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 so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)

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Maxime Holmes
Maxime Holmes
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I was as pure as a river but now I think I'm possessed

description du personnage : étudiant en droit à l'université de brighton, homosexuel refoulé, grand frère protecteur, il se demande quand il aura le courage et la force de vraiment tenir tête à son père, espérant que ce soit avant qu'il ne lève aussi la main sur son petit frère.

liste des rps :
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so you're deep like the ocean, pull me underwater - jamie jefferson

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kindness is weakness - jamie jefferson
I won't smile but I'll show you my teeth - jamie jefferson
you can take whatever's left - jamie jefferson
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heaven in hiding - jamie jefferson
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think I took it way too far - isaiah davies
don't ask, don't tell - isaiah davies

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avatar : timothée chalamet
crédits : @doom days
occupation : étudiant en droit à l'université de brighton
statut civil : célibataire.
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MessageSujet: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyJeu 6 Aoû - 19:01

@jamie jefferson
so you're deep like the ocean, pull me underwater




Maxime avait rouvert les yeux à peine une heure plus tard à l’hôpital, sonné et désorienté. Il avait mis du temps à comprendre ce qu’il faisait là et il avait voulu se relever pour s’éloigner en croisant le regard de son père qui se tenait à côté de lui. Mais il l’avait empêché de se relever en posant une main ferme sur son épaule, sans la moindre colère cette fois-ci. Maxime avait presque l’impression qu’il regrettait. Son père lui expliqua qu’il ne devait pas bouger tant qu’il n’avait pas pu passer des examens, que les ambulanciers avaient peur qu’il ait une commotion cérébrale et qu’il valait mieux qu’il reste allongé en attendant d’être fixé. Maxime avait mis quelques secondes avant de réaliser que Connor se tenait à côté de la civière lui aussi, les yeux remplis de larmes. Maxime tenta de le rassurer, de lui dire qu’il n’avait aucune raison de s’inquiéter, que tout irait bien. La vérité c’était qu’il était loin d’en être sûr, il pouvait sentir les regards des autres patients sur lui alors qu’il attendait de pouvoir voir un médecin et ils sentaient leurs yeux se diriger sur son visage, sur son cou où il pouvait sentir des bleus commencer à se former déjà. Maxime pouvait voir le jugement dans les regards qu’ils lançaient à son père et il était partagé entre l’envie de leur dire de se mêler de leur cul et celle de leur demander d’appeler les flics. Il n’arrêtait pas de se remémorer ce qui s’était passé chez eux, le moment où il avait encore dû s’interposer pour protéger son petit frère et ce souvenir lui retournait l’estomac. Il se sentait impuissant, il avait tellement voulu croire qu’il pourrait toujours être là pour veiller sur lui que ça lui faisait mal de voir la vérité en face, de réaliser qu’il en était incapable. Devoir l’abandonner avec leur père le temps de passer ses examens l’avait mis dans tous ses états et il avait su en les voyant débarquer dans sa chambre quelques heures plus tard qu’il ne pourrait plus vivre comme ça, qu’il fallait que quelque chose change. Il avait attendu que son père ramène Connor chez eux pour la nuit pour demander de l’aide au médecin qui l’avait accompagné pendant ses examens. Tout à l’heure il avait menti par pur automatisme quand le médecin avait voulu savoir d’où venaient les autres hématomes, mais maintenant il était plus disposé à raconter la vérité. Tout avouer, même à un inconnu, l’atteignit plus qu’il ne l’aurait cru et il faillit se raviser à plusieurs reprises, retirer tout ce qu’il avait dit et supplier le médecin de tout oublier. Il avait su en prononçant chaque mot les conséquences qu'ils auraient, qu’il serait sûrement séparé de Connor et qu’il ne pourrait rien y faire, mais l’imaginer pris au piège avec leur père chez eux lui donnait la nausée. Ça ne pouvait plus continuer comme ça et Maxime s’en voulait d’avoir mis autant de temps à l’accepter. Les services sociaux, accompagnés de deux policiers, étaient passés le lendemain et Maxime avait tout raconté avec franchise une deuxième fois, sa décision lui paraissant de plus en plus évidente alors qu’on lui expliquait comment les choses allaient se passer pour lui et son frère maintenant qu’il les avait contactés. Ils allaient placer Connor dans un foyer temporaire dès ce soir, ils allaient prévenir la sécurité de l’hôpital de ne pas laisser son père venir lui rendre visite à nouveau, ils allaient l'interroger pour voir s’il y avait besoin d’entamer des poursuites judiciaires. Maxime ne cessait de hocher la tête, essayant de tout noter dans un coin de sa tête pour ne rien oublier. Il nota également les coordonnées de la personne en charge du dossier de Connor afin de pouvoir savoir où il serait placé dans un premier temps, se demandant s’il lui en voudrait d’avoir finalement dénoncé leur père. Il laissa tout le monde partir après les avoir remerciés d’une voix fébrile, passant le reste de la journée à dormir et à ruminer.

Le samedi il commençait à se sentir vraiment mieux et le médecin lui avait assuré que s’il n’y avait pas d’imprévu il pourrait rentrer chez lui dans la journée. Chez lui. La formulation lui avait provoqué un pincement au cœur. Il n’était pas sûr de vouloir passer au commissariat pour savoir ce qui se passait avec son père mais il savait aussi qu’il n’avait pas le luxe de se montrer lâche maintenant. Il allait bien falloir l’affronter à nouveau à un moment donné, et la veille les policiers lui avaient demandé de passer d’ici quelques jours pour déposer un témoignage. L’idée était très loin de lui plaire mais plus vite ce serait fait et plus vite ce serait derrière lui. Il avait rallumé son téléphone pour tenter d’envoyer un message à Connor pour prendre de ses nouvelles mais il avait beau vérifier toutes les deux minutes ses notifications, aucun message ne semblait vouloir arriver. Il le détestait alors ? Maxime ne supportait pas cette idée. Avait-il fait le mauvais choix ? Est-ce qu’il aurait mieux valu pour tout le monde qu’ils règlent ça ensemble ? En famille ? Le mot lui retourna l’estomac. Non, il savait au fond de lui qu’il avait pris la bonne décision, alors pourquoi se sentait-il aussi minable ? Aussi lâche ? Il était encore de culpabiliser quand il entendit quelqu’un frapper précipitamment à la porte de sa chambre. Fronçant les sourcils, il lâcha un « Entrez. », s’attendant déjà à voir une infirmière venir vérifier que tout allait bien avant de courir ailleurs pour aider quelqu’un d’autre. Aussi fut-il estomaqué de voir à la place Jamie rentrer dans sa chambre et se diriger vers lui. Il se redressa brusquement dans son lit, regrettant aussitôt la rapidité de son geste en sentant sa tête tourner. Il ferma les yeux quelques secondes et passa une main sur la plaie qui cicatrisait encore à l’arrière de son crâne. Il prit son temps pour rouvrir les yeux, ses gestes volontairement lents pour éviter de se refaire mal bêtement. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Demanda-t-il d'un ton plus surpris qu'accusateur en relevant les yeux vers lui. Avec son séjour à l’hôpital il avait réussi à mettre plus ou moins le reste de côté. Il aurait menti en disant que Jamie n’avait pas constamment été présent dans un petit coin de sa tête, mais il ne s’était pas attendu à devoir l’affronter, et très certainement pas aujourd’hui et pas ici. Il croisa les bras sur sa poitrine, sur la défensive sans trop savoir pourquoi. Le voir devant lui provoquait un mélange déstabilisant de joie et d’angoisse et il n’était pas encore sûr de savoir quel sentiment allait finir par l’emporter sur l’autre.
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Jamie Jefferson
Jamie Jefferson
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description du personnage : dévoué, pédagogue, éloquent, joueur, passionné, patient, curieux, tolérant, consciencieux, calme, terre à terre, fataliste, fier, solitaire, secret

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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyVen 7 Aoû - 1:45

Malgré une conduite à la vitesse excessive, Jamie était arrivé sans encombre à l'hôpital de Brighton. Le trajet fut de courte durée et il s'était garé le plus rapidement possible sur la première place qu'il avait trouvé. Et heureusement qu'il avait trouvé un emplacement sans trop avoir à chercher, sinon il se serait mis n'importe où tant il souhaitait laisser le moins de secondes supplémentaires entre lui et Maxime, entre maintenant et le moment où il allait pouvoir le voir. Sortant de sa voiture, il fit claquer sa portière avant de courir jusqu'au hall d'accueil où il s'obligea à patienter, avec toute la volonté dont il était capable, tapant nerveusement du pied jusqu'à ce que son tour arrive. Le sentiment de panique qu'il ressentait se mélangeait désagréablement avec sa culpabilité. Comment avait-il pu bloquer un lien entre eux deux, comment avait-il pu empêcher Maxime de prendre contact avec lui, comment avait-il pu passer à côté de quelque chose d'aussi important ? Deux jours. Ça faisait deux jours que Maxime avait été admis aux urgences s'il croyait les mots du doyen et Jamie n'arrivait pas à avaler la pilule. Quelqu'un aurait dû venir lui dire. Mais qui ? Qui aurait pu alors qu'il avait vécu pendant deux semaines en refusant tout contact avec les personnes qui pouvaient être potentiellement au courant de toute cette histoire et qui les connaissait tous les deux. Il avait volontairement fermé chaque porte qui aurait pu le lier à Maxime, blessé, peiné, étant persuadé qu'il n'aurait accepté aucune aide et aucun mot de sa part, qu'il ne l'aurait jamais contacté. Mais il ne lui avait pas laissé la possibilité de le faire, après tout, et maintenant Jamie s'en voulait terriblement. Être dans l'inconnu, ne pas savoir ce qu'il s'était passé, ne pas savoir pourquoi il était là, le rendait fou. Était-ce lui qui s'était infligé quelque chose, ayant si mal vécu toute cette situation qu'il en était allé jusqu'à vouloir se faire du mal ? Était-ce un pur et simple accident ? Était-ce... son père ? Une rage brûlait insidieusement dans tout son être rien qu'à cette idée et il secoua la tête pour se calmer tout en ayant en même temps envie de se ruer dans les couloirs en frappant à toutes les portes sachant que c'était complètement idiot, qu'il ne ferait que s'attirer des ennuis. Alors quand ce fut enfin son tour, il ne s’installa pas sur la chaise prévue à cet effet et posa ses mains sur le comptoir pour se pencher vers la personne de l'autre côté. Maxime Holmes. dit-il simplement, sans aucune politesse, son ton étant sec et précipité malgré lui. Le jeune homme de l'autre côté du comptoir le gratifia d'un regard perplexe avant de baisser ses yeux sur son écran en lui disant bonjour, comme pour lui rappeler les bonnes manières. Bonjour, oui, quelle chambre ? imperturbable face à son attitude pressée, l'hôte d’accueil releva les yeux vers lui en lui demandant s'il était un membre de la famille. Jamie se redressa et eut envie de le secouer, de lui dire d'arrêter de perdre du temps avec ses questions et de lui indiquer la direction avant qu'il s'en prenne une. Il souffla en se pinçant l'arrête du nez, essayant de se calmer, ne se reconnaissant même pas dans ce genre de comportement. Il n'eut pas besoin de réfléchir plus d'une demi-seconde à ce qu'il allait dire quand les mots sortirent d'eux-même. Je suis son petit ami. affirma-t-il sans aucune difficulté, pas parce qu'il estimait que c'était vrai, évidemment que non, mais parce qu'il avait fantasmé de pouvoir le dire un jour, qu'il aurait aimé avoir l'occasion de le faire et que ce simple fait lui avait donné les clefs pour mentir. Le jeune homme le regarda fixement, sans broncher puis finit par acquiescer en lui indiquant le chemin à prendre. Merci. souffla Jamie avant de se diriger vers la direction indiquée sur un pas de course, arrivant aux ascenseurs en quelques secondes seulement et remerciant la génétique de l'avoir doté d'une paire de jambes aussi grandes. Il appuya frénétiquement sur le bouton avant de voir la lumière s'allumer, les portes s'ouvrir et pénétrer à l’intérieur de l'habitacle vide. Chaque seconde le tuait un peu plus, l'inquiétait, l'obligeait à imaginer ce à quoi il allait devoir s'attendre. Est-ce que Maxime allait le jeter dehors ? Est-ce qu'il serait heureux de le voir ou au contraire est-ce qu'il allait lui hurler qu'il le détestait ? Est-ce qu'il serait réveillé, endormi, abimé, blessé, intact ? Est-ce qu'il allait lui-même réussir à le regarder en face ou à l'inverse à rester à une distance raisonnable ? L’ascenseur se stoppa et Jamie se glissa entre les portes s'ouvrant à peine avant de continuer vers le numéro qu'on lui avait donné, ne prenant pas le temps d'hésiter avant de frapper peut-être un peu trop fort, de façon empressé. Il entendit une voix, sa voix, lui disant d'entrer et son coeur manqua un battement. Maxime était là, réveillé, juste derrière cette porte et entendre uniquement le son de sa voix avait fait remonter à la surface tout ce qu'il s'était évertué à refouler depuis plus de deux semaines. Il ferma les yeux brièvement avant d'ouvrir la porte et de pénétrer à l'intérieur pour se diriger vers le lit non sans avoir jeté un coup d'oeil rapide à la pièce pour s'assurer qu'ils étaient seuls. Ses yeux se posèrent enfin sur lui et il s'arrêta net, figé sur place par ce qu'il avait devant lui, ne réussissant pas à cacher le choc de cette vision. Maxime était assis sur un lit d'hôpital, des marques violacées, noires sur son cou, son visage. Il se passait une main derrière la tête et avait visiblement une douleur à cet endroit. Jamie avait envie de vomir, de pleurer, de le prendre dans ses bras, de le toucher partout pour savoir où il avait mal, comment il pouvait le soulage, il avait envie de s'excuser, de comprendre, de s'effondrer. Sauf qu'il ne bougeait pas et ce ne fut que la voix de Maxime lui demandant ce qu'il faisait ici qui le sortit de sa torpeur. Il planta son regard dans le sien, accablé, profondément triste mais également en colère. Contre lui-même, contre le monde entier. Il sentait une certaine distance dans son attitude et Jamie préféra faire un pas en arrière avant de passer une main dans sa nuque, réalisant que voir Maxime avait calmé immédiatement son empressement mais qu'il n'avait pas réfléchit à ce qu'il allait lui dire, encore moins maintenant qu'il le voyait, qu'il se doutait même sans oser réfléchir aux détails de tout ce qui avait pu se passer. Je viens juste d'apprendre que tu avais été admis à l'hôpital, j'étais inquiet, j'avais besoin de venir, de te voir. Je... il se passa une main sur le visage, ayant du mal à retenir ses larmes de le voir aussi mal en point, aussi meurtri. Je m'en veux tellement, si tu savais... souffla-t-il contre la paume de sa main, sa voix se brisant, faisant écho à son coeur. Il s'en voulait non seulement parce qu'il aurait dû être là dès le jeudi, qu'il était persuadé que quelqu'un l'avait forcément contacté sur son ancien numéro, mais aussi parce qu'il aurait dû empêcher ça d'arriver, qu'il aurait dû le préserver de toute cette violence d'une façon ou d'une autre et qu'il en avait tout bonnement été incapable. Jamie n'avait même pas besoin de demander ce qu'il s'était passé, les marques sur la peau de Maxime parlaient d'elles-mêmes et il se sentait profondément coupable, responsable, de chaque trace. Pour autant, Jamie avait besoin de savoir les circonstances, il était convaincu qu'en les entendant de la bouche de Maxime, il réussirait à se convaincre qu'il n'avait fait que lui apporter de la douleur, du malheur, et qu'il n'avait aucunement sa place dans cette chambre d'hôpital. C'était la seule façon pour Jamie de réussir à s'en aller. Parce que tout son corps lui hurlait de l'étreindre et de ne plus jamais le lâcher alors qu'il ne méritait rien. Parce qu'il avait voulu accourir pour le voir, pour être sûr qu'il allait bien et que maintenant qu'il avait sous les yeux le résultats de son manque d'intelligence, de discrétion, de retenue, il n'arrivait plus à s'estimer digne de l'aider. Il renifla et toussota légèrement pour ravaler sa peine et reprendre un minimum de contenance. Il a tout appris, c'est ça ? demanda-t-il doucement en laissant retomber la main le long de son corps avant de venir se saisir de la rambarde au pied du lit pour se maintenir à flot, ne réussissant pas à calmer la rage qui montait en lui simplement en prononçant ces mots, venant surplomber le reste. Il serra les doigts autour du métal, si fort que ses jointures devinrent blanches. Tout était de sa faute, oui, il n'avait pas su les préserver. Mais s'il avait du essayer de les préserver, c'était aussi et surtout de ce père immonde qui osait lever la main sur son propre fils. Je vais le détruire... murmura-t-il en crispant sa mâchoire, ses yeux parcourant chaque parcelle visible de la peau de Maxime sans oser imaginer ce qu'il ne pouvait pas voir. Cette idée s'imposa à lui comme une évidence dans son cerveau embrouillé par des émotions envahissantes : il n'avait qu'à se rendre chez son père et le rouer de coups, le tabasser jusqu'à l'épuisement, jusqu'à ce que ses poings saignent et qu'il ne puisse plus jamais utiliser ses mains. Ses capacités à prendre conscience qu'agir de cette façon était la pire des choses à faire l'avaient abandonné et il déglutit en regardant Maxime dans les yeux, se demandant ce qu'il espérait entendre de sa bouche. Je te pardonne ? Va-t-en ? Reste ici ? Tout est de ta faute ? Emmène moi avec toi ? Je ne veux plus jamais te voir ? Tue-le ? Chaque seconde qui s'étirait avant que Maxime ne prenne la parole lui faisait l'effet d'un couteau qu'on lui tournait dans le ventre. Le voir ici, maintenant, comme ça, alors que tout allait parfaitement bien pour eux trois semaines auparavant rajoutait au sentiment d'injustice, de tristesse et de colère qui l'écrasaient complètement.
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Maxime Holmes
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyVen 7 Aoû - 9:08

@jamie jefferson
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Dire que Maxime était surpris de voir Jamie en face de lui aurait été un euphémisme. Il était choqué. Il hocha la tête en l’entendant expliquer qu’il venait d’apprendre qu’il avait été admis aux urgences, oui, ça étonnamment, il s’en était douté. Mais comment avait-il su ? Qui d’autre était au courant ? Ce n’était très certainement pas lui qui l’avait annoncé à quelqu’un d’autre, son petit séjour ici l’avait même au contraire bien arrangé, lui permettant de se réfugier ailleurs que chez lui pendant quelques jours, évitant ainsi d'éventuelles visites. Mais alors comment ? La police avait-t-elle prévenu l’université ? Ou l’hôpital ? Au final il n’était pas beaucoup plus éclairé que tout à l’heure mais choisit de ne pas insister. Au fond ça ne changeait pas grand-chose comment il avait su, ce qui importait c’était qu’il était là, même si Maxime était toujours incapable de déterminer si ça lui faisait plus de bien ou de mal de l’avoir face à lui, d’entendre à nouveau le son de sa voix. Une petite partie égoïste de lui était heureuse que Jamie soit là pour voir de ses propres yeux les conséquences de ce qu’il avait fait, qu’il soit obligé de comprendre. Une autre se sentait particulièrement vulnérable que Jamie le voit dans cet état là, notamment à cause du regard qu’il semblait poser sur lui, détaillant chaque trace de sa dispute avec son père du regard, empêchant Maxime de l’oublier. Il baissa les yeux en l’entendant dire qu’il se sentait coupable, un mélange contradictoire d’émotions continuant de lui nouer l’estomac, de lui lier la langue. Il avait envie de répondre qu’il avait raison de se sentir coupable, qu’il avait ruiné sa vie, mais après deux semaines à repenser à tout ce qui s’était passé il savait que Jamie n’était pas le coupable, que même s’il aurait pu porter une partie de la responsabilité parce qu’ils ne s’étaient pas montrés assez discrets, c’était au moins autant de sa faute à lui. C’était lui qui avait tout commencé en venant lui demander de l’aide pour la préparation de ses examens, et rétrospectivement il avait fini par se rendre compte que son geste avait eu une motivation cachée dès le début. Il avait voulu se rapprocher de lui, apprendre à le connaître. Jamie lui avait fait remarquer à l’époque que n’importe quel camarade de classe aurait pu lui venir en aide et Maxime avait toujours rejeté en bloc cette possibilité, parce que sa principale motivation n’avait jamais été d’obtenir de l’aide et de réussir ses examens. Il hocha silencieusement la tête pour confirmer les soupçons de Jamie, ne la relevant qu’en l’entendant menacer son père. Cette réflexion aussi provoqua un tumulte de sentiments contradictoires en lui. Il était touché et ému que Jamie semble prêt à le venger mais l’idée qu’il puisse aller utiliser la force contre son père lui retournait l’estomac pour deux raisons bien distinctes. La première était la révulsion qu’il ressentait en imaginant Jamie utiliser la violence contre quelqu’un d’autre, même quelqu’un qu’il détestait autant que son père. La seconde venait du fait même qu’il n’avait pas envie qu’ils se croisent, Jamie c’était son monde à part, en-dehors du temps, sa petite bulle bien à lui et il n’aurait pas supporté qu’il se rapproche de la pire partie de sa vie. Il avait bêtement l’impression que ça aurait tout gâché, alors que pourtant tout était déjà foutu en l’air. « Fais pas ça. » Finit-il par souffler d’une voix légèrement plus rauque que d’habitude, la gorge sèche. Il se força à affronter le regard de Jamie comme pour lui prouver que sa demande était des plus sincères, que ce n’était absolument pas quelque chose qu’il voulait ou qui lui ferait le moindre bien. Il laissa ses bras retomber le long de son corps et croisa les jambes en tailleur sur le lit, laissant ses mains de placer naturellement entre ses cuisses. « Je crois qu’il s’en voulait vraiment cette fois-ci. » Ajouta-t-il avant d’avoir pris le temps de réfléchir, ne sachant même pas pourquoi il se sentait soudainement obligé de le défendre. Est-ce que c’était parce qu’il se sentait coupable de l’avoir finalement dénoncé ? Est-ce qu’il regrettait son choix ? Il avait peur de répondre à cette question. « Et c’était un accident, je me suis cogné la tête en tombant. J’aurais pu calmer le jeu à un moment et je l’ai pas fait, je sais pas pourquoi. Il voulait juste que je lui dise que j’avais compris la leçon, que je recommencerai plus, j’aurais pu mentir et je l’ai pas fait. » Expliqua-t-il sans y croire réellement, confus lui-même d’entendre les mots qui sortaient de sa bouche. Il savait très bien que si ça n’avait pas été ça qui l’avait fait atterrir à l’hôpital cette fois-ci ça aurait été autre chose. Il se souvenait de ce qu’il lui avait répondu, de la façon dont les mots avaient quitté ses lèvres avant qu’il ait pu les retenir, comme si à ce moment là il n’avait plus eu le choix. Il se souvenait de toute la haine qu’il avait pu lire dans les yeux de son père et il sentit un frisson parcourir son échine à ce souvenir. Finalement il détourna les yeux. « J’ai demandé à ce que l’hôpital contacte les services sociaux. » Se força-t-il à avouer, comme pour justifier ce qu’il venait de dire. « Je ne sais pas si c’était le bon choix. Mon père a été interrogé par la police, Connor a été placé en foyer et il me déteste sûrement. » Il jeta un bref coup d’œil à son téléphone pour s’assurer qu’il ne lui avait toujours pas répondu avant de soupirer longuement. Au moins ça lui faisait du bien de parler de tout ça, de partager son fardeau, et juste pour ça il était content que Jamie soit là. « T’as pas à te sentir coupable pour tout ça, t'aurais rien pu faire. » Finit-il par expliquer, parce qu’il savait qu’une petite partie de lui lui en voulait encore, mais pas pour ça. Il lui en voulait parce que maintenant tout le monde savait probablement, mais son père, lui, avait toujours su, et cette « discussion » qu’ils avaient eu jeudi soir, ils auraient toujours fini par l’avoir, même si Maxime avait su se montrer plus discret.
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyVen 7 Aoû - 13:22


Entendre Maxime lui répondre, lui dire d’une voix presque cassée qu’il ne devait pas aller jusqu’à son père alors que tout ce que Jamie souhaitait était de lui faire aussi mal, plus mal, que toute la douleur qu’il avait pu infliger à son fils, eut pour effet de le calmer un peu. Il desserra ses doigts autour de la rambarde du lit, ne la lâchant pas pour autant, et pris une profonde inspiration en ne quittant pas Maxime des yeux. Malgré tout, il gardait dans un coin de sa tête des images de lui en train de frapper un homme de toute ses forces, comme si le fait d’imaginer la scène pouvait lui procurer satisfaction, mais n’en trouvant aucune. Maintenant que Jamie avait trouvé un défouloir, qu’il réussissait à blâmer quelqu’un d’autre en plus de lui-même, qu’il pouvait aussi rejeter la faute sur cet homme ignoble, il n’arrivait plus à se défaire de l’idée d’aller jusqu’au bout. Et le fait que Maxime reprenne la parole pour lui dire que son père s’en voulait d’avoir levé la main sur lui ne fit qu’accentuer son animosité. Heureusement qu’il s’en voulait ! Mais est-ce que c’était une raison valable pour ne pas lui faire payer toutes les fois où ça n’avait pas été le cas ? Pour ne pas le punir, le forcer à ne plus jamais recommencer ? Jamie n’eut pas le cœur de le dire à haute voix, parce qu’inconsciemment il essayait de se persuader qu’il était dans l’obligation de respecter le choix de Maxime, de ne pas aller à l’encontre de ce qu’il voulait, même si toute sa rage lui ordonnait de n’en faire qu’à sa tête. Il l’écouta lui dire que ça avait été un accident et ce mot, ce simple mot, lui fit ouvrir la bouche pour rétorquer et répondre qu’il ne pouvait pas dire ça. Chaque coup porté ne méritait aucune excuse, n’avait pas le droit d’être considéré comme un simple accident. Mais il n’avait pas envie de lui couper la parole, pas alors que Maxime était en train de lui raconter qu’il s’était cogné la tête et que c’était ça qui l’avait conduit ici. Pas alors qu’il lui expliquait les raisons de la violence de son père, qu’il affirmait ne pas avoir pu lui mentir sur qui il était vraiment, sur ce qu’il voulait vraiment alors qu’il savait que ça aurait pu l’arrêter. D’un côté, Jamie avait envie de lui hurler qu’il aurait mieux fait de mentir, qu’il aurait mieux fait de se taire et d’empêcher son père de le frapper, qu’il aurait pu y laisser la vie, qu’il avait été inconscient. D’un autre, il ressentait un sentiment étrange de fierté, de compassion, de tendresse même, en découvrant que Maxime avait enfin réussi à lui tenir tête et à s’affirmer. Ces deux sensations contradictoires tambourinaient dans son esprit et il n’arrivait toujours pas à dire quoi que ce soit, il ne faisait que le regarder, sans jamais réussir à quitter des yeux les bleus qui recouvraient sa peau. Encore une fois, il aurait aimé pouvoir tout donner pour être à sa place et encore plus alors qu’il savait qu’il en était en grande partie la cause. La rage qu’il ressentait se dissipa un peu quand il entendit Maxime lui parler des services sociaux et Jamie réalisa à cet instant qu’il n’avait même pas envisagé que le jeune homme retourne chez lui, pas après tout ça. Il n’aurait rien pu faire, il n’aurait pas pu l’empêcher de rentrer auprès de son père, mais il était convaincu qu’il aurait absolument tout tenté pour que ça n’arrive pas. Le soulagement qu’il ressentit à l’idée que le cauchemar que Maxime vivait au quotidien allait probablement prendre fin lui fit lâcher un soupir alors qu’il fermait les yeux brièvement. Il ne les rouvrit que lorsque Maxime hésita sur son choix. Tu as fait ce qu’il fallait… Il peut pas rester impuni après tout ce qu'il a fait... souffla-t-il, ne se sentant absolument pas en position de lui dire quoi que ce soit d'autre pour le rassurer après tout le mal que lui-même lui avait fait mais ne pouvant pas supporter de voir Maxime porter un poids comme ça sur ses épaules, imaginer qu’il puisse se détester d’avoir fait quelque chose qui était indispensable à son bien-être et à celui de son petit frère. Et Connor finira par comprendre, il est encore petit. Et tu lui sauves la vie à lui aussi. jugea-t-il bon de préciser, car il savait à quel point Maxime tenait à lui. Jamie savait que sa vie allait être encore plus déboussolée et il n’arrivait pas réaliser qu’il n’allait même pas en faire partie alors qu’il n’avait pas arrêté de lui dire qu’il serait là. Au moins, maintenant il savait que la justice allait probablement l’aider, qu’il serait en sécurité. Mais ça n’apaisait aucunement sa conscience et il se détestait d’être celui qui l’avait poussé dans ses retranchements, qui l’avait amené à vivre tout ça. Il détourna les yeux et se passa une énième fois la main sur le visage, un nœud à la gorge. Il eut l’impression que Maxime pouvait lire dans ses pensées et l’entendre lui dire qu’il n’avait pas à se sentir coupable le rendait malade. Il reposa de nouveau ses yeux sur lui et réalisa qu’il n’arriverait jamais à oublier cette image de Maxime, marqué de coups, de son esprit. De nouveau il sentit la colère montée, exclusivement contre lui-même cette fois-ci. Une colère sourde, qui l’empêchait d’accepter que Maxime lui cherche des excuses, lui pardonne, lui fasse comprendre qu’il n’aurait jamais pu éviter tout ça alors qu’il était convaincu du contraire. J’aurais pu mieux faire… lui dit-il avant de s’éloigner du lit et de s’installer sur une chaise, n’arrivant plus à rester debout, à rester si proche de lui sans avoir le droit de le toucher, de l’envelopper de douceur. J’ai été égoïste, tout ce temps. Et surtout la dernière fois… Si j’avais pas été si con, si négligent, tu n’en serais pas là aujourd’hui.  Je suis sûr que tu aurais fini par trouver le courage de partir tout seul, sans passer par… il parcourra encore sa peau du regard, dépité, attristé. par tout ça. Il baissa les yeux en regardant ses genoux, ne sachant même pas pourquoi il était là, étant persuadé qu’il ne méritait pas sa place à ses côtés, regrettant presque d’être venu, de lui imposer sa présence. Encore une fois il n’avait pensé qu’à lui, qu’à l’angoisse et l’inquiétude qui l’avait envahi violemment. Je ferais sûrement mieux de partir je… J’imagine que tu dois pas avoir envie de me voir… il avait envie de lui dire qu’il pouvait encore l’aider, qu’il pourrait lui donner des contacts, qu’il pourrait lui trouver un hébergement. Mais aucun mot ne sortit, parce que s’il mourrait d’envie de lui tendre la main, que tout son être le dirigeait vers Maxime et lui disait de rester ici pour tout faire afin de soulager sa douleur et ses craintes, son esprit le lui interdisait. Il n’avait pas le droit, il n’avait plus aucun droit. Il se leva et, sans même pouvoir se retenir, s’approcha de lui en quelques pas, juste pour pouvoir le voir de plus près, de graver dans son visage chaque morceau de sa peau, chaque cil, chaque mèche de cheveux, chaque nuance dans la couleur de ses lèvres, de ses yeux. Malgré toute la volonté qu’il essayait de s’imposer pour s’en aller, pour le laisser tranquille, il n'arrivait pas à partir, pas tant que Maxime ne le poussait pas dehors. Je suis désolé... souffla-t-il en sentant sa gorge se nouer avant de détourner les yeux. Désolé de ne pas réussir à te laisser respirer, désolé de ne pas avoir pu m'empêcher de venir jusqu'ici pour te voir, désolé d'avoir continuellement besoin de t'avoir avec moi, désolé de t'avoir fait du mal, désolé d'avoir été si imprudent, désolé de ne pas avoir su nous obliger à attendre.
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Maxime Holmes
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyVen 7 Aoû - 14:26

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Maxime avait bien remarqué en parlant de son père que Jamie n’appréciait pas ses choix de mots, qu’il n’aimait pas l’entendre le défendre en quelque sorte, aussi ne fut-il pas surpris de le voir soupirer de soulagement quand il lui expliqua qu’il avait finalement contacté les services sociaux. Et même si au fond de lui il avait toujours su que Jamie aurait cette réaction, il fut quand même lui aussi soulagé de l’entendre lui dire qu’il avait fait le bon choix, que ça n’aurait pas pu continuer éternellement comme ça. C’était ce qui avait motivé Maxime à prendre cette décision, mais elle était plus difficile à assumer maintenant que la douleur commençait à passer, maintenant que Connor ne lui parlait plus. Il hocha la tête quand Jamie lui assura qu’il finirait par comprendre, n’y croyant pas vraiment mais n’ayant pas envie de débattre sur le sujet. Il savait que ce ne serait plus jamais pareil, et ça suffisait à le déprimer, mais c’était trop tard pour faire machine arrière maintenant et il devait se concentrer sur ce que Jamie venait de lui rappeler : qu’il avait fait le bon choix. Il laissa échapper un petit soupir frustré en l’entendant dire qu’il aurait pu mieux faire, en le voyant s’éloigner pour aller s’asseoir dans un coin de la pièce. Qu’est-ce qu’il aurait pu faire ? Maxime avait envie de lui demander exactement comment il aurait pu mieux gérer la situation, lui éviter d’atterrir ici mais Jamie explicita ses propos sans qu’il ait besoin de le lui demander. Maxime commença à rougir légèrement en sentant le regard de Jamie sur sa peau meurtrie, se sentant étrangement mis à nu, vulnérable. Il haussa les épaules, détournant à nouveau les yeux même si Jamie ne semblait plus lui non plus capable d’affronter son regard. « J’en suis pas si sûr moi, mais on le saura jamais. » Dans sa tête ça n’aurait été que reculer pour mieux sauter, que repousser l’inévitable parce qu'il était loin d’être certain d’avoir un jour pu trouver le courage de partir avant que Connor ne soit lui aussi en âge de partir. Et d’ici là, son père aurait eu largement d’autres occasions de l’envoyer à l’hôpital, surtout maintenant que ça devenait difficile pour Maxime de nier son attirance pour les hommes. Il ne releva les yeux vers Jamie qu’en l’entendant expliquer qu’il ferait mieux de partir, réaliser que Maxime ne voulait sans doute pas le voir. Le jeune homme se tut, incapable de trouver quoique ce soit à dire qui soit à la fois gentil et honnête. Il n’était pas sûr d’avoir envie de le voir, non. Le fait de l’avoir en face de lui l’avait forcé à réaliser à quel point il lui avait manqué, mais son estomac se nouait encore en repensant à ce qui s’était passé la dernière fois, en se souvenant de ce qui l’attendait dès qu’il sortirait de l’hôpital. Il se contenta de ravaler sa salive et d’attendre que Jamie parte, peut-être qu’en le voyant s’éloigner il saurait mieux comprendre ce qu’il ressentait, déterminer ce qu’il voulait vraiment. Mais au lieu de sortir de la pièce, Jamie se rapprocha de lui et Maxime se tourna sur le lit pour lui faire face sans même réfléchir à ce qu’il faisait, laissant ses jambes pendre dans le vide sur le côté du lit. Il releva les yeux vers Jamie pour pouvoir affronter son regard, sentant sa gorge se nouer et les larmes venir perler au coin de ses yeux en l’entendant s’excuser. Les mains posées sur les cuisses, il commença à agripper son jean pour tenter de contrôler ses émotions, de s’empêcher de pleurer. « Non, reste. » Souffla-t-il avant d’avoir compris que les mots allaient s’échapper de ses lèvres. Il renifla brièvement et se frotta rapidement les yeux. « Je crois que ça me fait du bien de pas être seul. » Avoua-t-il avant de lui lancer un petit sourire triste. Ça lui avait déjà fait du bien de lui raconter un peu ce qu’il s’était passé, et l’idée de le voir repartir maintenant lui avait serré le cœur, assez pour le pousser à lui demander de rester, juste un peu. « Arrête de t’excuser, tout n’est pas toujours de ta faute, tu peux pas toujours porter toutes les responsabilités du monde sur tes épaules. » Souffla-t-il, légèrement exaspéré parce qu’il lui en voulait toujours mais que la façon que Jamie avait de s’excuser, de lui faire comprendre à quel point il s’en voulait lui-même l’empêchait de rester trop en colère et que ça le frustrait. Il avait besoin de cette colère, c’était le seul sentiment qu’il lui restait et qui empêchait la peur de l’envelopper totalement. Il baissa les yeux avant de recommencer à se tordre nerveusement les mains. Il savait qu’il ne se montrait pas juste envers Jamie, qu’il n’avait pas le droit de lui en vouloir et de tout lui foutre sur le dos, mais le savoir était une chose, l’admettre à haute voix en était une autre. « Je sais que c’est pas de ta faute, je le sais. » Il avait insisté sur le dernier mot, frustré parce qu’il ne réussissait pas à s’en convaincre complètement. « Je t’en ai tellement voulu ces dernières semaines de m’avoir embrassé alors que Julia pouvait nous voir, je pouvais plus penser qu’à ça. » Admit-il avant de soupirer longuement. « « Si seulement il avait pu être plus prudent, plus patient, plus discret. Si seulement il m’avait pas forcé la main ». » Il se mordilla nerveusement la lèvre. « Mais tu m’as pas forcé la main. J’ai pas été plus discret ou plus prudent que toi, et encore moins patient. A vrai dire, quelqu’un aurait pu nous surprendre largement avant ça. Alors je sais que c’est pas de ta faute, que si j’étais pas prêt à assumer les conséquences j’aurais pas dû te laisser m’approcher, que c’est nul de t’en vouloir pour ça... » Il ne termina pas sa phrase parce qu’il se sentait bête de dire après tout ça qu’il lui en voulait pourtant toujours, qu’il avait du mal à passer à autre chose. Jamie n’avait pas été irréprochable, loin de là, mais il n’avait rien fait de pire que Maxime, il s’était même presque montré plus prudent à certains moments. « Je suis à peine sorti de chez moi depuis… Depuis… » Il fit un geste vague de la main pour faire comprendre à Jamie de quoi il parlait, incapable de remettre des mots sur ce qui s’était passé. « Tout le monde est au courant alors ? » Demanda-t-il en sentant sa voix se briser en fin de phrase, parce qu’il n’était pas sûr de vouloir entendre la réponse à sa question, parce qu’il n’était pas sûr d’être prêt. Mais le serait-il un jour vraiment ? Il n’allait pas pouvoir rester enfermé chez lui toute sa vie et le fait de refuser de savoir ce qu’il se passait en-dehors de chez lui ne changerait rien au fait que le monde continuait de tourner, que l’information circulait.
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptySam 8 Aoû - 0:17

Maintenant qu’il était à côté de Maxime, que ce dernier s’était tourné vers lui dans son lit d’hôpital et qu’il était à sa porté, Jamie avait du mal à le regarder. Il avait réussi à tenir quelques secondes pour pouvoir observer son visage en détail mais chaque nuance de couleur bleutée lui faisait mal au cœur. Par-dessus tout, c’était difficile de le sentir si proche de lui et de ne pas pouvoir s’autoriser à le toucher, alors détourner le regard en sentant sa tristesse le submergée avait été la meilleure solution. Il ferma les yeux brièvement en entendant la voix de Maxime lui dire de rester, se sentant immédiatement soulagé, même s’il savait que ce n’était que pour une courte durée, et il se surprit à expirer lourdement comme s’il n’avait attendu que ça avant de finalement tourner son visage vers lui. Savoir que Maxime voulait bien de lui dans cette pièce, qu’il appréciait le fait de ne pas être tout seul, était tout ce dont il avait besoin afin de s’octroyer le droit de le faire. Jamie savait qu’il aurait été capable de partir s’il le lui avait demandé mais ça aurait été beaucoup plus difficile que de rester. Car tout son être voulait rester. Il répondit à son sourire avec la même tristesse dans les yeux, se retenant de toutes ses forces de ne pas laisser ses doigts effleurer ses boucles en signe de gratitude, d’apaisement. Mais son sourire s’effaça immédiatement en entendant Maxime lui reprocher de s’excuser sans arrêt, de vouloir se blâmer pour tout, et il se crispa légèrement avant de détourner les yeux. Qu’est-ce qu’il était sensé faire, sinon s’excuser ? Il devait simplement lui dire que c’était comme ça, qu’ils avaient pris des risques tous les deux et que maintenant il fallait assumer ses actes ? N’importe quoi. Jamie n’estimait pas juste de l’entendre lui dire ça alors qu’il avait passé les deux dernières semaines à essayer de comprendre pourquoi il avait été aussi imprudent sans jamais trouver d’autre raison que celle de la folie, du désir, des pulsions, des émotions que Maxime faisait naître en lui. Alors quoi, il aurait dû lui dire que c’était sa faute à lui ? Que si Maxime n’avait pas été Maxime, tout ça ne serait jamais arrivé ? Il n’eut pas le cœur de prendre la parole parce que sa frustration l’empêchait de réfléchir à ce qu’il pourrait lui dire pour lui faire comprendre que si, il était absolument en position de s’excuser. Peut-être pas pour le monde entier, mais au moins pour eux deux, pour lui, pour ça. Il se tourna de nouveau vers Maxime en l’entendant lui dire qu’il savait que ce n’était pas sa faute avant de poursuivre vers une explication qui laissait pourtant penser tout le contraire, au début. Et si Jamie était conscient de l’erreur monumentale qu’il avait faite ce jour dans la salle de TD, l’entendre de la bouche de Maxime lui faisait encore plus mal… Malgré tout, il le laissa poursuivre son explication, essayant de comprendre comment tout ça était sensé le convaincre qu’il n’y était pour rien. Il fut peiné de voir que Maxime se sentait également coupable, qu’il prenait une part de responsabilité dans ce qu’il s’était passé et que ça allait bien au-delà de ce simple jeudi où tout avait basculé. Jamie prenait conscience que le jeune homme en face de lui acceptait le fait que lui aussi aurait pu tout arrêter mais qu’il ne l’avait pas fait, qu’il avait agit en sachant ce qu’il pouvait risquer, qu’il avait été parfois autant impatient que lui. Peut-être que c’était un peu ce que Jamie avait eu besoin d’entendre car il avait la sensation qu’un poids se soulevait de sa poitrine, l’aidait à mieux respirer, à se détendre. Ça n’avait rien à voir avec le fait qu’il partageait son fardeau, qu’il partageait les erreurs, mais plutôt parce qu’il réalisait que Maxime ne lui en voulait peut-être pas autant que lui s’en voulait et qu’étrangement, l’entendre lui donnait l’impression de se faire un peu à l’idée qu’il puisse peut-être être capable de se pardonner. Sans s’en rendre vraiment compte, il avait fait un pas de plus vers lui et les genoux de Maxime touchaient presque ses jambes, ne les séparant que de quelques dizaines de centimètres. Encore une fois il eut une irrépressible envie de le toucher, de le prendre dans ses bras pour le sentir se blottir contre lui, mais finit par se retenir, soupirant après que Maxime eut terminé ses explications, se sentant maintenant légèrement mieux que lorsqu’il était arrivé dans la chambre. Il ouvrit la bouche pour s’excuser encore, pour lui dire qu’il n’était pas prêt à accepter qu’il se blâme également mais n’ayant pas envie de lui retirer ça. Maxime se blâmait, oui, mais en le faisant il embrassait tout ce qu’il était devenu, avait toujours été sans s'autoriser à l'accepter, tout ce qu’il avait éprouvé. Et l’empêcher de se blâmer pour eux n’aurait peut-être même pas été juste. Et puis il n’était plus en position de prononcer de nouvelles excuses alors que Maxime venait justement de le lui reprocher. Alors bon, c’est notre faute à tous les deux, c’est ça ? questionna-t-il en essayant d’adopter un ton un peu plus léger, essayant un petit sourire voulant dédramatiser la situation même si c’était loin d’être suffisant pour lui faire oublier tout ça. Alors que Maxime lui annonçait qu’il n’était pas sortit de chez lui ces dernières semaines, Jamie s’installa à côté de lui sur le lit, laissant son corps s’approcher suffisamment pour sentir la chaleur du sien mais sans le toucher pour autant. Il se tourna vers lui quand il lui demanda si tout le monde était au courant. Jamie se mordit l’intérieur de la joue, un peu honteux de ne pas pouvoir lui donner plus de réponses parce que lui-même s’était coupé de tout, bien qu’il ne soit pas resté enfermé chez lui mais plutôt ailleurs, la plupart du temps. Il haussa les épaules en regardant ses pieds, comme un enfant qu’on aurait pris la main dans le sac. Je ne sais pas trop… admit-il en parlant un peu plus bas que prévu avant de relever la tête pour le regarder. J’ai changé mon numéro quelques jours après, il fit le même mouvement de main évasif que Maxime, tout ça. Il se passa une main dans la nuque. J’imagine beaucoup sont au courant, si ça a finit par arriver jusqu’à ton père. Il crispa la mâchoire en disant ça, en ramenant Maxime à un moment douloureux, ayant envie de se donner un coup sur le front pour l’avoir mentionné. Mais ça va aller, tu sais ? essaya-t-il de le rassurer, sachant pertinemment que ce n’était peut-être pas ce que Maxime croyait ni ce qu’il voulait entendre car il devait estimer que rien n’allait plus, bien au contraire. Au début ça va être compliqué, difficile, mais ça va aller, tu verras. Il laissa sa main venir se poser sur sa cuisse succinctement, juste pour presser doucement ses doigts par-dessus son jean dans un geste se voulant rassurant, tendre, avant de la retirer rapidement. Il s’était vite rendu compte du bien que ça lui avait fait de le toucher juste comme ça mais aussi du mal que ça lui faisait de devoir s’obliger à s’arrêter. Juste... Ne reste pas tout seul. il avait détourné les yeux en disant ça, parce qu'il avait envie de lui dire "je suis là" mais qu'il ne savait plus s'il avait le droit de l'être ou pas. Parle à tes amis, je suis sûr qu'ils doivent s'inquiéter pour toi. Ils n'ont pas essayé de te joindre ?
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Maxime Holmes
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptySam 8 Aoû - 12:51

@jamie jefferson
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La remarque de Jamie lui tira un petit sourire triste et il haussa les épaules, ne sachant pas trop quoi répondre à ça. Oui, c’était sûrement de leur faute à tous les deux, ils avaient chacun leur part de responsabilité et même si l’admettre à haute voix lui avait fait un peu de bien, ça avait aussi eu pour conséquence de lui renouer l’estomac, de le forcer à affronter ce qu’il fuyait depuis plusieurs semaines. Il regretta sa question dès l’instant où elle quitta ses lèvres. Il avait envie de dire à Jamie d’oublier ce qu’il avait dit, de ne pas répondre, parce qu’il n’était pas prêt, parce qu’au fond il le savait déjà. L’un de ses amis était au courant, son père était au courant. Son père. Si l’information était arrivée jusqu’à lui c’était qu’elle avait probablement déjà fait le tour de Donwell, et Jamie ne tarda d’ailleurs pas à le lui faire remarquer à son tour. Il déglutit avec difficulté, les yeux toujours baissés, fixant bêtement le sol. Il ne se tourna même pas vers Jamie alors qu’il l’avait senti s’installer à côté de lui, se contentant de hocher silencieusement la tête pour lui faire comprendre qu’il était encore là, qu’il l’entendait, mais qu’il ne savait pas comment réagir, qu’il ne savait pas ce qu’il ressentait et encore moins ce qu’il avait envie de dire. Il se sentait submergé. Bien sûr il avait toujours su, au fond de lui, que tout le monde allait finir par le savoir, sinon il ne serait pas resté terré chez lui ces dernières semaines, mais c’était différent maintenant que Jamie était là. L’entendre lui dire que c’était probablement effectivement le cas forçait Maxime à anéantir la dernière lueur d’espoir à laquelle il s’était raccroché tout ce temps, l’espoir que peut-être Julia puisse garder son secret, que son père en ait entendu parler par un ami qui aurait à cœur de préserver l’intimité de la famille. Non, ses pires craintes avaient été confirmées. Il ferma les yeux alors qu’il laissait un long frisson le parcourir. Il détestait la position dans laquelle il se trouvait, il détestait l’idée de devoir un jour affronter à nouveau le regard des autres. Ses muscles se crispèrent en sentant la main de Jamie venir se poser brièvement sur sa cuisse, pris par surprise. Il se força à rouvrir les yeux et à les tourner vers Jamie, les épaules affaissées et le regard abattu. Est-ce que ça allait aller ? Jamie avait beau tenter de l’en convaincre Maxime avait du mal à y croire. Comment est-ce que ça pourrait aller ? Il soupira longuement, n’osant pas expliquer à Jamie que si, justement, il avait envie d’être seul, plus que tout au monde. Il ne faisait plus confiance à personne et le fait qu’il mentionne ses amis ne fit qu’accentuer encore un peu plus sa méfiance. Il haussa à nouveau les épaules. « Je sais pas, mon portable était éteint, j’ai pas osé regarder. » Avoua-t-il avant de détourner le regard, se concentrant sur la fenêtre face à lui qui donnait sur le centre-ville de Brighton. « C’est un de mes amis qui est venu prévenir mon père. » Ajouta-t-il comme pour justifier la révulsion qu’il ressentait à l’idée de leur en parler, de passer du temps avec eux. Il avait supposé que c’était Nathan qui lui en avait parlé, celui qu’il avait croisé à l’université le jour de son témoignage et qu’il avait ignoré. Il le connaissait assez pour savoir qu’il ne l’avait pas fait en pensant à mal, qu’il ne s’était probablement pas rendu compte de ce qu’il déclenchait. Il avait dû s’inquiéter quand Maxime avait arrêté de donner des nouvelles, et encore plus quand il l’avait ignoré dans le couloir ce jour-là. Il détestait se dire que s’il avait eu le courage de l’affronter à ce moment là son père ne l’aurait peut-être pas encore su. De toute façon c’était trop tard, ce qui était fait était fait. « Tu sais pas si ça va aller, mais maintenant je suppose que j’ai plus tellement le choix, je peux pas me cacher toute ma vie. » Souffla-t-il d’un ton fataliste avant de soupirer longuement. Il attendit quelques secondes avant de se pencher pour attraper son téléphone et le déverrouiller. Toujours aucune nouvelle de Connor. Il s’efforça de ne pas trop s’inquiéter pour son petit frère et ouvrit whatsapp pour lire les messages qu’il avait passé les deux dernières semaines à ignorer. Ses amis semblaient s’être inquiétés sur le groupe et certains lui avaient envoyé des messages directs pour s’assurer que tout allait bien. Nathan lui avait envoyé un message hier pour lui dire qu’il « s’en foutait qu’il soit pédé ou pas, mais que par contre il manquait aux soirées et qu’il avait intérêt à se bouger le cul et à revenir boire des coups avec les copains », réussissant au passage à faire sourire timidement Maxime. Certains étaient curieux de savoir où il était passé et si tout allait bien, d’autres avaient essayé de le rassurer en lui disant que la rumeur qu’ils avaient entendus était ridicule et qu’ils n’y croyaient pas une seule seconde. Maxime sentit son estomac se nouer à nouveau et il finit par reposer le téléphone sur le lit à côté de lui, prenant une longue inspiration. C’était déjà une première étape, il avait commencé à affronter la tempête et il n’était pas mort pour autant. Il se sentait même soulagé, l’angoisse de savoir ce qu’on avait pu lui dire l’avait parfois empêché de dormir et il s’était attendu à pire. Il savait que ça ne faisait que commencer, que ce serait plus dur de les affronter en vrai, que tout le monde allait chercher à se mêler de sa vie privée pendant quelques temps et que c’était ce qu’il détestait le plus au monde. Il savait aussi que parmi ses amis certains ne le verraient plus jamais comme avant et Maxime ne savait pas trop comment digérer tout ça. Il savait juste qu’il était content de ne pas être complètement seul pour une fois, qu’il était content que Jamie soit là. « Je sais pas quoi faire. » Avoua-t-il avant de laisser échapper un petit rire sans joie. Il se sentait perdu, il avait l’impression de se noyer. Entre la honte qu’il ressentait à l’idée que tout le monde sache ce qu’il avait fait, ce qu’il aimait, son père qu’il avait dénoncé et contre qui il allait devoir témoigner et Connor dont il n’avait plus de nouvelles… Il avait envie de s’endormir et de ne se réveiller que dans un an, quand tout ça aurait fini par se tasser naturellement. Il se laissa retomber doucement sur le côté, venant poser sa tempe contre l’épaule de Jamie et s’autorisant à fermer à nouveau les yeux. Il allait falloir qu’il aille au commissariat et il n’était toujours pas sûr de vouloir porter plainte. S’il ne le faisait pas, Connor serait quand même peut-être placé, les services sociaux avaient jugé la situation assez grave pour l’emmener rapidement alors ils ne le rendraient pas à leur père comme ça, si ? Est-ce que porter plainte aiderait ? L’idée de devoir témoigner contre son père et de couper définitivement les ponts avec lui ne lui plaisait pas franchement. Ça aurait dû être simple, plus simple que ça en tout cas, mais ça ne l’était pas. Il rouvrit doucement les yeux. « Il faut que je passe voir Connor avant d’aller au commissariat. Dès qu’on m’aura laissé partir d’ici. » Expliqua-t-il, faisant de son mieux pour tenter de ne pas s’apitoyer sur son sort, de se concentrer sur tout ce qu’il lui restait à faire. « Est-ce que je pourrais passer chez toi après ? » Demanda-t-il en relevant les yeux vers Jamie. Il ne savait pas si son père serait chez lui, il n’avait aucune envie de le voir maintenant et Jamie était la seule personne en qui il avait un minimum confiance à l’heure actuelle, la seule personne à qui il avait l’impression qu’il pourrait tout dire sans risquer de se faire juger.
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Jamie Jefferson
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyMar 11 Aoû - 11:52


Plus Jamie était à côté de Maxime et plus il réalisait à quel point il lui avait manqué. Il le savait, il avait ressenti le besoin de lui parler, de le voir, de savoir qu’il allait bien, pendant ces deux longues semaines. Mais maintenant qu’il était juste là, proche de lui, Jamie n’avait plus envie de partir. Toute la volonté dont il avait voulu faire preuve pour s’en aller, pour le laisser tranquille, avait disparue au moment où Maxime lui avait demandé de rester. N’avait-il pas appris la leçon ? Apparemment, non. Maxime pouvait bien lui demander n’importe quoi, Jamie avait le sentiment qu’il aurait été incapable de refuser. Comme la fois où il lui avait demandé d’oublier qu’il était son professeur pour pouvoir continuer à se fréquenter et que Jamie avait tenu quoi, trois minutes, avant de céder. Parce que résister à Maxime signifiait résister à ses propres envies et savoir qu’ils voulaient la même chose le faisait lâcher prise. Et aujourd’hui, il avait abandonné l’idée de partir, se convainquant dorénavant qu’il le ferait uniquement quand Maxime lui demanderait. L’idée que Maxime ait pu passer tout ce temps isolé, enfermé, lui faisait de la peine et le renvoyait encore à sa culpabilité. Il n’avait pas pu s’empêcher de mentionner ses amis, car Jamie était persuadé que dans des moments comme celui-ci, il fallait savoir se raccrocher à eux, surtout quand la famille ne se montrait pas assez digne. Jamie l’écouta lui dire qu’il n’avait pas allumé son téléphone, qu’il n’avait pas pris le temps de parler à qui que ce soit et qu’un ami avait prévenu son père. Il haussa les sourcils d’étonnement et ouvrit presque la bouche tant cette information le cloua sur place. Un ami, si on pouvait appeler ça comme ça, était venu informer le père de Maxime des rumeurs ? Est-ce que le Monde ne tournait pas rond ? Jamie se sentit subitement un peu idiot d’avoir mentionné un soutien amical mais ne pu se résigner à imaginer que quelqu’un soit venu accourir à sa porte pour cafarder, pour l’enfoncer encore plus. Il est venu tout lui raconter, juste comme ça ? osa-t-il demander avant de secouer la tête, refusant de croire que quelqu’un puisse volontairement venir ruiner la vie d’une autre personne en allant jusqu’à frapper à la porte de sa famille. Jamie tourna la tête vers Maxime lorsqu’il lui affirma qu’il ne pouvait pas savoir si ça allait aller et il soupira en fermant brièvement les yeux. Il avait su en le disant que c’était peine perdue de lui faire entendre raison, de lui faire comprendre que la vie ne s’arrêtait pas à ça et que des milliers de personnes y étaient arrivées avant lui et y arriveraient après lui. Loin de lui l'idée de minimiser l'impact de cette révélation sur sa vie mais il pensait à tout ces gens qui avaient réussi à remonter la pente soit parce qu’ils n’étaient pas seuls, soit parce qu’ils emmerdaient la société, soit parce que s’affirmer leur avaient donné du courage, soit pour tout un tas d’autres raisons. Mais Jamie préféra s'abstenir de lui dire tout ça, parce que Maxime avait le droit de penser que tout allait de travers et que rien n’allait plus jamais aller dans sa vie, il avait le droit de douter, le droit d’être perdu et incertain. Et puis, au final, Maxime n’avait pas totalement tort. Jamie avait beau être persuadé que tout irait bien pour Maxime, parce qu’il avait envie d’être là pour l’aider et l’accompagner au mieux, peut-être que le jeune homme ne le laisserait pas faire, peut-être qu’il continuerait de rester enfermer quelque part, peut-être qu’il ne réussirait pas à remonter la pente parce qu’il n’en aurait pas la force ou l’envie. Mais Jamie se refusait à penser ça, à se montrer pessimiste. Non, il allait s’en sortir, il allait surmonter ça. Du coin de l’œil il regarda Maxime récupérer son téléphone et ne put s’empêcher de baisser ses yeux sur son écran. Il n’avait pas envie de lire quoi que ce soit et ne su pas très bien lui-même pourquoi il faisait ça, mais en tout cas le fait de pouvoir réaliser que Maxime semblait avoir reçu beaucoup de messages le rassurait. Surtout qu’en les lisant, le jeune homme n’avait pas une réaction virulente, ne pleurait pas, ne jetait pas son téléphone à travers la pièce en hurlant. Non, Jamie cru même déceler un début de sourire et ça lui avait suffit pour détourner les yeux en souriant lui aussi légèrement. Il avait presque envie de lui dire un "Tu vois ?" bienveillant mais préféra converser le silence qui s’était installé entre eux, parce qu’il lui faisait aussi du bien, que ce moment de calme était le bienvenue et surtout que Maxime n’avait probablement pas besoin de lui pour comprendre que ses amis allaient l’aider, eux aussi. Sans le regarder, Jamie l’écouta lui dire qu’il ne savait pas quoi faire et il se mordit l’intérieur de la joue pour se retenir de passer son bras autour de ses épaules et le serrer contre lui. Au lieu de ça, il regarda le sol devant lui, s'apprêtant à lui répondre, mais senti la tête de Maxime venir se poser sur son épaule. Il ferma les yeux brièvement, appréciant la sensation de satisfaction immense que ce simple geste lui procurait. Tu peux y aller étape par étape. Dit-il en laissant retomber sa tête dans ses cheveux, inspirant pour s’imprégner de son odeur. Tu peux commencer par envoyer un message à tes amis, déjà. Et puis ensuite tu peux t’autoriser à respirer un peu, à faire quelque chose que tu aimes. Presque inconsciemment, sa main passa derrière Maxime pour venir caresser son dos du bout des doigts. Et quand tu t'en sentiras capable, tu pourras aller voir ceux dont tu te sens le plus proche. Il laissa remonter sa main pour venir la poser doucement sur son épaule, pressant légèrement ses doigts à travers son t-shirt. Tu as tout l’été pour réfléchir au reste. Conclut-il doucement avant de laisser sa main retomber sur le lit, s’autorisant à fermer les yeux et à repenser à ce qu’ils avaient initialement prévu de faire ensemble cet été. Ce souvenir lui faisait mal, lui nouait la gorge, alors il fut content d’entendre Maxime lui parler d’autre chose, même si le sujet abordé ne le réjouissait pas pour autant. Maintenant que Maxime avait parlé aux services sociaux, Jamie trouvait ça logique qu’il doive effectivement aller porter plainte ou témoigner contre son père, il imaginait à quel point l’épreuve serait compliquée malgré tout et il réfléchissait encore à quoi lui répondre quand Maxime lui demanda s’il pouvait venir le voir après. Il redressa la tête en l’entendant lui demander de passer chez lui et fut persuadé que son visage laissait transparaitre le contentement de savoir qu’il voulait rester avec lui, venir dans son appartement. Tu as l'adresse de la famille d'accueil de Connor ? Je pourrais t’accompagner, si tu veux. Au commissariat aussi. Lui proposa-t-il naturellement car l’idée de le laisser se rendre seul au commissariat ne lui plaisait pas beaucoup. Je te déposerais et t’attendrais dans la voiture. Enfin… il se passa une main dans la nuque, ne sachant pas tellement si Maxime avait envie de l’avoir avec lui dans ce genre de moment compliqué. C’est toi qui vois. Dit-il avec un petit sourire timide, se demandant quand est-ce qu’il réussirait à se sentir moins gêné de lui proposer des choses qu’il faisait avec autant de facilité avant. Dans tous les cas, tu peux venir chez moi après, oui. Lui dit-il en le regardant dans les yeux, sentant son cœur s’emballer légèrement à l’idée d’enfin revoir  Maxime déambuler dans son appartement, s’asseoir sur son canapé, utiliser sa vaisselle, fouiller dans son frigo. Tu as une idée de quand ils te laisseront sortir ? lui demanda-t-il ensuite en déglutissant, changeant de sujet volontairement pour ne pas laisser son esprit vagabonder, car ce n’était clairement pas le moment. Il devait déjà s’estimer heureux que Maxime veuille rester avec lui, chez lui. Est-ce que… il hésita quelques secondes avant de se lancer. Est-ce que tu veux que je passe chez toi, chercher quelques affaires ? Il n’était même pas certain que ce soit une bonne idée. Non, il était quasiment sûr que c’en était une mauvaise. Peut-être que le père de Maxime serait là ? Et qu’est-ce qu’il ferait, s’il le voyait ? Est-ce qu’il réussirait à se retenir de lui sauter à la gorge ? Il n'eut pas besoin de réfléchir très longtemps pour se convaincre que oui. Oui il se retiendrait, car s'il n'était pas capable de se retenir, ça voulait dire que Maxime allait devoir y aller. Et Jamie préférait largement l’idée que ce soit lui qui s’y rende plutôt que Maxime.
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Maxime Holmes
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyMar 11 Aoû - 18:49

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« Il s’inquiétait de pas avoir de nouvelles, il voulait juste savoir si tout allait bien et il a dû mentionner ce qu’il avait entendu devant mon père. Il pouvait pas savoir. » Non, Maxime ne pouvait pas lui en vouloir d’avoir été curieux et inquiet, ni de ne pas avoir deviné que son père réagirait comme ça et que ça lui retomberait dessus. Au fond de lui il savait que Nathan n’avait pas pensé à mal et même s’il savait aussi qu’il réussissait aussi à s’en convaincre parce que c’était une théorie à laquelle il avait profondément envie de croire, il avait du mal à imaginer Nathan se comporter autrement. Quand il avait un problème avec quelqu’un il était plutôt du genre à le dire en face et ce n’était clairement pas son style d’aller parler de ses ennemis dans leur dos pour essayer de leur attirer des ennuis. Lire les messages qu’il avait reçus pendant les deux dernières semaines ne fit que renforcer encore plus sa position via-à-vis de ses amis et s’il savait que certains étaient encore dans le déni et n’aimeraient probablement pas comprendre que la rumeur était vraie, au moins Maxime se rassurait en se disant qu’il avait fait un pas dans le bon sens, qu’il commençait, même doucement, à se forcer à revenir à la réalité. Alors il hocha silencieusement la tête en entendant Jamie faire écho à ses pensées, lui dire qu’il pouvait y aller petit à petit, qu’il pouvait renouer le dialogue avec ses amis et les revoir quand il s’en sentirait capable. Il ferma les yeux en sentant sa main glisser dans son dos puis venir se poser brièvement sur son épaule, se demandant l’espace d’une seconde comment il avait pu penser que s’éloigner de Jamie pourrait lui faire le moindre bien. Il savait qu’il avait bien fait, mais c’était dur de continuer à lui en vouloir alors qu’il était là, qu’il faisait tout pour l’aider, pour lui remonter le moral et l’accompagner, et même s’il y avait certaines choses que Maxime ne voulait pas entendre il savait que c’était pour le mieux. Oui, il avait tout l’été pour réfléchir au reste, pour décider ce qu’il voulait faire, même s’il se souvenait de la dernière fois qu’ils avaient commencé à discuter de ce qu’ils allaient faire cet été et que ça lui faisait mal de se rappeler de cette époque où il avait pu prendre les choses avec tant d’insouciance, où il avait réussi se laisser convaincre par Jamie qu’il pouvait faire tout ce dont il avait envie. Il rouvrit les yeux en le sentant se redresser, s’efforçant de garder un visage impassible alors que les battements de son cœur s’accéléraient en le voyant sourire, visiblement heureux que Maxime lui ait demandé s’il pouvait venir chez lui. Il détourna les yeux quand il lui proposa de l’accompagner jusqu’au foyer où Connor habitait pour l’instant et jusqu’au commissariat, ne sachant pas trop quoi répondre. D’un côté il n’avait pas envie de mêler Jamie à tout ça, c’était irrationnel mais il n’avait pas envie qu’il puisse voir de ses propres yeux à quel point la vie de Maxime était en train de voler en éclat. Et de l’autre il savait pertinemment qu’il n’avait pas envie d’y aller tout seul, tout particulièrement au commissariat, que ça lui ferait sûrement du bien d’avoir un peu de support moral, et pour jouer ce rôle il ne voyait personne de mieux placé que Jamie, parce que c’était à l’heure actuelle la seule personne avec qui il n’avait pas l’impression de devoir se sentir gêné, et parce que c’était Jamie. Parce qu’il devait savoir que ce ne serait pas évident, parce qu’il ne le jugerait pas, parce que malgré le fait que Maxime lui en voulait toujours un peu il se rendait bien compte que sa simple présence avait tendance à l’apaiser et qu’il ne se sentait pas prêt à le repousser à nouveau. Il se permit même un petit sourire timide en l’entendant confirmer qu’il n’y avait pas de problème à ce qu’il passe chez lui, ça lui retirait déjà une belle épine du pied, parce que la perspective de devoir dormir chez lui avec son père ne l’avait pas franchement enchanté. Il haussa les épaules avant de tourner les yeux vers la porte de la chambre, comme si la simple mention de son départ de l’hôpital allait faire venir un médecin. « Normalement d’une minute à l’autre, ils m’ont déjà laissé me rhabiller. » Répondit-il en désignant son jean d’un geste rapide de la main, perdant pourtant bien vite son insouciance en entendant la question de Jamie. Il avait senti tous les muscles de son corps se tendre à nouveau en s’imaginant Jamie aller chez lui et devoir affronter son père. « Non, non. » Répondit-il brusquement en se retournant à nouveau vers Jamie. Il se mordilla nerveusement la lèvre. « Je veux pas qu’il te voit. » Tenta-t-il d’expliquer, sa voix plus douce, moins assurée, se demandant si Jamie allait mal le prendre, allait supposer que Maxime ne lui faisait pas confiance. Ce fut cette réflexion interne qui le poussa à poursuivre ses explications. « Je sais pas ce qu’il serait capable de te dire et j’ai peur qu’il soit horrible avec toi. Je pourrai juste aller chercher des affaires lundi quand il sera pas là. » Son père lui avait ramené des affaires de rechange le premier soir et il lui restait encore quelques vêtements propres, assez en tout cas pour ne pas culpabiliser à l’idée d’attendre deux jours pour aller en chercher d’autres. Il espérait que Jamie ne chercherait pas à le convaincre de faire autrement, l’idée qu’il puisse se rendre chez lui lui retournait purement et simplement l’estomac et il préférait encore se mettre tout seul en danger et devoir affronter son père que de laisser Jamie s’en charger. Il était soulagé qu’il soit là, qu’il essaye encore de l’aider même après tout ce qu’il s’était passé, même alors qu’il n’était plus censé rien représenter pour lui, qu’il n’était même pas sûr de savoir exactement ce qu’il avait représenté à ses yeux avant toute cette histoire, mais croiser son regard était toujours aussi difficile. Il avait envie de se blottir contre lui et de s’enfuir en même temps, sans jamais réussir à déterminer quelle envie dominait l’autre, alors il restait stoïque à le regarder et à se demander quand il aurait assez de courage pour lui dire qu’il lui avait manqué. Il venait à peine d’entrouvrir la bouche quand il entendit quelqu’un ouvrir la porte de la chambre et attirer son attention. Son médecin traitant ne sembla même pas surpris que quelqu’un d’autre se trouve dans la chambre, sûrement trop pressé pour s’en formaliser, et se contenta de lui dire qu’il pouvait partir, qu’il faudrait juste qu’il repasse d’ici deux semaines pour un check-up rapide. Il avait à peine relevé les yeux de sa fiche de soin pendant ses explications et moins de trente secondes plus tard il était déjà ressorti de la pièce. Maxime se releva du lit doucement et parcourut rapidement la pièce du regard, comme pour s’assurer qu’il n’avait rien oublié, avant de se tourner vers Jamie. « Je veux bien que tu m’accompagnes. Enfin si l’offre tient toujours. » Finit-il par admettre parce que sa peur de devoir affronter seul les situations sûrement difficiles qui l’attendaient avait fini par dépasser son envie de préserver Jamie. « Le foyer est juste à côté. » Ajouta-t-il avant de se gratter nerveusement la nuque et de se pencher pour ramasser son sac à dos ainsi que le sac de vêtements que son père lui avait ramené. Il attendit que Jamie soit lui aussi prêt à partir pour sortir de la pièce, ne s’arrêtant à l’accueil que quelques minutes pour récupérer quelques papiers ainsi qu’un dossier que l’hôpital avait préparé pour lui au cas où il ait envie de porter plainte, avant de le suivre jusqu’à sa voiture. Il sentit son estomac se nouer légèrement alors qu’il grimpait sur le siège passager après avoir posé ses sacs dans le coffre. « C’est gentil de m'accompagner, t’étais pas obligé de le faire. » Souffla-t-il pour essayer de ne pas laisser un silence trop pesant s’installer entre eux, alors qu’il se sentait submergé par les souvenirs qu’il avait fini par accumuler dans cette voiture. Il était encore entrain de se demander s’il n’aurait pas mieux fait de se débrouiller tout seul quand Jamie s’élança, s’arrêtant moins de cinq minutes plus tard devant le bâtiment dont Maxime lui avait donné l'adresse. Maxime s’efforça de chasser la vague de culpabilité qui l’envahissait en lisant les mots « Orphelinat de Brighton » écrits sur un panneau devant le bâtiment et il se tourna vers Jamie dès qu’il se fut arrêté. Il avait hésité tout le chemin mais maintenant qu’il était là sa décision était prise. « Je ne devrais pas en avoir pour trop longtemps, mais tu peux venir avec moi si tu veux. » Au cas où ça se passe mal, Maxime commençait à comprendre qu’il préférerait ne pas être seul, et maintenant qu’il avait l’occasion de rencontrer Connor sans la présence de leur père l’idée lui paraissait moins mauvaise. Il lui lança un petit sourire timide avant de sortir de la voiture et de pénétrer dans le foyer. Il se dirigea directement vers l’accueil et expliqua qu’il était là pour voir Connor Holmes et qu’il était son frère avant de sortir sa carte d’identité. Il était encore en train de taper nerveusement du pied sur le sol, angoissant déjà à l’idée que son petit frère le rejette, quand il entendit sa voix et le vit courir dans sa direction, un grand sourire aux lèvres. Maxime sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine et il posa un genou au sol pour pouvoir accueillir son frère dans ses bras, fermant les yeux et le serrant sûrement plus fort que nécessaire. Le soulagement qu’il avait ressenti en le voyant avait été sans précédent et ce ne fut qu’à ce moment là qu’il se rendit véritablement compte de toute l’inquiétude provoquée par son absence. Il le garda contre lui près d’une minute avant d’écarter son visage doucement. « Pourquoi tu ne me répondais pas ? Je me suis fait un sang d’encre. » Expliqua-t-il, relevant presque aussitôt les yeux en entendant une encadrante répondre à la place de Connor. « C’est de ma faute, j’avais peur que son père ne s’en serve pour tenter de le contacter alors j’ai cru bon de le confisquer à son arrivée. » Maxime déposa un baiser sur le front de son frère avant de se relever, passant continuellement sa main dans ses cheveux pour les ébouriffer gentiment, pour lui rappeler qu’il était là même si son attention était désormais portée sur l’encadrante. « Il ne sait même pas que Connor a un téléphone, je lui ai demandé de le cacher. » La jeune femme fit une moue perplexe, comme si elle n’était pas sûre que ça change quelque chose à sa décision, et Maxime finit par hocher la tête, voyant bien qu’elle ne changerait pas d’avis. Peut-être qu’elle avait raison après tout, leur père pourrait se débrouiller pour récupérer le numéro, c’était plus sûr comme ça. « Mais pas de souci, je passerai plutôt alors. » Admit-il avant de froncer un sourcil en voyant l’encadrante se pencher vers Connor et lui demander gentiment de retourner jouer quelques minutes avec les autres le temps qu’elle discute avec son grand-frère. Maxime avait peur de ce qu’elle avait à lui dire et il se crispa malgré lui en voyant Connor s’éloigner pour rejoindre ce qui ressemblait à une salle de jeux. L’encadrante attendit que la porte soit refermée pour se tourner à nouveau vers Maxime et lui offrir un sourire rassurant. « Je suis au courant de la situation difficile dans laquelle vous vous trouvez. Ma collègue aux services sociaux m’a aussi expliqué que vous n’étiez pas encore sûr de porter plainte contre votre père ? » Demanda-t-elle en attendant une confirmation. Maxime sentit ses joues rougir très légèrement alors que le regard de la jeune femme se posait clairement sur les marques de coups laissées par son père. Il déglutit avec difficulté et hocha succinctement la tête, comme s’il savait qu’il aurait dû avoir honte de ne pas encore être sûr. La jeune femme se mordilla la lèvre avant de soupirer rapidement. Elle passa derrière le comptoir de l’accueil et ouvrit un tiroir, y fouilla pendant quelques secondes avant d’en ressortir un dossier et de le tendre à Maxime. Il l’attrapa, les sourcils toujours froncés, pas le moins du monde rassuré par l’attitude de la jeune femme. « Connor a participé à une séance avec un psychologue spécialiste des enfants à son arrivée ici, c’est la procédure standard dans ce genre de cas, et cet entretien a révélé chez Connor des signes de maltraitance. » Maxime sentit ses épaules s’affaisser, accusant le coup. L’encadrante désigna le dossier d’un geste de la main, comme pour l’encourager à en regarder le contenu. « D’après ce qu’il a dit au psychologue, il n’a jamais osé vous en parler. » La main tremblante, Maxime l’ouvrit et le referma quasiment aussitôt en voyant des photos prises de coups variés sur le corps de son petit frère. Il avait envie de vomir. « J’ai pensé que vous aviez le droit de savoir, que vous aviez peut-être aussi besoin de savoir, que ça pourrait vous aider à prendre une décision par rapport au fait d’engager ou non des poursuites. » L’encadrante avait beau essayer de prendre des pincettes son avis était on ne peut plus clair : il devait porter plainte et s’il ne le faisait pas pour lui au moins il se devait de le faire pour Connor. Au moins là-dessus ils étaient d’accord. « Vous avez eu raison de m’en parler. » Admit-il, la voix tremblante, déformée par la rage qu’il ressentait à l’encontre de son père. Il avait toujours réussi à se convaincre qu’il était capable de défendre son petit frère et se voir prouver à quel point il avait eu tort était douloureux, insupportable même. La jeune femme lui lança un petit sourire triste et Maxime lui rendit brutalement le dossier, incapable de le garder entre ses mains ou d’y jeter un nouveau coup d’œil. Il avait envie de frapper son père. Pire, il avait envie de le tuer. L’encadrante le contourna et se dirigea dans la salle de jeux pour rappeler Connor et Maxime se tourna vers Jamie, sentant des larmes de rage commencer à perler au coin de ses yeux. « T’avais raison. » Sa voix était plus agressive qu’il ne l’aurait voulue, parce qu’il avait beau savoir que ce n’était pas de la faute de Jamie, la culpabilité qui le rongeait l’empêchait de parler plus calmement. « J’aurais dû t’écouter. » Oui, il aurait dû le croire quand il avait essayé de lui faire comprendre qu’il ne prenait pas forcément la meilleure décision pour Connor, quand il avait offert de les aider tous les deux et que Maxime avait fait passer ses propres problèmes avant ceux de son petit frère, quand il avait préféré écouter son orgueil que sa raison.
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyMer 12 Aoû - 23:25


Jamie s’était détendu en entendant l’explication de Maxime concernant son ami qui aurait averti son père sans vraiment penser à mal, sans se rendre compte de ce qu’il allait provoquer à cause de son inquiétude. Et voir Maxime lire les nombreux messages de ses amis avait finit par le rassurer complètement sur le fait qu’il était bien entouré, qu’il ne serait pas seul pour surmonter cette épreuve et qu’il allait juste devoir accepter les mains qu’on allait lui tendre. Jamie souriait intérieurement, parce qu’il commençait à comprendre comment fonctionnait Maxime et qu’il se demandait combien de fois il allait devoir dire des choses comme "Non non mais ça va, c’est bon, pas besoin de m’aider". C’était rafraichissant, réconfortant, de réaliser que Maxime faisait de plus en plus de pas en dehors du placard dans lequel il était resté enfermé si longtemps et Jamie lui conseilla donc d’y aller progressivement. Le fait qu’il lui demande ensuite de venir chez lui avait littéralement terminé de le rendre heureux, lui permettant de réaliser par la même occasion qu’il n’avait pas ressenti une telle allégresse depuis plusieurs semaines. Est-ce que Maxime lui souriant, voulant rester avec lui, se calant contre lui, était vraiment la seule source de son bien-être, en ce moment ? Apparemment, oui. Mais Jamie ne savait pas quoi faire de cette information, parce qu'il ne savait pas où ils allaient tous les deux, ni s'ils allaient quelque part et qu'il avait du mal à imaginer se raccrocher à lui, à ce qu'il lui faisait encore ressentir, à ce qu'il n'avait jamais cessé de lui faire ressentir même quand il n'était plus à ses côtés. Il savait en revanche qu’il allait se contenter de ça, de ces petits moments, de chaque instant qu’il aurait le droit de partager avec lui. Parce que deux semaines auparavant, Jamie n’aurait jamais osé espérer qu’il puisse de nouveau l’avoir avec lui, près de lui. Ce moment méritait d’être prolongé, Jamie n’avait pas envie de quitter Maxime, de le laisser vivre ses difficultés tout seul et devoir l’attendre sans être là pour le soutenir. Il fut ravi d’entendre qu’ils allaient bientôt pouvoir sortir de cette chambre aseptisée et dans une certaine mesure, il fut également presque soulagé d’entendre Maxime lui demander de ne pas aller chercher ses affaires. Évidemment, il l’aurait fait, mais malgré tout, il n’était pas totalement certain d’être capable de faire face au père de Maxime sans s’énerver, sans peut-être même le frapper… Il hocha la tête en entendant Maxime lui expliquer qu’il ne voulait pas qu’ils se voient, qu’il avait peur de comment son père allait réagir et Jamie n’insista pas plus longtemps parce qu’il avait conscience que c’était plus sage, surtout si Maxime avait la possibilité d’aller chercher des affaires à un moment où il était sûr d’être seul. Dans un coin de sa tête, Jamie nota de l’accompagner lundi prochain, juste au cas où. Il le regarda en souriant doucement avant de lui souffler un D’accord. sans le quitter des yeux. Il essayait de se focaliser sur ses iris et ne pas aventurer son regard ailleurs, pour plusieurs raisons. La première : il avait mal à chaque fois qu’il apercevait une trace bleutée et la culpabilité et la colère le rongeait de nouveau. La seconde : il savait que ses yeux seraient irrémédiablement attirés vers ses lèvres et qu’il aurait tout donné pour pouvoir les sentir contre les siennes. Est-ce que Maxime avait ne serait-ce qu’une toute petite idée de la difficulté qu’il avait à garder ses mains pour lui, à ne pas -trop- le toucher ? Maxime entrouvrit les lèvres et Jamie fut instantanément attirer par elles pendant une fraction de seconde, juste avant que quelqu’un n’entre dans la chambre.  Jamie tourna la tête en direction de la porte et ne pris pas le temps de se lever, de toute façon il n’était même pas sûr que le médecin se soit rendu compte de sa présence tant ses yeux passaient de sa feuille à Maxime à une vitesse folle. Jamie se releva quasiment en même temps que Maxime , une fois que le médecin eut quitté la pièce, et il fourra ses mains dans les poches de son pantalon en le regardant récupérer ses affaires et accepter son offre de l’accompagner. Il étira ses lèvres dans un sourire satisfait. L’offre tient toujours, évidemment. Se contenta-t-il de dire avant de sortir de la chambre, de sortir de l’hôpital, avec Maxime. Est-ce qu’il s’était imaginé être à ses côtés en cet instant, lorsqu’il avait accouru jusqu’ici après avoir appris la nouvelle ? Probablement pas… Jamie pensait qu’il l’aurait mis dehors, qu’il lui aurait expressément demandé de ne plus jamais l’approcher, ou bien il lui aurait dit avoir besoin d’encore un peu de temps. Mais non. Ils étaient là, tous les deux, en train de se diriger silencieusement vers sa voiture un peu mal garée. Comme à chaque fois, et peut-être même plus encore après ces deux semaines sans le voir, Jamie fut captivé par la présence de Maxime sur le siège passager, par sa présence si proche, dans un endroit où encore quelques semaines  plus tôt ils s’embrassaient.  Il déglutit en tournant le contact et tourna son visage vers lui au moment où il le remercia. Il haussa les épaules en se détournant, se sentant presque rougir sans trop savoir pourquoi. Peut-être parce que pour la première fois depuis un moment, Maxime le laissait l’aider et qu’il se sentait utile, à sa place. C’est normal. Dit-il d’abord simplement avant de se tourner vers lui en souriant avec tendresse. Je ne voulais pas te laisser y aller tout seul… il hésita une seconde. Vraiment pas. Insista-t-il sans ajouter que c’était non seulement pour l’accompagner dans les moments compliqués qui allaient l’attendre, mais aussi pour pouvoir rester avec lui plus longtemps. Le trajet fut assez rapide jusqu’au foyer où vivait le petit frère de Maxime et il se déroula relativement silencieusement. Jamie jetait des regards un peu inquiet vers son passager, se demandant s’il devait lui proposer de venir avec lui dans le foyer, s’il allait tenir le coup de voir son frère dans un endroit comme celui-ci alors qu’encore quelques jours auparavant ils avaient une maison à eux. Mais est-ce que Maxime avait envie qu’il soit un soutien ? N’avait-il pas envie d’affronter ça seul, encore une fois ? Après qu’il fut garé, Jamie regarda ses mains encore posées sur le volant et se permit le temps de la réflexion, encore quelques courtes secondes. Maxime prit la parole et le tira de ses pensées, aussi eut-il probablement un air un peu ahuri quand il lui affirma qu’il pouvait l’accompagner s’il le voulait. S’il le voulait ? Bien sûr qu’il le voulait. Et le fait que Maxime le lui propose faisait qu’il le voulait encore plus et son cœur s’emballait à cette idée.  Oui. Il hocha plusieurs fois la tête en déglutissant. Oui, je viens. Maxime lui lança un sourire et Jamie se demanda s’il avait réussi à lire dans ses pensées, à déceler le trouble qu’il ressentait de l’entendre lui proposer de rester avec lui. Jamie s’en fichait, parce que Maxime souriait, que ça le faisait sourire à son tour et qu’il préférait le voir comme ça. Souriant, avenant. Qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour qu’il soit toujours heureux… Il sortit de la voiture et resta à ses côtés, les mains dans les poches, à mesure qu’ils approchaient de l’orphelinat. Lorsque Maxime se présenta à l’accueil, Jamie resta en retrait pour observer le hall, regarder quelques enfants jouer, imaginer comment devait être la vie dans un endroit comme celui-ci, se sentant chanceux de n’avoir jamais eu à connaître ça et se sentant à la fois peiné de savoir que d’autres n’avaient pas cette chance. Son regard se posa sur Maxime qui semblait nerveux et il eut envie de s’approcher de lui, de glisser sa main dans la sienne pour la presser doucement, le rassurer, sans même se poser la question de savoir s’il était en droit de faire ça ou non. Mais il n’en eut pas le temps car à peine avait-il sortit les mains de ses poches, et fait un pas en avant, qu’un petit garçon se jeta dans les bras de Maxime. L’émotion de cette scène, le soulagement que Jamie pouvait lire sur le visage du jeune homme et la joie sur les traits du petit garçon, le firent sourire d’un sourire bienveillant, plein de compassion, mais aussi plein de tristesse. C’était tellement injuste de devoir séparer des frères, de devoir en arriver là à cause d’une seule personne sans morale, sans dignité. Jamie se détourna légèrement, ayant légèrement la sensation de violer un moment d’intimité, de retrouvailles familiales dont il ne faisait pas partie et il se contenta de remettre les mains dans ses poches pour regarder par la fenêtre, écoutant néanmoins d’une oreille la conversation. Il ne tourna de nouveau la tête vers Maxime et l’encadrante que lorsqu’il entendit le mot "maltraitance". Jamie fronça les sourcils et se rapprocha légèrement, restant derrière Maxime juste pour qu’il soit conscient de sa présence, que si ce dossier que lui avait donné cette femme apportait des nouvelles plus graves que l’impensable, il serait juste à côté. Jamie crispa la mâchoire en regardant l’encadrante, en l’écoutant poursuivre et essayer de convaincre Maxime de porter plainte. Il n’avait pas besoin de voir le contenu du dossier pour comprendre et s’il avait perçu une rage infinie l’envahir en voyant les traces de coups sur le corps de Maxime, Jamie n’osait pas imaginer à quel point ce sentiment devait être décuplé dans la tête de ce grand-frère réalisant que son petit-frère subissait la même chose. Jamie ferma les yeux en soupirant lorsque Maxime prit la parole en rendant rapidement le dossier à la jeune femme puis il les rouvrit pour les poser sur lui, pour le regarder dans les yeux alors qu’il se tournait vers lui les larmes au coin des paupières. Est-ce qu’il avait raison ? Est-ce que Maxime aurait dû l’écouter ? Des questions auxquelles il ne servait plus à rien de répondre maintenant, car elles faisaient plus de mal que de bien et qu'on ne pouvait pas revenir en arrière. Jamie secoua la tête et ne put s’empêcher de prendre délicatement Maxime dans ses bras, de le laisser se blottir contre lui en posant une main dans sa nuque. Ne dis pas ça. Souffla-t-il en regardant devant lui, voyant l’encadrante se diriger vers Connor. Tu ne pouvais pas savoir... Il le serra un peu plus fort, essayant de ne pas lui faire mal, ne sachant pas où il avait pu être blessé, et caressa sa peau du bout des doigts pour essayer de lui faire comprendre à quel point culpabiliser ne menait à rien, qu’il avait fait ce qu’il jugeait bon, qu’imaginer que son père ait pu aller aussi loin était impensable et qu’il n’avait pas le droit de se blâmer de n’avoir rien vu. Il vit la jeune femme et Connor revenir doucement vers eux alors Jamie s’écarta avant d’encadrer brièvement le visage de Maxime entre ses mains, de se pencher vers lui pour le regarder dans les yeux. L’essentiel c’est que maintenant, il soit en sécurité. Et toi aussi. D’accord ? il avait tellement envie de l’embrasser pour le réconforter, de ne plus jamais retirer ses mains de lui, qu’il dût se faire violence pour le lâcher et s’écarter de quelques pas en arrière lorsque le petit frère de Maxime arriva à leur hauteur. Il croisa son regard et Jamie lui fit un petit sourire ainsi qu’un signe de main avant de se détourner et de s’éloigner un peu plus pour les laisser se dire au revoir. Il s’adossa contre un mur et jeta un œil à son téléphone auquel il n’avait pas prêté attention depuis qu’il avait quitté le bureau du doyen. Il avait 3 appels en absence de Charly et un message vocal. Son cœur s’emballa subitement et il hésita quelques secondes avant d’écouter le message, jetant un regard à Maxime qui parlait à son petit frère. Tremblant, il porta le téléphone à son oreille en lançant la messagerie jusqu’à entendre la voix de sa soeur. Jamie… Will est à Donwell. Les yeux de Jamie s’écarquillèrent. Il était soulagé d’entendre rapidement que ça n’avait rien à voir avec la santé de sa mère mais il était choqué de savoir que son petit-frère était rentré. Je… Je lui ai parlé de maman, je lui ai demandé de revenir il y a quelques semaines environ, je croyais qu’il me préviendrait, que j’aurais le temps de t’en parler mais... Elle reniflait et Jamie pouvait déjà deviner qu’elle pleurait. Il est venu me chercher au restaurant, on est allé chez maman et… Il a pété un câble, il a jeté des trucs par terre et il est parti je… Je sais pas où il est. Viens s’il te plait. Il ferma les yeux inspirant profondément avant de souffler. Son frère. Son putain de frère était revenu en Angleterre après une dizaine d’années d'absence. Il en voulait à Charly de lui avoir demandé de revenir. Il en voulait à Will de l’avoir écouté. Tout n’était pas déjà suffisamment compliqué pour avoir en plus à gérer un énorme lâche ayant tourné le dos à sa famille entière pour poursuivre ses rêves idiots à l’autre bout de l’Europe ? Pourquoi est-ce qu’il revenait maintenant ? Parce qu’il avait enfin réaliser à quel point leur mère était malade ? Au bout de 6 ans ? Il se massa l’arrête du nez, essayant de se focaliser sur l’instant présent, sur la prochaine étape, sur Maxime. Charly était paniquée et il s’en voulait déjà de lui faire ça mais il était hors de question qu’il se focalise sur son frère, pas maintenant, pas alors qu’il ne méritait pas son attention. Il récupéra son téléphone et envoya un sms à Charly pour lui dire qu’il ne viendrait pas tout de suite, qu’elle n’avait qu’à appeler les flics, qu’il n’en avait rien à foutre de William. Il releva les yeux vers Maxime qui approchait et rangea son téléphone. Ça va ? Tu es prêt à y aller ? demanda-t-il en posant sa main sur le côté de son épaule en la caressant du bout de son pouce, se concentrant sur ce simple geste, ne se focalisant que sur Maxime pour se calmer., mais se rendant compte qu'il tremblait encore légèrement. Ils sortirent tous les deux de l’orphelinat et remontèrent dans la voiture. Jamie sortit son téléphone pour le poser devant lui sans y jeter un œil et il démarra pour prendre la route de Donwell, du commissariat. Son téléphone s’alluma plusieurs fois pendant le trajet mais il n’y prêta pas attention. Au lieu de ça, il jetait des regards à Maxime, essayant de jauger son état. Il était probablement beaucoup plus déterminé maintenant qu’il savait que son père n’avait pas été violent qu’avec lui et Jamie avait du mal à savoir ce qu’il pouvait se passer dans sa tête. Ça va aller, pour Connor, maintenant.  Jugea-t-il bon de dire, même si c’était inutile, simplement pour que Maxime prenne conscience que tout ça commençait doucement à être derrière eux, qu’ils étaient en direction de l’une des dernières étapes. Tu peux revenir le voir quand tu veux ? lui demanda-t-il juste avant qu'il ne se gare devant l’établissement et qu'il ne mette le frein à main avant de se tourner vers lui. Jamie le regardait, le contemplait, essayait de déceler chacune de ses pensées sans y parvenir vraiment. Est-ce qu’il était prêt à parler ? Est-ce que la colère qu’il avait dû ressentir en réalisant que la violence de son père se répercutait aussi sur Connor lui donnait la force nécessaire ? Il avait envie d’être là, jusqu’au bout. Alors il laissa inconsciemment sa main venir effleurer ses boucles, juste légèrement, avant d’ajouter Est-ce que tu veux que je vienne à l’intérieur, avec toi ? sans le lâcher des yeux. Il avait envie de sortir de la voiture pour l’accompagner, pour serrer ses doigts entre les siens, pour l’embrasser et l’enlacer, tout ça pour lui insuffler tout le courage qu’il possédait en lui, qu’il voulait lui partager. Il sourit doucement en le regardant avec confiance, essayant de lui faire comprendre qu’il était persuadé qu’il allait y arriver et qu’il serait là pour en témoigner.


Dernière édition par Jamie Jefferson le Ven 14 Aoû - 15:29, édité 1 fois
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Maxime Holmes
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I was as pure as a river but now I think I'm possessed

description du personnage : étudiant en droit à l'université de brighton, homosexuel refoulé, grand frère protecteur, il se demande quand il aura le courage et la force de vraiment tenir tête à son père, espérant que ce soit avant qu'il ne lève aussi la main sur son petit frère.

liste des rps :
never gonna happen - alexander t. hurst
I know this game - oliver oakes
missed what you were sayin', i was miles away, i was busy thinkin' 'bout boys - jethro o'connell
so you're deep like the ocean, pull me underwater - jamie jefferson

liste des rps terminés :
kindness is weakness - jamie jefferson
I won't smile but I'll show you my teeth - jamie jefferson
you can take whatever's left - jamie jefferson
still learning - jamie jefferson
heaven in hiding - jamie jefferson
say if first, do you worst - jamie jefferson
think I took it way too far - isaiah davies
don't ask, don't tell - isaiah davies

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avatar : timothée chalamet
crédits : @doom days
occupation : étudiant en droit à l'université de brighton
statut civil : célibataire.
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyJeu 13 Aoû - 12:32

@jamie jefferson
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Maxime était écœuré par ce qu’il avait vu, par la part de responsabilité qu’il savait qu’il allait devoir assumer dans l’histoire, par le fait de savoir qu’à cause de sa lâcheté il avait laissé faire son père, qu’il avait eu le pouvoir de l’arrêter il y a des années et qu’il avait choisi de ne pas le faire. Des larmes de rage commençaient à perler à ses yeux et il n’eut pas le courage de repousser Jamie quand il vint l’enlacer, même s’il avait la sensation que le contact le brûlait, qu’il n’aurait pas dû le laisser tenter de le rassurer, de le consoler. Il ne le méritait pas, non, et probablement qu’il méritait tous les coups de son père au fil des années, ça avait été sa punition divine pour ne pas avoir réussi à protéger Connor. Il serra violemment les dents pour s’empêcher de répondre, de hurler que si, justement, il aurait dû savoir, qu’il avait vécu avec eux toutes ces années et qu’il avait bien vu de quoi son père était capable, qu’il avait déjà dû s’interposer à plusieurs reprises pour l’empêcher de lever la main sur son petit frère et qu’il aurait dû être assez intelligent pour comprendre que ça pouvait aussi arriver quand il n’était pas à la maison. Mais il n’avait pas voulu voir, il avait préféré garder ses œillères et prétendre que ce n’était que son problème à lui, qu’il savait le gérer. Il n’était pas sûr d’être un jour capable de se pardonner son inaction, même si Connor ne semblait pas lui en vouloir. Il laissa Jamie reculer et déglutit avec difficulté avant de se frotter rapidement les yeux pour en effacer les traces de larmes. Était-il en sécurité ? Et est-ce que Connor l’était ? Ce n’était pas la vie qu’il voulait pour lui, il ne savait même pas encore ce qu’il allait se passer pour lui mais il fut interrompu dans ses pensées par le retour de son petit-frère et il s’agenouilla à nouveau pour se mettre à son niveau, pour pouvoir le reprendre dans ses bras, plus tendrement cette fois-ci, comme s’il pouvait rétrospectivement le protéger de tout ce qui lui était arrivé à lui aussi. Il déposa un baiser dans ses cheveux avant de les caresser doucement, reniflant de temps en temps et murmurant un « Désolé » contre son crâne. « C’est pas grave. » Fut la réponse naïve de Connor, prononcée avec la voix d’un enfant qui ne savait pas pourquoi un adulte s’excusait mais essayait de le consoler quand même. Maxime recula son visage et écarta les quelques mèches rebelles qui tombaient devant les yeux de Connor d’un geste du pouce, s’efforçant de sourire pour ne pas lui montrer à quel point il se sentait mal. « Je reviendrai demain d’accord, et dès que je pourrais. » Il releva les yeux vers l’encadrante comme pour vérifier qu’il en avait bien l’autorisation et il lui lança un petit sourire triste en la voyant hocher la tête et approuver. « Va jouer, promis je reviens vite. » Lança-t-il à Connor avant de déposer un énième baiser dans ses cheveux et de le regarder partir, un énorme pincement au cœur. Il se tourna à nouveau vers l’encadrante, s’essuyant à nouveau les yeux. « Vous avez réussi à contacter sa mère ? » Il l’avait à peine connue, elle était partie quand Connor avait à peine quelques mois, mais légalement il imaginait qu’elle avait la garde de son fils maintenant, et il supposait qu’il valait mieux elle que l’orphelinat, encore qu’il n’en était pas encore persuadé. « On la cherche encore, mais on ne devrait pas tarder à réussir à la contacter, je vous tiendrai au courant dès qu’on aura des nouvelles. » Expliqua-t-elle en désignant d’un geste du menton le téléphone de Maxime, lui faisant comprendre qu’elle avait déjà les informations nécessaires pour le contacter. « Merci. » Souffla Maxime avant de la remercier et de lui demander de bien veiller sur lui. Il s’éloigna lentement, à regret, et se rapprocha de Jamie qui l’attendait encore et avait visiblement fait tous les efforts du monde pour ne pas entendre malgré lui leur conversation. Maxime hocha la tête pour signifier qu’il était prêt, trop en colère et trop secoué pour remarquer que Jamie était dans le même état que lui. Il le suivit jusqu’à la voiture et se réinstalla sur le siège avant, refermant un peu plus brutalement que nécessaire la portière avant de s’attacher. Il resta muet jusqu’à ce que Jamie ne commence à essayer de le rassurer à nouveau et alors qu’il tournait la tête vers lui pour lui faire comprendre d’un simple regard qu’il n’avait pas envie d’en parler, ses yeux furent attirés par la lumière du téléphone de Jamie et il lut les sms que Charly envoyait à son frère avant de s’être rendu compte que c’était ce qu’il était entrain de faire. Il releva brusquement les yeux vers Jamie en l’entendant lui demander s’il pouvait revenir quand bon lui semblait et il s’éclaircit la gorge. « Oui, je vais essayer d’y aller tous les jours. » Expliqua-t-il, dévisageant Jamie pour essayer de comprendre ce qu’il se passait dans sa tête. Visiblement sa sœur avait besoin de lui pour une urgence avec un certain « Will ». Maxime n’avait aucune idée de qui il était ni de ce qu’il représentait pour eux mais il ne pouvait pas s’empêcher de ressentir une pointe de jalousie à l’idée que Jamie l’abandonne encore, qu’il ait d’autres personnes à aider qui, peut-être, en avait plus besoin que lui. Il finit par détourner le regard et par le poser sur la route devant eux, sentant son estomac se nouer au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient de Donwell. Il n’était vraiment pas impatient de faire ça, il savait que son père avait des amis parmi les forces de l’ordre du village et il savait que ça n’allait pas être facile de venir porter plainte contre lui avec leurs regards méprisants posés sur lui. Mais il n’avait plus le choix, pas après ce qu’il avait vu, pas maintenant qu’il savait. Il ferma les yeux une fois que Jamie eut arrêté la voiture, se laissant le temps de la réflexion. Il avait bêtement eu envie qu’il vienne avec lui, parce qu’il avait eu l’impression que ce serait moins difficile à affronter si Jamie avait été là pour lui tenir la main, pour lui donner le courage d’aller au bout. Mais maintenant qu’il se trouvait devant le commissariat, qu’il se rendait mieux compte de ce qu’il s’apprêtait à faire, il n’était plus tout à fait sûr de vouloir l’avoir à ses côtés, pas alors que des amis de son père se trouvaient à l’intérieur, pas alors que peut-être que son père lui aussi s’y trouvait. Pas alors qu’il allait devoir raconter exactement ce qu’il s’était passé ce fameux jeudi soir, pas alors qu’il allait devoir détailler tous les coups que son père lui avait porté au fil des années. Y repenser lui donnait la nausée et il ne voulait pas que Jamie entende ça, parce qu’il risquait de le juger s’il prenait conscience de l’étendue du mal que Maxime avait laissé son père lui faire sans y mettre un terme. Il rouvrit les yeux et se tourna vers Jamie. « Non, je pense que c’est pas la peine. » Répondit-il, choisissant de cacher les véritables raisons derrière sa décision. Il inspira longuement avant de désigner brièvement le téléphone de Jamie d’un geste du menton. « Désolé, j’ai pas pu m’empêcher de lire tes notifications sur le chemin et je pense que ta sœur a plus besoin de toi que moi. » Ajouta-t-il avant de hausser les épaules, essayant d’amoindrir l’importance que le fait de devoir aller porter plainte contre son père avait à ses yeux. Il ne voulait pas que Jamie se sente coupable, et il savait qu’il était bête de lui en vouloir d’avoir d’autres soucis à régler. Il était adulte, il pouvait se débrouiller avec ça tout seul, ça allait bien se passer. Et plus il y pensait plus il se demandait si le fait que Jamie l’accompagne n’aurait pas fait qu’envenimer inutilement la situation. « Je vais m’en sortir, t’inquiète pas, c’est qu’une formalité. » Mentit-il en lançant un petit sourire qu’il voulait rassurant à Jamie. Il ouvrit la portière comme pour bien lui faire comprendre que sa décision était déjà prise et que ça ne servait à rien qu’il essaye de le faire changer d’avis. « Je te rejoins chez toi dès que j’ai fini, d’accord ? » Proposa-t-il avant de sortir de la voiture et d’aller récupérer l’un de ses deux sacs dans le coffre, celui qui contenait le dossier que l’hôpital lui avait confié. Il referma le coffre et salua Jamie de la main en repassant devant la portière avant de pénétrer à l’intérieur du commissariat. Il inspira profondément et déglutit une fois la porte refermée derrière lui. Il avait senti tous les regards se poser sur lui dès l’instant où il était rentré et celui de son père en particulier l’avait instantanément mis mal à l’aise. Il l’ignora comme il put et se dirigea vers l’accueil, expliquant qu’il venait porter plainte. La réceptionniste paraissait elle aussi gênée mais elle lui répondit poliment, expliquant qu’il pouvait s’asseoir le temps qu’un inspecteur arrive pour recevoir sa plainte. Maxime attendit de la voir décrocher le combiné et appeler quelqu’un avant de s’écarter et d’aller finalement s’asseoir, triturant nerveusement la fermeture éclair de son sac alors qu’il regardait son père discuter avec l’un des officiers du commissariat. Ils jetaient des coups d’œil réguliers à Maxime et ça ne l’aidait pas à se sentir plus à l’aise. Il se releva en voyant un inspecteur venir vers lui et lui faire signe de le suivre. Il s’exécuta en silence, ignorant encore son père alors qu’il passait devant lui et suivait l’inspecteur jusqu’à son bureau. Maxime s’assit face à lui, bien conscient que l’espace était ouvert et que n’importe qui dans le commissariat allait être capable d’entendre sa déposition, y compris son père. Il jeta un coup d’œil autour de lui, à la recherche d’une salle plus privée où on aurait pu prendre sa déposition, se demandant si c’était une technique d’intimidation. Mais l’inspecteur assis face à lui ne semblait pas conscient de son inconfort, ou en tout cas il le cachait bien si c’était le cas. Il commença par lui demander des informations générales sur lui, son nom, prénom, adresse. Maxime sentit sa gorge se dessécher alors qu’il lui demandait contre qui il voulait porter plainte et pour quel motif, mais l’inspecteur ne commenta pas dans un premier temps et se contenta de taper sur son clavier sans regarder Maxime. Le jeune homme s’éclaircit la gorge et tendit le dossier avec les photos prises à l’hôpital au bout d’un moment, expliquant qu’on lui avait donné ça au cas où il aurait voulu porter plainte. Il pouvait encore sentir des regards inconnus se poser sur lui et il se sentait jugé. Il avait hâte que ce soit fini, hâte de pouvoir retourner s’enfermer quelque part, chez Jamie. L’inspecteur se frotta le menton avant de se lever et d’indiquer à Maxime qu’il allait numériser le dossier. Maxime le regarda s’écarter et sursauta pratiquement en sentant quelqu’un venir s’asseoir à côté de lui, son père. Il écarta sa chaise au maximum, tous les muscles de son corps crispés. Il jeta un regard perdu autour de lui, comme s’il s’attendait à ce que quelqu’un lui vienne en aide, mais subitement plus personne n’avait l’air de regarder dans sa direction. Il serra les dents. « Je suis désolé Maxime, vraiment. » Maxime ferma les yeux l’espace de quelques secondes, il pouvait sentir l’odeur du whisky sur l’haleine de son père. Il détourna les yeux pour ne pas avoir à affronter son regard, préférant ne rien répondre à ça. Bien sûr qu’il était désolé, ce n’était pas la première fois qu’il s’excusait après être allé trop loin. Voyant que Maxime ne comptait pas répondre, son père poursuivit : « Je sais que j’aurais pas dû lever la main sur toi l’autre soir. On aurait pu trouver un autre moyen de régler le problème. » La mâchoire de Maxime se crispa encore un peu plus en l’entendant qualifier toute cette histoire de « problème ». Visiblement il n’avait toujours pas changé de façon de voir les choses. Il entendit son père soupirer de frustration et jeter un coup d’oeil en direction de la salle où se trouvait la photocopieuse et le scanner, comme s’il savait qu’il n’avait plus beaucoup de temps pour réussir à convaincre son fils d’abandonner les poursuites. « Tu crois pas que c’est quelque chose qu’on pourrait régler entre nous ? En famille ? Vous me manquez tous les deux. » Maxime avait envie de vomir mais il s’efforça de prendre une longue inspiration et de ne rien répondre, parce qu’il savait qu’il n’avait rien à gagner à en discuter avec son père, qu’il allait tout faire pour le convaincre de ne pas porter plainte et il avait encore trop en tête les photos de Connor pour être en mesure de se montrer compréhensif à son égard. Il sentit son corps se détendre légèrement en voyant l’inspecteur revenir et se rasseoir face à lui, visiblement pas surpris pourtant que le père de Maxime les ait rejoints. « Explique-moi ce qu’il s’est passé jeudi soir alors. » Lança l’inspecteur alors qu’il posait ses mains sur le clavier, prêt à prendre son témoignage. Maxime lui lança un regard incrédule. « Est-ce que mon père pourrait ne pas être là pour ça ? » Demanda-t-il d’un ton agacé, parce qu’il n’avait aucune envie de revivre ce moment avec son père à ses côtés. L’inspecteur jeta un regard à son père, semblant réfléchir. « Il va l’entendre à un moment donné, tu sais. Selon moi il a le droit d’être là pour se défendre. » Maxime fulminait et il sentit ses poings se serrer malgré lui. Se défendre ? Il était censé pouvoir rapporter sa version des faits, c’était au tribunal, devant un juge qu’il aurait le droit de se défendre. Il se força à prendre de longues inspirations, ignorant toujours le regard de son père, déterminé à décrire ce qu’il s’était passé avec le plus d’exactitude possible malgré la présence de son père à côté de lui. Il lança un regard noir à l’inspecteur, comprenant enfin qu’il n’était pas uniquement là pour l’aider, que lui aussi avait déjà pris parti et qu’il n’avait pas choisi son camp. Tant pis, il était là pour porter plainte et c’était exactement ce qu’il allait faire, le reste ne dépendait plus de lui. Il raconta ce qu’il s’était passé, s’efforçant de se souvenir de tout, de ne pas se dégonfler au moment où l’inspecteur insista pour qu’il décrive également les causes de leur dispute, à savoir les rumeurs qui étaient arrivées jusqu’aux oreilles de son père. Maxime ne put s’empêcher de remarquer une légère grimace sur les lèvres de l’inspecteur alors qu’il revenait sur la teneur des rumeurs en question et il fit son possible pour revenir au sujet principal, pour expliquer qu’il n’avait rien pu faire et que son père avait commencé à le rouer de coups. Il essaya d’expliquer que ce n’était pas la première fois que ça arrivait mais l’inspecteur lui coupa la parole et se tourna vers Maxime et son père. « Ça m’a tout l’air d’une dispute familiale qui aurait un peu dégénéré. » Expliqua-t-il comme si son rôle était d’agir comme médiateur entre un père et son fils. Maxime pouvait sentir son père hocher la tête silencieusement à côté de lui, encourageant l’inspecteur à poursuivre. Celui-ci se tourna vers lui. « Maxime, il me semble que ton père s’est déjà excusé de s’être emporté. Est-ce que tu es sûr d’avoir envie de déposer cette plainte ? Tu sais, ça peut aller loin. » La mâchoire serrée, Maxime tenta de respirer profondément, de se calmer, avant de répondre. « Je ne partirai pas d’ici avant que vous ayez enregistré ma plainte, c’est clair ? » Le regard noir qu’il lançait à l’inspecteur dut suffire à le convaincre qu’il ne plaisantait pas, puisqu’il soupira longuement et se leva pour aller chercher le dépôt de plainte qu’il venait d’imprimer. Son père se leva brutalement et fit les cents pas à côté de lui, visiblement excédé. « Comment j’ai pu élever un fils aussi ingrat ? » Rumina-t-il, tirant un rire amer à Maxime. « On se le demande. » Siffla-t-il entre ses dents, refusant toujours obstinément de relever les yeux vers lui. Il entendit son père s’écarter et sortir du commissariat, comprenant enfin qu’il n’arriverait à rien avec son fils, pas aujourd’hui. Maxime se détendit légèrement sur sa chaise et ignora le regard plein de jugement de l’inspecteur alors qu’il lui tendait une feuille et lui demandait de signer en bas. Maxime s’exécuta et se leva brusquement. « C’est bon ? Je peux partir ? » L’inspecteur hocha la tête et Maxime ne se fit pas prier pour sortir à son tour, accélérant le pas et sortant en trombe du commissariat. Son père avait déjà dû partir parce qu’il ne le croisa pas et il se dirigea d’un pas rapide vers l’immeuble de Jamie. Il avait su que ce ne serait pas un moment facile à passer mais il ne s’était quand même pas attendu à ce qu’on essaye de le convaincre de ne pas porter plainte, cette entrevue l’avait encore plus mis en colère et le chemin jusque chez Jamie lui fit un peu de bien, lui permit de se calmer. Une fois en bas de son immeuble il sonna et attendit qu’on lui ouvre, sans succès. Jamie ne devait pas encore être rentré, alors Maxime s’assit par terre à côté de la porte, bien décidé à l’attendre. Il lui envoya un message pour le prévenir qu’il était là, priant silencieusement pour que quelqu’un sorte de l’immeuble et qu’il puisse se glisser discrètement à l’intérieur, il se sentait exposé ici et il pouvait encore sentir les regards de certains passants se poser sur lui. Certains étaient curieux, d’autres légèrement méprisants. Maxime fit l’erreur de relever les yeux vers un groupe d’étudiants qui l’avaient interpellé, sentant ses épaules s’affaisser en entendant l’un d’eux lui demander de manière moqueuse si « c’était vrai qu’il aimait la bite maintenant ». Maxime détourna les yeux et les laissa s’éloigner en rigolant, détestant silencieusement Jamie de le forcer à subir ça. Il ferait mieux de s’en aller, peut-être qu’il reviendrait plus tard, s’il ne trouvait pas un autre endroit où se réfugier avant ça. Peut-être qu’il pourrait aller voir Oliver ? Il venait de se relever et avait commencé à s’éloigner de l’immeuble quand il aperçut Jamie et s’arrêta dans son élan. Il s’essuya rapidement les yeux, se rendant compte qu’il avait recommencé à pleurer, attendant qu’il arrive à sa hauteur. « On peut rentrer ? » Demanda-t-il faiblement en jetant un coup d’œil anxieux en direction du groupe d’étudiant qui s’éloignait.
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyVen 14 Aoû - 16:56


Jamie espérait sincèrement avoir l’opportunité d’accompagner Maxime au commissariat, ne serait-ce que pour lui apporter un soutien psychologique, le rassurer au mieux, l’encourager dans sa démarche même s’il n’allait probablement pas avoir le droit d’être présent pour sa déposition. Mais le jeune homme refusa et la déception dut probablement se lire sur son visage avant qu’il n’essaie de la cacher, de la garder pour lui. Il laissa retomber sa main, qui avait continué d’effleurer les boucles de Maxime, le long de son corps avant de regarder son téléphone lorsque son passager lui affirma que sa propre famille avait sûrement besoin de lui. Il crispa la mâchoire, n’ayant pas envie de se concentrer sur autre chose que lui mais acceptant son choix malgré tout. Jamie ne répondit rien à ça, parce qu’il n’y avait rien à répondre, parce que même si Charly avait besoin de lui, elle voulait simplement qu’il retrouve leur frère et ça, c’était quelque chose qu’il n’avait absolument pas envie de faire. Il sourit faiblement à Maxime quand il lui expliqua que cette déposition n’était qu’une formalité, n’arrivant pas à imaginer que ce soit si simple de résumer ce qui l’attendait de cette façon mais n’ayant pas envie d’insister pour autant. Il lui répondit simplement Oui, d’accord. quand Maxime lui dit qu’il irait chez lui une fois que ce serait terminé et Jamie le laissa sortir de la voiture. Il regarda dans le rétroviseur pour l’observer prendre son sac dans le coffre avant de répondre à son signe de main quand il s’éloigna vers l’entrée du bâtiment. Avec un léger pincement au cœur, il l'observa s’éloigner jusqu’à qu’il finisse par ne plus apercevoir sa silhouette et il poussa un profond soupir en se passant une main sur le visage. L’idée de le laisser tout seul ne lui plaisait pas beaucoup et Jamie songea même à rester sur le parking jusqu’à ce que Maxime ressorte, même si ça devait durer plusieurs heures. Son regard fut néanmoins attiré par son téléphone qui s’allumait une énième fois et en claquant la langue sur son palais, il le récupéra. Charly lui avait envoyé une bonne dizaine de sms pour le supplier de venir à Donwell, pour lui dire que Will ne répondait pas au téléphone, qu’elle s’inquiétait mais qu’elle était attendue au restaurant, qu’il devait chercher partout, que c’était lui le grand frère responsable et qu’il n’avait pas le droit de l’abandonner. Jamie avait envie de balancer son téléphone, parce qu’il ne supportait pas l’idée que Charly pense qu’il l’abandonnait alors que toute sa colère était uniquement dirigée vers son frère, pas vers elle, et qu’il ne la laissait pas tomber elle, mais lui. Il se pinça l’arrête du nez et finit par téléphoner à sa sœur qui décrocha étonnamment rapidement. Tu l’as retrouvé ? on pouvait sentir l’inquiétude dans sa voix fébrile. Je viens d’arriver à Donwell, je n’ai pas encore cherché, je n’ai pas envie de chercher. Dit-il d’un ton las. Jamie… S’il te plait. Le supplia-t-elle, presque sanglotant. Jamie ferma les yeux, est-ce qu’il était vraiment en train de faire pleurer sa sœur ? Est-ce qu’il a une voiture ? finit-il par se résigner à demander. Non. Non il est venu en taxi depuis Brighton. Répondit-elle en reniflant. Bon… Il ne doit pas être bien loin, je vais le trouver. Oh Jamie… on ressentait le soulagement dans sa voix. Et quand je l’ai trouvé je le ramène chez maman. poursuivit-il, refusant catégoriquement de l’amener chez lui. Non… Non, emmène le chez moi plutôt. Je crois qu’il n’a pas vraiment supporté de… de voir maman. admit sa soeur à voix basse. Tu m’étonnes. Grogna Jamie, pas touché le moins du monde par cette révélation. Il ouvrit la boite à gant de sa voiture. J’ai tes clefs. Merci… l'entendit-il murmurer. Je le fais pour toi, Bunny. Juste pour toi, ok ? affirma-t-il sur un ton un peu trop sec mais se sentant obligé de le préciser parce qu’il ne supportait pas l’idée de devoir aider son frère et encore moins celle de ne pas aider sa soeur. Oui… Oui je sais. Mais merci quand même. Il raccrocha, jeta un dernier regard au commissariat et finit par prendre la route pour se diriger vers le bord de mer. Peut-être que William avait réservé une chambre au Hamilton, alors il alla se renseigner d’abord. Il dût convaincre la réceptionniste que la situation était urgente pour qu’elle daigne contourner légèrement le règlement pour l’informer qu’il n’y avait pas de William Jefferson résident à l’hôtel. Il fit un tour sur la plage et aperçu quelques silhouettes puis Jamie se demanda brièvement s’il allait réussir à le reconnaître. 10 ans qu’il ne l’avait pas vu. Est-ce qu’on changeait beaucoup, en 10 ans ? Est-ce que l’armée l’avait changé au point d’être méconnaissable ? Il eut envie de rappeler Charly, de lui demander s’il était différent, mais n’eut pas le cœur de la déranger pour ce genre de détails alors il préféra reprendre sa voiture et faire le tour de ville. En arrivant au niveau de la place de l’église, il se gara et décida de déambuler dans les rues à pied, l’avantage d’être dans un petit village. En passant devant le salon de thé, il faillait y pénétrer mais eut du mal à imaginer son idiot de frère se rendre dans un endroit aussi chic et doux. Il salua le gérant en croisant son regard dans la vitrine et prit le chemin du parc avec nonchalance, sans se presser, les mains dans les poches. Plusieurs fois il songea à rentrer chez lui pour attendre Maxime et alors que sa petite promenade de verdure n’avait pas donné de résultat, il se dirigea vers Orchard Street. Au final, il avait à peu près fait le tour de la ville et Will ne semblait être nulle part. Charly ne pourrait pas le blâmer, si ? Il arriva au niveau de la supérette Sherwood et  aurait bien voulu s’y arrêter pour demander des renseignements sauf qu’il ne savait pas quoi dire. "Vous n’auriez pas vu un type qui ressemble à un soldat énervé ?" voilà un peu l’image qu’il avait de William et il y avait peu de chance pour que ça soit suffisamment équivoque. Il passa devant son immeuble, jeta un œil à son étage et finit par soupirer avant de se remettre en marche. Il restait au moins un endroit où il n’était pas allé et peut-être que c’était probablement parce que Jamie était quasiment certain de trouver son frère là bas, alors il avait inconsciemment repoussé le moment. Lorsqu’il arriva devant le White Horse, il passa le pas de la porte et scruta d’un œil rapide l’ensemble de la pièce. Si je le vois pas, je rentre. Se dit-il, laissant une dernière chance au destin de lui permettre de ne pas revoir son frère maintenant. Mais apparemment, il allait devoir mettre ses espoirs de côté, parce que William était là et Jamie n’eut aucune difficulté à le reconnaître. De profil, au comptoir du bar, il buvait une pinte de bière. Un profil qui semblait plus marqué, plus carré, mais dont les traits ne pouvaient que confirmer qu’ils étaient faits du même moule, du même sang. Jamie baissa la tête, frustré de réaliser que revoir son frère avait réussi à amoindrir sa colère, au moins suffisamment pour qu’il ne fasse pas demi-tour et qu’il honore sa promesse. Il soupira et se décida à avancer vers lui pour s’installer sur un tabouret à ses côtés. Sans avoir besoin de le regarder, il sentit le visage de William se tourner vers lui et le dévisager quelques secondes avant de retourner à son verre. J’aurais dû me douter que j’allais pas tarder à voir ta tête de fils modèle. Jamie secoua la tête, déconcerté par ces sympathiques premiers mots échangés depuis des années. Charly m’a demandé de te chercher. Crois-moi, ça ne me fait pas plus plaisir qu’à toi et ça fait 1h que je tourne dans Donwell. J’ai clairement d’autres choses à faire donc si tu pouvais venir avec moi pour… Oh ta gueule putain. Jamie tourna sa tête vers son frère avec des yeux ébahis. Pardon ? Mais oui Jamie, ferme la un peu. Toujours à rendre service, à devoir être partout, à penser à tout le monde. J’ai pas envie de venir avec toi. Casse-toi. Il s’était attendu à quelque chose dans ce goût là et imaginait bien qu’il allait devoir insister pour l’emmener avec lui mais subitement, il n’en avait plus très envie. Parfait. Il sortit son téléphone de sa poche pour envoyer un sms à Charly. Qu’est-ce que tu fais ? questionna Will en se penchant pour regarder ce qu’il écrivait. J’envoie un sms à ta sœur pour lui dire où tu es. Elle sera ravie de venir te chercher après sa journée de boulot et de trouver son jumeau noyé dans sa propre gerbe à force d’avoir picolé. Tu m’emmerdes. Lui lança Will avec dédain en se détournant.  Tu crois pas qu’elle est pas suffisament mal comme ça ? Jamie s’arrêta d’écrire et se tourna vers lui. Et la faute à qui, en fait ? A moi peut-être ? C’est pas moi qui me suis barré pendant 10 ans sans jamais revenir. Je suis revenu, pour elle. Répondit William du tac-o-tac. plusieurs fois. Et elle est venue me voir, aussi. Jamie ouvrit la bouche, il n’était pas au courant que son frère et sa sœur avaient continué de se voir et il ne savait pas quoi faire de cette information. N’avait-il pas toujours été là pour lui, pour eux, quand ils étaient plus jeunes ? Pourquoi est-ce que William n’avait pas essayé de le recontacter après leur dispute il y a 6 ans ? C’était lui, qui n’avait pas voulu revenir quand il avait appris pour la santé de leur mère, lui qui avait continué à faire l’autruche, à mettre sa carrière avant tout le reste, lui qui devait s’excuser. De nouveau, la colère remontait de plus belle et l’infime bien-être ressenti en le revoyant ne suffisait plus à contenir ses mots. Et à maman ? T’as pensé un peu à maman ? questionna-t-il avec véhémence. Je lui ai donné des nouvelles… Oui, coupa Jamie en sentant la colère monter toujours plus. Au début. Ca fait 6 ans qu’elle est malade putain William. 6 ans ! Pourquoi tu reviens maintenant ? T’as pas plutôt l’impression que c’est toi qui fais du mal à tout le monde en faisant ça ? William termina sa bière d’une traite alors que le barman venait vers eux avec une mine renfrognée. Tu te donnes en spectacle. Lui lança son frère alors qu’il se levait de son tabouret, Jamie l’imitant. Excusez-nous. Lança Jamie à l’homme derrière le comptoir et William étouffa un rire, se moquant très probablement de son excès de bienséance avant de se diriger vers la sortie. Jamie le suivit en fourrant ses mains dans ses poches. Une fois dehors, son frère prit une profonde inspiration, s’étira et sortit une cigarette que Jamie lui prit des mains pour la mettre à sa bouche. Tu fumes, toi, Jamie Jefferson le mec hyper droit incapable de chier de travers ? Ne répondant rien, Jamie alluma sa cigarette avec son propre briquet et se tourna vers William, pas calmé malgré sa tentative d’humour. Ne change pas de sujet. Pourquoi est-ce que tu es revenu ? Willaim détourna les yeux et alluma sa propre cigarette avant de commencer à marcher. J’ai pas envie d’en parler. Jamie crispa sa mâchoire, incapable de se taire, incapable de contenir tout ce qu’il avait sur le cœur depuis tout ce temps, toute la rancœur qu’il avait contre son frère. Ca fait 6 ans qu’elle est malade. Je sais… Tu aurais pu revenir avant. Quand elle pouvait marcher, parler, sourire, bouger. Tu aurais pu aider. Je sais. Ton boulot était si important ? L’armée pouvait pas attendre, y’avait pas d’autres médecins ? William ne répondit pas, semblait imperméable à chaque mot et Jamie le détestait encore plus pour ça. Il détourna les yeux de lui pour regarder droit devant et continuer à parler, à l’inonder de reproches. Et tu viens faire quoi alors, là ? Lui dire adieu ? Tu crois qu’elle a dû se sentir comment quand elle t’a vu toute à l’heure ? Tu te rends compte du mal que ça doit lui faire de pas pouvoir prendre son fils dans ses bras ? Tu crois pas que t’aurais du attendre qu’elle… Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’une violente douleur vint lui percuter la mâchoire, le sonnant presque, l’obligeant à poser une main sur le mur d’un immeuble pour s’empêcher de tomber. Son autre main vint se poser sur le bas de son visage et il jeta un regard enragé à son frère qui le regardait avec démence. Tu sais rien, ok ? Rien du tout. Donc ferme la. Jamie se redressa et essaya de focaliser ses pensées ailleurs, sur quelque chose de positif, qui n’avait rien à voir avec son frère, pour ne pas répliquer. Il pensa à Maxime, regarda sa montre et réalisa qu’il avait peut-être déjà terminé d’être entendu, qu’il était peut-être en chemin jusqu’à chez lui. La douleur dans sa mâchoire l’empêchait de rester concentrer très longtemps, le ramenant à la réalité du moment, au fait que son petit frère venait de lui coller une droite pour la première fois de leur vie. Jamie ne répondit plus rien, il retira les clefs de chez Charly de sa poche et les jeta en direction de William qui les attrapa au vol. Charly veut que tu l’attendes chez elle. C’est le numéro 57 de cette rue, appartement B. affirma-t-il avant de s’éloigner pour rentrer chez lui. Jamie… entendit-il derrière lui et il accélera le pas, sentant des larmes perler au coin de ses yeux. Des larmes de colères, de frustration, de peine, de douleur. Non seulement il n’en revenait pas que son frère ait pu faire ça, mais il lui en voulait terriblement d’être revenu si c’était pour ne donner aucune explication. Il s’en voulait aussi à lui-même de l’avoir poussé dans ses retranchements, d’avoir commencé à évoquer la mort de sa mère. Au fond, Jamie ne pouvait même pas savoir ce qu’elle pensait. Peut-être qu’elle était heureuse d’avoir revu son jeune fils, peut-être qu’elle était fière de lui, du formidable médecin qu’il était devenu. Et qu’elle avait honte de lui, du professeur râté, avocat manqué qu'il était. Est-ce qu’il était jaloux ? Il n’avait pas envie de penser à ça, de répondre à ça. Il s’arrêta un peu plus loin en regardant derirère lui pour être sûr que son frère ne l’avait pas suivi puis il s’adossa à un mur en soufflant, se massant la mâchoire. Jamie sortit son téléphone pour envoyer un sms à Charly. "Je l’ai trouvé. Il a tes clefs et je rentre chez moi." il attendit quelques secondes et reçu une réponse qui demandait si William allait bien, s’il pouvait rester avec lui jusqu’à ce qu’elle rentre dans quelques heures. "Non. Je suis attendu." répondit-il simplement avant de recevoir une nouvelle réponse de la part de sa sœur qui le suppliait de ne pas le laisser seul, que Will avait besoin de son frère même s’il n’était pas très doué pour le dire. Jamie secoua la tête en répondant. "Il n’a pas besoin de moi, il a besoin de toi. Tu m’as demandé de le retrouver, je suis sûr qu’il va t’attendre chez toi. Je peux pas m’occuper de ça, c’est au dessus de mes forces." et il rangea son téléphone avant de se diriger vers son immeuble d’une manière mécanique, l’esprit préoccupé par ce qui venait de se passer, marchant en regardant le sol. Il leva les yeux devant lui quand il arriva à proximité de chez lui et apperçu Maxime qui avançait vers lui avant de s’arrêter quand leur regard se croisèrent. Merde, est-ce qu’il l’attendait depuis longtemps ? Est-ce qu’il était en train de partir ? Jamie accéléra pour arriver jusqu’à sa hauteur et n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que Maxime lui demanda doucement s’ils pouvaient rentrer. Jamie suivit son regard vers un groupe de jeunes qui ricanaient et la rage qu’il avait encore en lui se dirigea vers eux. Il serra les poings, se demandant s’ils lui avaient dit quelque chose qui pouvait justifier le malaise que Jamie percevait en lui, mais se décida à ne pas créer de problèmes, préférant les ignorer, parce que c’était la chose la plus sage à faire. Viens. Lui dit-il simplement en ouvrant la porte du hall d’entrée pour le faire passer devant lui. En marchant à ses côtés jusqu’à son appartement, il se massa encore un peu la mâchoire en espérant que le coup qu’il venait de recevoir n’était pas visible, du moins pas encore. Il était quasiment persuadé qu’il aurait un bleu demain, néanmoins. Je suis désolé de t’avoir fait attendre… s’excusa-t-il doucement en arrivant devant son pallier avant d’ouvrir et de pénétrer à l’intérieur de son appartement. Il retira ses chaussures et les balança dans son entrée, sans ménagement, posa les clefs et son téléphone sur le vide-poche qui se trouvait juste à côté de la porte qui menait au salon et alla directement vers son frigo pour en sortir une bière. Tu en veux une ? demanda-t-il à Maxime en lui montrant du doigt la bouteille qu’il tenait dans sa main. Ou autre chose ? Il lui servit ce qu’il souhaitait et s’adossa sur le comptoir de la cuisine, buvant une longue gorgée. Jamie s’autorisa quelques longues secondes de silence, pour pouvoir observer Maxime et se laisser s’imprégner de la satisfaction qu’il ressentait à le revoir chez lui. Malgré tout, il n’arrivait pas à gommer toute la rancœur qu’il ressentait et eut du mal à se détendre complètement. Sans vraiment s’en rendre compte, il posa la bouteille fraiche sur sa mâchoire et le froid lui fit du bien, alors il passa la bouteille de l’autre côté de son visage pour simuler un besoin de se rafraichir, même s’il se sentait un peu ridicule d’agir de cette façon, qu’il imaginait bien que ça n’avait rien de naturel comme attitude. Il voulait changer de sujet, se concentrer sur Maxime, sur ce qu’il avait vécu de son côté, sur comment il se sentait. Il voulait l’entendre parler, le voir s’installer n'importe où et s’approprier les lieux comme il pouvait le faire encore deux semaines auparavant. Il aurait préféré le prendre dans ses bras et l'embrasser, pour oublier toute sa colère et ses pensées comme à chaque fois qu’il l’avait contre lui. Mais il se contenta de lui poser deux questions. Comment est-ce que ça s’est passé ? Tu veux en parler ?
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Maxime Holmes
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I was as pure as a river but now I think I'm possessed

description du personnage : étudiant en droit à l'université de brighton, homosexuel refoulé, grand frère protecteur, il se demande quand il aura le courage et la force de vraiment tenir tête à son père, espérant que ce soit avant qu'il ne lève aussi la main sur son petit frère.

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never gonna happen - alexander t. hurst
I know this game - oliver oakes
missed what you were sayin', i was miles away, i was busy thinkin' 'bout boys - jethro o'connell
so you're deep like the ocean, pull me underwater - jamie jefferson

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kindness is weakness - jamie jefferson
I won't smile but I'll show you my teeth - jamie jefferson
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyVen 14 Aoû - 17:49

@jamie jefferson
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La remarque du type de tout à l’heure résonnait encore dans la tête de Maxime et il savait qu’il n’aurait pas dû regarder le groupe s’éloigner, ne serait-ce que parce que Jamie était entrain de suivre son regard et qu’il devait bien se douter de ce qui s’était passé alors que lui aurait préféré garder cet incident pour lui. Une petite partie irrationnelle de son cerveau ne voulait pas qu’il sache à quel point ce genre de commentaires pouvait le mettre mal à l’aise, parce qu’il était sûr que Jamie aurait été capable de hausser les épaules, voire même de trouver quelque chose de malin à rétorquer, alors que lui s’était figé et s’était même un peu remis à pleurer. Est-ce qu’il serait un jour capable d’ignorer les remarques du genre ? Il n’en savait rien et très franchement il n’osait plus y croire. Il était persuadé que c’était une honte qu’il allait porter avec lui pour le restant de ses jours, que ce serait exactement à ça que tout le monde penserait en le voyant désormais, qu’il serait réduit à ça. Il hocha la tête en entendant Jamie l’inciter à le suivre et il s’exécuta en silence, pressant le pas, n’ayant qu’une hâte : être de nouveau à l’abri des regards. Il soupira de soulagement une fois la porte fermée derrière eux et dès qu’ils furent engagés dans la cage d’escalier. Il releva les yeux vers Jamie pour le remercier mais referma la bouche en le voyant se masser la mâchoire, comme s’il venait de recevoir un coup de poing. Il fronça les sourcils et choisit de ne pas commenter et de le suivre en silence encore une fois. Il hocha à nouveau la tête en l’entendant s’excuser, ne se rendant compte qu’après coup qu’il était dans son dos et que Jamie ne pouvait pas le voir. « C’est pas grave. » Lança-t-il faiblement tout en sachant que ce n’était pas vrai, qu’il lui en voulait toujours un peu de l’avoir forcé à attendre ici, surtout vu les regards curieux qu’il s’était attiré et dont il se serait bien passé vu les circonstances. Il le suivit néanmoins à l’intérieur de l’appartement et lui demanda de lui sortir une bière pour lui aussi avant de la porter à ses lèvres et d’en prendre une petite gorgée. Il haussa un sourcil en voyant Jamie passer la bouteille encore fraîche sur sa mâchoire, plus convaincu encore désormais qu’il s’était battu ou en tout cas que quelqu’un l’avait frappé. Le premier coupable potentiel auquel il pensa fut son père mais il ne voyait pas comment c’était possible, ils n’avaient pas dû pouvoir se croiser après qu’il soit parti du commissariat. Alors qui ? Le fameux Will ? Il n’avait fait que croiser quelques fois la sœur de Jamie dans Donwell mais il l’imaginait assez mal frapper son grand-frère, et encore moins réussir à lui faire vraiment mal. Il détourna les yeux en voyant Jamie faire semblant d’être entrain de se rafraîchir le visage et reprit une petite gorgée de bière, restant obstinément planté dans le hall de l’appartement, s’efforçant de garder une certaine distance qu’il jugeait raisonnable entre eux. Il haussa les épaules, feignant une nonchalance qu’il était bien loin de ressentir devant la nouvelle question de Jamie. Est-ce qu’il avait envie d’en parler ? Pas vraiment, comme pour le reste il avait envie de faire comme si tout ça n’était jamais arrivé mais il savait que ça n’aurait mené à rien et que ça lui ferait peut-être même du bien de raconter ce qu’il s’était passé. Il s’éclaircit la gorge et prit une longue inspiration avant de détourner les yeux, n’osant pas affronter le regard de Jamie. « Ça allait. » Nouveau haussement d’épaule. « Enfin, non, ça allait pas vraiment. » Il laissa échapper un petit rire sans joie avant de reprendre une gorgée de bière et de commencer à triturer l’étiquette sur la bouteille, la déchirant petit à petit dans un geste qui était presque inconscient. « Mon père était là et l’inspecteur qui a pris ma déposition m’a fait comprendre qu’il avait le droit d’y assister. Ils ont tout fait pour me convaincre de ne pas porter plainte, que ça pouvait se régler entre nous sans devoir en arriver là. » Il passa lentement une main tremblante sur son visage, essayant de se forcer à prendre quelques secondes pour respirer profondément et calmer l’émotion qu’il pouvait entendre dans sa voix. Il se racla la gorge pour essayer de reprendre contenance mais baissa pourtant les yeux, essayant de tout faire pour ne pas trahir le mélange de tristesse et de colère qu’il ressentait en racontant ça à Jamie. « Je savais déjà qu’il avait des amis qui travaillaient au commissariat, mais lui je le connaissais pas, je crois que j’ai un peu sous-estimé jusqu’où il serait capable d’aller pour m’empêcher de porter plainte. » Déclara-t-il avant de commencer à se mordiller nerveusement la lèvre. Il savait que ça n’aurait pas forcément aidé la situation que Jamie soit là, et qu’il avait fini par s’en sortir, mais il aurait quand même aimé que ce soit plus facile, il aurait aimé se sentir épaulé et pas seul contre tous pour changer. « Mon père était furax mais ils ont fini par enregistrer ma plainte au moins. » S’efforça-t-il de conclure parce qu’il savait que c’était le plus important, que ça n’avait rien eu de plaisant et que ça l’avait même mis hors-de-lui mais que maintenant c’était derrière lui, qu’il avait fait un grand pas en avant aujourd’hui et qu’on ne pourrait pas le lui retirer. Il soupira longuement avant d’oser finalement relever les yeux vers Jamie, son regard se posant quasiment aussitôt sur sa mâchoire. « Et toi, avec qui tu t’es battu pendant ce temps ? » Demanda-t-il sans oser proposer le nom de "Will" de peur de le vexer ou de se tromper sur toute la ligne. S'il ne lui avait jamais parlé de ce fameux "Will" c'était qu'il y avait sûrement une raison. Il porta la bouteille de bière à ses lèvres, ne quittant désormais plus Jamie des yeux et essayant de déterminer à sa réaction s’il avait visé juste ou non.
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Jamie Jefferson
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyDim 16 Aoû - 0:27


Toujours adossé au comptoir de sa cuisine, Jamie observait Maxime qui était resté dans l’entrée de son appartement, juste à la limite de franchir la ligne invisible qui le séparait de la pièce de vie, de la pièce dans laquelle il se trouvait lui-même. Jamie lui avait apporté sa bière, après l’avoir décapsulée, et il avait imaginé que Maxime se serait déjà installé sur le canapé ou sur un tabouret du bar de la cuisine, ou  au moins qu’il se serait avancé un peu et qu’il n’aurait pas été aussi mal à l’aise qu’il semblait l’être. Était-ce vraiment de malaise ? Ou bien était-ce simplement l’envie de ne pas lui laisser croire que tout pouvait redevenir comme avant ? Que le simple fait de déambuler avec légèreté dans son appartement pouvait signifier déjà trop de choses et qu'il n'en avait pas envie ? Jamie réalisa que peut-être c’était lui qui avait un problème, qu'il n’arrivait pas à se défaire de Maxime, des sentiments qui avaient commencé à naître en lui juste avant que tout ne s’écroule, et qu’il se raccrochait encore un peu trop à l’espoir que si Maxime était là, c’était que peut-être tout n’était pas perdu. Mais le voir aussi distant, alors qu’il était pourtant si proche à l’hôpital, lui fit réaliser une chose : Maxime avait sûrement besoin de lui en tant que soutien, et Jamie lui devait bien ça, mais il n’avait peut-être plus besoin de lui autrement. Il se sentit subitement un peu idiot d’avoir fantasmé des idées, imaginé le serrer contre lui, l’embrasser, et il se sentit encore plus idiot de lui avoir quasiment caressé les cheveux plus tôt alors qu’il aurait dû comprendre quand Maxime n’avait pas réagit à ce contact, que pour lui ce n’était plus pareil. Pendant quinze jours, Jamie avait tout fait pour essayer de se faire à l’idée que ce qu’ils avaient pu vivre ensemble appartenait au passé, qu’il avait tout gâché, qu’il ne le reverrait plus jamais. Mais le simple fait d’avoir pu le voir aujourd’hui, de ne pas avoir été mis à la porte, d’avoir pu l’accompagner dans un moment aussi privé que les retrouvailles avec son petit frère, avait suffit à faire renaître en lui tout ce qu’il avait eu tant de mal à enfouir, à taire. Sauf qu’il n’était plus en droit de ressentir tout ça. Mais l’avait-il déjà été auparavant ? Quand il était en couple avec Isaiah, il n’en avait pas le droit. Quand il était son professeur, il n’en avait pas le droit. Et alors qu’il avait attendu que ces deux obstacles n’en soient plus, voilà que maintenant, il n’en avait toujours pas le droit, pour d'autres raisons. Il lui sembla s’être écoulées de longues secondes avant qu’il ne demande à Maxime si sa déposition s’était bien déroulée et ce dernier lui répondit que oui, en détournant les yeux. Jamie fronça les sourcils en buvant une nouvelle gorgée de bière parce que l’attitude du jeune homme détonnait un peu avec ses mots. Il l’observa hausser les épaules avant d’admettre que finalement ça ne s’était pas si bien passé que ça et Jamie fronça les sourcils un peu plus, pas sûr d’être tout à fait capable d’entendre la suite, parce qu’il était encore énervé de son altercation avec son frère et qu’il se sentait à fleur de peau. Il manqua presque de s’étouffer en entendant Maxime expliquer sur son père était présent, qu’il avait eu le droit d’assister à sa déposition et qu’on avait tenté de le convaincre de ne pas aller au bout de sa démarche. Jamie secoua la tête en regardant Maxime, murmurant plus pour lui-même que pour le jeune homme un J’en reviens pas… sans essayer de rentrer dans des explications comme quoi tout ça n’avait rien de très légal, que Maxime pouvait même de nouveau porter plainte, mais contre l’officier qui avait pris sa déposition cette fois-ci et que Jamie n’aurait jamais laissé passer quelque chose comme ça s’il avait été présent. Mais il savait que s’emporter en disant tout ça n’aurait pas servit à grand-chose, l’aurait empêché de garder une certaine contenance, même si voir Maxime à moitié tremblotant, vraisemblablement encore sous le coup de toute cette scène ahurissante, rendait les choses très compliquées. En serrant imperceptiblement ses doigts autour de sa bière, Jamie continua d’écouter Maxime lui expliquer qu’il était au courant que son père connaissait du monde au commissariat et il ouvrit la bouche pour lui demander pourquoi, oui, pourquoi, il ne l’avait pas laissé l’accompagner s’il avait peur que quelque chose de ce genre arrive ? Mais il se ravisa, car il savait que c’était la colère qui parlait. La colère contre cette situation mais aussi la colère qu’il avait encore en lui à cause de William. Jamie avait la sensation que s’il disait quoique ce soit, il le dirait mal, il allait le vexer, dire des choses qu’il regretterait, avoir l’air énervé contre lui. Donc il se contenta de hocher la tête et de boire une gorgée de bière avant de finalement la poser sur le comptoir de la cuisine et de croiser les bras. Heureusement, oui. De toute façon ils étaient bien obligés de la prendre. Conclut Jamie lorsque Maxime expliqua qu’il avait eu gain de cause. Mais tu as tenu le coup, tu aurais pu renoncer et tu ne l’as pas fait. Rien que pour ça, tu as déjà gagné. Précisa-t-il, car se contenter de dire que la police n’avait pas le choix que d’accepter sa plainte sonnait aux oreilles de Jamie comme une insulte, comme si Maxime n’avait pas eu grand-chose à faire que d’insister un peu. Alors qu’il imaginait très bien le mal-être dans lequel il avait dû se trouver et à quel point lui-même aurait aimé être là pour sortir tous les textes de lois incriminant chaque action ayant eut pour objet de déstabiliser Maxime, de le manipuler, de le faire regretter son choix. Il ne l’avait pas quitté des yeux durant toute son explication alors que le jeune homme, lui, ne lui avait pas adressé un seul regard. Et alors que Maxime relevait enfin  les yeux vers lui, il choisit ce moment pour lui demander avec qui il s’était battu, ce qui eut pour effet de faire détourner à son tour le regard de Jamie. Il crispa sa mâchoire et la douleur le fit fermer les yeux, alors il se passa une main sur le bas du visage en soupirant par le nez. Apparemment, ses tentatives minables de cacher sa douleur n’avait pas réussi à tromper Maxime le moins du monde et maintenant qu’il se trouvait devant le fait accomplit, Jamie ne voyait pas comment il ne pouvait pas lui en parler. Et dans un sens, peut-être qu’il avait justement envie de pouvoir lui en parler, parce que c’était un sujet qu’il n’abordait jamais et que Jamie avait déjà raconté tellement de choses à Maxime sur sa vie, qu’il ne comprenait même pas encore très bien pourquoi il ne lui avait pas déjà évoqué cette partie là. J’ai fait comme tu m’as dit. Commença-t-il en haussant les épaules, prenant le parti de la désinvolture, de l’humour presque. J’ai aidé ma sœur. Il se redressa et fit le tour du comptoir pour se baisser et aller chercher une bouteille de bourbon ainsi qu’un verre dans lequel il mit deux glaçons. Jamie n’avait pas encore terminé sa bière mais il était persuadé qu’il allait avoir besoin de quelque chose de beaucoup plus fort pour parler de tout ça, ne serait-ce qu’en surface. En se servant, ses yeux restèrent baissés vers le liquide brun qui coulait dans son verre lentement puis il poursuivit, plus sérieusement cette fois-ci. Tu connais Charly, enfin, je t’en ai déjà parlé plusieurs fois. Il reposa la bouteille et prit une profonde inspiration. Mais je ne t’ai jamais parlé de William. Quand est-ce qu’il avait prononcé son prénom ailleurs que dans le cercle familial ? Il prit son verre et le porta à ses lèvres en fermant les yeux, le terminant d’une traite avant de se resservir immédiatement, sans un seul regard à Maxime, parce qu’étrangement il n’osait pas l’affronter, sans trop savoir pourquoi. C’est mon petit frère. C’est lui, qui m’a mis une droite. Il pointa sa mâchoire de son index alors qu’il continuait de verser doucement le liquide ambré de l'autre main. On ne s’entend pas très bien, comme tu peux le voir. Il sourit amèrement à sa propre bêtise, ne sachant pas tellement par où commencer, ni jusqu’où il voulait aller, de peur de finir par admettre des choses qu’il n’avait même pas envie de s’admettre à lui-même. Il est arrivé à Donwell aujourd’hui, on ne l’avait pas vu depuis 10 ans. Enfin… il s’arrêta, se souvenant que lui ne l’avait pas vu, mais que Charly, si. Ses épaules furent légèrement secouées d’un rire sans joie. Je ne l’avais pas vu depuis 10 ans et je n’ai pas eu du tout de ses nouvelles depuis 6 ans, quand il a décidé de s’engager pour de bon, d’oublier sa famille. D’oublier sa mère, de m'oublier moi et les sacrifices que j'allais devoir faire. Il but une gorgée de whisky en laissant son regard se perdre dans le vague. J’aurais pu être heureux de le revoir, après tout ce temps. Parce que "ça reste mon frère" et qu’il faut "savoir mettre de côté les vieilles rancœurs". Il mimait les guillemets avec sa main libre, imitant Charly qui avait sans cesse essayé de le convaincre de renouer contact, de lui pardonner, imitant aussi son meilleur ami qui avait pu dire la même chose, ou sa mère quand elle en était encore capable. Mais non. Il me rappelle tout ce à quoi moi j’ai renoncé. Les mots étaient sortis avant même qu’il ne puisse les retenir et il se ressaisit immédiatement en tournant son visage vers Maxime, comme pour y chercher quelque chose qui lui ferait comprendre qu’il n’était pas horrible de ressentir ça, quelque chose qui le rassurerait un peu, parce que lui-même se détestait déjà suffisament. Pour autant, il essaya de se justifier, parce qu’il n’avait pas envie de baisser dans son estime, pas encore, pas trop. Alors il bu une nouvelle gorgée brûlant son œsophage et détourna de nouveau les yeux. Il est parti faire des études de médecine à l’étranger, il a finit par s’y plaire et n’a plus voulu revenir. Il a passé des concours difficiles pour entrer dans l’armée et quand notre mère est tombée malade il n’a pas voulu revenir et on s’est engueulés au téléphone. Il déglutit, gardant volontairement quelques détails pour lui. Il a continué sa vie là bas, moi ici, Charly aussi. Il secoua la tête en prononçant le prénom de sa sœur. Encore aujourd’hui, la seule raison qui me vient à l’esprit quand je me demande pourquoi elle ne lui en en a jamais voulu, c’est parce qu’ils sont jumeaux. Sinon, vraiment, je comprends pas. Il finit son verre d’une traite. Tu trouves ça normal, toi ? dit-il en regardant Maxime, se rendant compte que deux verres de bourbon bu aussi vite n’étaient peut-être pas la meilleure des solutions mais ayant la sensation que ça avait le mérite de le détendre et d’amoindrir sa douleur à la mâchoire. Tu vas vraiment passer la soirée dans l’entrée ? demanda-t-il ensuite avec un sourire aux lèvres en faisant un signe de main dans sa direction alors qu'il remarquait que Maxime n’avait toujours pas bougé. Tu veux pas plutôt m'accompagner ? finit-il par ajouter en sortant un deuxième verre, voyant que la bière de Maxime était finie ou pas loin de l’être. Il n'avait pas perdu son sourire qui dénotait complètement avec tout ce qu'il venait de raconter. Car, souriant et changeant rapidement de sujet, il voulait feindre de n'en avoir pas grand chose à faire, de ne pas être blessé, meurtri, bien qu'il ne sache pas tellement s'il préférait passer directement à autre chose ou continuer d'en parler avec Maxime. Jamie n'avait pas envie de s'appitoyer sur son sort mais la présence de William avait raviver des souvenirs, bons ou mauvais, et il se sentait un peu perdu. Coupable d'avoir gâché leurs retrouvailles mais aussi amer de n'avoir eu droit à aucune explication. Il était tiraillé, indécis, en colère et triste. Alors il attendait impatiemment que l'alcool fasse encore mieux son travail et il espérait que Maxime n'allait pas le juger pour ça.
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Maxime Holmes
Maxime Holmes
pensées :
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I was as pure as a river but now I think I'm possessed

description du personnage : étudiant en droit à l'université de brighton, homosexuel refoulé, grand frère protecteur, il se demande quand il aura le courage et la force de vraiment tenir tête à son père, espérant que ce soit avant qu'il ne lève aussi la main sur son petit frère.

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never gonna happen - alexander t. hurst
I know this game - oliver oakes
missed what you were sayin', i was miles away, i was busy thinkin' 'bout boys - jethro o'connell
so you're deep like the ocean, pull me underwater - jamie jefferson

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I won't smile but I'll show you my teeth - jamie jefferson
you can take whatever's left - jamie jefferson
still learning - jamie jefferson
heaven in hiding - jamie jefferson
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think I took it way too far - isaiah davies
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MessageSujet: Re: so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie)   so you're deep like the ocean, pull me underwater (jamie) EmptyDim 16 Aoû - 21:25

@jamie jefferson
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Maxime n’avait pas raté les marques d’énervement sur le visage de Jamie alors qu’il racontait son histoire et la façon dont il avait fini par réussir à déposer sa plainte, aussi fut-il un peu plus soulagé qu’il ne l’aurait cru quand, au lieu de l’engueuler et de lui reprocher d’y être allé sans lui, il le félicita au contraire d’avoir réussi à aller jusqu’au bout. Il le rassura aussi sur le fait que le fait d’avoir pu déposer sa plainte était déjà une petite victoire en soi, c’était comme ça que Maxime avait choisi de le voir mais il était content que Jamie partage son point de vue sur la question. Il lui lança même un petit sourire triste avant de reprendre une gorgée de bière et de lui demander finalement avec qui il s’était battu, comprenant à la réaction de Jamie qu’il avait au moins vu juste là-dessus. Visiblement il était même capable de le prendre avec humour et sa remarque eut pour effet de faire froncer les sourcils de Maxime. Comment aider sa sœur avait pu le pousser à se battre avec quelqu’un ? Il hocha la tête pour signifier que, oui, il se souvenait de Charly, les sourcils toujours froncés, ne comprenant pas davantage à la mention du fameux William dont il avait plus ou moins deviné le nom en lisant les messages de Charly tout à l’heure. Il écarquilla brièvement les yeux en le voyant vider son verre de bourbon d’une traite, hésitant à faire un pas en avant et à lui demander si ça allait parce que c’était la première fois qu’il pensait le voir dans cet état. Mais il hésita une seconde de trop et le moment était passé, alors il resta planté dans le couloir, reprenant une gorgée de bière, s’efforçant d’y aller plus doucement que Jamie quelques secondes auparavant, accusant légèrement le coup en comprenant qu’il s’agissait du petit frère de Jamie. C’était bête de se sentir mis de côté, ils ne se connaissaient au final depuis que peu de temps mais Maxime avait l’impression d’avoir partagé des choses tellement intimes avec lui qu’il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir légèrement trahi que Jamie lui ai caché un petit frère, même s’il savait pertinemment qu’il n’en avait pas le droit. Un sourire légèrement forcé vint étirer ses lèvres quand Jamie lui expliqua qu’ils ne s’entendaient pas très bien, Maxime se retenant à la dernière seconde de répliquer que, oui, il s’en était bien rendu compte tout seul. Il avait envie de dire quelque chose, de compatir, d’essayer de le rassurer ou de le réconforter mais il pouvait sentir toute l’amertume que Jamie ressentait encore dans la façon qu’il avait de lui raconter sa relation avec son frère et il n’osait pas intervenir. Il préférait le laisser poursuivre, le laisser vider son sac, convaincu que ça lui ferait du bien d’en parler parce que plus il avançait dans son récit et plus Maxime comprenait qu’il ne le faisait que rarement. Il s’efforça de ne pas à nouveau détourner le regard quand Jamie se tourna finalement vers lui, allant même jusqu’à lui offrir un petit sourire en coin qu’il voulait encourageant, parce qu’entendre Jamie avouer que son frère ne faisait que lui rappeler tous les sacrifices qu’il avait lui-même été contraint de faire ne l’avait pas le moins du monde étonné et qu’il trouvait ça parfaitement naturel comme réaction. Il espérait juste que sa relation avec Connor ne se dégraderait jamais à ce point, il ne s’imaginait pas se brouiller avec son petit frère pendant dix ans et se foutre sur la tronche dès qu’il le revoyait. A bien y réfléchir, toute cette histoire le rendait infiniment triste pour Jamie, le sentiment n’étant pas aidé par le fait que Maxime se sente complètement impuissant. Il ne savait ni quoi dire ni quoi faire pour l’aider et quand Jamie lui demanda s’il trouvait le comportement de Will normal, il ne sut pas quoi répondre. Il haussa les épaules avant de terminer sa bière. « Je sais pas. » Souffla-t-il doucement, parce qu’au fond il avait envie de dire qu’il pouvait comprendre aussi le choix de William, tout comme il pouvait comprendre la rancœur de Jamie, mais surtout parce qu’il ne réussissait pas à s’imaginer ce qu’il aurait fait s’il avait été à la place des enfants Jefferson. Il se savait prêt à tout pour Connor et pourtant l’idée de tout laisser tomber et de partir sans jamais regarder en arrière lui avait traversé l’esprit à plus d’une reprise. Une fois quand il avait dix-sept ans il avait même commencé à préparer toutes ses affaires et était même allé jusqu’à acheter un billet de train pour Londres avant de se raviser à la dernière minute, se rendant compte de l’absurdité de sa démarche et du fait qu’il ne pourrait jamais réussir à oublier qu’il aurait abandonné Connor derrière lui. « Je pense que c’est normal de lui en vouloir. Et c’est normal peut-être de lui envier un peu sa position. » Se permit-il d’ajouter parce qu’il savait qu’au fond Jamie lui enviait un peu le fait d’avoir pu continuer à exercer le métier qu’il souhaitait alors que lui n’avait jamais eu l’opportunité de devenir avocat. Et maintenant, grâce à Maxime, il n’était même plus professeur. Une vague de culpabilité l’envahit soudainement et il se força à laisser échapper un petit soupir amusé en entendant Jamie lui demander s’il comptait passer la soirée dans son entrée. Il se mordilla la lèvre avant de faire un petit pas en avant, puis un second, plus assuré, jusqu’à venir se poser à côté de lui. Il releva les yeux vers lui et hocha la tête. « Allez, je t’accompagne. » Il n’aimait généralement pas le bourbon mais c’était plus par solidarité qu’autre chose qu’il le faisait, et maintenant qu’il pouvait voir à quel point Jamie passait une aussi mauvaise journée que lui, il avait comme une envie irrépressible de noyer ses problèmes dans l’alcool. Il laissa Jamie le servir et leva son verre pour venir trinquer. « A la famille ? » Proposa-t-il, son ton légèrement ironique alors qu’il s’accoudait au comptoir du bar de la cuisine pour pouvoir se tourner vers Jamie. Il porta le verre à ses lèvres et les y trempa, grimaçant aussitôt en sentant le goût. Non, il n’aimait définitivement pas ça, mais ça ferait l’affaire et il doutait du fait que Jamie garde une bouteille de gin quelque part chez lui. Il se força à prendre une un peu plus grosse gorgée, espérant que ça l’aiderait à se faire au goût et à rendre le reste du verre plus supportable. « Si j’avais su que tu te battrais avec ton frère je t’aurais demandé de venir avec moi au commissariat. » Commenta-t-il d’un ton qu’il avait voulu léger, perdant pourtant aussitôt le maigre sourire qu’il avait réussi à afficher jusqu’à présent en se rappelant de la tentative de manipulation de son père. « En tout cas c’est pas comme ça que j’avais imaginé passer l’été. » Ajouta-t-il avant de laisser échapper un petit rire sans joie et de reprendre une longue gorgée de bourbon. Maintenant que l’alcool avait commencé à brûler la gorge de Maxime il trouvait le goût bien meilleur, bizarrement. Il se tourna à nouveau pour s’adosser au comptoir de la cuisine, les yeux levés vers Jamie. Il n’avait aucune idée de ce qu’il allait pouvoir faire une fois l’été terminé, il savait juste qu’il ne se voyait pas reprendre les cours à la fac et qu’il avait envie de tout faire pour aider Connor. Mais il était en train de se rendre compte qu’il ne savait pas non plus ce que Jamie allait faire maintenant qu’il avait démissionné. « Et toi, tu vas faire quoi à la rentrée ? J’ai été tellement focalisé sur mes soucis que je t’ai même pas demandé. Le directeur m’a juste dit que tu avais démissionné. » Expliqua-t-il pour signaler à Jamie que ce n’était pas la peine qu’il réexplique cette partie. Peut-être qu’il allait profiter du retour de son frère à Donwell pour partir à son tour, en profiter pour réaliser ses propres rêves un peu pour changer. La perspective était loin d’enchanter Maxime qui ressentit un pincement au cœur rien que de s’imaginer rester à Donwell pendant que Jamie partait, mais ce n’était pas comme s’il avait le droit de dire quoique ce soit. Au contraire il aurait dû être heureux pour lui. « Je suis désolé de t’avoir fait perdre ton poste. » Il n’avait pas voulu se laisser y penser, ses pensées trop centrées sur ses propres soucis, mais s’il avait fait preuve de plus de patience, s’il n’était pas venu le voir pour lui dire qu’il ne pourrait pas attendre la fin du semestre… Peut-être qu’aujourd’hui tout serait différent, peut-être qu’ils seraient en train de planifier leurs vacances ensemble loin d’ici au lieu de se parler comme deux vagues connaissances échangeant des politesses.
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