(fb) think I took it way too far (isaiah)

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Maxime commençait à voir un peu flou, mais pour sa défense, ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas passé une aussi bonne soirée ! Il avait encore rompu avec Mila et il avait réussi à traîner l’immense majorité de ses potes au bar avec lui. Ils avaient commencé à boire à dix-sept heures en sortant de cours et maintenant que minuit était passé et que les premiers avaient commencé à être malade il s’était retrouvé tout seul. Il avait eu beau les traiter de faibles et leur faire remarquer qu’ils auraient dû mieux tenir l’alcool que lui qui n’était qu’un poids plume ils avaient tous été trop fatigués pour se laisser vexer par ses remarques et étaient rentrés chez eux. Maxime avait hésité l’espace de quelques secondes, se demandant s’il n’aurait pas mieux fait de rentrer lui aussi, mais l’image mentale de son père qui l’attendait probablement à la maison pour se défouler sur lui et lui reprocher d’être sorti aussi tard un soir de semaine lui donnait tout sauf envie de quitter le pub. Alors il avait choisi de rester, ne sortant que pour rejoindre les quelques fumeurs se trouvant sur le trottoir. L’air frais était venu lui fouetter le visage et il regretta aussitôt de ne pas avoir pris son manteau avec lui. Il était où d’ailleurs tiens ? Il croisa ses bras sur sa poitrine pour tenter de se réchauffeur, l’alcool l'aidant aussi un peu à ne pas être complètement frigorifié, heureusement. Et dire qu’il y avait des gens qui pensaient que l’alcool ne pouvait pas résoudre tous les problèmes ! Plus la soirée avançait et plus Maxime avait tendance à penser que c’était bel et bien le cas, plus il avait enchaîné les gin et tonic et moins il avait pensé à Mila et surtout à ce qu’elle lui avait dit au moment où il l’avait largué pour la énième fois. Bien sûr qu’il était attiré par elle, mais seulement quand elle était pas aussi chiante alors forcément ça arrivait plus aussi souvent qu’avant ! C’était ça qu’il aurait dû lui répondre tiens, plutôt que de simplement tourner le dos et de s’en aller rejoindre ses potes. S’il n’avait pas eu aussi froid il aurait sorti son téléphone pour lui envoyer un sms et lui expliquer exactement ça. A la place il enfouit sa main dans les poches de son jean et en sortit un paquet de cigarettes. Vide. Super. Il le jeta dans la poubelle qui servait aussi de cendrier aux fumeurs avant de se rapprocher d’un groupe. Certains visages lui étaient légèrement familier mais il n’avait pas la présence d’esprit de réaliser que c’était parce que certains habitaient aussi à Donwell. Pour l’instant tout ce qu’il savait c’était qu’il avait envie d’une cigarette. Et d’un autre verre. Il s’approcha d’un type au hasard, un brun qui devait pas avoir loin de trente ans. « Je peux te taxer une cigarette ? J’en ai plus. » Expliqua-t-il un peu bêtement, les bras à nouveau croisés sur sa poitrine et désignant le paquet de cigarette du jeune homme d’un geste du menton. « Je te paye un verre en échange. » Proposa-t-il, parce que ça lui paraissait plus que juste comme échange. Il allait falloir qu’il change de bar la prochaine fois, il lui en fallait un qui vende des clopes ça lui éviterait ce genre de situations. Remarque, il détestait boire tout seul, avec un peu de chance il pourrait peut-être s’incruster avec le groupe.

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avec ton métier, tu as bien du mal à différencier les jours de la semaine du week-end. tu te perds souvent, pas toujours conscient du dimanche ou d'un autre jour. parce que les femmes enceintes n'attendent pas le lundi matin pour accoucher, et qu'il faut du monde tout le temps, tous les jours, week-end et jours fériés compris. c'est alors au beau milieu de la semaine que tu as quelques jours de repos, et que tu en profites à ta manière parfois. tu es de sortie avec quelques amis, alors que tu pourrais être tranquillement à la maison avec jamie. mas tu ne veux pas de cette routine, tu n'as pas envie de passer ta soirée à regarder la télévision et tu préfères sortir. il n'a pas voulu venir avec toi et ça ne t'as pas empêché d'enfiler un pantalon serré, un t-shirt et une veste de costume d'un rose éclatant, tu ne sais pas réellement quelle heure il est, ton téléphone à sonné à plusieurs reprises, mais tu n'y as pas fait attention. il est tard et tu devrais sans doute être déjà rentré, mais demain, tu ne travailles pas, alors tu en profites. tu te pinces les lèvres un instant et tu danses avec un ami, avant de lui taxer une cigarette, à l'extérieur du bar. c'est rare, mais il t'arrive parfois de fumer une clope ou deux, en soirée, ou bien quand tu sors. tu te grattes la joue du bout des doigts, tires lentement sur la cancéreuse avant d'en expulser la fumée. je peux te taxer une cigarette ? j'en ai plus. tu te pinces les lèvres un bref instant. je te paue un verre en échange. tu ris un peu et tu hausses les épaules face au brun, qui se trouve en face de toi. ta taille - un peu plus, mais bon. des boucles brunes, un visage qui te fait penser qu'il est plus jeune que toi. une vingtaine d'année, tu as l'impression. tu vas être déçu, mais je l'ai taxée. tu ris de bon cœur, alcoolisé. tu récupères le paquet de clopes de ton pote sous ses protestations. tu lèves les yeux au ciel et promets de lui en racheter un, avant de tendre une cigarette au jeune, ainsi que le briquet. boarf, t'en fais pas pour le verre, j'crois que j'ai mon compte pour ce soir. tu avoues avec une petite moue sur les lèvres. tu aimerais boire plus encore, oublier ton prénom, mais tu sais qu'il te faut plus qu'une journée pour t'en remettre quand c'est comme ça. et oui : tu vieillis. et ça te fait chier, par moments. c'est comment ton nom ? pas que je veuille pas t’appeler bouclette, mais j'suis pas certain que ça te plaise. tu souffles avec un sourire sur le coin des lèvres, taquin. tu l'es souvent, et c'est encore pire quand t'es totalement bourré comme tu peux l'être.

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Maxime pensait avoir choisi une victime à taxer totalement au hasard mais maintenant qu’il était à côté du jeune homme en question il pouvait voir clairement l’originalité de la couleur de sa veste et il ne pouvait pas s’empêcher de se dire que c’était ça qui l’avait attiré dans sa direction. Inconsciemment, sans doute qu’il avait été curieux de voir à quel point l’inconnu était excentrique, ou peut-être qu’il avait juste supposé qu’il ne serait pas totalement coincé. Remarque pour être encore au bar à cette heure là il ne devait pas l’être, ou alors il était totalement bourré. Maxime espérait un mélange des deux, il était d’humeur à passer la nuit entière dehors et c’était toujours plus sympa de ne pas se sentir seul quand on commençait à ne plus marcher très droit. Il força une moue déçue sur son visage en entendant la réponse du jeune homme mais retrouva bien vite son sourire en le voyant voler le paquet de l’un de ses potes et lui tendre une cigarette. Il colla ses paumes dans un signe de prière avant d’attraper la cigarette, de la glisser entre ses lèvres et de l’allumer. « Mon sauveur. » Commenta-t-il avant de tirer rapidement dessus, comme s’il avait été en manque. Il ne fumait pourtant qu’en soirée, mais il devait bien avouer qu’au rythme où ces dernières se multipliaient ces derniers temps il allait finir par devenir un consommateur plus régulier. Il s’occuperait de gérer ce problème plus tard, pour l’instant tout ce qu’il voulait savoir c’était que ça lui faisait du bien. « Je suis trop détendu pour m’énerver là, bouclette ça me va c’est original, en plus ça fait un peu nom de code. » Plaisanta-t-il avant d’observer un peu les autres membres du groupe. Ils semblaient tous être dans la tranche d’âge du jeune homme, donc environ la trentaine, mais au moins ils avaient l’air fun. Il reporta son attention sur la personne qu’il avait initialement abordée, ne réussissant pas à empêcher un petit sourire moqueur de venir étirer ses lèvres et plissant légèrement des yeux comme si la couleur de sa veste l’aveuglait. « Faut que je t’en trouve un aussi. » Lança-t-il avant de le détailler de la tête aux pieds, exagérant volontairement comme s’il venait de se donner lui-même la mission la plus importante de tous les temps. Il tira à nouveau sur sa cigarette avant de caresser lentement son menton, faisant toujours mine de réfléchir, avant de s’exclamer : « Flamboyant ! » Il se fit rire lui-même, trouvant le fameux nom de code assez approprié vu la tenue que l’inconnu avait choisi de porter. Il désigna sa veste d’un geste du menton. « Ouais je trouve que ça te va bien, va pour ça. » Ajouta-t-il avant de revenir frotter son bras pour tenter de se réchauffer. « C’est à la mode maintenant ou c’est juste une nouvelle technique de drague qui m’échappe complètement ? » Demanda-t-il, désignant à nouveau sa veste. Quelque chose dans la façon dont il semblait se présenter au monde fascinait légèrement Maxime et peut-être que c’était pour ça qu’il semblait faire une fixette sur ses choix vestimentaires. A vrai dire il ne croisait pas souvent des hommes qui portaient ce genre de choses et il était curieux. Tout au fond de son esprit il avait bien ses suspicions sur ce qu’il aurait pu déduire du choix de couleur de la veste de flamboyant mais il refusait de laisser cette idée remonter totalement jusqu’à son cerveau. C’était tellement plus simple de vivre dans le déni.

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mon sauveur. tu ris un peu, un sourire sur les lèvres face au jeune homme, penchant un peu la tête sur le côté et te grattant la joue du bout des doigts en tirant sur une cigarette. tu taquines un peu le brun, observes sa silhouette, les boucles encadrant son visage. il est plutôt joli garçon. tu aurais sans doute tenté quelque chose, si tu n'étais pas en couple. je suis trop détendu pour m’énerver là, bouclette ça me va c’est original, en plus ça fait un peu nom de code. tu ris un peu, haussant les épaules, le brun déjà ben trop alcoolisé. faut que je t’en trouve un aussi. tu esquisses un petit sourire, tires sur ta cigarette, amusé. tu te grattes la joue et tu ignores quelques amis à toi, qui te chambrent. ils savent, ils savent pour la plupart que tu aurais totalement été capable de le draguer, si t'avais pas été avec jamie. qu'est-ce que tu fais réellement en couple, d'ailleurs. tu te pinces un bref instant les lèvres. ça me rend plutôt curieux. tu souffles avec un sourire, penchant un peu la tête sur le côté et esquissant un sourire. flamboyant ! tu arques un sourcil, te pinçant les lèvres, pas certains de faire totalement le lien entre les mots du brun et ce surnom. et puis il désigne ta veste d'un geste du menton. tu observes les manches roses de ton haut, et tu hausses un peu les épaules. ouais je trouve que ça te va bien, va pour ça. tu ris un peu, oubliant de t'offusquer pour si peu avec l'alcool glissant dans tes lèvres. c'est à la mode maintenant ou c'est juste une nouvelle technique de drague qui m'échappe complètement ? tu te pinces les lèvres un instant et tu lisses un pli sur la dite veste, tirant sur ta cigarette un bref instant et observant le brun. ou alors j'aime juste le rose. tu proposes avec un petit sourire sur les lèvres. ou alors ... qui sait, c'est peut-être un code secret pour tenter de révéler au monde que j'suis gay. quoique. c'est pas assez subtil pour ça le rose, ça rentre trop dans le cliché. non, en fait j'aime juste le rose. tu souffles avec une moue, te fichant bien de révéler au passage ton orientation sexuelle. tu hausses un peu les épaules, et tu esquisses un sourire.moi c'est isaiah. tu te présentes malgré tout, tirant une dernière fois sur la cancéreuse avant d'écraser le mégot dans un cendrier.  

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Maxime haussa un sourcil en entendant l’explication pourtant simple de son interlocuteur, comme s’il n’avait pas pensé à cette éventualité. Très honnêtement, ça ne lui avait pas traversé l’esprit mais vu son état du moment il n’y avait vraiment plus grand-chose qui lui traversait l’esprit. Le seul truc auquel il était capable de réfléchir avec un tant soit peu de sérieux c’était à ce qu’il allait commander comme prochain verre, et ça ne voulait pas dire grand-chose vu qu’il commandait quasiment systématiquement la même chose : un gin et tonic. Il tira à nouveau sur sa cigarette, son sourire s’élargissant très légèrement en entendant son explication sur son choix de veste. Il ne fut même pas surpris de l’entendre dire qu’il était gay, ni dégoûté non plus, comme quoi soit il l’avait vraiment supposé ou espéré en venant le voir soit il était trop bourré pour que l’information remonte complètement jusqu’à son cerveau. En tout cas le fait qu’il ne réussisse pas à trouver le moindre problème avec l’orientation sexuelle de flamboyant était bien la preuve qu’il avait trop bu pour ce soir, et pourtant il ne comptait pas s’arrêter. « Isaiah ? » Répéta-t-il comme s’il avait peur d’avoir mal entendu. Il fit une moue appréciative avant de le suivre pour écraser à son tour sa cigarette. « Ok, j’admets, c’est mieux que flamboyant. Va falloir que je travaille un peu ma capacité à trouver des noms de code, je crois. » Admit-il avant de se tourner à nouveau vers flam… Isaiah. « Moi c'est Maxime. T’es sûr que je peux pas te payer un autre verre ? J’aime pas boire tout seul. » Lança-t-il d’un ton amusé avant de recommencer à se frotter les bras pour tenter de se réchauffer, soudainement pressé de retourner à l’intérieur du bar. L’atmosphère y était étouffante par rapport à la rue mais au moins il serait au chaud. Et il pourrait boire. Maxime n’était pas en état d’en demander beaucoup plus, tout pour ne pas rentrer chez lui de toute façon. « Au pire, même si c’est la honte, j’accepte de te prendre un coca ou autre. Mais franchement t’as pas conscience du sacrifice que ce serait pour moi. » Il croyait fermement que les bars n’étaient là que pour servir de l’alcool et il avait toujours obstinément refusé de commander des softs en soirée, ce qui lui avait d’ailleurs valu plus d’une gueule de bois qu’il aurait pu facilement éviter. Mais c’étaient des migraines et des nausées qu’il avait supportées avec fierté, une fierté mal placée mais une fierté quand même. « Ou alors tu avais peut-être prévu de rentrer te coucher ? » Demanda-t-il d’un ton provocateur, comme s’il le mettait au défi de rester au bar et de finir la soirée par terre avec lui. Maxime n’avait jamais été du genre à prendre de très bonnes décisions mais c’était toujours pire quand il avait trop bu et il avait dépassé le moment où il était capable d’être raisonnable. Au point où il en était, il était déterminé à aller jusqu’au bout de la soirée. Il s’écarta légèrement et se dirigea lentement vers l’entrée du bar à reculons, ne détachant pas son regard d’Isaiah.

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isaiah ? tu hoches doucement la tête face au jeune homme, un sourire sur les lèvres. ok, j’admets, c’est mieux que flamboyant. va falloir que je travaille un peu ma capacité à trouver des noms de code, je crois. moi c'est maxime. t’es sûr que je peux pas te payer un autre verre ? j’aime pas boire tout seul. tu arques un sourcil face au jeune maxime et tu esquisses un sourire et tu retiens un petit rire. il y tient, à t'offrir ce verre ... tu ne sais pas réellement si c'est une bonne idée. et si il interprétait ça comme une réponse à de la drague ? est-ce que c'est de la drague ? tu te pinces les lèvres un bref instant. au pire, même si c’est la honte, j’accepte de te prendre un coca ou autre. mais franchement t’as pas conscience du sacrifice que ce serait pour moi. tu te pinces les lèvres un instant, tu ris un peu. j'ai l'air de boire du coca ? tu demandes, amusé. cela fait bien des années que tu ne touches plus aux sodas, lors des soirées. sauf quand tu es malade, ce genre de chose. autrement, tu ne dis jamais non à un verre d'alcool. ou alors tu avais peut-être prévu de rentrer te coucher ? tu arques un sourcil, sourire sur le coin des lèvres, rentrant totalement dans le jeu de la provocation avec le jeune homme. tu glisses tes doigts dans tes cheveux et tu te penches un peu en avant. j'ai l'air d'avoir envie de me coucher ? tu demandes avec un sourire. tu te grattes la joue et tu t'éloignes un peu de ton petit groupe, rejoignant le brun à l'entrée du bar. tu esquisses un petit sourire. un seul. tu ris un peu. il me faut plus que quelques heures pour récupérer de mes cuites ... tu avoues avec une petite moue sur les lèvres. tu glisses une main dans tes cheveux et tu retiens un rire. tu t'approches du bar avec le brun, venant t'accouder contre ce dernier. alors, pourquoi cette envie de tant m'offrir un verre ? tu demandes, taquin.

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Maxime ne put réprimer un sourire triomphant en entendant Isaiah répliquer qu’il n’avait pas une tête à boire du coca, allant même jusqu’à lever les bras au ciel dans un geste volontairement exagéré, comme si c’était la meilleure nouvelle qu’il ai pu entendre de sa vie. Le soulagement de savoir qu’il allait avoir quelqu’un pour lui tenir compagnie et une excuse toute trouvée pour ne pas rentrer tout de suite ne faisait que renforcer son sentiment d’euphorie et même si une petite partie de son cerveau ne cessait de lui répéter qu’il était en train de jouer avec le feu il n’avait aucune envie de l’écouter. Ce soir il arrêtait de réfléchir, ce soir il faisait ce qu’il voulait et il assumerait les conséquences demain. Son sourire se fit plus large encore quand il comprit qu’il avait vraiment gagné, sentant son coeur s’accélérer légèrement dans sa poitrine et choisissant résolument d’ignorer ce détail. « C’est l’âge ça. » Répliqua-t-il d’un ton moqueur, tout en sachant très bien que lui aussi risquait de passer la journée de demain au lit au rythme où il était parti. Il rentra dans le bar et vint s’accouder au bar à côté d’Isaiah, commandant un nouveau gin et tonic pour lui et laissant le jeune homme signaler au barman ce que lui avait envie de prendre. « C’est totalement innocent, j’avais juste envie de te remercier. » Répondit-il d’un ton amusé, se rendant compte qu’il se défendait peut-être un peu trop. Peut-être qu’il était lui-même en train d’essayer de s’en convaincre. Il avait tendance à faire n’importe quoi quand il avait trop bu mais il se connaissait assez pour savoir qu’il était allé trop loin ce soir, parce qu’en temps normal, même après plusieurs gin et tonic il n’aurait jamais cherché à discuter avec quelqu’un qu’il savait gay. En temps normal… En temps normal il devait constamment être aux aguets et rester prudent, s’assurer qu’il ne se laissait pas prendre à leur piège, qu’il gardait ses distances. Ce soir il avait juste envie d’éteindre son cerveau et de faire ce dont il avait envie. Sans compter qu’avec la quantité d’alcool qu’il avait ingurgitée il était capable d’admettre que lui aussi trouvait les hommes beaux. Objectivement bien sûr ! Ils étaient objectivement beaux ! Pas son genre, pas du tout, mais quelque part il pouvait comprendre, au moins un peu, que des gens puissent se laisser tenter. Il revint soudainement à la réalité, se rendant compte qu’il avait fixé le cou d’Isaiah pendant qu’il était perdu dans ses réflexions et qu’il avait entrouvert la bouche. Il détourna aussitôt le regard et trinqua avec le jeune homme avant de porter le verre à ses lèvres. « Peut-être que je suis juste sympa, ou peut-être que j’ai bien vu que ça te faisait envie. » Ajouta-t-il, retrouvant son petit sourire malicieux avant de reprendre une gorgée et de poser son verre sur le comptoir. Il pouvait sentir son équilibre devenir légèrement bancal et il décida que ce serait son dernier verre. S’il ne changeait pas d’avis d’ici à l’avoir fini bien sûr. Son regard descendit brièvement sur les lèvres du jeune homme et l’espace d’une seconde il se demanda ce que ça ferait d’y goûter. Il détourna à nouveau le regard, essayant de reprendre ses esprits. « Tu fais quoi dans la vie ? Styliste ? » Demanda-t-il d’un ton légèrement moqueur, essayant inconsciemment de diriger la conversation vers un terrain moins glissant. Il commençait à réaliser à quel point il était proche du dérapage et il voulait l’éviter. Du moins c’était ce dont il essayait de se convaincre, sachant pertinemment que s’il avait vraiment voulu il aurait pu s’en aller.

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c'est l'âge ça. tu arques un sourcil, riant un peu, avant de laisser une petite moue se dessiner sur tes lèvres face à maxime. j'te permets pas. je suis pas si vieux que ça. tu souffles, amusé. trente ans, bordel. tu n'en reviens pas, quand tu y penses réellement. trente fucking années. tu glisses une main dans tes cheveux et tu hausses un peu les épaules face au brun. tu te rapproches à ses côtés du bar. le jeune homme opte pour un gin tonic, et tu te décides pour un cuba libre. tu tournes un peu la tête vers maxime. j'ai dit que je buvais pas de coca. j'ai jamais dit que je le buvais pas avec de l'alcool. tu souffles, amusé. tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant. c’est totalement innocent, j’avais juste envie de te remercier. tu hoches vaguement la tête, un peu trop alcoolisé pour réfléchir réellement aux intentions du brun. tu l'observes du coin de l’œil, sirotant ton verre quand le brun semble perdu dans ses pensées, fixant ton cou au passage. peut-être que je suis juste sympa, ou peut-être que j’ai bien vu que ça te faisait envie. tu hausses vaguement les épaules et tu l'observes du coin de l’œil. quoi donc ? toi tu me fais envie ? tu questionnes, amusé, taquin. tu fais exprès de déformer un petit-peu les propos de maxime, juste pour voir sa réaction. tu viens boire une nouvelle gorgée dans ton verre, l'air de rien, souriant toujours un peu du coin de l’œil. tu fais quoi dans la vie ? styliste ? tu arques un peu la tête face à maxime, riant un peu. à cause de la veste ? tu demandes avec un petit sourire sur le coin des lèvres. tu te pinces brièvement les lèvres et tu viens instinctivement lisser le tissu de la dite-veste. je suis maïeuticien. tu annonces face au brun. sage-femme. tu ajoutes en haussant un peu les épaules. tu sais bien que peu de personnes connaissent le terme exact pour désigner une (ou un) sage-femme. et toi ? tu es encore étudiant ? tu demandes avec un petit sourire.

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Maxime se contenta de lever les yeux au ciel en l’entendant discuter sur le fait qu’il n’était pas si vieux. Pour lui qui n’avait encore que vingt-et-un ans il voyait Isaiah comme un vieux et ce n’était très certainement pas maintenant qu’il était bourré qu’on risquait de le convaincre du contraire. Il décida de se concentrer sur son verre à la place, camouflant un sourire malicieux derrière quand il lui demanda s’il avait voulu sous-entendre que c’était lui qui lui plaisait. En temps normal il aurait détesté ce genre d’insinuation, en temps normal il se serait même peut-être énervé, mais en temps normal il n’aurait pas cherché à passer du temps avec quelqu’un qu’il savait gay. En temps normal il n’aurait pas joué avec le feu. Alors au lieu de l’envoyer chier il décida de rentrer dans son jeu et haussa les épaules. « C’est pas le cas ? » Demanda-t-il, bien conscient qu’il ne l’aurait peut-être pas dit avec autant d’aplomb s’il avait été sobre. Mais encore une fois s’il avait été sobre il n’aurait même pas été là, il aurait détalé à la première occasion et aurait préféré rentrer chez lui que de discuter avec Isaiah. A la place il restait là, il faisait semblant de penser que c’était pour une raison totalement innocente, que c’était parce qu’il n’aimait pas ce qui l’attendait probablement chez lui. Il rigola en l’entendant expliquer qu’il était sage-femme, se demandant à quoi il s’était attendu mais le fait qu’il exerce un métier typiquement féminin le faisait rire malgré lui. « Très viril. » Commenta-t-il avant de reprendre une gorgée de son gin et tonic, se demandant l’espace d’un instant s’il ne l’avait pas déjà croisé à l’hôpital de Brighton. Il chassa cette pensée de son esprit, se disant que ça n’avait pas la moindre importance. A la place il hocha la tête. « Ouais, je suis à la fac de Brighton. Je fais du droit. » Expliqua-t-il avant de lever au ciel, bien conscient que ça n’avait rien de passionnant, et pour une raison qui lui échappait il avait envie qu’Isaiah sache qu’il trouvait ça chiant, comme s’il avait peur qu’il le prenne pour quelqu’un d’inintéressant ou de trop sérieux. « On m’a pas trop laissé le choix mais bon, c’est mieux que rien j’imagine. » En vérité il aurait aimé faire n’importe quoi d’autre que ça, notamment parce que c’était ce que son père avait voulu qu’il fasse. Dans sa tête il aurait été capable d’aller loin pour le contrarier, mais dans les faits c’était tout l’inverse, il finissait toujours par suivre ses ordres, quoiqu’il arrive. Il se rapprocha légèrement d’Isaiah, se demandant bêtement jusqu’où il serait capable d’aller pour aller à l’encontre de ce que son père attendait de lui, sentant son coeur s’accélérer rien que de penser à ce qu’il pourrait tenter de faire et essayant de se convaincre qu’il en avait envie seulement parce que ça aurait fait chier son père. Il reposa son verre sur le comptoir et fit glisser sa main jusqu’à celle d’Isaiah, laissant son pouce venir caresser sa main, la fixant plutôt que d’affronter le regard du jeune homme. Qu’est-ce qu’il était en train de faire ? Il n’en savait rien, il savait juste qu’il en avait eu envie et que plutôt que de réfléchir et de se laisser le temps de changer d'avis il l’avait fait.

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tu te pinces les lèvres un instant, observe le brun, sirotant distraitement ta boisson, l'alcool glissant contre ta langue. tu es habitué à la sensation, tu es loin du premier verre de la soirée. tu ne devrais sans doute pas boire autant, tu vas avoir du mal à te lever, demain matin. mais tant pis. jamie t'a énervé, à ne pas vouloir sortir avec toi. comme d'habitude. tu grondes un peu à cette pensée, tu viens boire une grande gorgée dans ton verre. c’est pas le cas ? tu arques un sourcil et tu penches la tête sur le côté. quelque chose te fait penser que c'est le cas ? tu demandes, taquin, te penchant un peu en direction du brun malgré tout, alcoolisé, ne faisant plus attention à tous tes mouvements. tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant. très viril. tu te pinces les lèvres face à la remarque, et aux rires du brun par rapport à ton métier. tu arques un sourcil et tu retiens un petit soupir. ce n'est peut-être pas assez viril à ton goût, mais au moins, je me lève avec l'envie d'aller travailler chaque matin. tu souffles en soupirant un peu, haussant les épaules. tu n'as pas envie de te battre à ce propos, encore moins alcoolisé comme tu peux l'être à l'heure actuelle.
ouais, je suis à la fac de brighton. je fais du droit. on m’a pas trop laissé le choix mais bon, c’est mieux que rien j’imagine. tu hoches lentement la tête. tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant et tu observes maxime un instant. tu n'as pas le courage de te lancer sur une discussion à propos des choix d'études, et de vie. sans doute, oui. tu réponds un peu distraitement. tu retiens un petit soupir et tu te grattes la joue du bout des doigts. tu observes maxime déposer son verre sur le bar. tu ne sais pas, tu ne sais pas si c'est une bonne chose ou non. tu aurais dû refuser ce verre, tu aurais dû être explicite. d'autant plus quand le brun vient glisser son pouce contre le tien. tu te mords l'intérieur de la joue un instant. est-ce que tu te serais laissé allé, si tu avais été célibataire ? maxime est plus jeune que toi de quelques années ... est-ce que ça aurait pu te déranger ? tu ne sais pas réellement. tu fermes les yeux un bref instant face au brun et tu retiens un soupir, retirant doucement ta main. écoute maxime. tu souffles doucement. j'mentirais en disant que tu ne m'attires pas. mais j'ai déjà quelqu'un dans ma vie. tu annonces avec une petite moue sur les lèvres. tu aurais dû lui dire plus tôt. tu n'aurais pas dû te laisser aller avec le brun. même si rien ne s'est passé. tu retiens un petit soupir. je suis désolé, j'aurais du te le dire plus tôt. tu ajoutes avec un petit soupir sur les lèvres. tu viens boire une gorgée dans ton verre, fermant les yeux un instant. sans doute que si tu avais été célibataire, tu aurais passé la nuit avec le jeune homme.

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Maxime ne savait pas vraiment ce qui lui avait pris, il n’avait pas voulu trop réfléchir, pas réfléchir du tout même. L’alcool qui parcourait ses veines lui donnait envie de tout foutre en l’air, tous les efforts qu’il avait pu faire jusqu’à présent pour ne pas s’attirer les foudres de son père, de simplement profiter du moment qu’il était en train de vivre sans avoir constamment peur de déraper et de devoir en subir les conséquences. Il était encore en train de se demander si ça avait été une bonne idée, s’il était sûr de vouloir se lancer là-dedans quand il sentit la main d’Isaiah s’écarter et il se força à le regarder à nouveau. Il sentit son estomac se nouer instantanément en l’entendant commencer, rien de bon ne venait jamais après un “écoute Maxime”, il ne le savait que trop bien et il eut soudainement l’impression d’avoir fait la pire connerie de sa vie. Il se figea, restant uniquement pour entendre les explications d’Isaiah parce qu’il était encore trop sous le choc de s’être mis dans une situation pareille pour avoir la possibilité de s’enfuir. La vérité c’était qu’il n’entendait qu’un mot sur deux, il comprit qu’il avait déjà quelqu’un dans sa vie mais l’information refusait de remonter jusqu’à son cerveau. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire à lui ? Tout ce qu’il était capable de comprendre c’était qu’il avait déconné et si avant ça il avait réussi à se voiler sur la face sur ce qu’il voulait faire ce n’était plus du tout le cas. La réaction d’Isaiah lui avait fait l’effet d’une douche glacée et il s’écarta subitement. « Je pense que tu te fais des idées. » S’entendit-il mentir avant de s’être laissé le temps de réfléchir. Il était repassé en pilote automatique et les mots avaient traversé ses lèvres sans qu’il ait eu le moindre contrôle sur eux. Il avait perdu son sourire et son expression s’était faite plus dure, comme pour l’aider à encaisser le coup. « Je suis pas comme ça. » Son ton était passé de défensif à agressif en l’espace de quelques secondes et il détourna les yeux pour ne pas avoir à affronter le regard d’Isaiah avant de prendre une longue gorgée de son gin et tonic. Il ne lui accorda pas un regard tandis qu’il fuyait purement et simplement du bar. Il ne s’arrêta pas une fois dans la rue, comme s’il avait peur qu’il essaye de le suivre. Il voulait oublier ce qui venait de se passer, le mettre dans un coin de sa mémoire auquel il n’aurait plus jamais besoin d’accéder. L’air frais qui lui avait fait un peu de bien tout à l’heure le forçait à dessaouler, ce qui était la dernière chose dont il avait besoin à l’instant. Il n’avait toujours pas envie de rentrer chez lui, il en avait peut-être même encore moins envie après ce qui s’était passé, après ce qu’il avait fait, comme s’il avait peur que son père puisse tout lire sur son visage. Il marcha dans le froid pendant un moment avant de sauter par dessus la clôture du parc derrière la mairie et d’aller s’allonger dans l’herbe. Il avait eu envie de frapper quelque chose en sortant du bar mais sa colère était un peu passée après avoir tourné en rond dans Donwell pendant près d’une heure. Il cacha son visage derrière ses mains, comme s’il avait honte que même les étoiles puissent le regarder et le juger, se laissant aller à l’envie de pleurer pendant quelques minutes qui lui parurent une éternité. Il s’en voulait tellement d’avoir été aussi con, il ne savait pas ce qui l’attendait demain, est-ce qu’Isaiah allait raconter à tout le monde ce qu’il avait fait ? Est-ce qu’il était en train d’en rigoler avec ses amis à l’heure actuelle ? Combien de temps faudrait-il avant que ça n’arrive aux oreilles de son père ? Il attendit de ne physiquement plus pouvoir supporter le froid avant de se lever et de rentrer chez lui, faisant le moins de bruit possible pour éviter de réveiller son père, jetant un coup d’oeil dans la chambre de son petit frère, essayant d’ignorer le sentiment de culpabilité qui l’envahissait. Il avait l’impression insupportable de l’avoir trahi. Il se déshabilla avant de se glisser sous la couverture, sachant pertinemment qu’il ne réussirait pas à fermer l’oeil de la nuit.