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 I'd call you a genius, except I'm in the room.

Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
I'd call you a genius, except I'm in the room. 3AS4
rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


liste des rps :
amen, omen - juliet cavendish #2
i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
titre - prénom nom


liste des rps terminés :
and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
titre - prénom nom

listes des rps inachevés :
sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

messages : 1285
avatar : david tennant
crédits : kath (ava, merciiii <3) / ROGERS. (sign)
occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
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MessageSujet: I'd call you a genius, except I'm in the room.   I'd call you a genius, except I'm in the room. EmptyJeu 27 Aoû - 19:26


I'd call you a genius, except I'm in the room

C’était une humeur étrange qui entourait Alan depuis quelques semaines. Depuis ce moment où il avait tout foutu en l’air, qu’il avait perdu la patiente la plus intéressante qu’il avait, et aussi perdu l’occasion de se taire. Il avait senti son coeur se serrer, puis se briser petit à petit en comprenant qu’elle était partie pour la dernière fois de son bureau, sans regarder derrière elle, après lui avoir fait comprendre qu’elle n’avait plus rien à voir avec lui, et qu’ils ne se reparleraient pas. Il avait merdé. Vraiment salement. Et il le regrettait amèrement, désormais. Il aurait donné cher pour pouvoir remonter le temps et revenir en arrière, juste assez pour ne pas s’être comporté comme un abruti. Il l’avait poussée à bout et il lui avait dit trop de choses. Au final, il avait simplement perdu Joanne, alors qu’il aurait pu simplement se taire et la garder près de lui, d’une autre façon que ce qu’il souhaitait. Maintenant, même Tess devait en pâtir, et la jeune fille se posait beaucoup de questions, Alan le savait pertinemment. Elle lui demandait sans cesse quand serait son prochain cours de peinture, et le psychologue n’avait pas encore eu le courage de lui dire qu’il n’y en aurait plus, par sa faute. Il lui mentait, prétextant que Joanne était malade, ou encore qu’elle avait des obligations. Il s’inventait parfois lui-même des empêchements, des rendez-vous urgents, tout ce qui pouvait éloigner le moment fatidique du moment M. Il n’avait aucune envie de devoir expliquer à sa propre fille qu’il avait été un crétin et que c’était de sa faute à lui si Joanne ne venait pas la voir. Il savait qu’elle l’appréciait beaucoup, quand bien même elle ne l’avait pas vue de nombreuses fois, et que ça la rendrait sûrement très triste d’être privée de sa présence. Par dessus tout, Alan n’arrivait pas à se la sortir de la tête. Il ne cessait de penser à elle, en se disant qu’il n’avait pas tout découvert, qu’il n’avait pas tout fouillé, et qu’il voulait avoir le fin mot de l’histoire, comprendre tous ses secrets pour enfin pouvoir l’aider. Il fallait fouiner du côté de George, de leur histoire familiale, de tous les recoins sombres, et il n’en avait pas encore eu l’occasion. Il ne l’aurait jamais.

C’était dimanche, le soleil avait pointé le bout de son nez, et malgré le fait que les températures n’étaient pas des plus hautes, tout le monde avait préféré s’équiper et quitter la douceur des maisons pour se retrouver dehors et faire le plein de vitamine D. Tess avait trainé Alan dehors, alors qu’il aurait préféré éviter la foule. Elle avait voulu aller se balader sur la plage, laisser son imagination s’envoler vers les vagues, afin de trouver une nouvelle source d’inspiration pour ses dessins et ses peintures, puisqu’avec ou sans Joanne, elle avait continué de peindre, dans l’attente de pouvoir montrer à la blonde tout ce qu’elle avait fait en son absence. Une fois remontés de la plage et après avoir vidé leurs chaussures pleines de sable, Alan et Tess se dirigèrent vers la rue principale de Donwell dans l’optique de trouver où manger une glace que la jeune ado réclamait depuis une bonne demi-heure désormais. Déjà qu’à l’accoutumée, Alan passait quasiment tout à sa fille, il avait alors encore moins d’autorité sur elle depuis quelques temps. Il était en train de payer pour les deux glaces qu’ils allaient manger quand il entendit Tess faire un bruit de surprise étouffé. Lorsqu’il se retourna, elle avait disparu et il mit quelques instants à la repérer du regard. Il faillit lâcher les deux crèmes glacées. Tess était en train d’avancer - de courir presque - vers Joanne, qui se baladait là. Le seul problème était qu’elle n’était pas seule, et son mari l’accompagnait. Alan soupira bruyamment. Il aurait voulu éviter cette confrontation autant que possible, mais il savait bien que ça finirait par arriver. Ce qu’il aurait préféré, néanmoins, ça aurait été de voir Joanne et son mari avant Tess, et tout faire pour que la gamine évite de regarder dans leur direction, pour qu’ils puissent les esquiver. Il se doutait bien que Joanne n’avait aucune envie de les voir tous les deux. Et Alan devait bien avouer qu’il n’était pas forcément prêt à discuter avec elle… et encore moins avec George, surtout vu ce qu’il avait avoué à sa femme la dernière fois. D’ailleurs, il espérait très fort qu’elle ne lui ait rien dit, parce qu’il n’avait pas non plus envie de se donner en spectacle dans la rue, devant tout le monde, si George venait à le frapper, par jalousie. Voyant que Tess ne lâchait pas Joanne et qu’elle devait être en train de raconter des choses vraiment compromettantes, Alan dut se résoudre à la rejoindre au plus vite et il avança vers le couple pour récupérer sa fille, décidément bien entêtée. « Tess, je t’ai déjà dit de ne pas ennuyer les gens dans la rue… » Il finit son court trajet et osa enfin relever les yeux vers Joanne, sans trop s’y attarder. Elle avait l’air triste, comme lui, et surtout surprise et gênée par leur présence. Il s’en doutait bien, et il lui fit comprendre qu’il allait faire en sorte de s’en aller rapidement. Il jeta un regard froid à George, sans le vouloir aussi glacial et le salua d’un signe de tête, avant d’entendre Tess n’en faire encore qu’à sa tête. « Tu reviens quand à la maison Joanne ? Ça fait longtemps, tu ne veux plus venir ? » Alan ferma les yeux en baissant la tête, conscient qu’elle les enfonçait, tous. Joanne n’avait pas envie de revenir, en effet, et elle allait croire qu’il n’avait rien dit à sa fille, ce qui était la vérité… alors que ça faisait déjà quelques semaines qu’il aurait dû en parler, pour arracher le pansement très vite afin que la douleur soit immédiate mais brève. Il soupira, à nouveau. « Tess, tais toi… » Mais la petite n’en faisait encore qu’à sa tête et n’écoutait pas son père. « J’ai fait plein de nouvelles peintures et j’ai besoin de ton avis. Mais d’ailleurs, il s’est passé quelque chose avec papa ? Parce qu’il ne parle plus de toi du tout, alors que d’habitude on discute souvent de ce qu’on va faire le mercredi ! » Les yeux baissés sur le bitume sous ses chaussures, écarquillés comme jamais, la bouche sèche et les mains moites, Alan sentit que l’étau se resserrait sur lui, et qu’il allait probablement passer un sale quart d’heure, dans tous les sens du terme. Il aurait vraiment mieux fait de dire la vérité à sa fille dès le début… le retour à la réalité allait probablement être difficile à avaler.
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Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
pensées :
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description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

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now, this is really seeing the future. you just leave us behind - ft alan r. debenham
kermesse du village - ft tout le monde
there's no such thing as coincidence in this world - ft alistair cheesman & ha-sun kim
but most of all i love the anonymity - ft juliet cavendish
nous étions deux - ft olivia aiinsworth
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MessageSujet: Re: I'd call you a genius, except I'm in the room.   I'd call you a genius, except I'm in the room. EmptyVen 28 Aoû - 23:23



i'd call you a genius, except i'm in the room.
@alan r. debenham


Joanne avait passé les semaines les plus étranges de sa vie. Elle avait appris à vivre avec beaucoup de choses au fil des années. Son mariage lui avait appris à encaisser les coups, physiques comme moraux, mais rien n’aurait pu la préparer pour les journées de vide intense qui s’étaient succédés depuis sa dernière visite chez le Dr. Debenham. Elle avait pris la bonne décision, elle le savait, et pourtant son corps semblait vouloir passer son temps à lui prouver le contraire. Elle alternait entre la léthargie la plus totale, une fatigue si forte qu’elle était incapable de se lever pour aller ne serait-ce que se faire un thé, puis des crises de larmes, des sursauts de colère, de regrets. Un matin elle se levait avec l’envie folle de se lever, de s’enfuir, de faire ses bagages pour rentrer à la capitale sans regarder derrière elle, et l’après-midi elle se retrouvait affalée dans le canapé, incapable de trouver l’énergie de sécher les larmes qui coulaient le long de ses joues. Elle s’était imaginé plus d’une fois retourner voir Alan, tout lui dire, ou bien presser ses lèvres contres les siennes sans rien ajouter. Juste le sentir contre elle. Oui, elle y avait pensé souvent, mais sans jamais réussir à se convaincre que c’était la bonne solution. Si elle s’était écoutée depuis le début, si elle était restée loin de lui, rien de tout ça ne serait arrivé et elle n’aurait pas l’impression que quelqu’un venait de passer une tronçonneuse à l’intérieur de sa poitrine. Elle aurait dû rester loin du médecin, et elle le savait. Il était trop tard pour faire marche arrière là dessus, mais il lui restait le choix de s’éloigner de lui maintenant. Elle était certaine que c’était la meilleure chose à faire pour tout le monde, mais seulement son corps ne semblait pas vouloir la croire sur ce point. Avec le temps, peut-être qu’elle réussirait à le convaincre.

Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis la dernière fois qu’elle avait vu Alan, et même si elle avait fait de son mieux pour ne rien montrer de son état d’esprit à George, elle savait qu’il ne pouvait pas être dupe. Joanne n’avait pas été joviale depuis un bon nombre d’années, mais elle n’imaginait pas son mari assez stupide pour ne pas voir la différence dans son attitude. Elle pouvait presque voir les cernes sous ses propres yeux, et elle avait le sentiment que tout ce qu’elle ressentait pouvoir se lire sur son visage comme si quelqu’un l’avait écrit au marqueur. George ne disait rien, mais chaque soir ses mots devenaient plus violents, ses remarques plus acides, ses coups plus douloureux, sans que Joanne ne fasse rien pour les empêcher. Elle avait trop essayé par le passé pour pouvoir penser qu’elle avait une chance, alors elle laissait passer la tempête tout en essayant de chasser les voix qui lui soufflaient que c’était tout ce qu’elle pouvait espérer de la vie. Le répit entre les coups de son mari. Quelques jours de calme avant la nouvelle tempête. Voilà ce qu’il lui restait, et c’était tout ce qu’elle méritait.

Quelques jours après leur dernière dispute, George lui annonça qu’ils avaient été invités chez son père le lendemain après-midi. Joanne avait passé des années à travailler une expression neutre face à ce genre de nouvelles, mais elle ne se sentait plus la force de faire semblant. Ce n’était pas comme si ça avait un jour servi à quelque chose de toute façon. ”Oh…” Elle n’avait rien trouvé d’autre à répondre, et George n’avait rien ajouté. Il l’avait laissé ranger et faire la vaisselle tandis qu’il allait se poser devant la télé. Elle avait attendu qu’il soit profondément endormi pour venir le rejoindre dans le lit, puis s’était levée aux aurores pour être sûre de ne pas être là quand il se réveillerait. Ils étaient partis en début d’après-midi sans se dire un mot, après que Joanne ait passé la majorité de la matinée enfermée dans la salle de bains dans l’espoir de se rendre présentable. Malgré tous ses efforts, tout le maquillage du monde n’aurait pas suffit à masquer le désespoir qui semblait s’être incrusté sur sa peau, mais elle avait fait de son mieux. George lui lança un regard appuyé avant de fermer la porte derrière eux mais Joanne n’avait pas besoin de mots pour comprendre ce qu’il voulait dire. Il gardait sa remarque pour chez son père, là où il savait que ça l’humilierait le plus. Elle en avait l’habitude. Les deux époux étaient en train de marcher dans le coeur de la ville en direction de la maison du père Hawkes lorsqu’une voix familière força Joanne à sortir de sa torpeur. Elle sentit son coeur battre un peu plus fort contre sa poitrine, puis frapper douloureusement quand elle reconnut la propriétaire de la voix en question. Tess. ”Joanne ? Qu’est-ce que tu fais là ?” La jeune blonde ouvrit la bouche pour répondre mais aucun son n’en sortit. Elle pouvait sentir le regard de George sur son visage et elle était persuadée que si les regards avaient pu tuer, elle serait morte sur le coup. Il devait se demander qui Tess était, et comment elle connaissait Joanne, mais la jeune femme savait qu’elle était loin d’être au bout de ses peines. Si Tess était là, son père devait l’être aussi. Elle mourrait d’envie de lever les yeux, de vérifier par elle-même, mais elle resta bloquée. Incapable de bouger. Pourtant elle n’eut pas longtemps à attendre pour avoir la réponse à sa question. La voix d’Alan retentit dans ses oreilles à peine quelques secondes plus tard et Joanne sentit son visage prendre feu instantanément. Si possible, George se raidit encore un peu plus avant de faire un pas en direction de sa femme. Il leva les yeux vers le visage d’Alan comme s’il espérait pouvoir le faire disparaître d’un simple regard. Avec la majorité des habitants de Donwell, il fallait dire que ça suffisait, mais Joanne savait que ce ne serait pas aussi simple avec le médecin. Surtout puisque Tess était là aussi. Elle s’en voulait presque de penser ça, mais elle aurait préféré que la jeune fille ne soit pas là, ça aurait été beaucoup plus simple d’éviter le médecin. Elle avait espéré l’éviter le plus longtemps possible, et le rencontrer seul aurait déjà été douloureux, mais la présence de George et de Tess ne faisait qu’empirer les choses. Pourtant, une petite partie de son cerveau ne pouvait pas s’empêcher d’être heureuse de le savoir près d’elle, même si elle était incapable de le regarder dans les yeux. Elle se força à se concentrer sur la jeune fille, mais elle le regretta presque en entendant la suite. Joanne ferma les yeux en sentant la main de George se placer dans son dos, dans un geste qui aurait pu être pris pour de l’affection mais que Joanne avait appris à interpréter comme une menace. Elle n’arriverait jamais à s’en sortir cette fois. Elle était déjà perdue, et pourtant, elle devait faire ce qu’elle pouvait pour ne pas se noyer complètement. Voilà seulement, elle ne savait pas quoi dire pour s’en sortir, rien ne lui venait. Elle sentit les doigts de George se planter dans la peau de son dos tandis qu’Alan tentait tant bien que mal de venir à sa rescousse. Joanne sentit son coeur se soulever en l’entendant demander à Tess d’arrêter, tout en sachant que sa fille n’allait sans doute pas l’écouter. Elle n’en faisait toujours qu’à sa tête, et Joanne ne fut pas surprise de voir la jeune fille poursuivre. Elle se força à sourire, mais elle savait que son expression était crispée, encore plus que d’habitude. ”Oh, tu sais, j’ai été très occupée, je… Je ne sais pas si j’aurai beaucoup de temps pour t’aider avec la peinture.” Le cerveau de Joanne tournait à toute allure, cherchant une solution, une issue de secours. Et si elle essayait de faire croire à George que c’était l’école de Tess qui lui avait demandé d’aider ? Elle ne pouvait pas prendre le risque de mentir, au risque que Tess ne la contredise. Ce serait pire que tout. Joanne avait l’impression que son coeur essayait de s’échapper de sa poitrine, et pourtant elle n’avait pas encore osé croiser le regard du médecin. Elle avait bien peur que son coeur n’y résiste pas. Elle effleura le bras de George du bout des doigts et le sentit s’éloigner. Tout son corps se raidit face à cette réaction, et elle s’imagina immédiatement la scène qui l'attendait en rentrant chez eux ce soir. Ses bleus lui faisaient encore plus mal rien que d’y penser. ”Ah bon ? Mais j’ai bien avancé pourtant, tu avais dit que tu revi...” Joanne s’éclaircit la gorge pour interrompre Tess, mais trop tard. ”Qu’est-ce que vous faites ici ?” Elle sentit son coeur se serrer en voyant la déception sur le visage de Tess. Ou bien était-ce un peu de colère ? Elle n’avait pas envie de le savoir, et pourtant elle ne pouvait pas se résoudre à regarder Alan non plus. Elle était piégée. Elle leva légèrement les yeux mais se concentra sur l’épaule du médecin, incapable de regarder plus haut. Elle nota qu’il avait deux glaces dans les mains, et sans savoir pourquoi, cette image lui donna l’impression qu’on passait son coeur au mixeur. ”Vous vous baladez avec une glace ?” Joanne aurait tout donné pour trouver quelque chose à dire, n’importe quoi qui puisse la sortir de cette situation, mais malgré toute son activité, son cerveau semblait incapable de lui fournir une excuse plausible. Incapable de faire quoi que ce soit.

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Alan R. Debenham
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MessageSujet: Re: I'd call you a genius, except I'm in the room.   I'd call you a genius, except I'm in the room. EmptySam 29 Aoû - 22:07


I'd call you a genius, except I'm in the room

Alan était mortifié. D’une part, il n’aurait pas imaginé croiser Joanne en se promenant en ville avec Tess. D’autre part, il n’aurait jamais cru qu’elle serait accompagnée de son mari et que Tess les mettrait tous autant dans l’embarras. Le trentenaire tâchait de poser ses yeux partout sauf sur Joanne, bien entendu, d’ailleurs, il ne l’avait pas encore regardée depuis que Tess l’avait repérée. Il n’en avait simplement pas la force, il ne se sentait pas capable de regarder son visage, de retrouver ses yeux, il n’était même pas sûr de pouvoir le faire sans devenir fou. Il avait aussi peur de ce qu’il y trouverait s’il regardait son regard, est-ce qu’elle serait toujours autant en colère ou triste que la dernière fois qu’il l’avait vue ? Et ne parlons pas de fixer ses lèvres, s’il faisait cela, il était sûr que George comprendrait immédiatement ce qu’il avait derrière la tête depuis tout ce temps, et il finirait probablement à l’hôpital. Intérieurement, il bouillait. Qu’est-ce qu’il foutait là lui, d’abord ? Il ne pouvait pas laisser sa femme tranquille deux secondes ? Si seulement ils avaient été seuls, il aurait peut-être pu se rattraper, par rapport à tout ce qu’il s’était passé auparavant. C’était compromis.

Lorsque Joanne coupa la parole de Tess, d’un ton pressant qui signifiait simplement qu’il ne fallait pas trop en dire devant son mari, Alan regarda sa fille, qui parut contrariée. Au moins, elle allait peut-être comprendre qu’il ne fallait pas continuer à les importuner. Il allait dire à sa fille de manger sa glace en silence et de filer pour qu’ils continuent leur promenade, mais la blonde reprit la parole, et il dut bien se rendre à l’évidence qu’il ne pouvait filer à l’anglaise comme il l’aurait presque souhaité. Ses yeux remontèrent vers George, préférant regarder partout sauf sur son ancienne patiente. Il tenta un sourire, mais l’homme ne souriait pas du tout. Alan sut qu’il avait eu raison sur toute la ligne : Joanne ne lui avait pas dit qu’elle allait voir un psychologue. Elle lui cachait beaucoup de choses a priori, parce qu’il ne savait pas non plus qu’elle était venue chez lui pour apprendre des choses sur la peinture à Tess. Pauvre George. S’il savait tout ce qui s’était joué, il en ferait probablement une attaque. Mais Alan n’arrivait pas à le plaindre, il n’arrivait qu’à le détester d’être marié à la femme qu’il désirait. « On profite des derniers rayons de soleil… comme vous deux, j’imagine ? » Une réponse banale pour une question banale, mais Alan se demandait bien pourquoi il prenait la peine de répondre. Il sentait bien qu’il était en train de tous les enfoncer. Plus il continuait à parler à Joanne, plus il sentait que son mari devenait furieux. Il n’avait pas envie d’être à l’origine d’une dispute entre eux deux, Joanne avait déjà l’air d’avoir le moral plus bas que terre, il ne valait mieux pas en rajouter une couche. C’était déjà de sa faute, en plus. Se rappelant qu’il tenait la glace de sa fille comme un idiot, Alan se tourna vers elle en lui tendant, son regard se plantant dans celui de l’adolescente en la mettant en garde de bien se taire pour ne pas être encore plus gênante. « On ne voulait pas vous déranger en fait, je ne sais pas pourquoi Tess continue de croire qu’on peut accoster les gens comme ça dans la rue… » Il se serait très bien contenté de l’ignorer, de faire en sorte de ne pas la croiser, de l’observer de loin, comme il l’avait fait le soir du gala, quand il s’était senti si heureux de pouvoir la regarder à loisir. Il aurait tout préféré sauf cette situation merdique. Enfin, il releva les yeux vers Joanne, et ce qu’il vit lui serra le coeur. Il n’aurait jamais pensé faire autant de mal à une personne. Il y avait eu Juliet, bien entendu, mais il ne s’était rendu compte de rien, il avait mis ça sur le compte de la dépression, alors que le malheur venait bien de sa propre personne. Mais cette fois, il savait que c’était lui qui était à l’origine de la douleur qu’il pouvait lire dans les yeux de la jeune femme. La blonde avait des cernes qu’elle peinait à déguiser, elle semblait pâle, amaigrie presque, et elle n’avait pas ce regard pétillant des autres jours, des bons jours en l’occurence. Il savait qu’il n’était pas étranger à la mort de cette étincelle. Et il ne voulait plus voir ce tableau si triste, qui le rendait d’ailleurs vraiment nauséeux, amer. S’il avait retenu ses paroles, il pourrait encore discuter avec elle, la regarder, apprendre davantage sur son passé, et aussi sur son présent. A présent, c’était impossible, et il ne voulait plus penser à tout cela. « D’ailleurs, on devrait vous laisser. N’est-ce pas, Tess ? Tu dis ‘au revoir’ à Madame Bertram ? » S’il y avait un Dieu, il espérait qu’il entendrait toutes les prières qu’il lui adressait à cet instant, pour que Tess joue le jeu, pour qu’elle comprenne ce qu’il essayait de faire, et pour qu’elle le suive sans demander son reste, en obtempérant simplement. Ce qu’il n’avait pas encore compris, cependant, c’était qu’en utilisant le nom de jeune fille de Joanne, ce nom qu’elle lui avait donné dès le départ, il venait probablement de signer leur fin à tous les deux. Utiliser ce patronyme devant son mari n’était sûrement pas le meilleur élément de fin de conversation possible.  
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Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: I'd call you a genius, except I'm in the room.   I'd call you a genius, except I'm in the room. EmptyJeu 8 Oct - 12:38



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@alan r. debenham


Si Joanne avait eu une lampe magique à cet instant, elle se serait contentée d’un seul voeu : disparaître à jamais. Malheureusement pour elle, elle savait qu’aucun génie ne pourrait la sortir de cette situation. Elle se retrouvait dans une situation inextricable, et c’était entièrement de sa faute. Elle aurait aimé pouvoir blâmer quelqu’un, se dédouaner, mais elle savait qu’elle était responsable cette fois. Qu’elle avait un peu mérité les ongles de George qui s'enfonçaient dans son dos, comme un avertissement de ce qui allait venir plus tard. Quand ils seraient seuls. Joanne sentit un frisson la parcourir à cette idée mais fit de son mieux pour ne pas trembler ouvertement. Si elle n’avait plus qu’une chose à espérer de cette journée, c’était d’éviter que le médecin n’en découvre trop. Elle lui en avait déjà trop dit, et elle ne supporterait pas qu’il découvre la vérité maintenant. Elle leva les yeux vers le visage de son mari pour éviter celui d’Alan, mais malgré tous ses efforts pour tenter un sourire même timide, les traits de son visage restèrent tendus. Joanne détourna le regard pour se concentrer sur ses pieds. Elle avait envie de s’enfuir, sans rien dire. De juste courir, sans plus jamais s’arrêter, mais ses pieds refusaient de bouger. Elle se sentit rougir légèrement en entendant la réponse d’Alan à sa question. Elle avait envie de hocher la tête, de répondre n’importe quoi ne serait-ce que pour dissiper ce silence étouffant, mais les mots restèrent coincés au fond de sa gorge. Un nouveau silence pesant. Joanne avait l’impression d’étouffer. Alan reprit la parole après quelques instants et elle se tourna de nouveau instinctivement vers George en le sentant se tendre légèrement. Il marmonna quelques mots dans sa barbe mais Joanne pria pour qu’Alan ne les ait pas entendus : ça doit venir de son éducation. Elle sentit ses joues prendre feu et elle reprit soudain la consultation de ses chaussures et des pavés qui constituaient la rue du village. Elle avait souvent emprunté ce chemin, mais sans jamais prêter autant d’attention aux dalles qui le composaient. Elle avait le sentiment qu’elle s’en souviendrait longtemps après cette rencontre. Elle avait envie de sourire pour rassurer Alan, pour apaiser George, mais elle était plus proche des larmes qu’autre chose, et elle estima préférable de ne plus lever le regard vers les deux hommes. Elle espérait juste qu’Alan allait comprendre le message et s’en aller, même si une petite partie d’elle-même serait déçue de le voir s’éloigner. Elle savait que ça ne servait à rien qu’il reste, pas dans ces conditions. Pas avec George à côté. Comme si Alan avait lu dans ses pensées, il reprit la parole pour expliquer qu’ils n’allaient pas les déranger plus longtemps, mais le soulagement de la jeune femme ne dura qu’une poingée de secondes. Elle se raidit immédiatement en entendant Alan l’appeler “Madame Bertram”. Elle avait eu peur qu’il ne l’appelle “Joanne” devant son mari, mais l’appeler par son nom de jeune femme était pire encore. Elle sentit George se tendre à côté d’elle et dut se retenir de ne pas faire un pas de côté pour s’éloigner de lui. Elle serra le poing contre sa hanche pour tenter de maîtriser sa réaction, pour ne pas trembler, mais elle savait que c’était inutile. Même si Alan ne connaissait pas assez bien George pour pouvoir le savoir, il allait vite se rendre compte de l’erreur qu’il avait fait. ”Madame Bertram, hein ?” Sa voix paraissait calme, mais Joanne était assez entrainée pour reconnaître la menace qui s’y cachait. Elle frissonna de nouveau mais se retrouva incapable de lever les yeux vers le visage de son mari. George passa ses doigts autour de son bras, et même si Joanne savait qu’il ne serrait pas autant qu’il l’aurait fait s’ils n’avaient pas été en public, elle pouvait quand même sentir ses doigts s’enfoncer contre sa chair. Il la tira légèrement vers lui, et Joanne savait qu’un témoin aurait pu prendre ce geste pour de l’affection, quand elle savait que c’était tout l’inverse. C’était fichu. Elle avait souvent mis George en colère, mais jamais à ce point là, elle pouvait le sentir. Et elle n’osait pas imaginer la réaction que son mari aurait. Elle espérait juste qu’il maitriserait sa colère avec Alan, qu’il attendrait qu’ils soient seuls. C’était tout ce qu’il lui restait à espérer. ”Madame Hawkes, vous voulez dire ? Ou alors, ma femme ne vous a pas dit qu’elle était mariée ?” George avait volontairement appuyé sur le mot “femme” et Joanne le reçut comme une gifle. Il avait trouvé le moyen de rendre le mot insultant, presque sale, et elle se sentit rougir. L’étreinte de George se fit plus forte encore et le corps de Joanne réagit presque instinctivement. Elle sentait la colère de George monter et elle savait qu’elle ne pouvait pas se permettre qu’il fasse une scène sur la place du village. Il ne le lui pardonnerait jamais. Quelque part, elle intervenait presque autant pour lui, par réflexe, que pour elle-même. Elle fit un pas en avant tout en levant les yeux pour attraper le regard d’Alan. Par ce simple regard, elle tenta de lui faire comprendre tout ce qu’elle ne pouvait pas se permettre de dire à l’oral. N’aggravez pas la situation, je vous en supplie. ”Ce n’est pas du tout ça, George.” Le nom de son mari sur sa langue lui donna l’impression d’avoir avalé quelque chose d’avarié, mais elle se força à prendre l’expression la plus conciliante, la plus soumise possible quand elle se tourna vers son mari. Un mensonge, vite. ”Mr Debenham a juste entendu parler de moi via une ancienne connaissance de Londres, à l’époque où j’étais encore à l’école.” Joanne n’était pas certaine que George la croit sur ce coup là, mais elle n’avait rien pu trouver de mieux. Le nom “Mr Debenham” lui paraissait si étrange, et elle se trouvait hypocrite d’appeler le médecin comme cela alors qu’elle appelait son mari par son prénom. Elle avait le sentiment de devoir se forcer à le faire, tandis que le contraire lui aurait paru plus naturel. Elle avait envie de se tourner vers Alan pour lui demander silencieusement de la suivre dans son mensonge, mais elle ne pouvait pas prendre le risque que George ait l’impression qu’ils complotent contre lui. Il y avait déjà bien trop de dégâts comme ça. Plus encore, elle avait envie de se tourner vers Tess, mais elle avait trop peur de voir sa réaction. Elle aurait aimé que la jeune fille ne soit pas là pour assister à cette scène, pour la voir si pitoyable, si faible. Ce n’était pas l’image qu’elle aurait voulu lui donner, mais c’était la vérité. La vraie Joanne. Elle attrapa le regard de George en forçant un rire sans joie. Son regard devait être apeuré, mais ça, son mari en avait l’habitude. ”Ne dis pas de bêtise, voyons.” Joanne sentit son coeur se serrer à ce mots, de peur comme de honte. La peur que George ne la croit pas, et la honte de savoir qu’elle était en train de lui mentir, et sans doute de blesser Alan encore plus qu’elle ne l’avait déjà fait.

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Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
I'd call you a genius, except I'm in the room. 3AS4
rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


liste des rps :
amen, omen - juliet cavendish #2
i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
titre - prénom nom


liste des rps terminés :
and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
titre - prénom nom

listes des rps inachevés :
sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

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occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
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MessageSujet: Re: I'd call you a genius, except I'm in the room.   I'd call you a genius, except I'm in the room. EmptySam 28 Nov - 11:23


I'd call you a genius, except I'm in the room

L'étau se resserrait, semblait-il. Alan se sentait très mal à l'aise face au regard que lui renvoyait George, qui avait l'air de bouillir. L'homme tentait de se maîtriser, mais avec beaucoup de peine. Quant au regard de Joanne, il était clair qu'elle ne l'avait jamais regardé de cette façon, et qu'il avait fait la pire bêtise du monde. C'était étrange, parce qu'Alan pensait bien la connaître, il pensait avoir percé certains de ses secrets à jour, même s'il savait, bien évidemment, qu'il n'avait pas encore tout découvert. Et là, ce dimanche-là, il sentait qu'il allait découvrir une nouvelle facette de la vie de la patiente qui lui avait chaviré le cœur. Il n'avait jamais réfléchi au fait que Joanne ne s'appelait pas Hawkes, mais Bertram. Il n'avait jamais pensé qu'elle ait pu lui donner son nom de naissance pour se camoufler, se déguiser, se rendre invisible. Et il n'aurait jamais imaginé que son mari puisse à ce point être jaloux - parce que s'il bouillait autant intérieurement, c'était bien qu'il était jaloux, et il ne le savait pas encore, mais c'était à juste titre - de savoir qu'Alan connaissait Joanne sous son seul nom de jeune fille.

Alan se sentait mortifié. Il était clair qu'il s'était mis dans de beaux draps, et qu'il avait embarqué la blonde avec lui. Elle semblait se liquéfier sur place. Mais il ne s'était rien passé de grave, rien de méchant, rien qui pourrait la mettre dans cet état. La réponse devait être ailleurs, mais dans la panique qui montait en Alan, ce dernier ne voyait pas clair et ne savait pas quoi chercher, quel signe voir, quelle parole interpréter. Le ton de George ne lui disait rien qui vaille, il était à deux doigts de lui mettre son poids dans la figure. Alors il attendait que le temps file, que tout se passe, et que les deux époux reprennent leur route et l'oublient. Il jeta un regard à Joanne, lui intimant de garder le silence d'un air ferme, tout en souriant pour ne rien laisser paraître. Au fond de lui, il sentait comme une pierre tomber à l'infini, du fond de sa gorge jusqu'au bout de son estomac. Il avait fait une bourde, une belle boulette, et c'était évident que Joanne n'allait jamais lui pardonner cela. Mais elle était si secrète aussi ! Quelle idée il avait eu de tomber amoureux de cette femme, qui n'avait décidément rien à voir avec lui, et qui lui apportait surtout plus de problèmes que de joies...

Il sursauta presque en l'entendant reprendre la parole, pour s'adresser à George. Son ton se voulait ferme, pourtant elle avait des trémolos dans la voix. Ils étaient quasi imperceptibles, mais si Alan les entendait, alors George devait les entendre également. Il était furieux. Son teint relativement blanc virait de plus en plus au rouge vif. Ses oreilles en avaient déjà pris la teinte. Joanne commença à lui expliquer qu'Alan la connaissait seulement grâce à une connaissance qu'ils avaient tous les deux, que c'était une vieille histoire qui datait de Londres et que ce n'était qu'une relation d'il y a des années, période révolue que Joanne regrettait amèrement. Le psychologue ne pipa mot, mais hocha la tête. Il sentait qu'elle mentait pour une bonne raison, pas seulement pour que son mari ne comprenne pas qu'elle le voyait en consultation. Certes, il n'était pas au courant, mais ce n'était pas cette idée que sa femme voyait un psy qui le contrariait. Alan pensait à l'homme jaloux, qui serait capable de lui casser les deux genoux pour être sûr que sa femme ne prendrait pas la peine de le revoir. Il n'imaginait pas que ça aille plus loin. Mais il avait un mauvais pressentiment. Joanne ne le regardait pas. Pourtant il savait qu'il fallait qu'il aille dans son sens, qu'il soit là pour mentir avec elle. Leurs violons étaient accordés alors même qu'ils ne s'étaient pas concertés. C'était important. Et Alan ne regrettait même pas de devoir mentir. Ce George, il ne le sentait vraiment pas. Et de toute façon, il aurait préféré qu'il n'existe pas, pour que Joanne puisse éventuellement le regarder lui, seulement lui. Il jeta un coup d'œil à Tess. Elle ne bronchait pas, elle non plus, comprenant que quelque chose de sérieux se tramait. Alan la soupçonnait même de s'en vouloir à mort d'avoir interpellé Joanne de cette façon, sans réfléchir, mais elle ne pouvait pas deviner que la situation allait s'envenimer. Alan avait envie de la serrer contre elle pour la rassurer, mais ç'aurait été trop étrange. Il se décida plutôt à reprendre la parole, pour corroborer comme il le pouvait le mensonge de sa patiente. "En effet George... hm.. Monsieur Hawkes... En réalité, je faisais un job étudiant dans l'école de votre épouse. Ma copine de l'époque étudiait là-bas, dans sa classe. C'est pour ça que je la connais." Il n'aimait pas mentir, bon sang. Mais il n'avait pas d'autre solution que celle-ci. C'était pour leur bien à tous. "On s'est croisés dans la rue l'autre jour et on a discuté cinq minutes. Je ne savais pas que vous étiez mariés, je vous prie de m'excuser si je vous ai froissé." S'il y avait quelque chose de pire que de mentir ainsi comme un arracheur de dents, c'était de lécher les bottes de George de cette façon si ostentatoire. Du coin de l'œil, Alan vit Tess le regarder d'un air ébahi. Par chance, toute l'attention de Hawkes était dirigée vers lui, pour cette fois. En réalité, son regard oscillait entre Joanne et Alan. Ce dernier, quant à lui, tentait de ne pas dévier le regard, et fixait l'homme d'affaire avec calme, toujours en souriant légèrement. Il espérait de toutes ses forces que George ne fasse pas le rapprochement avec Tess qui avait tutoyé sa femme et qui l'avait appelée par son prénom, parce que ce serait potentiellement un nouveau problème. Il fallait traiter chaque chose l'une après l'autre. Et surtout ne pas s'embourber dans des explications trop complexes, qui n'auraient ni queue ni tête. En tout cas, c'était plutôt bien qu'elle l'ait inclus dans son mensonge, ainsi il n'avait pas à réfléchir au fait qu'elle ne voulait absolument pas être vue en sa compagnie. Il comprenait aisément qu'elle avait peut-être honte d'être venue le voir en consultation, que ce n'était pas possible que le monde sache qu'elle avait besoin de voir un psychologue, pour différentes raisons. Et de toute façon, c'était fini. Avec ce qu'il avait fait, lors de leur dernier rendez-vous, c'était terminé... ça ne pouvait pas en être autrement. Son cœur se serra à cette idée, et il dut battre des cils un peu plus fort pour revenir à la réalité et au présent.

George ne semblait pas décolérer, et Joanne le regardait toujours. La situation aurait pu être drôle si Alan n'avait pas été autant impliqué émotionnellement. Il ne savait pas quoi faire pour détendre l'atmosphère. Il se doutait que George ne le croirait pas. Il savait qui il était, tout le monde se connaissait à Donwell, et il sentait que le Hawkes réfléchissait à toute vitesse, dans son petit cerveau débile, pour comprendre le fin mot de l'histoire. Si cette histoire de job étudiant dans l'école de sa femme passait, alors c'était vraiment qu'il était un idiot fini. Il fallait y croire. Dans un accès de courage, Alan se rapprocha du couple, et tendit la main en direction de Hawkes, pour lui prouver sa fausse bonne foi. "En tout cas, je suis enchanté de vous rencontrer... George, c'est ça ?" Son ton était doux, mielleux, il essayait de ne pas être trop jaloux et orgueilleux. La vérité, c'était qu'il avait envie de prendre Joanne par la main et de s'enfuir avec elle. Comment pouvait-elle rester avec un homme pareil ? Il n'était vraiment pas digne d'être apprécié. Froid, distant, jaloux, probablement manipulateur pour qu'elle ait besoin de lui mentir ainsi... que pouvait-il cacher d'autre ? Alan ne voyait rien dans ses yeux, à part une colère latente qui menaçait de déborder. Lorsque leurs mains entrèrent en contact, Alan crut perdre la sienne. George lui serra si fort qu'il était persuadé qu'il sentirait encore sa pression le surlendemain. Le psychologue ne broncha pas, conscient qu'il devait paraître le plus naturel possible. Au contraire même, il sourit encore un peu plus, comme s'il était content d'avoir fait une nouvelle rencontre. Au fond de lui, c'était l'Etna, il était comme le volcan, prêt à exploser. "Je vous paye un café ?" Et là, c'en était trop, son cerveau avait débloqué, et il n'aurait jamais dû proposer une chose pareille, mais c'était que les gens polis faisaient quand ils rencontraient quelqu'un de nouveau et qu'ils souhaitaient faire connaissance. Pour Alan, ce n'était pas purement amical, c'était une histoire bien plus complexe et profonde. Il s'agissait de comprendre qui était réellement cet homme, et comment il pouvait sortir Joanne de cette mauvaise passe.  
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