still learning (jamie)

Il était parfaitement conscient d’avoir joué avec le feu en embrassant Maxime dans son amphi, en pleine journée, alors que n’importe qui pouvait rentrer à n’importe quel moment et les surprendre. Jamais il n’avait imaginé que quelque chose comme ça lui arriverait, jamais il n’avait ressenti un tel désir impérieux au point d’en oublier toute logique, toute bienséance, toute dangerosité. Maintenant qu’il se calmait un peu, même si son cœur palpitait toujours autant et que son excitation était loin d’être totalement redescendue, il prenait conscience à quel point c’était risqué, à quel point son geste aurait pu provoquer tout un tas de répercutions. Bien sûr que non il n’avait pas envie de perdre son boulot, mais égoïstement il n’avait pas non plus envie de se priver d’un tel plaisir. Dans quelques mois, Maxime ne serait plus son élève, n’aurait-il pas pu attendre, être patient ? Bien sûr que oui il savait que Maxime aurait pu perdre beaucoup si on les avait surpris, parce qu’il aurait été mis face à ses préférences sans l’avoir volontairement choisi et il n’y avait rien de tel pour perdre confiance en soi, pour se rejeter. N’aurait-il pas mieux fallut qu’il l’aide à s’accepter plutôt que de se jeter sur lui dans un lieu si fréquenté par des gens qu’ils côtoyaient tous les deux quotidiennement ? Mais malgré toutes ces questions, tous ses doutes, Jamie se rendait compte qu’il avait perdu toute notion de retenue en lui proposant de se revoir ce soir. Parce qu’il n’avait pas envie d’attendre, pas une seconde de plus. Et lorsque Maxime accepta sa proposition de se retrouver ce soir en se mordillant cette lèvre qu’il avait envie de lécher du bout de sa langue, il ne put s’empêcher de sourire avec satisfaction, se rendant compte que lui non plus n’avait pas envie d’attendre pour qu’ils puissent être seuls à nouveau. Il lui demanda à quelle heure il finissait, demandant où ils se retrouvaient et le sourire de Jamie s’élargit à mesure qu’il observait celui de Maxime naître sur ses lèvres. C’était une conversation que jamais il n'avait osé imaginer tenir avec lui, comme si ils se donnaient rendez-vous pour passer simplement un moment tous les deux. Mon dernier cours se termine vers 18h mais j’ai quelques trucs à faire à l’asso après. Il avait promis à son meilleur ami de venir le voir parce qu’il avait apparemment besoin de ses conseils sur un sujet, mais il savait que ça ne durerait pas longtemps. 19h30, devant le bâtiment ? Je pense qu’à cette heure-là, tu pourras pas rentrer sans moi. Précisa-t-il en lui souriant toujours, absolument envoûté par le fait qu’ils étaient vraiment en train de se parler de cette façon, par le fait que Maxime lui touchait doucement la main avant de s’éloigner pour sortir et par le fait que ce simple contact du bout des doigt l’ait de nouveau fait se tendre à l'intérieur de son pantalon, non content de s’asseoir sur sa chaise de bureau avant que Maxime ne se retourne un dernière fois et qu’il puisse réaliser à quel point il réagissait si vite à ses gestes. Il se passa une main sur le visage lorsqu’il fût partit, expira si profondément qu’il eut l’impression d’avoir retenu sa respiration depuis tout ce temps et se mordit la lèvre en souriant, comme un adolescent qui venait d’embrasser son premier crush.

Son dernier cours sembla durer une éternité, comme si le temps avait décidé de s’allonger dramatiquement à mesure qu’il s’approchait du moment où il retrouverait Maxime. Maintenant que l’excitation était passée –et qu’elle avait été si longue à passer qu’il avait même cru devoir aller se toucher dans les toilettes pour définitivement se calmer- il appréhendait presque de le revoir. Il avait peur que Maxime ne vienne pas, il avait peur que finalement il regrette chacun de ses gestes, il avait peur qu’une distance se recrée entre eux malgré leur proximité de toute à l’heure. Cette constante crainte qu’il lui échappe finalement, que chaque moment qu’ils passaient ensemble pouvait disparaître le rendait confus. Pour autant, Jamie était persuadé d’une chose : que lui ne serait plus capable de se tenir à une distance raisonnable pour éviter de le sentir, de l’effleurer, de le caresser. Alors il se promit que si il ne le rejetait pas à nouveau, il ferait tout pour rester discret. Au moins jusqu’à ce que Maxime soit prêt, au moins jusqu’à ce qu’il ne soit plus son élève, au moins jusqu’à ce que lui, rompe avec Isaiah. Cette dernière pensée lui arracha l’estomac mais il savait que c’était ce qu’il y avait de plus sain à faire. Et finalement, même si Maxime le repoussait de nouveau, pour une raison ou une autre qui de toute façon l’aurait fait souffrir comme jamais il n’avait souffert, il n’aurait pas été capable de continuer avec Isaiah. Car ce qu’il ressentait pour Maxime, il ne l’avait jamais ressenti pour lui, même si c‘était difficile à admettre après presque un an de relation. Alors quand son cours pris fin, il lui envoya un sms pour lui demander de venir le retrouver le lendemain soir, chez lui. Une fois fait, il fut quelque peu soulagé, comme si c’était quelque chose qu’il aurait dû faire depuis un moment déjà. Puis il se dirigea vers l’association, y passa un peu plus de temps que prévu avant de partir chercher à manger pour lui, pour Maxime, puis de le rejoindre. Il n’avait pas pris le temps de lui envoyer un sms pour le prévenir de sa grosse demi-heure de retard car tout s’était enchainé tellement vite qu’il n’avait pas voulu perdre ne serait-ce qu’une seconde supplémentaire à le faire attendre. Une fois garé, il fila à grandes enjambées vers le bâtiment où il le trouva à l’attendre, sans trop savoir si il allait lui en vouloir, mais bien trop heureux de voir qu'il était là. Presque essoufflé de s’être autant pressé depuis qu’il avait quitté l’association il s’adressa à lui Je suis désolé de t’avoir fait attendre… il tendit le sac avec les plats à emporter qu’il avait acheté. Tu as faim ? J’ai pris des burgers. Il haussa les épaules en souriant, parce que ça lui rappelait beaucoup trop samedi dernier. Et dans un autre sens, il se rendait compte qu’il ne savait même pas ce qu’il aimait d’autres, qu’il avait encore tellement de choses à apprendre sur lui et qu’il aurait préféré passer cette soirée à tout connaitre de ses goûts plutôt que de lui expliquer des textes de loi, priant de tout son être que le Maxime qu’il avait en face de lui était toujours le même que celui qui l’avait quitté quelques heures plus tôt.

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Maxime avait eu du mal à s'extirper du bar, ses potes avaient insisté pour qu'il reste. Il s'était promis de ne prendre qu'un verre et de repartir aussi sec pour aller retrouver Jamie, mais ses potes avaient commencé à lui faire remarquer qu'il ne venait plus aussi souvent, qu'il ratait toutes les meilleures soirées à disparaître mystérieusement tous les samedis soirs et que maintenant qu'il était là il pouvait bien prendre un autre verre. Et peut-être un autre après ça. Maxime s'était senti nul de leur mentir, de mentir à Mila qui les avait suivis au bar et qui le regardait d'un air inquisiteur, comme si elle se doutait qu'il allait retrouver quelqu'un d'autre. Abandonner sa copine dans un bar avec ses amis pour aller rejoindre Jamie ne lui procurait pas le moindre sentiment de culpabilité. Est-ce que c'était normal ? Est-ce que ça faisait de lui une personne horrible ? Mais l'idée de répondre à ses questions s'il rompait à nouveau lui était insupportable, et s'il était parfaitement honnête avec lui-même il avait encore besoin d'elle. Elle était devenue son filet de sauvetage, celle vers qui il se tournait quand le désir qu'il ressentait pour Jamie recommençait à l'étouffer et qu'il avait besoin de se rassurer. Ce soir, il pouvait lire dans son regard qu'elle était plus que déçue, qu'elle était sincèrement agacée qu'il joue avec elle et il savait qu'il n'allait pas pouvoir continuer comme ça très longtemps. Mais pour l'instant il s'en sortait, pour l'instant tout allait bien. Pour l'instant il se dirigeait d'un pas rapide vers l'université, regardant à plusieurs reprises par-dessus son épaule pour s'assurer que personne n'avait décidé de le suivre pour comprendre ce qu'il avait de si important que ça à faire. Il arriva devant la grille avec quelques minutes d'avance, souriant bêtement en se demandant si Jamie serait fier de sa ponctualité. Il vérifia son téléphone après dix minutes passées à attendre, puis vingt, et alors qu'il commençait à avoisiner la demi-heure de retard sans explication Maxime faillit partir. Est-ce qu'il avait changé d'avis ? Il n'avait pas envie de prendre le risque de s'en aller trop tôt et de le rater, pas s'il y avait la moindre chance qu'il vienne vraiment. Mais il avait déjà vu passer des groupes d'étudiants devant la fac et ils lui avaient tous jeté des regards curieux, se demandant probablement ce qu'il foutait là à cette heure là alors que l'université était censée être fermée. L'agacement et le stress qu'il ressentait à devoir attendre devant la grille s'évaporèrent quand il aperçut Jamie se rapprocher de lui, pressant de toute évidence le pas, et il sentit un sourire naître sur ses lèvres presque malgré lui. « C'est le seul et unique retard que j'accepterai, Monsieur Jefferson. Le seul. » Se moqua-t-il, reprenant très exactement les mots que Jamie avait utilisé contre lui lorsqu'il était arrivé avec du retard à leur deuxième session de cours particuliers. Il lui confirma qu'il avait bien faim, réalisant qu'il n'arrivait pas à s'empêcher de sourire. Il était également nerveux, mais le fait d'avoir Jamie face à lui dépassait le reste. Avant ça il s'était demandé comment ça allait se passer, s'il serait capable de rester détendu, de ne pas se braquer, mais l'arrivée de Jamie l'avait rassuré là-dessus. Il le suivit à l'intérieur de l'université, calant le rythme de ses pas sur les siens, marchant volontairement plus près de lui que nécessaire. « Si tu m'avais prévenu j'aurais pu reprendre un verre rapidement. » Expliqua-t-il, laissant volontairement sa main traîner pour venir toucher la sienne, innocemment, du moins c'était comme ça qu'il espérait que ça puisse paraître si quelqu'un les apercevait. Il avait l'impression de ne plus pouvoir se passer du contact de sa peau sur la sienne, il ne pouvait pas s'empêcher de venir le toucher, de l'effleurer dès qu'il était à portée de main. Les doigts qui avaient eu l'honneur de toucher la main de Jamie le brûlaient légèrement, comme pour lui rappeler l'effet qu'il lui faisait, ou peut-être pour lui rappeler qu'il devait s'efforcer d'y aller doucement avec lui. Il le suivit à l'intérieur de la salle de td de l'autre fois et posa son sac sur la table, ne faisant même pas mine de l'ouvrir pour en sortir ses livres. « Tu comptais pas vraiment avancer sur le programme ce soir, si ? » Demanda-t-il d'un ton légèrement taquin alors qu'il venait s'asseoir sur la table au lieu de choisir une chaise. Il releva les yeux vers Jamie, son regard se perdant quelques secondes sur ses lèvres avant de se reconcentrer sur ses yeux. « Ou bien tu t'es dit que comme ça tu pourrais être débarrassé de moi dès samedi ? » Maxime avait dit ça pour plaisanter mais maintenant qu'il y pensait c'était possible qu'il ait voulu profiter d'une soirée qu'il avait de libre pour pouvoir finir les révisions. Il lui avait fait comprendre que le temps qu'il passait à l'aider à rattraper le semestre ne l'arrangeait pas étant donné sa situation familiale, et peut-être qu'il avait aussi besoin de passer du temps avec Isaiah. Maxime perdit son sourire en y repensant, se demandant soudainement s'il était jaloux ou juste inquiet de que Jamie pourrait dire sur lui à son mec. Ou l'inverse.

Alors qu'il avait appréhendé de le revoir, Jamie sentit toutes ses craintes s'envoler dès que Maxime ouvrit la bouche pour le charrier, lui sourire, utiliser contre lui les mots qu'il avait lui-même utiliser quelques semaines plus tôt. Le voir aussi détendu et taquin le rendait presque euphorique et il étira à son tour ses lèvres dans un grand sourire amusé. Touché. dit-il, ne pouvant s'empêcher de jeter un œil à sa bouche qu'il aurait pu embrasser immédiatement si il ne s'était pas promis de rester prudent. Il aimait la présence de Maxime à ses côtés lorsqu'ils avancèrent en direction de cette fameuse salle de TD et il put sentir qu'il effleurait sa main du bout des doigts, appréciant sa familiarité et surtout le fait qu'il n'avait pas suffit qu'ils ne se voient pas pendant plusieurs heures pour qu'il finisse par le repousser. Il ne savait pas pourquoi mais il n'arrêtait pas de penser à ça. Peut-être parce qu'il l'avait tellement désiré que maintenant qu'il était là, il semblait impossible qu'il reste. Il avait comme ce pressentiment que ça n'allait pas durer, qu'il était possible que Maxime fasse le yo-yo entre acceptation et rejet, et qu'il avait plutôt intérêt à se faire à cette idée, même si c'était douloureux. Pour l'instant, il allait simplement profiter d'être avec lui pendant quelques heures. Quelques heures, c'était déjà bien. C'était suffisant pour oublier ses responsabilités et rester dans cette bulle qu'ils avaient difficilement créé ensemble. Désolé, ça a pris plus de temps que prévu. s'excusa-t-il doucement avant de haussé un sourcil interrogateur, curieux. Tu étais avec des amis ? Je croyais que t'avais rien de mieux à faire ce soir ? le questionna-t-il, taquin à son tour, parce qu'il voulait rentrer dans son jeu et qu'il aimait la façon détachée que Maxime avait de lui parler ce soir, comme si tous ses doutes semblaient s'être évaporés. Est-ce que c'était les quelques verres qu'il avait éventuellement bu avant de venir qui lui donnait cette attitude ? Que ce soit le cas ou pas, Jamie se rendit compte à quel point il préférait avoir ce Maxime en face de lui plutôt que le gamin insolent auquel il avait pu avoir affaire moins d'un mois plus tôt. Il semblait si accessible, si enclin à lui parler, cette familiarité lui donnait envie d'attraper cette main qui venait sans cesse frôler la sienne mais il préféra ne pas s'égarer pour le moment. Pour autant, quand Maxime entra dans la salle de TD après qu'il l'ait ouvert, il ne lui donna pas du tout l'impression qu'il avait envie de rester sage, contrairement à lui. Il le vit s'asseoir sur une table après avoir posé son sac sur une autre sans même prendre le temps de l'ouvrir. Jamie prit un air mi-étonné, mi-amusé et croisa les bras, restant dans l'encadrement de la porte en l'observant lui demander si il comptait vraiment lui donner un cours particulier de droit pénal, si c'était pour se débarrasser de lui plus vite. Alors oui, je comptais bien avancer sur le programme, figure-toi. lui répondit-il en souriant, parce qu'il avait très bien compris l'insinuation. C'est vrai que l'autre jour, j'ai dit qu'il ne nous resterait que deux sessions. il décroisa les bras, ferma la porte derrière lui et s'avança vers Maxime, faisant tomber son propre sac sur une chaise lorsqu'il arriva à sa hauteur. Mais c'était seulement si on continuait d'avancer au même rythme que la dernière fois. il se pencha vers lui, doucement, posa ses deux mains sur la table de chaque côté de Maxime, s'imprégnant de sa proximité, de la chaleur de son corps, sentant son souffle sur sa peau, ne le lâchant pas des yeux, approchant son visage du sien. Et on n'est pas obligés d'aller trop vite. murmura-t-il, lui parlant certes des sessions afin de lui faire comprendre qu'au lieu de deux il pouvait y en avoir cinquante si il voulait, mais aussi du reste. Et il espérait, il savait peut-être, que Maxime comprendrait ce double-sens, qu'il lirait entre les lignes et qu'il comprendrait que Jamie ne comptait pas aller autrement qu'à son rythme, à lui. Dorénavant, il n'était plus qu'à quelques centimètres de son visage, se faisant violence pour ne pas s'avancer encore un peu plus et attraper ses lèvres puis de se coller contre lui, déjà excité par ce rapprochement qu'il venait de provoquer. Au lieu de ça, il laissa glisser sa main sur la table pour aller attraper la lanière du sac de Maxime derrière lui, avant de se redresser complètement, s'éloignant d'un pas en arrière, et de lui poser le sac sur les genoux. Donc on va quand même bosser un peu, parce que les examens approchent et que t'es pas très attentif en cours, ces jours-ci. lui lança-t-il avec une pointe de sarcasme, revenant sur la petite scène qui s'était jouée sous ses yeux ce matin, avec cette fille. Il n'aurait peut-être pas dû y penser parce que maintenant qu'il revoyait ces images dans sa tête, il n'avait plus très envie de rigoler. Parce qu'avoir vu Maxime poser ses mains et sa bouche sur quelqu'un d'autre lui avait procuré un espèce de sentiment de contrariété qu'il n'avait pas aimé ressentir. Il secoua la tête, chassant tout ça de son esprit, revenant à l'instant présent qui était bien plus agréable et tira une chaise pour se mettre juste à côté de Maxime, toujours assit sur la table. On commence ?

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Rien de mieux à faire ce soir ? Il avait été sincère en le disant alors est-ce que Jamie le taquinait en faisant semblant de ne pas comprendre ce qu’il avait voulu dire par là ? « Bah oui, je vois pas où est l'ambiguïté. » Répondit-il, sa voix pleine de sérieux alors que ses yeux brillaient de malice. Il préférait être ici avec lui plutôt qu’avec ses amis au bar et il ne réussirait pas à l’admettre d’une manière moins détournée que ça alors il espérait que Jamie finirait par comprendre de lui-même. À vrai dire ce n’était même pas qu’il avait envie d’être là ce soir, c’était qu’il en ressentait le besoin. Comment aurait-il pu continuer sa vie comme si de rien n’était tout en sachant qu’il y avait Jamie, si proche, si prêt à lui faire ressentir des choses qu’il n’avait jamais ressent ni même pensé ressentir un jour ? Comment est-ce qu’il aurait pu se concentrer sur quoique ce soit d’autre ? Comment est-ce qu’il aurait pu se détendre alors que ses pensées auraient constamment été tournées vers lui, à se demander ce qu’il faisait, s’il était avec Isaiah, s’il le touchait comme il le faisait avec lui ? Alors il était là et pas au bar, et ça n’avait plus rien à voir avec le droit pénal pour lui, il aurait pu rater son année que ça n’aurait pas été grave à ses yeux, ou en tout cas moins grave que l’idée de ne jamais savoir jusqu’où il irait, jusqu’à quel point il avait besoin de sentir les mains de Jamie sur lui. S’il ne savait pas ça alors il ne pourrait jamais savoir s’il était capable de s’en passer pour le restant de ses jours. Il sentit un petit frisson le parcourir en voyant Jamie s’approcher de lui, en voyant ses mains passer de chaque côté de son corps, en le voyant se pencher vers lui, un petit sourire aux lèvres et son souffle retombant sur lui. Il resta figé une seconde, hésitant à l’embrasser, et ce fut la seconde de trop, celle qui permis à Jamie de lui faire comprendre qu’ils iraient à son rythme à partir de maintenant. L’idée qu’il puisse parler uniquement de leurs cours ne lui effleura même pas l’esprit, lui ne pensait plus qu’à la découverte du corps de Jamie, de son propre corps. Son sourire se fit plus tendre alors qu’il hochait la tête, parce que jusqu’à présent il n’avait pas pensé utile que Jamie l’explicite mais qu’il avait tout de même ressenti du soulagement en l’entendant. Il avait clairement été plus stressé qu’il n’avait voulu l’admettre, même à lui-même et il sentit les muscles de son corps se détendre au même moment où Jamie recula. Il grogna doucement, comme pour bien montrer qu’il n’était absolument pas d’accord avec le programme proposé par Jamie. « Je me demande à cause de qui… » Souffla-t-il d’un ton faussement réprobateur, parce que son manque d’attention en classe ne datait pas d’hier et que même tout à l’heure il avait été dû à Jamie, pas à Mila. Il soupira, résigné, et ne réalisa qu’à ce moment là que son sac était sur ses genoux. Il avait été tellement focalisé sur les lèvres de Jamie qu’il n’avait même pas remarqué son geste. Peut-être bien qu’il manquait cruellement de concentration, en fait. Il attrapa son sac et descendit de la table, soupirant à nouveau mais décidant de ne pas discuter les ordres. Pour l’instant. Il posa son sac sur la table et attrapa une chaise pour la rapprocher, venant quasiment se coller à Jamie, avant de s’y asseoir. Il ouvrit son sac et en sortit ses affaires avec toute la mauvaise grâce du monde avant de relever les yeux vers Jamie. « Tu te rends compte que je vais encore moins réussir à me concentrer, pas vrai ? » Lança-t-il sincèrement, essayant vainement de ne pas laisser ses yeux vagabonder sur les lèvres de Jamie. Qui étaient juste à côté. Il se força à les relever pour croiser le regard de son professeur. « Je voudrais pas te mettre des idées en tête, mais tu sais que si tu veux que je rate pas mon année, tu peux ? C’est assez simple, enfantin même vu que c’est toi qui décide des notes. » Ça en revanche il n’en pensait pas un mot, il aurait même été déçu que Jamie accepte de le faire. Pas parce que ça voulait dire qu’ils n’auraient pas besoin de travailler, cette perspective était plutôt du genre à plaire à Maxime, mais parce que sa fierté lui dictait de réussir son examen de droit pénal à la régulière, même s’il ne voulait pas faire de droit, même si ça ne le passionnait pas. Comme pour lui prouver qu’il n’avait pas été sincère en lui rappelant le pouvoir qu'il avait il attrapa son stylo et commença à écrire la date du jour sur sa feuille. « A quoi bon t’embrasser si j’en retire rien ? » Ajouta-t-il, cette fois-ci son ton clairement moqueur, alors qu’il venait glisser son genou contre le sien, comme si même comme ça il avait peur que Jamie ne se vexe. Il était très loin de ne rien en retirer et il s’efforça de rester concentré sur sa page – il était en train d’encadrer la date et de rajouter des dessins autour juste pour avoir de quoi s’occuper – plutôt que de relever les yeux vers Jamie. Il avait senti ses joues rosir, l'admettre à haute voix lui avait fait tout drôle, comme si ce qu'ils avaient fait avait soudainement pris une nouvelle dimension, comme si c'était devenu réel et non plus un simple rêve qu'il avait pu faire.

Il devait se faire violence pour s’éloigner de lui, pour s’asseoir sur cette chaise alors que Maxime avait l’air si ouvert à ce qu’il le touche, à ce qu’il se glisse entre ses jambes alors qu’il était assis sur cette table, à ce qu’il vienne l’embrasser. Il l'entendit grogner doucement pour lui faire comprendre qu’il n’avait apparemment pas très envie de se concentrer sur autre chose que le fait qu’ils étaient seuls tous les deux et cette attitude le fit sourire. Alors que Jamie venait de lui dire qu’il manquait de concentration en cours, pensant immédiatement au fait qu’il avait emmené cette fille ce matin, Maxime insinuait que c’était plutôt sa faute et il ne pût s’empêcher de sourire de satisfaction, préférant l’entendre le dire plutôt qu’imaginer simplement qu’il était venu accompagné uniquement pour ne pas penser à sa présence. Ou peut-être pour l’énerver volontairement ? Dans les deux cas, il aimait l’idée qu’il ait du mal à se concentrer à cause de lui, ça avait tendance à l'apaiser, à lui faire sentir à quel point il pouvait le désirer autant que lui le désirait. Pourquoi est-ce qu’il ressentait tellement ce besoin d’être rassuré, de savoir qu’il éprouvait autant de difficulté que lui ? Il n’arrivait pas à comprendre, il avait la sensation d’être redevenu un adolescent, de ne plus savoir quoi penser de ce qu'il ressentait. Il l’observa descendre de la table et s’installer à ses côtés, bien plus proche que nécessaire pour ce qu’ils avaient à faire mais ne pût retenir un sourire en le sentant sur sa gauche, son épaule quasiment collée à lui. Il se mordit la lèvre inférieure discrètement en se demandant comment il allait faire pour s’obéir, pour faire cours dans ce genre de conditions, avec Maxime si près, pour se retenir. Et comme un écho à ses pensées, le jeune homme lui expliquait la même chose. Il tourna la tête vers lui, aperçu qu’il avait déjà ses yeux sur ses lèvres, regardant à son tour les siennes, puis leurs yeux se croisèrent et il sentit une telle envie de passer son bras autour de lui qu’il dût détourner son regard pour regarder son manuel qu’il avait pris la peine de sortir de son sac et d’en tourner les pages ne sachant pas vraiment où s’arrêter. Qu’est-ce qu’il avait prévu de réviser aujourd’hui ? Où s’étaient-ils arrêter la dernière fois ? Et c’est à cet instant qu’il réalisa qu’il n’avait même pas pris le temps de préparer la session et qu’il se moquait bien du monde en disant qu’il voulait avancer le programme. Il était en train de se rappeler qu’ils s’étaient arrêtés au chapitre sur ‘la sanction prononcée’ quand Maxime lui suggéra implicitement de falsifier ses notes. Il fronça les sourcils et tourna la tête vers lui, se demandant sincèrement si il pensait ce qu’il disait. T’es pas sérieux, quand tu dis ça ? répliqua-t-il, n’ayant pas perçu l’humour dans sa voix. Il savait très bien que Maxime n’avait pas fait tout ça, pour ça. Pour autant, supposé qu'il puisse être capable d’une telle chose ne l’amusait pas du tout. Déjà qu’il avait l’impression de transgresser toutes les règles éthiques et morales de son rôle de professeur avec lui, il n’avait pas envie que Maxime commence à le lui rappeler et à suggérer qu’il pouvait aller encore plus loin. Mais il se souvint qu’il avait quand même pensé à rajouter son nom sur les feuilles de présences si ça avait pu lui éviter des problèmes quand il avait commencé à manquer ses cours et il se renfrogna légèrement, se rendant compte qu’il était peut-être prêt à plus que ce qu’il pensait, pour lui. Puis il se détendit légèrement, sentant son genou contre le sien pendant qu’il lui disait clairement avoir envie de profiter de la situation, mettant un mot sur ce qu’ils faisaient, comme si le fait de dire ‘embrasser’ rendait tout beaucoup plus réel. Qu’est-ce qu’il aimait ce mot dans sa bouche. Et il réalisa que Maxime continuait simplement dans ses taquineries. Il s’en voulu presque d’avoir pu imaginer une seule seconde qu’il profiterait de la situation car maintenant qu’il y réfléchissait, il savait que Maxime était quelqu’un de fier, avec un certain orgueil, et qu’il lui semblait difficile d'imaginer qu’il ne veuille pas réussir quelque chose par lui-même. Il baissa ses yeux sur ses lèvres, pinça les siennes en se les humidifiant légèrement puis releva les yeux. Je vais arrêter de te laisser m’embrasser, alors, si tu penses que ça va me donner envie d’être plus indulgent. Puis, comme dans un semblant de vengeance puérile à ses insinuations mesquines, il posa sa main sur son genou tout en le regardant dans les yeux, sentant ses pupilles se dilater à mesure qu’il remontait sa main le long de sa cuisse, sentant sa propre excitation monter. Une fois arrivé quasiment tout en haut, il se força à s’arrêter juste avant que ses doigts n’effleurent son entrejambe, retirant sa main. Il se releva légèrement, fit glisser sa chaise un peu plus sur la droite pour s’écarter de Maxime. Voilà, je m’éloigne un peu, comme ça, tu pourras te concentrer. Ajouta-t-il, faisant comme si il ne venait pas de volontairement l’exciter pour que justement il n’arrive à penser à rien d’autre que ses mains sur lui. Puis, essayant vainement de pas penser au fait qu’il était bien trop à l’étroit dans son jean, à la chaleur qui était montée en lui si vite et au fait qu’il aurait préféré continué ses caresses malgré son envie de lui faire payer ses remarques, il vida les sacs de nourritures sur la table pour commencer à grignoter quelques frites tout en commençant son cours.

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Maxime faillit s’offusquer en entendant le ton de la réponse de Jamie. Bien entendu qu’il n’était pas sérieux, même si l’option était tentante il ne se serait pas senti à l’aise à l’idée de lui demander ça. Il ne voulait pas le mettre dans une situation potentiellement délicate, sans compter que ça aurait pu se retourner contre lui et qu’il avait trop d’orgueil pour accepter de valider son année comme ça. S’il avait été persuadé de la rater et qu’il s’était vraiment senti menacé par son père, peut-être, mais ce n’était pas le cas. Il avait confiance dans le travail qu’il faisait avec Jamie depuis quelques semaines et il pensait vraiment pouvoir réussir l’examen sans coup de pouce du destin. Il hésita à se défendre mais finit par voir la réalisation sur le visage de Jamie et décida de laisser tomber le sujet, il n’avait pas envie de lancer un débat inutile, et surtout il avait autre chose en tête. Jamie semblait tout autant captivé par ses lèvres que lui et il devait se retenir de venir les chercher. Comme s’il avait lu dans ses pensées, Jamie choisit ce moment là pour lui expliquer qu’il allait devoir arrêter de le laisser faire s’il tentait de s’en servir comme une arme contre lui. Maxime fit semblant d’être offusqué et blessé, son sourire amusé ne tardant pas à trahir ce qu’il ressentait vraiment. S’il était parfaitement honnête avec lui-même il ne se vexait pas parce qu’il savait pertinemment que Jamie ne le repousserait pas, pas s’il tentait de l’embrasser à nouveau. Il ne savait pas ce qui lui avait donné autant confiance dans ce simple fait mais c’était comme ça, il ne s’imaginait pas une seule seconde que Jamie pourrait se contrôler. « T’oserais pas... » Souffla-t-il, faisant toujours semblant d’être à moitié convaincu qu’il disait la vérité. Jamie lui prouva d’ailleurs assez vite qu’il ne le pensait pas sincèrement, ou en tout cas qu’il n’avait pas l’intention d’être aussi sage qu’il avait voulu lui faire croire. Maxime sentit son souffle s’accélérer au fur et à mesure que la main de Jamie remontant le long de son genou, de sa cuisse, s’arrêtant juste avant que les choses ne deviennent réellement intéressantes. Maxime le fixait, la bouche entrouverte comme s’il avait peur d’arrêter totalement de respirer s’il osait la fermer, il n’arrivait même plus à cligner des yeux tellement il était obnubilé par le regard de Jamie, par ses caresses sur sa jambe. Il sentit le désir grimper en lui à une vitesse affolante et il lui fallut quelques secondes pour réaliser que Jamie avait juste fait ça pour se venger et jouer avec lui. Il continua à le fixer alors qu’il se rasseyait sur sa chaise et sortait la nourriture des sacs, alors qu’il commençait à grignoter quelques frites comme s’il ne venait pas de faire passer Maxime pas loin de la syncope. Comment est-ce qu’il pouvait lui faire autant d’effet ? Pendant une seconde Maxime avait même cru qu’il risquait d’éjaculer dès l’instant où Jamie allait effleurer son entrejambe, mais il n’était pas sûr d’être soulagé de l’avoir vu s’écarter. Bien au contraire même, il avait envie de faire disparaître cet air satisfait de son visage. « T’as raison, je suis beaucoup plus concentré maintenant. » Lâcha-t-il, son ton plein de sarcasme, le souffle légèrement court. Peut-être qu’il avait retenu sa respiration malgré tout. Il resta figé sur sa chaise pendant quelques secondes, l’observant sans sourciller, essayant de se remettre de ses émotions, de se calmer. Il avait tellement envie de sentir ses mains sur lui qu’il avait l’impression qu’il allait imploser. « C’était cruel. » Commenta-t-il, se rendant compte qu’il n’y avait pas la moindre animosité dans sa voix. Il avait dit ça sur un ton factuel, parce que c’était vrai, parce que c’était moche de sa part d’être venu le chercher comme ça tout ça pour s’écarter alors qu’il savait très bien à quel point ça allait l’obséder après ça. A quel point il allait être incapable de penser à autre chose. Est-ce que c’était ça qu’il avait voulu ? Est-ce que c’était sa façon à lui de se venger ? Ou bien est-ce qu’il n’avait juste pas su se contrôler lui non plus ? Maxime se releva, essayant de marcher un peu autour de sa chaise pour se changer les idées, pour se permettre de redescendre, d’arrêter de s’imaginer les mains de Jamie sur lui, autour de lui. Il laissa échapper un petit gémissement plaintif, se rendant bien compte que ça ne marchait pas, qu’il avait encore trop conscience du fait que Jamie soit juste à côté de lui, à portée de main. Il ne lui fallut pas longtemps avant de prendre sa décision et il revint vers Jamie avant de venir s’installer à califourchon sur lui, ne lui laissant pas le temps de réagir ou de le repousser. Il se rapprocha autant de lui qu’il le pouvait avant de venir glisser une main dans sa nuque. « Touche-moi. » Souffla-t-il, son ton légèrement autoritaire malgré lui, parce qu’il l’avait piqué au vif à l’exciter pour ensuite s’écarter brutalement. Parce qu’il avait besoin de lui faire comprendre à quel point il en avait besoin, à quel point ce n’était pas négociable pour lui. « Et après peut-être que je serai en mesure de comprendre ce que tu m’expliques. » Parce qu’avant, il se connaissait assez pour savoir que son esprit serait ailleurs, qu’il ne retiendrait rien, qu’il ne comprendrait rien.

Il avait simplement touché sa jambe, il n’avait rien fait d’autre que toucher le bout de tissu qui recouvrait sa peau, il n’était même pas allé jusqu’au bout de ce que son désir lui ordonnait de faire, et pourtant il était excité comme si il venait de le déshabiller entièrement. Jamie se forçait à se concentrer sur le manuel devant lui, à ne pas regarder la réaction de Maxime, à ne pas jeter un coup d’œil entre ses jambes pour savoir si il avait réussi à le faire bander autant que lui, à ne penser qu’à la phrase qu’il s’apprêtait à lire et qui, étrangement, semblait n’avoir aucun sens. Comme si son cerveau avait décidé qu’il arrêterait de fonctionner correctement à part quand il s’agissait du jeune homme à ses côtés. Maxime lui lança une réplique pleine de sarcasmes et il ne put s’empêcher de sourire comme un idiot satisfait de sa petite vengeance personnelle. Oui, c’est vrai, c’était un peu cruel comme venait de lui dire Maxime avant de se lever de sa chaise pour faire les cents pas. Tu l’as un peu mérité, à me laisser croire que tu me pensais capable de frauder pour toi. Lui répondit-il en haussant les épaules, feignant l'indifférence, prétendant -sachant qu'il n'était pas vraiment convaincant- que ça ne l’atteignait pas de savoir que Maxime était affecté par ses gestes, par ses mains sur lui. Pourquoi est-ce qu’il avait tant ressenti le besoin de se venger de manière si puérile ? Pourquoi est-ce qu’il ressentait un désir insidieux à savoir qu’il était littéralement en train de le rendre fou, de lui faire perdre patience ? Est-ce qu’il avait vraiment envie à ce point que ce soit Maxime qui craque ? Il finit par réaliser que oui. Que c’était comme une façon de se dédouaner, de se dire que quand ça allait déraper, ça ne serait pas totalement sa faute, qu’il ne pourrait pas lui reprocher de l’avoir touché le premier. Sauf que ce n’était pas très sain, de ressentir ça. Parce qu’imperceptiblement, ça voulait dire qu’il avait une peur latente qu’un jour, il lui reprocherait ces moments. De toutes ses forces, il chassa de son esprit cette idée qui disparut très vite au son du gémissement plaintif de Maxime qui semblait être en proie à une profonde retenue. Jamie ne souriait plus du tout, bien trop conscient de ce qu'il avait provoqué, bien trop enivré et torturé de savoir que le jeune homme luttait de toutes ses forces pour ne pas se jeter sur lui. Il était sur le point se lever quand il sentit Maxime s’installer sur ses genoux face à lui, une jambe de chaque côté de son corps. Il avait presque sursauté parce qu’il ne s’était pas attendu à ça, mais il n’avait aucune intention de le repousser tant il avait attendu l’instant où il allait enfin pouvoir le toucher. Est-ce qu’il était vraiment idiot au point d’avoir pu imaginer une seule seconde qu’ils allaient pouvoir travailler alors que son érection ne l’avait pas quittée depuis qu’il avait touché sa jambe ? Maxime passa une main dans sa nuque, électrisant chaque parcelle de sa peau, augmentant encore la tension dans son entrejambe et la vitesse de son palpitant, accélérant sa respiration, et il se colla tellement à lui qu’il pouvait sentir son désir s’appuyer contre lui. Il lui demanda de le toucher, lui ordonna même, avant de lui préciser que c’était la seule façon pour lui de pouvoir se concentrer par la suite. Sans même prendre le temps de lui répondre, il commença par poser ses mains sur chacune de ses cuisses avant de les remonter doucement, de les passer brièvement sur ses fesses pour ensuite remonter dans son dos, par-dessus son t-shirt avant de redescendre, prenant le chemin inverse. Ne le lâchant pas des yeux, ayant beaucoup trop envie de lire tout le désir et toute l’impatience que ses caresses pouvaient lui procurer, il faufila ensuite ses mains sous le tissu qui recouvrait sa peau et passa ses paumes le long de son ventre, de son torse, se mordillant la lèvre inférieure, s’imprégnant de la sensation indéchiffrable qu’il ressentait en prenant conscience de ce qu’il faisait. Comme ça ? murmura-t-il en glissant ensuite ses mains dans le creux de ses reins, toujours sous son t-shirt, appuyant contre son dos pour le rapprocher encore de lui pendant qu’il remontait son propre bassin pour que Maxime sente son excitation. Il était presque haletant, brûlant, la bouche à moitié ouverte tant sa respiration était difficile. Une main quitta son dos pour aller s’emparer de sa nuque et l’attirer vers lui afin qu’il puisse attraper ses lèvres, glissant immédiatement sa langue à la recherche de celle de Maxime pour la caresser, la savourer, mêler leur souffle fiévreux. Inconsciemment, il avait l’impression que son bassin bougeait, se frottait à lui pour faire monter une tension si intense dans tout son corps qu’il s’entendit grogner, gémir, entre ses lèvres. Il avait tellement envie de le sentir défaillir, de le sentir se perdre complètement, s'abandonner à ses caresses, et en même temps, il avait peur d'aller trop vite, il n'était plus très sûr de quand il allait devoir s'arrêter, de quand il pourrait s'arrêter, comme si tout était nouveau pour lui autant que pour Maxime. Il savait seulement qu'il se contenterait de ce qu'il lui donnerait, de ce qu'il allait l'autoriser à prendre, à goûter, à toucher.

dans le doute :

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Il laissa ses bras retomber le long de son corps quand ce dernier se détendit après de longues secondes et attendit que sa respiration s'apaise légèrement. De ses mains, il vint encadrer le visage de Maxime, plongeant ses yeux dans les siens, haletant encore à moitié. C'est toi qui me rends fou, Maxime... lui murmura-t-il avant de déposer doucement ses lèvres sur les siennes puis de laisser glisser ses mains sur son torse. Il l'entoura de ses grands bras dans une étreinte pleine de tendresse avant d'enfouir son visage dans son cou. Tu m'as griffé. dit-il en souriant contre sa peau. Et subitement, sans prévenir, il senti une boule dans son estomac et une certaine forme de peur s'insinuer en lui. Peur de le sentir s'en aller, peur qu'il regrette, peur qu'il lui échappe, qu'il fasse demi-tour. Peur qu'il ait lui-même peur de ce que Jamie venait de lui faire ressentir. Alors il resta là, Maxime dans ses bras, essayant au maximum de ne pas penser à cette éventualité. Il n'avait jamais perçu une telle appréhension concernant quelqu'un, ça ne lui était jamais arrivé de se sentir si vulnérable, si effrayé à l'idée de voir quelqu'un s'éloigner de lui. Habituellement, il avait pris l'habitude de ne jamais s'attacher trop profondément, préférant se dire que fatalement un jour les choses prenaient fin d'une façon ou d'une autre et qu'on n'y pouvait pas grand chose. Mais là, c'était différent. Et le réaliser n'amoindrissait pas ses craintes, bien au contraire. Puis, finalement, au bout de quelques longues secondes, il desserra son étreinte à contre coeur. On devrait peut-être bosser un peu. admit-il en jetant un coup d'oeil à la table. Ou manger. il posa une main sur son estomac vide, seulement remplit d'une frites ou deux. Qu'est-ce que tu veux faire ?

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Il laissa Jamie venir encadrer son visage et l'embrasser, frissonnant en l'entendant prononcer son prénom comme ça. Il avait parfois l'impression que c'était plus intime encore que tout ce qu'ils avaient bien pu faire ensemble par ailleurs. Il laissa glisser sa tempe contre la tête de Jamie et se permit de fermer les yeux pour profiter de son étreinte. « Désolé… » Souffla-t-il, se sentant aussitôt coupable en se rappelant qu'il l'avait effectivement griffé. Est-ce qu'Isaiah allait s'en rendre compte ? Est-ce qu'il en avait vraiment quelque chose à faire ? Pas vraiment, quelque part il avait presque envie qu'il le voit, qu'il demande à Jamie comment il avait écopé de ces marques. Il le sentit se crisper légèrement contre lui et sentit son estomac se serrer. Est-ce qu'il regrettait ? Est-ce que lui aussi regrettait ? Il était en train de redescendre maintenant que l'euphorie du moment était passée et il n'était plus trop sûr de ce qu'il ressentait. Il voulait juste profiter encore quelques secondes des bras de Jamie autour de lui, il se sentait en sécurité comme ça, la chaleur de son corps contre le sien. Il aurait voulu s'endormir et ne plus jamais se réveiller. Malheureusement Jamie finit par le lâcher et par se rasseoir normalement, Maxime désormais incapable de cacher le petit sourire triste qui était venu s'accaparer ses lèvres. La réalisation de ce qu'il venait de se passer le submergeait par vagues, ce qu'il avait dit, ce qu'il avait ressenti, ce qu'il continuait à ressentir maintenant… Il avait l'impression d'avoir trahi tout ce qu'il était, tout ce que ses parents auraient voulu qu'il soit. Il passa une main dans ses cheveux, sentant son estomac se nouer en se rendant compte qu'il pouvait encore sentir l'odeur de Jamie sur ses doigts, qu'il pouvait presque encore le sentir se déverser dessus. Il hocha la tête d'un air absent, n'étant qu'à moitié sûr de ce que Jamie venait de lui dire, son esprit était ailleurs. « On peut manger. » Souffla-t-il, se demandant si ce n'était qu'à ses oreilles que sa voix paraissait plus faible que d'habitude. Il déglutit avec difficulté, son regard encore plongé dans celui de Jamie. Il se sentait tellement différent qu'il avait l'impression de ne plus être tout à fait la même personne, d'avoir fait quelque chose qui allait changer qui il était à tout jamais. Et il avait eu envie de tellement plus… Il n'était pas sûr que si Jamie n'avait pas été aussi raisonnable il ne lui aurait pas demandé d'aller plus loin encore. Il avait honte de son comportement, honte de ce qu'il avait fait, honte de ce qu'il voulait encore faire. Honte d'avoir honte parce qu'il venait d'avoir l'un des meilleurs orgasmes de sa vie et qu'il n'avait pas envie de regretter. Il baissa les yeux, ne supportant plus de soutenir le regard de Jamie, avant de venir poser son front contre sa clavicule. Il laissa le pan du t-shirt de son professeur glisser entre ses doigts, commençant à jouer doucement avec le tissu, essayant désespérément de s'occuper, de ne pas laisser la tristesse qu'il ressentait l'envahir complètement. Jamie allait le détester. « Je… » Sa gorge était sèche, les mots avaient du mal à sortir mais il ressentait le besoin de se justifier, de lui expliquer pourquoi il ne se sentait plus aussi bien. « Je crois qu'au fond… j'espérais encore que je détesterais que tu me touches. Que ça me dégoûterait. » Il se sentait bête d'admettre ça mais il ne réussissait pas à nier ce simple fait. Une petite partie de lui avait eu envie de le faire pour tenter de se prouver à quel point il n'aimait pas ça, à quel point il se faisait juste des idées en fantasmant sur lui, qu'il n'était pas vraiment comme ça. A la place il avait prouvé tout l'inverse et la facilité avec laquelle Jamie avait réussi à lui faire perdre la tête lui faisait honte. Il n'osait plus affronter son regard, le front encore posé sur sa clavicule il avait même fermé les yeux, comme pour chercher à se fermer du monde qui l'entourait. « Tu m'en veux… ? » Demanda-t-il dans un souffle, parce qu'il ne voyait pas comment Jamie aurait pu apprécier ce qu'il venait de dire, parce qu'il savait qu'il l'avait probablement blessé.

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Maxime avait eu tellement peur que Jamie s'énerve qu'il fut soulagé de sentir ses bras revenir l'encercler. Il laissa échapper un petit soupir de soulagement contre son t-shirt, refusant toujours de rouvrir les yeux. L'entendre lui dire que c'était peut-être normal lui provoqua pourtant un pincement au cœur, parce que même Jamie n'avait pas l'air d'être sûr que ça le soit, parce qu'il devait sûrement trouver ça bizarre qu'il ait espéré détester ce moment. Il avait réussi à le blesser en essayant d'être honnête et il détestait ça, mais il n'aurait pas su à qui d'autre confier ce genre de pensées, il n'avait pas envie d'en parler à quelqu'un d'autre que lui, il avait l'impression qu'il était le seul à même de comprendre. Il avait du mal à respirer correctement en l'entendant poursuivre, lui demander de le rassurer sur le fait qu'il n'avait pas détesté, sur le fait qu'il ne regrettait pas ce qu'ils venaient de faire. Il hocha la tête, se forçant à rouvrir les yeux et à revenir à la réalité. Il devait le rassurer là-dessus, lui faire comprendre qu'il avait aimé ça, mais les mots restaient coincés au fond de sa gorge. Pourquoi est-ce qu'il était incapable de l'admettre ? Alors qu'il n'avait pas ressenti la moindre gêne quand les doigts de Jamie avaient encore été en train de lui procurer du plaisir ? Pourquoi est-ce que tout était plus difficile maintenant ? Il finit par relever doucement la tête et par déglutir, essayant de retrouver la capacité de parler. Il voulait lui expliquer à quel point il était heureux d'avoir pu le toucher, d'avoir à jamais le souvenir de ses mains sur lui, même si tout était plus compliqué dans sa tête, même s'il avait encore honte d'en avoir autant profité. « Je ne regrette pas. J'ai adoré. » Souffla-t-il simplement, priant pour que Jamie comprenne qu'il était sincère en le disant, qu'il n'avait pas juste prononcé ces mots pour le rassurer ou pour éviter une confrontation. Malgré tout ce qu'il pouvait ressentir de contradictoire il savait qu'il aurait recommencé s'il l'avait fallu, il savait que ce qu'il ressentait de moche ne serait que temporaire, il savait qu'un jour il réussirait à vivre en paix avec ce que Jamie avait su lui faire ressentir ce soir. Il avait quand même sentit son cœur se serrer de l'avoir admis à haute voix, comme s'il avait peur que Jamie le juge d'avoir passé un bon moment. Il savait que c'était ridicule mais il avait tellement l'habitude de se prendre un retour de bâton dès qu'il se rapprochait ne serait-ce qu'un peu d'admettre son attirance pour les hommes qu'il avait du mal à croire que ça n'allait pas arriver maintenant. Que Jamie n'allait pas le rejeter à cause de ce qu'il l'avait laissé lui faire. Il sentit son cœur se briser en sentant les bras de Jamie le lâcher, en le voyant détourner le regard et fixer le mur comme s'il ne supportait plus de le regarder. Ses épaules s'affaissèrent en l'entendant parler et il se sentit aussitôt démuni. « De quoi tu parles ? » Demanda-t-il doucement, ses yeux rivés sur lui comme s'il avait le pouvoir de le forcer à se tourner à nouveau vers lui à l'aide de son seul regard. Il attendit quelques secondes avant de comprendre que ça n'arriverait pas et il posa une main sur la joue de Jamie pour le forcer à ramener ses yeux sur lui. Il se rapprocha à nouveau de lui, son visage tellement proche du sien qu'il pouvait sentir son souffle retomber sur lui. « T'imagines même pas à quel point j'en avais envie… » Admit-il dans un murmure, car même son corps n'avait pas réussi à trahir totalement le plaisir qu'il avait pu ressentir à partager ce moment avec Jamie. Il avait passé les derniers mois à ne penser qu'à ça dès qu'il mettait les pieds dans sa salle de classe, dès qu'il l'avait croisé sur le campus, à tout faire pour se convaincre qu'il n'en avait pas envie, qu'il n'en avait pas besoin. « Ne te sens pas coupable à cause de moi, s'il-te-plaît. » Demanda-t-il doucement, parce qu'il n'aurait pas supporté de provoquer ce genre de sentiment chez Jamie. Il n'avait pas à ressentir la moindre culpabilité, et si c'était l'effet que ça lui faisait de l'entendre admettre qu'il avait presque espéré être dégoûté par ses caresses alors il n'en parlerait plus jamais. Il réussirait à assumer le fait qu'il avait adoré ça, le fait qu'il savait qu'il n'aurait jamais pu prendre autant de plaisir avec quelqu'un d'autre qu'avec lui. Il déposa ses lèvres sur celles de Jamie, l'embrassant d'abord timidement puis tendrement, comme s'il avait besoin de lui faire comprendre tout ce qu'il ressentait à travers ce simple geste, comme si ça pouvait suffire à faire disparaître tous les sentiments négatifs qui semblaient avoir envahi Jamie, son Jamie. Il finit par reculer son visage de quelques centimètres, bien conscient avant même que les mots aient quitté ses lèvres qu'il allait les regretter. « Tu regrettes ? A cause d'Isaiah ? » Lui qui avait tout fait pour ne pas mentionner son nom les dernières fois, voilà qu'il ramenait volontairement le sujet sur le tapis, le sujet qui risquait de rendre l'atmosphère entre eux encore plus tendue. Il aurait voulu oublier son existence, se concentrer sur Jamie et rien d'autre, mais il pouvait voir qu'il se sentait coupable et il se demandait à quel point c'était uniquement sa faute.

L'avoir entendu dire qu'il ne regrettait rien, qu'il avait même adoré ce moment intime entre eux, avait réussi à rassurer Jamie. Et si on ajoutait à ça le fait que Maxime avait pris la peine de le regarder dans les yeux pour le lui dire, il en était même convaincu dorénavant. Maxime avait adoré ses caresses, il avait adoré le toucher, il avait adoré que lui le touche, il avait adoré ressentir tout ce que Jamie avait voulu lui faire ressentir et il n'éprouvait aucun remord. Et qu'est-ce que c'était bon de le savoir... Mais des remords, Jamie en avait. Pas de l'avoir embrassé, pas de l'avoir caressé, non. Mais de l'avoir fait dans ces conditions, à ce moment de sa vie. Il ne lui en voulait pas, il s'en voulait à lui-même. Et peut-être que Maxime ne réalisait simplement pas à quel point leur situation était compliquée, interdite. Ou peut-être qu'il s'en fichait ? Mais lui ne s'en fichait pas. Parce qu'il réalisa qu'il s'était laissé submerger par ses désirs violents, par ce que Maxime lui faisait ressentir. Il aura été tellement plus sain de le repousser gentiment quitte à revenir vers lui quand sa vie aurait eue un peu plus de sens, de stabilité. Mais il n'avait pas réussi. Il s'était montré plus d'une fois imprudent et maintenant il avait été infidèle. Et en plus de ça, il transgressait tous les codes éthiques de son rôle de professeur. Qu'est-ce que sa mère penserait de lui ? Qu'est-ce que ses collègues penseraient de lui ? Toute sa vie, il avait appris à se moquer de l'avis des autres, du regard que certaines personnes pouvaient avoir quand ils apprenaient ses préférences. Sauf que ça, il ne l'avait pas choisit, il était né comme ça. Mais il avait fait le choix délibéré de répondre au baiser de Maxime, de l'embrasser à son tour, de recommencer et, ce soir, de le toucher. Maintenant c'était trop tard, c'était fait, sauf que ça rajoutait à sa culpabilité. Comme si le fait d'être passé à l'acte, d'être allé plus loin qu'un simple baiser avait tout fait basculé dans sa tête. Sauf qu'il savait également que maintenant qu'il avait eu un aperçu de ce qu'il pouvait éprouver avec Maxime, pour Maxime, de la sensation de ses mains sur lui, il allait avoir envie de beaucoup plus. Mais était-ce vraiment sain et rationnel de continuer ce chemin ? Avait-il envie d'être sain et rationnel ? Qu'est-ce que ça faisait de lui d’être autant assouvi par ses pulsions ? Il entendit Maxime lui demander de quoi il parlait mais ne lui répondit pas, refusant obstinément de le regarder. Il avait le sentiment que si il posait les yeux sur lui, maintenant qu'il était envahi de tous ses remords, Maxime finirait par réaliser à quel point il faisait face à quelqu'un de faible, de lâche. Un menteur, un hypocrite comme il l'avait si bien dit. Lui qui donnait des leçons et qui n'était même pas capable de se tenir convenablement. En sentant sa main se poser sur sa joue, Jamie tressailli avant de fermer les yeux. C'était un geste si doux qu'il aurait pu fondre immédiatement sur place. Il ne résista pas quand Maxime l'incita à se tourner vers lui pour lui faire face et mis quelques secondes avant d'ouvrir ses paupières et d'être submergé d'émotion en apercevant son regard presque inquiet. Maxime lui rappelait à quel point il avait eu envie de lui, faisant soupirer Jamie parce qu'il le savait mais que ça n'enlevait rien au reste, il le supplia presque de ne pas se sentir coupable à cause de lui mais il n'avait pas idée à quel point il se trompait. Rien n'était sa faute. Rien. C'était lui le problème. Il laissa ses mains le longs de son corps, résistant à l'envie de le prendre dans ses bras, parce qu'il avait l'impression que chaque geste tendre qu'il ferait irait à l'encontre de toutes les pensées négatives qu'il venait d'avoir. Alors il eut presque envie de lui dire de se lever, de s'en aller, de le laisser. Il voulait lui dire qu'il avait changé d'avis, que maintenant il voulait attendre. Attendre qu'il ne soit plus en couple, attendre qu'il ne soit plus son professeur. C'est tout ce qu'il fallait faire. Attendre. Sauf que les mots restèrent coincés dans sa gorge et Maxime vint l'embrasser doucement, tendrement, comme si il avait eu envie de lui retirer toute culpabilité avec ses lèvres. Que c'était dur. Que la tâche était difficile. Comment pouvait-il reprendre tout ce que Maxime avait eu tant de mal à accepter, à assumer, en lui demandant d'attendre maintenant qu'ils venaient de partager un moment si intime ? Il ne savait plus quoi faire mais son corps parlait pour lui, répondant à son baiser avec douceur, une main venant légèrement effleurer sa joue avant qu'il ne la laisse de nouveau tomber quand Maxime s'écarta pour lui parler de nouveau, alors que lui n'avait toujours pas dit un mot. Son estomac se noua encore plus lorsqu'il entendit le prénom de son petit ami, lorsque Maxime lui demanda si il regrettait, et il détourna de nouveau les yeux en se pinçant les lèvres. Il ne pouvait pas le laisser imaginer que ça puisse être de sa faute, ni qu'il regrettait, alors il estima juste de lui dire le fond de sa pensée, même si ça devait ternir l'image que Maxime avait de lui, même si ça devait lui faire réaliser à quel point il était mauvais, même si ça devait ruiner ce moment. Il leva les yeux vers lui, posant une paume sur sa joue. Ne pense pas une seule seconde que je regrette tout ce qu'on s'est donné ce soir. c'était important qu'il le sache avant qu'il poursuive, laissant sa main retomber le long de corps et détournant à nouveau les yeux, par honte. Mais on n'aurait sûrement pas dû faire ça maintenant... Alors que je suis avec quelqu'un d'autre. il déglutit. Avec Isaiah, oui. il se passa une main sur le visage. Et que je suis ton prof. le dire à haute voix prenait un sens différent, comme si c'était plus grave qu'il n'y avait jamais pensé. J'aurais dû attendre... mais c'était beaucoup trop dur de te voir si proche de moi, si prêt pour moi, sans te toucher. J'ai l'impression d'avoir fait n'importe quoi. parce que tu me fais perdre tout sens moral, toute logique, tous mes moyens. Je suis pas sûr que ce soit bien de continuer comme ça tant que la situation n'a pas changée. souffla-t-il en regrettant chaque mot, ne sachant plus si il avait envie de respecter une bonne ligne de conduite, de respecter son travail, de respecter Isaiah, de respecter sa famille, ou si il avait envie de faire un énorme doigt d'honneur à la Terre entière pour se focaliser uniquement sur Maxime. Son coeur et son corps avait envie de le frapper, de lui dire qu'il aurait dû réfléchir à ce qu'il voulait vraiment avant de faire tout ça, avant de lui balancer ça, avant de le rejeter de cette façon. Mais son esprit lui disait que c'était peut-être la meilleure des choses à faire. Sauf qu'il était si lâche qu'il n'osait même pas le regarder en face. Lui qui avait si peur de le voir s'enfuir, si peur qu'il ne vienne pas ce soir, était en train de creuser un immense fossé entre eux simplement à cause de l'opinion qu'il avait de lui-même, de l'opinion qu'il avait peur que Maxime ait de lui. Il ne savait pas si il avait envie que Maxime le gifle, lui dise qu'il n'avait pas intérêt à le laisser maintenant ou si il préférait qu'il accepte et s'en aille. Dans les deux cas, il se détestait de lui infliger ça autant qu'il se détestait d'avoir été si loin sans penser aux conséquences de ses actes.