fait, et oublier de vivre sa vie ? Allait-il vraiment replonger comme ça, se laisser sombrer sans chercher à rebondir ? Il n’en savait rien. Pour l’instant, il voulait oublier d’exister pour lui.

Une semaine s’était écoulée depuis son entretien avec la commission disciplinaire et Jamie se demandait pourquoi il n’avait toujours pas obtenu de nouvelles. Aucun appel, aucun courrier, rien du tout. Deux semaines qu’il n’avait pas vu Maxime, qu’il n’avait pas pu lui parler, qu’il se demandait plusieurs fois par jour comment il allait, s’il avait passé es examens, s’il tenait le coup, s’il avait pu parler avec quelqu’un de toute cette situation à défaut d’en parler avec lui. L’idée qu’il puisse ne pas chercher du soutien le rendait dingue et il avait de plus en plus de mal à ne pas essayer de passer devant chez lui pour essayer de le croiser. Il se surprenait même à se balader plus souvent dans Donwell qu’avant et se demandait comment il se sentirait si il le voyait. Au final, Jamie avait surtout besoin de savoir qu’il était en sécurité, qu’il se sentait aussi bien que la situation le permettait, qu’il n’était pas seul. Un nœud se formait dans son estomac et il avait la nausée à chaque fois qu’il imaginait Maxime tout seul, refusant toute aide, repensant à Harvey et à son destin tragique, injuste. Charly n’avait réussi à dénicher aucune information et Jamie avait eu toutes les peines du Monde de ne pas lui donner l’adresse de Maxime pour qu’elle aille innocemment toquer chez lui, prétextant n’importe quelle raison pour le voir. Cette inquiétude tournait à l’obsession. Le samedi, Jamie reçu enfin un appel du doyen qui le convoquait pour lui remettre la décision de la commission. Il ne savait pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose et préféra ne pas y réfléchir avant de prendre la route de Brighton en roulant peut-être un peu trop vite. Le campus était quasiment désert et il se dirigea presque en courant vers le bâtiment administratif. Son impatience était autant liée au fait de savoir enfin ce qui allait lui arriver que parce qu’il allait obtenir quelques informations sur Maxime, par procuration. Rien que le fait de savoir qu’il était venu exposer sa version des faits allait le rassurer, il en était certain. Le doyen l’accueillit en l’invitant à rentrer dans son bureau, une mine impassible. Jamie fronça les sourcils pour essayer de déceler quelque chose dans son attitude en s’asseyant après y avoir été invité et le doyen lui tendit une enveloppe avant de prendre la parole, ne lui laissant pas le loisir de l’ouvrir. L’homme voulait lui annoncer personnellement qu’aucune poursuite ne serait engagée contre lui, que Maxime avait corroboré l’ensemble de ses propos, que les deux versions concordaient. Un énorme poids se libéra dans son estomac, l’espace de quelques secondes où il s’autorisa à être soulagé. Il ferma les yeux et poussa un profond soupir car même s’il avait eu confiance en lui, le fait de l’entendre le dire le réconforta et lui permit d’imaginer Maxime parler de leur relation, le rendant presque fier malgré lui. Vous n’aurez plus le droit d’exercer ici. Nous conserverons un dossier à votre égard et avons l’obligation de le transmettre à d’autres établissements si une demande est faite. Jamie hocha la tête silencieusement, réalisant peut-être seulement maintenant qu’il n’avait de toute façon pas l’intention de retourner enseigner tout de suite, qu’il n’était pas prêt, qu’il ne le serait peut-être jamais plus, qu’il avait besoin de faire le point sur sa vie, ses choix. Ne tenant plus, il se mordit la lèvre inférieure. Vous… il baissa les yeux, se demandant si c’était vraiment très intelligent de faire ça. Vous savez comment va Maxi-Monsieur Holmes ? se corrigea-t-il un peu maladroitement. Le doyen fit non de la tête. Je ne dois pas en savoir plus que vous, j’imagine. Nous avons été simplement informés hier qu’il avait été admis aux urgences jeudi soir mais qu’il allait mieux. Nous n’avons pas de… Jamie n’entendit pas la suite, son cerveau ayant fait le choix de se concentrer sur cette information qui lui donna envie de vomir ses tripes sur le champ. Il regardait le doyen sans le voir, avait l’impression que chaque mot qu’il sortait n’était qu’un bourdonnement lointain et il se sentit vaciller alors qu’il s’était levé d’un bon, posant une main sur le bureau de l’homme en face de lui pour empêcher ses jambes de le lâcher. Professeur ? interrogea le directeur mais Jamie n’écoutait pas, n’entendait pas. Maxime était à l’hôpital et il n’avait pas été au courant. Qu’est-ce qu’il s’était passé ? Pourquoi est-ce que Jamie avait changé de numéro ? Est-ce que Maxime avait essayé de l’appeler, de lui demander de l’aide ? Encore une fois il s’était montré égoïste en faisant ça, à penser uniquement au fait qu’il voulait se couper de tout et s’imaginait peut-être que si Maxime avait vraiment voulu le contacter, il serait venu le voir. Peut-être l’avait-il fait, quand il se cachait chez sa mère ou à l’association ? Qu’est-ce qu’il avait fait… Professeur ! entendit-il au loin alors que Jamie était déjà sorti du bureau, qu’il courait en dehors du bâtiment pour se ruer sur sa voiture, pour se rendre à l’hôpital de Brighton. Il exigerait qu’on lui parle, il exigerait de le voir, il n’arrêterait pas d’insister avant qu’il soit persuadé que le doyen avait confondu avec un autre étudiant ou qu’on l’autorisait à vérifier par lui-même qu’effectivement, comme il lui avait dit, Maxime allait bien. En montant dans sa voiture, il réfléchissait à toutes les situations possibles, à ce qui avait pu amener le jeune homme aux urgences, imaginant les pires scénarios. Il roulait vite, très vite, trop vite. Rien n’importait, il pouvait bien se faire arrêter par les flics, rien ne l’empêcherait d’atteindre sa destination, d’atteindre Maxime, son Maxime.
Revenir en haut Aller en bas
 
Trying to take control, but I don't know how to - (One Shot)
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» under control (leo)
» « dancing around with no control. » — ((J&A#01))
truth & lies :: LA KERMESSE :: créations