still learning (jamie)

Sujet: still learning (jamie) Mer 8 Juil - 10:59

Maxime avait passé les quelques jours qui avaient suivi sa soirée avec Jamie à glander chez lui, à faire croire à son père que ses cours commençaient plus tard que d’habitude pour pouvoir dormir jusqu’à quatorze heures et sortir tous les soirs avec ses potes. Il avait l’impression de passer ses journées dans un état de gueule de bois perpétuel et ça lui allait très bien, tout pour ne pas penser à lui, tout pour oublier. Il était persuadé que son père se doutait que le rythme de ses cours n’avait pas réellement changé mais il donnait l’impression de se sentir coupable suite à leur dernière altercation, comme si c’était plus difficile pour lui d’ignorer ce qu’il lui faisait subir alors que son œil au beurre noir était constamment là pour le lui rappeler. Sauf que bien sûr, ça ne pouvait pas durer bien longtemps et le mercredi soir, alors que Maxime n’avait pas encore remis les pieds à la fac, trop effrayé à l’idée de recroiser Jamie, son père lui fit gentiment comprendre qu’il ne croyait pas son excuse de merde et qu’il avait intérêt à se bouger le fion s’il ne voulait pas finir à la rue. Alors le jeudi Maxime se força à retourner en cours, à reprendre sa vie là où il semblait l’avoir arrêtée il y a quelques semaines, avant qu’il ait eu la mauvaise idée d’aller demander de l’aide à Jamie. A son professeur de droit pénal. Il fallait qu’il arrête de le voir comme Jamie, ça ne l’aidait pas à oublier. Il avait traîné des pieds les premières heures, sursautant dès qu’il apercevait la silhouette d’un homme grand dans les couloirs, sentant son cœur s’emballer dès qu’il croyait entendre sa voix où qu’il était obligé de passer devant leur amphithéâtre habituel. Au final il avait fini par réussir à se fondre dans son ancienne vie, traîner avec son groupe de potes lui donnait une impression de normalité qui lui avait grandement manquée. Il aurait juste aimé ne pas revenir un jour où il avait un cours de droit pénal et il sentit son cœur se serrer dans sa poitrine alors qu’il se rendait vers l’amphi, resserrant sa main autour de celle de Mila. Il était venu s’excuser de ne pas l’avoir contactée ces dernières semaines en revenant, prétextant la fatigue et la charge de travail due aux révisions pour les examens et elle n’avait été que trop heureuse de lui pardonner. Il n’avait pas pu s’empêcher de lui proposer de venir avec lui à son cours de droit pénal, parce qu’il redoutait tellement ce moment qu’il avait ressenti le besoin d’apporter une distraction avec lui, quelque chose qui serait capable de suffisamment retenir son attention pour qu’il ne passe pas le cours à jeter des coups d’œil à la dérobée à son professeur. Il avait suffi qu’il lui fasse ses yeux de chien battu pour qu’elle cède. Elle était mignonne quand elle faisait semblant de faire la tête Mila, et pendant une seconde il ressentit une envie de l’aimer tellement forte qu’il réussit presque à se convaincre qu’il en était capable. S’il faisait assez d’effort, assez de sacrifice, s’il faisait tout pour s’éloigner de son professeur alors peut-être qu’il pourrait le faire. Peut-être qu’avec le temps il finirait par vraiment l’aimer, par la désirer peut-être pas autant que lui, mais assez pour que ce soit plaisant quand même. Toutes ses espoirs s’envolèrent en fumée dès l’instant où il posa le pied dans l’amphithéâtre et reconnut la silhouette de son professeur à côté de son bureau. Il n’avait même pas besoin de le regarder – et il faisait d’ailleurs tout pour que son regard ne s’aventure pas dans sa direction – il savait qu’il était là. Il se força à rigoler en même temps que tout le reste du groupe alors qu’il n’avait aucune idée de ce qui avait été dit de si drôle et il alla s’asseoir à sa place habituelle. Il avait l’impression que sa gêne pouvait se lire sur son visage, il se sentait anormalement exposé, comme si tous les gens autour de lui étaient capable de deviner ce qu’il avait fait samedi dernier. Il passa les premières minutes crispé sur le banc, essayant désespérément d’écouter les conversations de ses amis à côté de lui mais n’en entendant pas un mot. Tout ce qu’il pouvait entendre c’était la voix de Jamie. De son professeur. Il faisait semblant de sourire, de partager leurs blagues, alors que son esprit était à des centaines de kilomètres de là. Il sentait son coeur tambouriner dans sa poitrine et il se rapprocha de Mila, passant son bras autour d’elle et venant murmurer un « J’ai envie de toi. » à son oreille, comme si le fait de se rapprocher d’elle, de le lui dire à elle pouvait obscurcir le fait que c’était la simple voix de Jamie qui avait provoqué cette excitation en lui. Comme si le fait d’essayer de lui donner toute son attention effaçait miraculeusement tout le reste. Il sentit la main de Mila venir se poser sur sa cuisse et il lui rendit son sourire.

Sujet: Re: still learning (jamie) Mer 8 Juil - 12:25

Depuis samedi, Jamie n’était pas franchement dans une humeur qu’on pouvait qualifier de jovial. C’était plutôt l’inverse. Il était resté chez sa mère le dimanche matin, comme prévu vu que sa sœur n’avait pas pu être là, puis l’après-midi à l’association. Il avait tout fait pour ne pas montrer qu’il était profondément affecté par la veille et pensait avoir plutôt bien réussi. Mais lundi, il avait dû recommencer à faire semblant et déjà, ça lui avait semblé plus compliqué. Et Maxime n’était pas venu à son cours, lui arrachant le cœur. Parce que même si il n’avait pas répondu à sa demande avant qu’il ne s’en aille, Jamie avait eu l’impression de sentir sa main s’appuyer contre ses doigts, lorsqu’il avait ressenti ce besoin impérieux de le toucher une dernière fois en le laissant devant chez lui. Alors il pensait naïvement que, peut-être, Maxime allait revenir au moins à ses cours, comme il le lui avait suggérer. Mais non. Le mardi, il ne l’aperçu pas non plus sur le campus et pourtant il avait cherché, discrètement en jetant des coups d’œil lorsqu’il croyait reconnaître des membres de sa promo. Mercredi, il n’était pas venu au TD, Jamie était quasi-certain qu’il n’était pas venu à l’université du tout, à nouveau, et il n’avait pas pu s’empêcher de commencer à s’inquiéter. Si il comptait louper ses cours, à la rigueur Jamie aurait pu bidouiller les feuilles de présences pour faire comme si il était venu. Mais pour les autres cours, c’était impossible. Et si il continuait de s’absenter, il allait rater son année et l’idée des répercutions que ça puisse avoir sur sa vie le rendait malade, surtout quand il pensait à ses marques sur le bras qui n’avaient cessées de le préoccuper depuis qu’il les avait vu. Jeudi, il laissa une chance au destin. En arrivant dans son amphi pour préparer le cours où la promo de Maxime devait être présente, il se promit une chose : si il ne venait pas aujourd’hui, il lui enverrait un sms. Non, il l’appellerait. Au moins pour savoir si ça allait. Et si il ne répondait pas, il irait voir ses amis, histoire de savoir si ils avaient des nouvelles. L’espace d’une seconde il s’était même dit qu’il irait jusqu’à chez lui mais cette idée fût rapidement éludée à cause des répercutions évidentes que ça aurait pu provoquer. Mais ses amis, c’était une bonne alternative. Lorsqu’il entendit les premiers élèves entrer, il s’installa comme à son habitude ; à moitié assis sur son bureau face à l’auditoire. Il posa les mains derrière lui et attendit, ses yeux rivés sur la porte en espérant voir apparaître des cheveux bruns, bouclés. A mesure que l’amphithéâtre se remplissait, ses espoirs diminuaient de le voir jamais arriver. Mais au moment où il entendit son rire, où il reconnut sa démarche, son cœur sembla s’emballer et il se redressa pour aller derrière son bureau, soulagé, satisfait. Qu’il ne lui parle plus soit une chose, une chose beaucoup plus difficile à vivre que ce qu’il avait imaginé certes, mais qu’il rate son année à cause de ses gestes lui avait paru insurmontable. Au moins, maintenant, il pouvait se contenter de le voir lors de ses cours et même si c’était loin de lui suffire, il s’en satisferait. Évitant de trop s’attarder sur lui, il sortit ses fiches, un manuel et lança un Bonjour à tous. en regardant l’assemblée. Son regard fût immédiatement attiré par lui, lui donnant l'impression qu'il aurait pur savoir où il se trouvait même si il avait été en face d’un millier de personnes, et ce qu’il vit le blessa, le secoua, sans qu’il puisse contenir une expression de stupeur sur son visage le temps de quelques secondes. Son beau visage qu’il avait tant aimé caresser était tuméfié autour de son œil, une marque violacée qui contrastait avec ses iris. Le palpitant de Jamie accéléra une nouvelle fois, par pure rage. Contre son père, parce qu’il était persuadé que c’était son travail, contre lui-même parce qu’il avait l’impression que c’était sa faute sans trop savoir pourquoi. Il crispa sa mâchoire et détourna les yeux avant de commencer son cours, en ayant bien du mal à ne pas jeter des coups d’œil à Maxime, son élève. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes qu’il remarqua la fille. Elle se collait à lui, il lui lançait des sourires entendus, ils se touchaient. Pourquoi est-ce qu’elle était là ? Jamais il ne l’avait vu dans son cours auparavant. Il n’était même pas au courant que Maxime fréquentait quelqu’un et cette information eut pour seule réaction de lui faire perdre le fil de son cours. Excusez-moi, je reprends. réagit-il avant de toussoter lorsqu’un élève lui fit remarquer qu’il avait parlé trop doucement pour être entendu. Il s’efforça bien plus à ne pas le regarder de tout le cours, mais lorsque Maxime se mit à embrasser le cou de la jeune fille à ses côtés, Jamie le remarqua instantanément et il aurait préféré ne pas avoir à assister au spectacle. Pour lui, l'amphi était un terrain neutre et il se sentait trahi. Il lui avait fait comprendre qu’il respecterait ses choix si il n’avait plus jamais envie de lui parler. Mais pourquoi est-ce qu’il faisait ça ? Pour lui faire mal ? Pour lui montrer qu’il n’était rien d’autre qu’un test, que c’était un jeu ? Il avait la possibilité d’embrasser qui il voulait partout, pourquoi est-ce qu’il lui infligeait ça ? N’avait-il pas compris à quel point il le désirait, à quel point ça pouvait être assez difficile comme ça ? Jamie ne pensait plus clairement, il n’était que colère. Monsieur Holmes, si vous n’avez aucune retenue, abstenez-vous d’amener votre petite amie dans mon cours. lança-t-il à son intention dans un regard furieux. A cet instant, il oubliait presque les traces autour de ses yeux, ne voyant que ses mains sur cette fille. Calmez vos ardeurs ou sortez de mon amphi. Il aurait préféré qu’il s’en aille, il voulait le voir partir. Il avait l’impression d’agir comme un adolescent mais il n’avait pas pu s’en empêcher. Il savait néanmoins qu’aux yeux des autres élèves, dont certains trouvaient la situation amusante et pouffaient, il n’avait agi qu’en simple prof qui venait d’afficher un étudiant lui ayant manqué de respect en bécotant sa petite amie pendant un cours.

Sujet: Re: still learning (jamie) Mer 8 Juil - 13:02

@jamie jefferson
still learning

Maxime pouvait sentir le regard de son professeur se poser sur lui à plusieurs reprises pendant le cours, et à chaque fois il s’arrangeait pour reporter son attention sur Mila quand c’était le cas. Est-ce qu’il le faisait pour lui faire passer un message et tenter de le faire réagir ou simplement parce que c’était le seul truc qui lui traversait l’esprit et qui avait la moindre chance de réussir à lui faire oublier à quel point il avait envie de croiser son regard ? Probablement un peu des deux, il avait l’impression que s’il ne se focalisait pas entièrement sur elle dans ces moments là il allait craquer, baisser les yeux sur lui et passer le reste de l’heure à l’observer sans la moindre retenue. Il entendait sa voix se réverbérer sur les murs de l’amphithéâtre et sans tourner la tête vers lui il pouvait imaginer le mouvement de ses lèvres alors qu’il parlait de tel ou tel article de loi, à la façon dont le son arrivait jusqu’à ses oreilles il était capable de déterminer exactement où il se trouvait dans l’amphithéâtre alors qu’il répondait à une question et Maxime commençait à fatiguer de devoir se faire violence pour ne pas tourner la tête vers lui. Il avait envie de le regarder, de se prouver à lui-même qu’il pouvait le faire et quand même ne rien ressentir, mais il n’était pas assez bon menteur et il ne réussissait pas à s’en convaincre lui-même, pas cette fois-ci. Alors il s’amusait avec Mila, il faisait semblant de sourire pour elle quand elle glissait sa main sur sa cuisse, alors que c’était l’arrêt brutal de la voix de son professeur qui l’avait fait sourire. Il pouvait sentir son regard sur lui et il avait la certitude que c’était lui, eux qui lui avaient fait perdre le fil. Maxime en tirait une satisfaction puérile mais indéniable, il se sentait moins seul d’imaginer que ça pouvait être aussi difficile pour lui. Les minutes passaient et Maxime n’en pouvait plus de devoir les compter, chacune paraissait lui demander de plus en plus d’effort et il finit par tenter de glisser ses lèvres dans le cou de Mila, essayant une nouvelle stratégie pour ne pas devoir baisser les yeux sur le bureau du professeur, sur lui. Il sut aussitôt en le faisant qu’il n’aurait pas dû et il entendit bientôt son professeur s’adresser à lui. Il ressentit un mélange de soulagement, de tristesse et de rage quand il s’adressa à lui par la formule habituelle, par son nom. Il aurait dû être content, c’était exactement ce qu’il avait voulu, qu’ils reprennent une relation professeur/élève, non ? Mais ces mots dans sa bouche et le ton de sa voix lui faisaient l’effet d’une insulte et il se permit de regarder Jamie droit dans les yeux pour la première fois depuis qu’ils s’étaient quittés samedi soir. Il sentit ses poings se serrer, il lui en voulait, il s’en voulait à lui-même, il en voulait à la Terre entière à vrai dire. Il voulait l’insulter à son tour, il voulait lui faire payer ce sentiment horrible qui s’insinuait en lui depuis qu’il avait osé croiser son regard. Il enleva sa main de la taille de Mila sans même s’en rendre compte, allant presque jusqu’à oublier sa présence. « Mes ardeurs vont très bien, c’est vous qui vous excitez pour rien. » Répliqua-t-il sèchement. Il repensa aussitôt à la ferveur avec laquelle il l’avait embrassée samedi soir, se demandant si son professeur serait capable de comprendre qu’il ne faisait pas simplement référence à la remarque qu’il venait de lui faire. Il savait qu’il faisait preuve de mauvaise foi, qu’il avait été autant excité que lui, peut-être même plus, mais contrairement à Maxime il ne le croyait pas capable de le sous-entendre comme ça devant le reste de l’amphi. « Si ça vous dérange vous n’avez qu’à pas regarder, c’est pas ça qu’on dit ? » Ajouta-t-il avec toute l’insolence dont il était capable. Il se souvenait encore de cet argument qu’on avait pu lui ressortir quand il disait qu’il était mal à l’aise de voir des couples gays en public et il était assez persuadé que c’était quelque chose que son professeur s’était déjà retrouvé à rétorquer aussi. Sauf que bien sûr les situations n’étaient pas les mêmes, il ressentait juste ce besoin de dire quelque chose, pas pour sa défense, juste quelque chose, n’importe quoi. Peut-être qu’il avait envie de le voir sortir de ses gonds et le foutre à la porte pour de vrai, peut-être qu’il espérait que ça l’aiderait à arrêter de s’imaginer le plaisir que ses mains pourraient lui procurer s'ils les autorisaient à venir caresser des parties de son corps jusqu’à présent interdites. Peut-être qu’il pourrait arrêter d’en rêver. Il soutenait encore le regard de son professeur, l’air défiant, quand il sentit la main de Mila venir se poser sur son bras, essayant de le calmer. C’était à peine s’il avait conscience de sa présence tant il était à présent focalisé sur son professeur. Il l'entendit dire qu'elle préférait partir et enjamber les tables de la rangée du dessus pour pouvoir sortir en dérangeant le moins de monde. Elle était dans son dos mais Maxime n'aurait pas été surpris qu'elle lance un regard d'excuse au professeur avant de sortir.

Sujet: Re: still learning (jamie) Mer 8 Juil - 14:51

Si ses yeux avaient pu lancer des éclairs, probablement que Maxime aurait succombé. Mais si le voir lécher le cou de cette étudiante l’avait fait bouillonner de rage, ce n’était rien comparé au moment où Maxime tourna sa tête vers lui pour soutenir son regard. Il dû faire un effort considérable pour se souvenir qu’il était face à une floppé d’étudiants qui n’attendaient qu’une chose : une altercation, un échange croustillant qu’ils pourraient raconter à tout le campus. Il avait déjà perdu son sang-froid en s’adressant à lui de cette façon, mais il allait devoir continuer de se contenir si il ne voulait que son comportement semble étrange. Maxime s’adressa à lui et le son de sa voix percuta ses tympans avec un sentiment de contentement absurde, comme si il était absolument ravi de pouvoir l’entendre, alors que ses paroles auraient dû l’énerver encore plus. Est-ce qu’il venait vraiment de lui dire qu’il ‘s’excitait pour rien’ ? Jamie ne voulut pas croire qu’il n'avait pas utilisé ces mots volontairement, qu’il le ramenait en tout état de cause à cette soirée, à ce moment où le professeur n’avait pas su assagir les envies de son élève en l’embrassant encore alors qu’il aurait dû lui dire d’arrêter. Est-ce qu’il était en train d’essayer de le punir, ou quoi ? De lui monter par son attitude et ses mots qu’il lui en voulait terriblement d’avoir fait ça ? Il avait envie de lui balancer que non, il ne s’excitait pas ‘pour rien’ et que c’était lui qui agissait comme un adolescent en rut. Sauf que ça n’aurait pas été très professionnel, ça n’aurait pas été digne de son attitude habituelle de prof-patient-imperturbable et ça aurait donné du grain à moudre aux commérages qui commenceraient dès que l’amphithéâtre serait vidé. Alors il se contenta de plisser les yeux, comme si ça pouvait suffire à lui faire comprendre qu’il avait parfaitement compris le message. Le jeune homme lui asséna une nouvelle réplique qui sonnait tellement fausse dans les oreilles de Jamie, comme si Maxime lui disait de détourner les yeux alors qu’il avait l’impression malsaine qu’il était justement venu avec cette fille, qu’il l’avait touchée et embrassée volontairement justement pour qu’il le voit. Cette idée lui sembla tellement détestable que cette fois il ne réussit pas à se retenir de rétorquer. Ça me dérange, oui. Il aurait préféré ne pas le dire, parce qu’il n’aimait pas l’idée de faire comprendre à Maxime qu’il avait réussi son coup, mais il n’avait pas pu s’en empêcher. Et comme c’est encore moi qui décide de ce que j’accepte ou non dans mon cours, je vais vous demander une dernière fois de sortir, à moins que vous ne réussissiez à vous concentrer sur le droit pénal. Qu’est-ce qu’il aurait eu envie de lui dire ‘sur moi’ tout en sachant que ça lui aurait retiré son air insolent. Et qu’est-ce qu’il en avait marre de peser ses mots, de devoir réfléchir à ce qu’il disait pour ne pas le brusquer, alors qu’il était clairement en train de se foutre de sa gueule. Il n’avait pas été dans un tel état de confusion et de colère depuis un bon moment et il fût satisfait de voir que la demoiselle se levait pour sortir de l’amphi, se sentant apparemment horrifiée d’avoir pu causer une telle animosité. Il la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle ait refermé la porte derrière elle, puis fixa de nouveau Maxime dans les yeux, essayant de lui faire comprendre à quel point son attitude le décevait sans pour autant laisser transparaitre ses blessures qui étaient pourtant bien présentes, vive, douloureuses. Elle a le mérite d’être plus intelligente que vous, on dirait. dit-il en feignant la moquerie. Et, comme un rappel à sa culpabilité, au fait qu’il était en partie la raison pour laquelle Maxime se comportait de nouveau comme un petit arrogant irrespectueux, il fût de nouveau frappé par la présence de son œil au beurre noir et sa colère s’estompa légèrement pour laisser de la place à une profonde inquiétude. Il secoua la tête en soupirant, détournant son regard. Vous resterez à la fin du cours, Holmes. ajouta-t-il sans le regarder, parce qu’il aurait eu trop peur de voir l’expression dans ses yeux, car il avait bien compris que Maxime n’avait pas envie de se retrouver seul avec lui, sauf qu’il avait besoin de savoir ce qu’il s’était passé, de savoir pourquoi il avait encore des marques et de lui demander à quoi il pensait en amenant cette fille à son cours. Ou bien il serait plus distant, il lui ferait comprendre que son attitude n’était pas correcte, qu’il ne pouvait pas faire cours dans ces conditions. Ou alors peut-être qu’il ne lui dirait rien du tout, mais au moins il aurait saisi l’opportunité de l’avoir quelques minutes uniquement pour lui. Et à ces dernières pensées, il se rendit compte à quel point Maxime était capable de le faire agir de façon impulsive et qu’il allait avoir beaucoup de mal à se contenter de le voir pendant ses cours.

Sujet: Re: still learning (jamie) Mer 8 Juil - 16:10

@jamie jefferson
still learning

Ça le dérangeait. Maxime n’avait pas raté l’expression dans ses yeux quand il lui avait répondu et l’espace d’un instant il avait cru qu’il allait tenter de lui foutre la honte devant tout l’amphithéâtre, il l’aurait bien mérité après tout et c’était même peut-être exactement ça qu’il avait cherché. Le faire sortir de ses gonds, le pousser à s’énerver. A la place il avait juste admis que ça le dérangeait et Maxime ne savait pas s’il avait ressenti plus de gêne ou de satisfaction en l’entendant. Il ne s’était jamais considéré comme quelqu’un de cruel mais il pouvait voir qu’il était probablement allé trop loin en demandant à Mila de venir. Il avait beau essayer de se convaincre qu’il avait juste cherché une distraction pour ne pas totalement perdre la tête pendant l’heure de cours, il savait que ça n’avait pas été la seule motivation derrière son choix. Mais si sa fierté était satisfaite d’entendre que Jamie n’aimait pas le spectacle qui s’offrait à lui, il sentait aussi son estomac se nouer à l’idée qu’il se mette à le détester. Il serra les dents en entendant la suite, il savait que son professeur aurait pu dire largement pire, qu’il aurait pu littéralement détruire sa vie s’il avait choisi de le faire, mais il n’appréciait quand même pas ses réflexions. Il se retint uniquement de répliquer à nouveau parce qu’il savait qu’il aurait dit quelque chose qu’il aurait vraiment regretté. Il ravala donc ses mots et continua à le fixer d’un air plein de défiance, bien décidé à agir comme un enfant jusqu’au bout et à ne pas le lâcher des yeux avant la fin du cours. Il savait qu’il était en train de se faire du mal tout seul, il perdait de son assurance à chaque seconde passée à regarder son professeur et il pouvait sentir son énervement artificiel disparaître. Même après que son professeur se soit moqué de son intelligence il ne réussissait plus à être aussi agacé et il s’affaissa légèrement sur son siège en l’entendant lui dire qu’il allait devoir rester à la fin du cours. Il avait su, au fond de son esprit, que ça allait finir comme ça, et même si la perspective d’un nouveau tête-à-tête avec son professeur le stressait énormément il ne pouvait pas ignorer la pointe d’excitation qui venait avec. Il jeta un regard noir en entendant les messes-basses amusées de ses amis à côté de lui, ayant soudainement peur d’avoir été trop transparent dans ses remarques. Mais comment auraient-ils pu savoir ce qu’il se passait réellement dans sa tête ? Il était probablement parano, ils n’avaient probablement aucune idée de ce que cette convocation signifiait pour lui. Il se contenta de siffler des insultes entre ses dents dans leur direction avant de mieux se rasseoir sur son siège. Il comprenait qu’il avait eu raison de ne pas vouloir croiser le regard de Jamie depuis le début du cours, parce que maintenant qu’il l’avait fait il n’arrivait plus à regarder quelqu’un d’autre que lui. Sa colère avait vite disparu et il se sentait seulement drainé. Il avait caressé l’espoir que les quelques jours sans le voir aient pu faire leur effet, qu’il aurait pu être capable de le regarder donner son cours sans que ses yeux ne s’attardent sur ses lèvres, sur ses mains, sur son entrejambe. Il avait envie de se lever et de sortir de l’amphithéâtre mais il n’osait pas. Pire, il n’arrivait pas à se résoudre à fuir devant la perspective d’un tête-à-tête avec Jamie. Est-ce qu’il avait cherché à se faire convoquer juste pour avoir une occasion de passer du temps avec lui tout en pouvant prétendre qu’il y était forcé ? Ça ne l’aurait pas étonné, il avait l’impression que plus rien ne pouvait l’étonner de sa part à présent. Il resta figé sur sa chaise quand la sonnerie retentit dans l’amphithéâtre et il ne se leva qu’à contrecœur quand ses amis commencèrent à le pousser pour qu’il les laisse passer. Il attrapa son sac et le posa sur son épaule. « M’attendez pas. » Il se força à prendre une attitude désinvolte, voire insolente, avant de lever les yeux au ciel. Il attendit que ses amis soient partis et que l’amphithéâtre soit vide avant de descendre lentement les marches jusqu’au bureau de Jamie. Il s’arrêta au niveau du premier rang et s’adossa à l’une des tables, laissant volontairement de l’espace entre eux, avant de croiser les bras sur sa poitrine. Il baissa les yeux et commença à observer les lacets de ses chaussures, essayant d’ignorer l’accélération soudaine des battements de son cœur. « Vous allez me menacer de me faire rater mon année ? » Demanda-t-il d’un ton presque moqueur, sa voix manquant légèrement d’assurance. Il avait pourtant d’autres soucis bien plus urgents à régler, mais il avait peur que Jamie ne parte sur une discussion plus personnelle et il voulait recentrer le débat directement. Est-ce qu’il allait essayer de lui reparler de ce qui s’était passé samedi soir ? Est-ce qu’il allait rester professionnel et simplement lui reprocher son attitude puérile d’aujourd’hui ? Maxime risqua un regard dans sa direction, le regrettant quasi-instantanément en sentant le souvenir de ses lèvres sur les siennes le submerger.

Sujet: Re: still learning (jamie) Mer 8 Juil - 17:22

Jamie passa le reste de son cours en faisant tout son possible pour ne pas jeter des coups d’œil dans la direction de Maxime. Il essaya de se concentrer sur ce qu’il devait faire, sur ce qu’il devait dire, sur les questions auxquelles il devait répondre et non pas sur le fait qu’il pouvait sentir son regard se poser sur lui et sur la sensation que ça lui procurait. Lorsque la sonnerie retentit, il lui jeta un regard, comme pour s’assurer qu’il ne comptait pas s’enfuir et ignorer tout bonnement sa convocation. Il fût à la fois soulagé et presque excité en le voyant rester à sa place, ne bougeant pas d’un centimètre lorsque ses amis passèrent devant lui pour sortir. Sa bouche était sèche et il prit le temps de réfléchir à ce quel position il allait prendre. Est-ce qu’il allait garder son attitude de prof face à un élève irrespectueux ? Est-ce qu’il allait lui parler de choses personnelles ? Est-ce qu’il allait lui demander ce qu’il foutait avec cette fille, comme un type jaloux alors qu’il n’avait absolument aucune espèce de raison de ressentir ça ? Est-ce qu’il allait réussir à ne pas laisser son corps parler à sa place ? Une fois l’amphithéâtre vide, Jamie s’installa à moitié assit sur son bureau, les bras croisé, regardant Maxime descendre les quelques marches qui menaient à lui. Ne le quittant pas des yeux, il se rendit compte que malgré sa colère de toute à l’heure, le fait de se savoir dorénavant seul avec lui rendait les choses beaucoup plus compliquées. Son cœur s’emballa légèrement, il sentait des frissons parcourir son corps en le voyant se rapprocher, en appréciant sa démarche, en regardant ses mains, son cou, sa bouche. Il repensa à la sensation de ses lèvres sur les siennes, à son souffle, à ses mains s’accrochant à lui, son corps coller au sien. Il se mordit la lèvre inférieure en le voyant s’arrêter plus loin de lui qu’il ne l’aurait voulu, beaucoup trop loin à son goût. Il secoua la tête en l’entendant lui demander si il allait le menacer. Vous pensez vraiment que j’ai envie que vous ratiez votre année ? lui demanda-t-il un fronçant les sourcils. Maintenant qu’ils étaient seuls, le vouvoyer lui était insupportable. Il avait dû se forcer à ne pas employer un ton plus familier tant cette distance verbale contrastait avec leur proximité quelques jours plus tôt. Et vu qu’il était suffisamment proche, il pouvait dorénavant voir l’étendue des dégâts autour de son œil, se sentant profondément affecté par ce qu’il voyait, se concentrant sur ça parce qu’il estimait que c’était bien plus grave et important que tout ce qu’il s’était passé pendant le cours. Son animosité disparue pour laisser place à la préoccupation. Parce qu’il n’avait pas besoin de poser la question de ‘comment il s’était fait ça’ pour être quasiment certain qui avait provoqué ce bleu. Il aurait voulu lui faire comprendre qu’il n’allait pas laisser passer ça, qu’il irait lui-même éclater la tête de son père si ça voulait dire qu’il le laisserait en paix, qu’il n’avait qu’à venir s’installer chez lui si ça voulait dire qu’il n’aurait plus à subir ses coups. Sauf que tout ça était tout bonnement impossible. Alors à quoi bon en parler ? Mais il voulait savoir si il était responsable, si c’était à cause de l’heure tardive à laquelle ils étaient rentrés samedi soir ou parce que Maxime avait essayé de parler à son père de ce qu’il ressentait pour les hommes, peut-être ? Qu’est-ce qui a provoqué ce bleu, Maxime ? demanda-t-il en insinuant qu’il savait comment mais pas pourquoi. Il avait parlé doucement, avec beaucoup plus d’affection dans la voix qu’il ne l’aurait voulu au départ, comme si il le prenait dans ses bras avec ses mots, à défaut de pouvoir le faire réellement. Et il l’avait appelé par son prénom, parce qu’il ne se sentait pas capable de faire autrement dans une telle situation. Il le regardait avec tendresse, n’arrivant même plus à faire semblant, à cacher tout ce qu’il ressentait -et comme si il avait pu en douter auparavant, il se rendit compte qu'il ressentait bien plus qu'une simple attirance-, comme pour qu’il réalise à quel point il voulait le protéger, le soulager, l’aider, le sortir de toute cette merde même si il savait qu’il n’en avait pas les moyens et que Maxime n’accepterait probablement pas. Il ne pensait même plus à leur altercation, à cette fille, à son insolence. Non. Il avait juste envie de descendre de l’estrade et l’embrasser, lui faire tout oublier, lui rappeler cette soirée, lui montrer qu’ils n’étaient plus les mêmes et que maintenant, il allait pouvoir compter sur lui. Mais il ne le ferait pas, parce que Maxime ne l'aurait peut-être pas laissé faire et qu'il savait qu'il n'était pas en droit de le faire.

Sujet: Re: still learning (jamie) Mer 8 Juil - 18:06

@jamie jefferson
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S’il avait pensé que les choses étaient tendues entre eux durant le cours, ce n’était absolument rien en comparaison de ce qu’il ressentait maintenant. Bien sûr il avait la sensation que le type de tension n’était plus le même. Avant il avait tout fait pour s’énerver, pour l’énerver à son tour, parce que c’était le seul truc qu’il avait trouvé à faire pour ne pas repenser à samedi soir, pour s’assurer qu’il n’aurait pas envie de recommencer dès qu’il croiserait son regard. Et maintenant qu’il avait lamentablement échoué dans sa tentative il refusait de relever les yeux, parce que la tension qu’il sentait peser autour d’eux n’était plus due à l’énervement, elle était due à tous les efforts qu’il devait faire pour ne pas retourner goûter ses lèvres. Est-ce que Jamie ressentait la même chose ? Il n'arrivait pas à croire que ça puisse être aussi dur pour lui. Il avait oublié l’idée d’essayer de le considérer comme son professeur de droit pénal dès l’instant où la porte de l’amphithéâtre s’était refermée sur le dernier étudiant, comme s’il n’avait plus la force de prétendre que rien n’était arrivé. Il en avait tellement envie pourtant, il voulait retrouver cette haine qu’il avait tant cultivée pendant le semestre et qui lui avait permis de garder ses distances, celle qui lui avait permis de s’endormir la nuit sans imaginer constamment la sensation de ses mains dans ses cheveux, sur sa peau. Le problème c’était que maintenant il n’avait plus besoin d’imaginer, il savait ce que ça faisait, l’effet que ça lui avait fait l’autre fois, et il avait parfois l’impression de pouvoir encore les sentir sur lui. Il haussa timidement les épaules quand il lui répondit, non, il ne s’attendait pas réellement à ce qu’il veuille le voir rater son année mais il n’avait pas su quoi dire et maintenant qu’ils n’étaient plus que tous les deux il avait moins envie de faire le fier. Il avait l’impression d’être à nouveau un adolescent, à devoir absolument éviter le regard de Jamie sous peine d’avoir envie de lui sauter dessus, c’était pathétique. Peut-être que s’il cédait, qu’il se donnait entièrement à lui, juste une fois, alors peut-être qu’il pourrait se débarrasser de cette envie incessante qu’il n’arrivait plus à faire taire ? Il savait que ça ne marchait pas comme ça, il en avait fait l’expérience après l’avoir embrassé. Avoir goûté à ses lèvres n’avait fait que lui donner encore plus envie de lui. Sans compter qu’il portait encore sur lui les conséquences d’avoir été surpris à effleurer sa main par son père, dans quel état est-ce qu’il risquait de finir si son père apprenait ce qui s’était passé ? Ou s’il comprenait ce qu’il crevait d’envie de le laisser faire ? De lui faire ? L’idée le fit frissonner et Jamie choisit ce moment pour mentionner son œil au beurre noir. Maxime sentit tous les muscles de son corps se crisper et il se força à relever les yeux. Le changement de ton de Jamie l’avait surpris, il s’était attendu à prendre un savon, il l’avait espéré même, et à la place il semblait… inquiet. Il porta inconsciemment sa main à son œil avant de laisser retomber son bras le long de son corps. « Je me suis pris une porte, ça arrive à tout le monde. » Répondit-il, essayant encore une fois de dédramatiser la situation tout en sachant très bien que ça ne risquait pas de faire rire Jamie. Il avait même pu entendre à quel point sa voix manquait d’assurance, comme si au fond même lui ne réussissait plus à trouver ça drôle. Il l’avait dit dans un souffle, s’étant encore plus calmé en entendant le ton de Jamie. « Vous savez très bien ce qu’il s’est passé. » Ajouta-t-il finalement, ne réussissant pas à faire totalement disparaître le reproche dans sa voix. Parce que c’était tellement facile de tout lui mettre sur le dos qu’il avait du mal à s’en priver. C’était de la faute de Jamie s’il avait ces pulsions qu’il ne réussissait plus à contrôler, jusqu’à présent il n’avait jamais eu de soucis. Il avait légèrement dérapé une fois, avec Isaiah, alors qu’il avait été ivre mort. Et soudainement il suffisait que Jamie se tienne à moins de dix mètres de lui pour qu’il ne contrôle plus rien ? C’était injuste, il voulait qu’il disparaisse de sa vie, il voulait retrouver l’équilibre qu’il avait eu avant de commencer ce semestre, celui où la compagnie de Mila avait fini par lui suffire. A présent tant qu’elle n’étant pas juste à côté de lui en train de tout faire pour l’exciter il ne réussissait plus à lui trouver le moindre attrait. Alors qu’il suffisait que Jamie prononce son prénom pour qu’il ait envie de se toucher, ou mieux encore, de le laisser le toucher. En quoi est-ce que c’était juste ? Et pourquoi est-ce qu’il n’avait pas le droit de lui en vouloir ? De lui reprocher son existence même ? « Mon père nous a aperçus devant chez moi, et je crois que le spectacle ne lui a plu non plus. » Il ne chercha même plus à essayer de dissimuler les reproches dans sa voix et il laissa échapper un petit rire sans joie avant de passer une main dans ses cheveux. Tout ça c’était sa faute au final, s’il l’avait laissé partir quand il s’était enfui de la voiture ils n’en seraient pas là. Maxime aurait probablement évité son cours mais au moins il ne se serait pas fait frapper samedi soir en rentrant.

Sujet: Re: still learning (jamie) Mer 8 Juil - 21:50

Il ne supportait pas cette distance entre eux, tant physique que morale. Il n'avait pas envie de le vouvoyer, pas plus qu'il n'avait envie de s'empêcher de s'approcher de lui, de sentir son odeur et la douceur de sa peau sous ses doigts. Mais il n'en avait pas le droit. Déjà parce que l'attitude de Maxime semblait parfaitement clair, qu'il avait envie de passer à autre chose, qu'il semblait prêt à tout pour oublier leur soirée, même à venir peloter une fille dans son propre cours. Aussi parce que même si il n'avait pas été aussi clair, Jamie n'aurait pas pris le risque inconsidéré de lui sauter dessus alors qu'ils étaient à l'université, que n'importe qui pouvait rentrer à n'importe quel moment. Aussi parce qu'il était encore avec Isaiah, n'ayant pas eu le courage de lui parler depuis samedi, évitant soigneusement de le voir. Enfin, parce qu'il devait se faire une raison : il avait beau le désirer de toutes ses forces, vouloir lui procurer un plaisir qui lui ferait oublier tous ses doutes, souffrir de sa présence parce qu'elle lui rappelait à quel point il avait aimé l'embrasser tout en sentant que c'était réciproque, tout ça ne mènerait à rien. Malgré tout, il ne pouvait pas s'empêcher de s'inquiéter pour lui et quand Maxime lui répondit qu'il s'était simplement pris une porte, Jamie claqua sa langue sur son palais d'exaspération. J'ai absolument pas envie de rire, là. répondit-il sur un ton presque sévère. Non, vraiment, plaisanter à ce sujet n'était pas quelque chose qu'il avait envie de faire. Et apparemment, Maxime non plus, parce qu'il n'essaya même pas de continuer dans cette voie, affirmant que c'était son paternel qui lui avait fait ces marques. Une nouvelle fois. Et même si il s'en était douté, l'entendre le dire rendait tout beaucoup plus réel et lui donna des élans de violence qu'il n'avait jamais soupçonné. Il serra les poings, crispa sa mâchoire en imaginant la scène. Qu'est-ce qu'il aurait préféré prendre les coups pour lui, qu'est-ce qu'il aurait aimé pouvoir les rendre. Il ne s'était pas battu depuis des années, depuis qu'on avait insulté sa soeur après une soirée arrosée en mauvaise compagnie, pour autant, là, il aurait été prêt à tout pour que jamais plus aucun coup ne soit porté à Maxime. Il ne répondit pas, espérant que le jeune homme soit conscient qu'il avait déjà compris, pour son père, mais qu'il voulait en savoir plus. Et si il avait imaginé des scénarios dans sa tête quant à la raison de son cocard, il ne s'était pas attendu à une telle explication. Le père de Maxime les avait vu, ce soir là, presque devant chez lui. Il avait vu son geste, probablement compris ce qu'il avait représenté. Il eut l'impression que tout son monde s'écroulait sous ses pieds. Parce que jamais il n'avait ressenti une telle culpabilité, jamais il n'avait eu l'impression d'être un tel égoïste, un tel connard irréfléchi. Il écarquilla les yeux légèrement, sa bouche s'entrouvrit sans trop qu'il sache quoi dire, quoi faire, et il lui sembla même qu'il avait arrêter de respirer. Rien de ce qu'il pourrait dire ne changerait quoi que ce soit. C'était sa faute. Entièrement sa faute si Maxime s'était pris un coup, entièrement sa faute si son père les avait surpris, entièrement sa faute si il n'était pas revenu en cours tout ce temps, entièrement sa faute si il avait envie de prendre des distances. Et le ton que Maxime avait employé pour le lui dire ne laissait place à aucun doute : il pensait exactement la même chose. Il fit un pas vers lui pour descendre de l'estrade et le rejoindre parce qu'il avait envie de le prendre dans ses bras pour s'excuser ou peut-être juste s'approcher pour sonder son âme et savoir si il lui pardonnerait un jour ou peut-être plutôt pour lui dire de le frapper, que c'était lui qui devait avoir mal à sa place. Mais finalement il recula de nouveau et se réinstalla sur son bureau, car aussi incertain qu'il soit par rapport ce qu'il devait faire, il fût néanmoins persuadé que dans tous les cas, s'approcher de lui était la pire des idées. Il se passa une main sur son visage, essayant de cacher sa honte, sa peine, son immense culpabilité. Si Maxime arrivait un jour à le pardonner, lui ne le pourrait jamais. Il aurait dû ravaler son désespoir et le laisser s'en aller, il n'aurait pas dû sortir de sa voiture, il n'aurait pas dû lui dire tous ces mots, il n'aurait pas dû le toucher à quelques mètres de chez ce père indigne d'un tel fils. Captant le regard de Maxime, il soupira, ressentit à nouveau à quel point il devait lui en vouloir et s'excusa. Je suis sincèrement désolé. souffla-t-il. Pour tout. il fuyait son regard, à présent, parce que ce qu'il s'apprêtait à dire lui faisait tellement mal que si Maxime avait ressentit la même chose que lui samedi soir, il savait qu'il lui en ferait tout autant. Je n'aurais jamais dû... faire ce que j'ai fait. J'ai été idiot, je me suis laissé emporté, j'ai profité de votre vulnérabilité. il se redressa, fit le tour de son bureau et commença à le ranger, pour se donner une certaine contenance, un certain détachement alors que tout ça était une torture et que le vouvoyer en lui disant toutes ces choses lui donnait envie de hurler, de se frapper. Vous n'auriez jamais dû avoir à subir tout ça, par ma faute. il baissait toujours la tête. Je sais que c'est un peu tard, maintenant, et vous avez toutes les raisons de me blâmer. Vous êtes perdus, vous aviez besoin de réponse et j'étais là, je vous ai laissé faire, c'est mon erreur. tais toi putain, tais toi, tais toi. Arrête de parler, il ne te pardonnera jamais. Vous n'aurez plus à venir à mes cours, ça serait trop dur de te voir encore alors que je ne peux plus jamais te regarder, je me débrouillerais pour que vous n'ayez aucun problème, pour que vous obteniez les cours d'une autre façon et vous n'aurez qu'à dire à vos amis que je vous ai viré, ça ne choquera personne. plus il parlait, plus il ressentait un immense chagrin l'envahir, une immense haine de lui-même aussi. Il vaut mieux qu'on ne se voit plus du tout. il avait presque envie de pleurer, des lames lui déchiraient les entrailles, il aurait voulu disparaitre et ne plus jamais affronter son regard. Mais il leva les yeux vers lui, ne sachant pas ce qu'il allait lire dans les siens, mais voulant s'imprégner de tout son être tant qu'il le pouvait encore.

Sujet: Re: still learning (jamie) Mer 8 Juil - 22:26

@jamie jefferson
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Maxime avait compris en le disant qu'il avait eu tort, pas de se confier mais de lui reprocher son geste, ce geste qui lui avait valu des coups dès l'instant où il avait passé la porte. La vérité c'était qu'il aurait supporté bien pire après cette soirée, qu'il ne regrettait pas ce qu'il s'était passé et qu'il se sentait coupable de lui faire ressentir ça. Il était rempli d'amertume, il était perdu, il n'arrivait pas à assumer une partie de ce qu'il ressentait, une partie réussissait même à le dégoûter parce qu'à chaque fois il entendait les remarques de son père, il revoyait le dégoût dans ses yeux. Il lui en voulait, parce que Jamie représentait une cible facile, quelqu'un à qui s'en prendre et qui ne risquait pas de s'en prendre à lui s'il tentait de rejeter la faute sur lui, mais en le voyant se décomposer face à ses explications Maxime comprit que ce n'était pas juste. Ce n'était pas lui qui l'avait frappé, il avait essayé de l'aider, il avait essayé de lui faire comprendre qu'il avait aimé ce moment, il avait juste manqué de discrétion mais ce n'était pas de sa faute si son père était une brute. Il lui avait toujours envié sa confiance en lui, cette certitude de savoir qui il était et ce qu'il voulait et il avait l'impression de la lui arracher, de le forcer à remettre en question la quasi-candeur dont il pouvait faire preuve dans sa vie et il se détestait de le faire. Parce que Jamie qui ne serait pas venu le chercher alors qu'il faisait tout pour fuir, ce n'était pas Jamie, tout simplement. Il sentit son estomac se retourner en entendant ses excuses, il n'en voulait plus. Il avait tout fait pour l'accabler et maintenant qu'il avait obtenu ce qu'il voulait, maintenant que Jamie paraissait se sentir coupable, il avait envie de passer à autre chose. Il avait envie de lui dire qu'il n'était pas responsable, qu'il n'avait rien à regretter, rien à se reprocher. Mais les mots restaient coincés au fond de sa gorge, dès qu'il essayait de formuler quelque chose de cohérent dans sa tête Jamie reprenait de plus bel, lui faisant de plus en plus regretter ses mots. Il n'avait pas profité de sa vulnérabilité, si quelqu'un avait profité de l'autre c'était Maxime. Il ne lui avait pas demandé son avis avant de venir l'embrasser, c'était lui qui était venu le chercher et à l'entendre dire ça il avait envie de lui crier qu'il avait très bien su ce qu'il faisait. C'était la première fois qu'il réussissait vraiment à l'admettre à lui-même, qu'il avait été parfaitement conscient de ce qu'il faisait. Qu'il n'avait pas été bourré, qu'il n'avait pas juste eu le sentiment de n'avoir plus rien à perdre, non, qu'il en avait eu envie et que ça n'avait pas été sa simple curiosité qui l'avait poussé à venir l'embrasser. Il sentit ses épaules s'affaisser en l'entendant parler d'erreur et il laissa ses bras retomber le long de son corps. C'était vraiment comme ça qu'il voyait ça ? Comme une erreur ? Maxime pouvait comprendre, il ne voulait pas lui causer du tort, il ne voulait pas ruiner son couple à cause d'un gamin qui ne savait pas ce qu'il voulait et qui ne cessait de l'emmerder dès qu'on lui en laissait l'opportunité. Mais il avait tellement eu envie de le croire quand il lui avait dit qu'il ne regrettait rien… Il s'était raccroché à cette idée sans même s'en rendre compte et il tomba de haut en l'entendant revenir là-dessus. C'était officiel, il ne voulait plus le voir. Plus du tout. Maxime baissa les yeux, ne supportant plus de le regarder ranger ses affaires dans son sac parce que la scène ressemblait beaucoup trop à un adieu. Et dire que c'était lui qui avait tout fait pour l'éviter jusqu'à présent. Est-ce qu'il avait toujours su que ce ne serait que temporaire ? Est-ce qu'il avait juste voulu se laisser du temps pour digérer ? Pour mieux revenir vers lui après ? Il ne se comprenait plus lui-même. « Tu m'as menti alors. L'autre fois. » Les yeux rivés sur ses chaussures, il refusait catégoriquement de relever les yeux, comme s'il avait peur de voir la réaction de Jamie. Il avait dû se forcer à le tutoyer, mais il avait l'impression que ses mots ne pourraient pas avoir autant d'impact s'il ne le faisait pas. Il passa une main sur son front et en écarta les boucles brunes qui y retombaient avant de relever la tête. « Je pensais que tu ne regrettais rien ? » Il avait presque dit ça d'un ton de défi, lui rappelant ce qu'il lui avait dit quand il était venu le rattraper devant chez lui, quand il avait essayé de le faire se sentir mieux, de le rassurer. Ses mots étaient restés imprégnés en lui, même s'il avait tout fait pour y rester indifférent sur le coup. Ça lui avait donné la conviction que Jamie serait toujours là quand il aurait fini de se faire à l'idée, quand il aurait eu le temps de se remettre de tout ce qu'il s'était passé, quand il aurait fini de ravaler pour de bon sa fierté et qu'il serait venu le supplier de le toucher à nouveau. « Si ça avait pas été à cause de ça, il aurait trouvé autre chose. » Souffla-t-il en croisant le regard de Jamie, se rendant compte qu'il n'y croyait lui-même qu'à moitié. C'était extrêmement rare que son père soit négligent au point de laisser des marques aussi visibles et généralement quand c'était le cas c'était qu'il l'avait surpris à faire quelque chose qu'il jugeait immoral. Et généralement ça avait à voir avec la façon dont il regardait les autres hommes. « C'est pas toi qui m'a frappé, c'est pas ta faute. » Ajouta-t-il, entièrement sincère cette fois-ci, parce qu'il avait cru que ça lui ferait du bien que Jamie endosse une partie de la responsabilité de ce qui s'était passé, mais qu'au final ça le rendait malade. Il ne voulait pas que quiconque assume les conneries de son père, et surtout pas Jamie.

Sujet: Re: still learning (jamie) Mer 8 Juil - 23:39

Il regrettait chacun de ses mots. Chacune de ses paroles, chacune de ses intonations, chacun de ses gestes pour ranger son bureau sans le ranger, chacun de ses regards fuyants de lâche. Parce qu'il l'était, lâche, oh oui il l'était tellement qu'il n'avait même pas osé lever les yeux vers Maxime en lui disant toutes ces choses, il n'avait même pas osé affronter son regard en crachant sur tout ce qu'il avait dit lorsqu'il l'avait empêcher de fuir pour de bon devant chez lui. Et il s'en voulait tellement, parce que c'était justement ce moment qui avait fait tout basculé, c'était à cause de tout ce qu'il avait dit et fait à ce moment là qui avait provoqué la fureur de son père. Et il se sentait immonde de reprendre tout ça en lui disant qu'il ne voulait plus le voir, en lui faisant comprendre qu'il n'aurait jamais dû l'embrasser, qu'il n'aurait jamais dû le toucher, qu'il n'aurait jamais dû le laisser approcher. Et c'était apparemment ce que devait ressentir Maxime, parce qu'il lui demanda si il avait menti, cette fois là précisément. Et le tutoiement qu'il avait employé lui arracha le coeur, lui retourna les entrailles, lui fit si mal alors que dans d'autres circonstances il aurait probablement été complètement extatique à l'entendre utiliser ce "tu" qui donnait un sens si différent à leur relation. Il avait envie de lui hurler que non, qu'il était en train de mentir maintenant. Il voulait lui hurler qu'il ne pensait pas un mot de ce qu'il venait de lui dire excepté le fait qu'il était désolé -et qu'est-ce qu'il l'était-, qu'il tuerait pour le sentir s'accrocher à lui pendant qu'il savourerait ses lèvres, qu'il avait tellement rêver cet instant que s'il ne l'avait pas embrassé en premier c'est lui qui aurait finit par le faire un jour ou l'autre, qu'il pensait à lui sans arrêt et que si il était totalement honnête avec lui-même il avait commencé à penser régulièrement à lui avant même ce fameux samedi. Mais comment pouvait-il faire marche arrière ? Il observa Maxime se passer la main dans ses cheveux, il semblait désorienté, peiné par les mots qu'il venait de prononcer et savoir qu'il avait mal encore à cause de lui était insupportable. Mais il ne dit rien, il le laissa poursuivre en continuant ce ton si familier qu'il n'avait jamais osé espérer, lui rappelant ses propres mots. Il détourna à son tour les yeux et se pinça les lèvres pour se retenir de répondre, parce qu'il n'aurait pas pu dire un seul mensonge de plus. Évidemment qu'il ne regrettait rien. Mais comment lui dire maintenant ? Comment expliquer que si il faisait ça, c'était pour lui. Pour le protéger, pour le protéger de lui, pour le protéger de son père. Si il lui disait maintenant, ses mots n'auraient plus aucun sens alors qu'il avait enfin réussi à le repousser, comme ce que la logique et la morale aurait voulu qu'il le fasse depuis le début. Mais qu'est-ce que t'en as à foutre de la logique et la morale Jamie ? Regarde-le. il chassa ses pensées avec violence, détournant toujours les yeux, ne voulant plus le voir, parce que chaque centimètre de son corps lui donnait envie de lui dire la vérité et qu'il était sûr que ce n'était pas la solution, parce que son père les verrait peut-être un jour encore, ou quelqu'un d'autre, et que Maxime en paierait le prix fort. Il l'entendit lui dire que son père aurait trouvé une autre excuse pour le frapper, mais il n'en croyait pas un mot et se força à le regarder pour essayer de lire en lui, de savoir si lui-même pensait ce qu'il disait. Il connaissait la violence familiale pour avoir échangé avec des jeunes ayant des soucis parfois similaire et il était conscient que son père avait dû être dans une rage folle pour le toucher en plein visage. Et ce visage qu'il avait sous les yeux lui donnait envie de le caresser, d'embrasser cette marque pour la faire disparaitre dans une douceur immense, pour contraster avec la violence qu'il avait subit. Il se crispa à nouveau, tout entier, absolument enragé d'être la cause de cette folie. Et Maxime qui lui disait que ce n'était pas sa faute. Comment tu peux dire ça ? répondit-il avec plus de colère qu'il n'avait voulu, s'étant laissé emporter par la rage qu'il avait envers son paternel. Je vois bien ce qu'il a fait, j'ose même pas imaginer comme tu as dû te sentir. il se passa une paume sur le visage puis soupira, posant les deux mains sur son bureau devant lui. Évidemment que c'est ma faute, Maxime. il avait de nouveau oublier toute bienséance, le tutoyant de façon naturelle et nécessaire. Tu penses vraiment que je regrette pas ce qu'il s'est passé entre nous quand je vois où ça t'a mené ? il se mordit la lèvre pour contenir son émotion. Je préfère souffrir de ne plus jamais te sentir contre moi plutôt que de savoir que toi tu souffres par ma faute... il avait soufflé cette dernière phrase, incapable de ne pas la prononcer, parce que c'était trop dur de la garder pour lui, parce que même si il savait que ça ne servait à rien de faire comprendre à Maxime qu'il aurait tout donné pour un autre moment à l'embrasser, il savait aussi que si il ne lui disait pas, il s'en voudrait probablement toute sa vie.

Sujet: Re: still learning (jamie) Jeu 9 Juil - 0:20

@jamie jefferson
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Maxime avait envie de hurler, parce que pour la première qu'il avait l'impression d'être totalement honnête avec Jamie il ne l'écoutait pas, il restait buté sur son idée première. Il avait donc tant envie que ça d'assumer tous les malheurs du monde sur ses pauvres petites épaules ? Au point de ne pas l'écouter alors qu'il essayait de lui faire comprendre que ce n'était pas sa faute ? Il fallait qu'il lui dise comment ? Qu'il lui hurle qu'il en avait eu autant envie que lui ? Plus probablement ? Que s'il n'avait pas voulu le toucher il aurait peut-être insisté jusqu'à le convaincre ? Au moins il avait recommencé à le tutoyer, mais s'il ressentait un peu de soulagement à l'entendre reprendre un ton plus familier il n'aimait pas pour autant ce qu'il avait choisi de lui dire. Est-ce qu'il était vraiment en train de s'énerver contre lui ? Qu'est-ce qu'il avait fait ? Pourquoi est-ce que ça lui retombait encore dessus ? Il lui fallut quelques secondes pour comprendre que la colère de Jamie n'était pas dirigée vers lui mais plutôt vers son père, et peut-être aussi un peu contre lui-même. Il déglutit en se souvenant du moment où il avait vu son père quasiment se jeter sur lui et lui hurler qu'il pensait qu'il en avait fini avec ces conneries, qu'il pensait lui avoir faire comprendre la leçon la dernière fois. Il avait tout fait pour ne pas penser à Jamie à ce moment là, comme pour s'efforcer de ne pas associer la douleur à son visage, à ses caresses, à ses lèvres, à la chaleur de son corps contre le sien. C'était plus son orgueil qui en avait pris un coup ce soir-là, parce qu'il avait été incapable de se défendre, parce que son père lui avait rappelé à quel point il était anormal alors qu'en allant se coucher juste après il avait encore rêvé de Jamie. Il avait été incapable de le sortir de ses pensées, même après tout ça, et il s'était senti démuni. Impuissant. Sa mâchoire se serra à nouveau alors que Jamie lui expliquait à quel point il regrettait ce qu'il avait fait, ce qu'ils avaient fait, accentuant encore plus le sentiment de trahison qui était venu s'immiscer en Maxime. A quoi est-ce que ça avait servi à part à tout compliquer alors ? Il soupira, incrédule. Il avait du mal à en croire ses oreilles, et il avait encore plus de mal à croire les mots qui s'apprêtaient à sortir de sa bouche. « J'ai jamais rien entendu d'aussi hypocrite. » Cracha-t-il quasiment avant de venir à son tour poser ses mains sur le bureau, comme si le fait de se rapprocher pourrait forcer Jamie à l'écouter davantage. Il se pencha en avant, essayant de forcer Jamie à affronter son regard. Il était à présent tellement hors de lui qu'il avait envie de tout envoyer valser. « Tu penses que c'est mieux de plus m'adresser la parole parce que mon père est un con ? C'est ça que tu leur donnes comme "conseil" aux jeunes qui viennent dans ton association ? Ceux dont tu m'as parlé, ceux qui se font rejeter par leur famille ? Tu leur dis de se faire discret, de ne pas faire de vagues, de ne pas tenir tête à leurs parents ? Tu leur dis qu'il vaut mieux qu'ils se fassent une raison et qu'ils évitent de les contrarier avec leurs préférences ? » Il avait envie de lui montrer à quel point son raisonnement était hypocrite. S'il n'avait pas été Maxime et que lui n'avait pas été Jamie il n'aurait jamais réagi comme ça, il n'aurait pas choisi de fuir soi-disant pour le protéger, il refusait de le croire. Pas lui qui le sermonnait depuis des mois sur le fait qu'il n'y avait aucun mal à être gay, pas lui qui s'était assumé dès qu'il avait mis les pieds sur le campus et ce, malgré toutes les horreurs que Maxime avait pu lui lancer au fil des mois. « Et moi qui pensais être lâche… » Il en avait peut-être trop attendu de lui, mais plus il parlait et plus il réalisait à quel point il n'avait pas choisi sa cible au hasard. Depuis le début il avait espéré qu'il puisse être là pour lui, ce n'était pas pour rien qu'il était venu lui demander de l'aide alors qu'il savait pertinemment qu'il aurait pu se débrouiller autrement s'il l'avait voulu. « Moi je regrette pas. » Il avait prononcé ces mots sous le coup de l'énervement, ne réalisant à quel point ils étaient vrais qu'après les avoir entendus sortir de sa bouche. Ces mots le calmèrent aussitôt, parce qu'avant de le dire il n'avait pas été certain de ne pas regretter ce qu'il s'était passé, mais maintenant qu'il s'était entendu le dire, le doute n'était plus permis. Si c'était à refaire il le referait, il l'embrasserait même dans la rue devant chez lui, histoire de vraiment mériter les coups qui auraient suivis.

Sujet: Re: still learning (jamie) Jeu 9 Juil - 1:14

Les mots de Maxime le touchèrent comme jamais. Il était hypocrite ? Oui, sûrement, oui. Hypocrite parce qu'il lui disait tout regretter alors que ce n'était pas le cas. Hypocrite parce qu'il agissait comme quelqu'un qui avait une conscience professionnelle alors que, clairement, non. Hypocrite parce qu'il avait hurlé sur Isaiah quand il avait pensé à une tromperie alors qu'il avait été capable d'embrasser Maxime dès qu'il en avait eu l'occasion. Hypocrite parce qu'il se mentait à lui-même, parce qu'il mentait à Maxime sur ce qu'il ressentait vraiment. Il le vit s'approcher, mettre les mains sur le bureau et n'être plus qu'à quelques centimètre de lui. Quand est-ce qu'il s'était rapproché ? A quel moment avait-il arrêté de le repousser par son attitude ? Jamie n'arrivait même plus à savoir tellement il avait été aveuglé par la colère et les remords. Mais maintenant qu'il était si proche, qu'il pouvait sentir son odeur, détaillé chacun de ses cils, qu'il pouvait regarder ses lèvres pendant qu'il parlait, tout semblait tellement plus compliqué. Pourquoi n'avait-il pas pu rester loin ? Ça lui aurait évité toute cette douleur de devoir se retenir de se pencher en avant pour lui attraper les lèvres, reniant tout ce qu'il avait dit juste à l'instant. Mais les mots qui suivirent le ramenèrent à une réalité toute différente. Il l'écoutait lui parler de sa version de son hypocrisie, il remettait en question ses principes, les valeurs qu'il voulait transmettre aux jeunes qu'ils rencontraient à l'association, il mettait en doutes ses conseils. Et il réalisa seulement maintenant à quel point il avait raison, et à quel point il avait tort aussi. Il voulu se défendre, lui expliquer que ça n'avait rien à voir. Que les jeunes de son association n'avait rien à voir avec lui. Que c'était différent, parce qu'il était incapable de se faire à l'idée qu'il puisse être malheureux à cause de lui. Que chaque situation était différente, qu'en fonction de ce qu'ils vivaient, Jamie leur donnait des conseils qui n'étaient jamais les mêmes. Parce que certain voulaient simplement un endroit pour être eux-même et pouvoir se cacher chez eux, et qu'ils en avaient le droit. Parce que d'autre voulaient s'enfuir et qu'ils cherchaient des solutions, et qu'ils en avaient le droit. Parce que d'autres voulaient s'affirmer et combattre chaque discrimination afin de trouver un sens à leur vie. Il n'avait jamais forcé quiconque à tenir tête à ses parents, non. Parce que chacun vivait les choses à sa façon. Mais il comprenait son point de vue, Maxime avait l'impression de se sentir trahit. Et ce n'est qu'à cet instant que Jamie réalisa que le jeune homme avait peut-être vu en lui plus qu'un simple test, qu'il ressentait peut-être plus qu'une simple attirance. Il réalisa qu'il avait probablement vu en lui quelqu'un qui l'aiderait, vraiment. Et il s'en voulut terriblement de ne pas l'avoir compris plus tôt. Parce que c'était tout ce qu'il désirait : l'aider. Et il avait cru que Maxime n'aurait jamais accepté, il avait supposé qu'il n'était tout simplement pas prêt. Mais peut-être que si. Et dans sa façon de s'adresser à lui, de le traiter de lâche, de lui dire qu'il ne regrettait rien, il prit conscience qu'il était sûrement bien plus prêt qu'il ne l'avait imaginé. Prêt à tout, parce qu'il avait pris des coups pour ça. Parce qu'il osait lui dire tout ça, se comparer aux jeunes de l'association. Alors qui était-il, Jamie, pour l'empêcher de le désirer ? Personne. Qui était-il pour le forcer à renoncer ? Personne. Son regard s'adoucit et il le regarda avec fierté, comme si quelque chose d'incroyable venait de se passer sous ses yeux. Et c'était le cas. Mais est-ce que lui était prêt à risquer sa sécurité ? Non... Alors qu'est-ce qu'il devait faire ? Juste faire attention ? Ça ne finissait jamais bien. Mais la seule chose qu'il savait, en cet instant, c'était qu'il voulait lui faire comprendre à quel point ça le touchait, à quel point il avait raison sur le fait qu'il était hypocrite. Il sentit une tension grimper en lui, parce qu'il était en train de comprendre qu'il avait beau faire tous les efforts du monde pour s'éloigner, il en était incapable et que maintenant que Maxime venait de lui faire comprendre à quel point il comptait sur lui, à quel point il lui faisait confiance, à quel point il l'avait aussi tellement désirer, ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne craque à nouveau. En silence, il regarda sa bouche, son cou, sa mâchoire, ayant envie de passer ses lèvres partout. Qu'est-ce qu'il pouvait être con, de ne pas avoir réalisé tout ça plus tôt, de ne pas avoir compris pourquoi il le rejetait autant au début. Et qu'est-ce qu'il était con d'attendre encore, de faire comme si il n'avait rien à dire, rien à faire. T'as raison. Je suis un putain d'hypocrite. lui répondit-il. Puis il tendit sa main vers lui, si proche depuis toutes ces minutes qu'il se demanda comment il avait fait pour se retenir. Il vint effleurer le bas de son oeil du bout des doigts, dans une caresse infime en espérant lui retirer toute la douleur qu'il avait pu ressentir. Il les glissa ensuite sur sa joue, sur sa mâchoire, dans son cou, ayant l'impression de se brûler tellement il était enivré par ce contact. Il attrapa sa nuque et le tira doucement vers lui pendant que lui-même se penchait pour attraper ses lèvres, sentant son excitation montée si vite qu'il ne put se retenir d'entrouvrir la bouche avant de soupirer, de glisser sa langue à la recherche de celle de Maxime, n'y tenant plus de ne pas pouvoir en connaître la saveur, depuis ce fameux samedi. Quelqu'un pouvait bien rentrer, il n'en aurait eu rien à faire à cet instant. Il pouvait bien perdre son boulot, de toute façon, ça n'aurait pas été pire que de ne plus jamais sentir ses lèvres contre les siennes. Il espérait simplement que Maxime était aussi prêt qu'il le supposait.

Sujet: Re: still learning (jamie) Jeu 9 Juil - 2:03

@jamie jefferson
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Maxime s'était calmé d'un coup en comprenant ce qu'il venait de dire, ce qu'il venait d'avouer à demi-mot. Il avait été tellement sûr en le disant et pourtant paralysé par le doute l'instant d'après. Comment est-ce qu'il pouvait avoir la certitude de ne rien regretter de ce qu'il avait fait samedi soir en sachant comment ça s'était fini ? Comment pouvait-il vraiment oser dire qu'il referait la même chose si on lui laissait à nouveau le choix alors qu'il ressentait encore la même honte que celle qui le suivait partout depuis des années en repensant au désir qui était né en lui au contact de Jamie ? Lui aussi était hypocrite, lui non plus n'était pas mieux parce qu'il savait qu'il n'était pas prêt à assumer son attirance, tout comme il n'était pas prêt à l'abandonner totalement, pas alors que ça concernait Jamie. Et alors qu'il commençait à se demander s'il n'avait pas été trop dur avec lui il commença à voir une nouvelle émotion se dégager de ses yeux, comme une espèce de fierté. Maxime écarquilla légèrement les yeux, il s'était attendu à ce qu'il se défende, à ce qu'il lui explique qu'il comparait des choses qui n'étaient pas comparables, qu'il se trompait sur toute la ligne, qu'il n'avait pas à lui faire la morale, qu'il avait juste dit ça pour le forcer à lui foutre la paix, qu'il ne se sentait pas du tout coupable mais qu'il en avait marre de gérer ses problèmes et qu'il préférait encore arrêter là parce que sa compagnie n'en valait pas la peine. A la place il s'était mis à le regarder comme s'il était la chose la plus merveilleuse qu'il ait jamais eu sous les yeux et Maxime commença à rougir malgré lui. Il sentit son regard s'attarder sur ses lèvres, son cou, sa mâchoire et il déglutit avec difficulté, se demandant à nouveau s'il en avait autant envie que lui. Si lui aussi restait éveillé des heures durant à se tourner et à se retourner dans son lit, incapable de s'endormir car incapable d'arrêter de penser à lui. Il passa sa langue sur ses lèvres en l'entendant admettre qu'il était hypocrite, frissonnant malgré lui quand il rapprocha sa main de son œil, se faisant violence pour ne pas reculer par réflexe. Mais il lui faisait confiance et il sentit ses muscles se détendre quand il commença à caresser sa peau. Il ferma brièvement les yeux pour profiter au maximum du contact, de la sensation de chaleur qui commençait à se propager dans tout son corps. Comment est-ce qu'il était capable de lui faire ressentir ça ? Il fut une nouvelle fois frappé par l'injustice du pouvoir qu'il avait sur lui. Pourquoi est-ce que ce n'était pas Mila qui était capable d'enflammer tout son corps comme ça ? Ou quelqu'un d'autre, n'importe qui d'autre. Mais il savait que ça ne servait à rien de penser à ça, qu'à cet instant précis il n'aurait voulu la main de personne d'autre que la sienne sur sa peau, dans sa nuque, le rapprochant doucement de son visage jusqu'à venir l'embrasser. Maxime se laissa faire sans opposer la moindre résistance, il avait l'impression de fondre sous ses caresses, de perdre le contrôle de tous les muscles qui auraient pu lui permettre de s'échapper. Il entrouvrit les lèvres pour le laisser venir caresser sa langue, glissant sa main sur son poignet puis le long de son avant-bras. La sensation d'électrochoc était la même que la semaine dernière et il était frustré d'être séparé de Jamie par le bureau, au point qu'il écarta brièvement ses lèvres de celles de Jamie, posa sa main libre sur le bureau et s'en servit comme appui pour lancer ses jambes par-dessus. Il glissa un peu maladroitement contre le bois, ignorant le bruit des quelques papiers qu'il avait réussi à envoyés par terre à coup de pied, avant de se relever de l'autre côté du bureau, n'attendant pas bien longtemps avant de revenir l'embrasser. Sauf que maintenant il pouvait aussi venir se coller contre lui et il ne s'en priva d'ailleurs pas, laissant échapper un murmure appréciateur contre les lèvres de Jamie alors qu'il retrouvait la chaleur de son corps contre le sien. Comment est-ce que c'était possible qu'il lui fasse autant d'effet aussi rapidement ? Sans avoir même besoin d'essayer ? La sensation de sa main sur sa nuque avait provoqué un frisson qui était descendu tout le long de sa colonne vertébrale pour atterrir directement au niveau de son entrejambe et il savait que Jamie pouvait le sentir. « J'arrête pas de penser à toi. » Murmura-t-il d'un ton plaintif alors qu'il reprenait son souffle, comme s'il aurait tout donné pour réussir à l'oublier, ses lèvres venant frôler celles de Jamie entre chaque mot, les caressant presque tendrement. Il avait gardé les yeux fermés, incapable d'affronter le regard de Jamie en disant ça, alors qu'il devait bien sentir tout l'effet qu'il lui faisait à nouveau. Il glissa ses lèvres sur les siennes brièvement, une fois, puis deux, puis trois, essayant de calmer un peu le jeu et de ne pas se laisser complètement emporter par le désir que Jamie savait provoquer en lui. S'il s'écoutait il lui aurait demandé de le prendre sur son bureau là, tout de suite, mais il savait au fond de lui qu'il n'était pas prêt. Il savait aussi que n'importe qui pourrait rentrer dans l'amphithéâtre à tout moment et il était loin de se sentir prêt à assumer. Il avait même déjà commencé à tendre l'oreille pour tenter de détecter le moindre bruit suspect dans le couloir, prêt à bondir et à s'éloigner au moindre doute.

Sujet: Re: still learning (jamie) Jeu 9 Juil - 11:27

La sensation de ses lèvres lui procura un plaisir immense, si intense qu’il s’était senti immédiatement à l’étroit dans son pantalon, son corps réclamant celui de Maxime avec ferveur, ne laissant absolument aucun doute possible sur le désir qu’il éprouvait pour lui. Il frémit entièrement le sentant répondre à son baiser, percevant sa main se poser sur son poignet puis glisser le long de son bras, provoquant une multitude de frissons sur sa peau à tel point qu’il expira profondément d’aise, de soulagement, de plaisir de sentir enfin la pulpe de ses doigts sur lui. Il laissa sa main appuyer plus fort dans sa nuque afin de l’approcher de son visage, d’appuyer sa bouche un peu plus parce qu’il ne voulait plus jamais s’en séparer. Mais Maxime recula, le laissant avec une sensation d’insatisfaction, de frustration, l’espace de quelques secondes. Il fronça les sourcils, se demandant brièvement si il allait vraiment réussir à se contenter de ça, puis sourit légèrement en sentant qu’il ne lâchait pas son bras et qu’il franchissait la frontière que représentait le bureau entre eux. Aux yeux de Jamie, cet acte semblait signifier bien plus qu’un simple saut derrière un bureau, il représentait la volonté de Maxime de faire un pas vers lui, de faire un pas de plus, de rompre ce mur les séparant qu’ils avaient pu essayer de construire parfois chacun de leur côté. Il se redressa, plongea ses yeux dans les siens et cru même s’entendre gémir faiblement lorsque les lèvres de Maxime vinrent de nouveau trouver les siennes, quand son corps se colla à lui, l’électrisant complètement. Il se sentait fiévreux, son cœur frappait dans sa poitrine et il se décida à empoigner fermement ses boucles dans ses doigts, avançant ses hanches contre lui, voulant lui faire comprendre à quel point il lui faisait de l’effet, à quel point tout ça le rendait fou. Il sentit l’excitation de Maxime entre ses jambes, toucher son corps à travers son pantalon et il plaça une main dans son dos pour essayer de se fondre en lui tant il avait besoin de ce contact, tant le fait d’être conscient de son désir pour lui avait un pouvoir stimulant, tant le fait de savoir que c’était lui qui provoquait ça lui donnait une sensation de contentement grisant. Il l’entendit lui murmurer qu’il n'arrêtait pas de penser à lui et Jamie ouvrit les yeux pour trouver les siens mais Maxime les gardait fermés, comme si le regarder était difficile, comme si il avait mal de l’avoir dans son esprit en permanence. Il le sentait soupirer, voyant qu’il essayait de se calmer, espaçant leurs lèvres à plusieurs reprises dans des baisers plus doux, moins passionnés, comme pour essayer de les ramener à la réalité. Il lâcha son dos pour venir placer ses deux mains autour de son visage, caressant sa peau doucement de ses pouces. Regarde-moi, Maxime… souffla-t-il contre ses lèvres, si proche de lui qu’il pouvait distinguer chaque détail de sa peau, qu’il percevait chacun de ses souffles. Ces mots, il les avait déjà prononcé et ils avaient une résonance particulière, parce qu’ils les ramenaient à ce samedi, à quand il avait déjà cédé. Il attendit de voir la couleur de ses yeux pour reculer doucement son visage afin de graver l’image de son visage entre ses mains, son regard dirigé droit dans le sien, pour que jamais il n’oublie ce moment. Je pense à toi depuis le jour où tu es rentré dans cet amphi. avoua-t-il doucement, réalisant à quel point c’était vrai et à quel point il avait envie de le lui dire, de le rassurer, de lui montrer qu'il ressentait la même chose, de lui faire comprendre que malgré ses insultes, malgré son attitude, il avait toujours été dans son esprit. Il embrassa ses lèvres avant d’oser les glisser le long de sa mâchoire pour se perdre dans son cou, laissant une main attraper ses boucles pendant que l’autre glissait le long de son bras. J’ai tellement envie de te toucher… murmura-t-il contre sa peau sur un ton presque gémissant. Si il s’écoutait, il poserait une main entre ses jambes pour lui procurer tout le plaisir qu’il avait envie de lui procurer, il prendrait sa main pour lui faire sentir à quel point lui aussi mourrait d’envie de lui, même si il était certain qu’il avait déjà pu le percevoir. Une porte claqua, proche mais suffisamment éloignée pour qu’il soit certain qu’il ne s’agissait pas de celle de l’amphithéâtre. Pour autant, il se redressa immédiatement, son cœur manqua un battement et il jeta un coup d’œil derrière Maxime, par réflexe. Il avait toujours sa main dans ses cheveux, l’autre sur son avant-bras, mais il avait conscience que ce retour brutal à la réalité allait mettre un terme à cet échange. Parce que même si, pris par l’envie, il s’était dit qu’il pouvait bien perdre son travail, il n’était pas vraiment sûr que ce soit l’idée du siècle de se laisser surprendre par un étudiant ou un collègue en train d’embrasser un de ses élèves. Et il était encore plus certain que Maxime avait beau sembler plus prêt qu’il ne l’avait imaginé, il n’était assurément pas prêt à vivre une situation comme celle-ci, à assumer ses préférences au grand jour. Il le savait, c’était parfaitement compréhensible pour lui de ressentir ça pour l’instant, et pourtant il avait agi sous le coup de l’impulsion, égoïstement, encore. Il le lâcha doucement, passa une main sur sa bouche humide en le regardant puis caressa celle de Maxime du bout des doigts, discrètement. On devrait sortir d’ici. dit-il faiblement. Il n’avait absolument pas envie de partir, de le laisser retourner avec ses amis, de retourner à ses propres occupations. Mais il était conscient que c’était beaucoup trop risqué de faire ça, ici, alors que les couloirs grouillaient encore de monde. Est-ce que tu veux continuer les sessions ? demanda-t-il en croisant son regard. Parce qu’on pourrait revenir ici, ce soir, si tu n’as rien de mieux à faire. suggéra-t-il ensuite, déjà parce qu’il n’avait pas envie d’abandonner sa promesse de l’aider à ne pas rater son année, mais surtout parce qu’il était absolument impatient de le revoir, seul, n’ayant pas réussi à cacher l’excitation dans son regard à cette idée et ne pouvant de toute façon pas vraiment cacher à quel point ce moment l'avait physiquement laisser sur sa faim.

Sujet: Re: still learning (jamie) Jeu 9 Juil - 13:13

@jamie jefferson
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Maxime avait tellement envie de s’abandonner complètement à lui qu’il faillit changer d’avis en entendant Jamie soupirer. Qu’est-ce que ça pourrait bien faire si quelqu’un les surprenait ? Qu’est-ce que ça changeait qu’il ne se sente pas prêt ? Il était sûr de ne pas l’être davantage même s’il essayait de patienter des semaines, des mois ni même des années. Il sentit les mains de Jamie venir se poser sur ses joues et il inspira profondément avant d’accéder à sa demande et de rouvrir les yeux. Il avait tellement peur de ce qu’il se sentait capable de faire quand Jamie le regardait avec ses yeux là, quand il pouvait sentir son bassin pressé contre le sien et qu’il avait la certitude qu’il avait autant profité du moment que lui. Il était terrifié à l’idée de faire quelque chose qu’il regretterait une fois que le désir serait retombé, mais il avait l’impression qu’il ne réussirait jamais à penser à autre chose tant qu’il ne l’aurait pas fait, tant qu’il n’aurait pas laissé Jamie faire tout ce qu’il voulait de lui, tout ce qu’il voulait qu’il fasse de lui. Son coeur fit un bond dans sa poitrine en entendant son aveu, comment est-ce que ça pouvait être vrai ? Comment est-ce qu’il avait pu supporter ses remarques, ses insultes et son insolence si ce qu’il disait était vrai ? Maxime avait envie de venir embrasser chaque parcelle de sa peau mais Jamie le prit de cours, glissant ses lèvres le long de sa mâchoire, de son cou, une main enfouie dans ses cheveux et l’autre descendant le long de son bras. Maxime ferma à nouveau les yeux, essayant de profiter des sensations qu’il lui procurait tout autant qu’il essayait de les oublier dès qu’elles étaient passées. Est-ce que ce gémissement était sorti de ses lèvres ? Il ne se souvenait pas de l’avoir laissé échapper et pourtant il n’avait pas la sensation qu’il était venu de Jamie. Oui, qu’il le touche, il en mourrait d’envie lui aussi, et plus ses doigts parcouraient son bras et plus il en avait envie, moins il réussissait à se contrôler. Il avait envie de guider sa main jusqu’à son pantalon, de le forcer à s’exécuter, mais il fut interrompu dans son geste par le bruit d’une porte qui venait de claquer. Il sursauta au même moment que Jamie se redressa et il tourna lui aussi la tête comme il put pour vérifier qu’il ne s’agissait pas de la porte de l’amphithéâtre. Son coeur avait arrêté de battre l’espace de quelques secondes et quand il reprit le travail il battait la chamade. Il était en train de réaliser à quel point il jouait à un jeu dangereux. Qu’est-ce qui lui prenait de venir l’embrasser aussi publiquement ? Qu’est-ce qui lui prenait de venir l’embrasser tout court ? Et pourtant quand il vit Jamie passer une main sur ses lèvres et glisser tendrement ses doigts sur les siennes il comprit qu’il était content de l’avoir fait. Il hocha la tête, oui, il valait mieux qu’ils sortent d’ici, mais la chaleur de son corps contre le sien lui manquait déjà et il fit son possible pour ne pas paraître déçu à l’idée de reprendre sa journée là où il l’avait arrêtée. Devoir parler avec ses potes, avec Mila, il n’était pas sûr de savoir comment il allait pouvoir y arriver et il sentit un soulagement profond l’envahir quand Jamie lui demanda s’il voulait reprendre leurs sessions. “Bien sûr.” Les mots lui avaient échappés avant qu’il ait eu le temps de réfléchir et un sourire vint étirer ses lèvres sans qu’il ne réussisse à l’en empêcher. “Non je crois que j’ai rien de mieux à faire.” Expliqua-t-il avant de venir se mordiller la lèvre, sentant ses joues rosir parce qu’il ne voyait pas comment il serait capable de se retrouver à nouveau seul avec Jamie sans revenir l’embrasser. Est-ce que c’était à ça que Jamie avait pensé aussi ? Est-ce que c’était pour ça qu’il lui avait proposé de continuer ce soir au lieu d’attendre samedi ? Il fit un pas de côté pour s’éloigner un peu, il avait l’impression que s’il continuait à penser à ça il n’allait pas réussir à garder une distance raisonnable entre eux. Il avait encore tellement envie de lui qu’il ne savait pas combien de temps il lui faudrait pour se calmer réellement et il savait qu’il n’allait pas être capable de se concentrer sur autre chose que sur la sensation de ses lèvres contre les siennes jusqu’à ce qu’il puisse le revoir ce soir. “Tu finis à quelle heure ? On se rejoint dans la salle habituelle ?” Demanda-t-il, un petit sourire amusé au coin des lèvres, parce que le simple fait d’avoir cette discussion avec Jamie lui paraissait irréel. Parce que le simple fait de s’imaginer en train de travailler sagement avec son professeur ce soir le faisait rire. Il remit son sac à dos en place sur son épaule et se pencha vers Jamie pour venir effleurer sa main de ses doigts, comme il l’avait fait lui-même samedi soir. L’espace d’un instant il faillit abandonner sa résolution, oublier qu’il y avait des étudiants et des professeurs partout autour d’eux et que n’importe qui aurait pu choisir de rentrer dans l’amphi à n’importe quel moment et revenir s’attaquer à ses lèvres. À la place il s’éclaircit la gorge et remonta les marches pour sortir, tournant la tête pour jeter un coup d’oeil à Jamie avant de se forcer à reprendre son sérieux. Il ne pouvait pas sortir d’ici avec un sourire aux lèvres.

Sujet: Re: still learning (jamie)

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