AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 

 books are the best weapon in the world / joanne & alan

Aller à la page : 1, 2  Suivant
Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  3AS4
rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


liste des rps :
amen, omen - juliet cavendish #2
i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
titre - prénom nom


liste des rps terminés :
and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
titre - prénom nom

listes des rps inachevés :
sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

messages : 1285
avatar : david tennant
crédits : kath (ava, merciiii <3) / ROGERS. (sign)
occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Tumblr_om2mum6Te01uioekoo3_500
points : 1048
jetons : 10

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyLun 8 Juin - 19:52


books are the best weapon in the world

Depuis des jours, Alan ne cessait de ressasser toujours les mêmes images, les mêmes pensées, sans jamais réussir à se les sortir du crâne. Il était partagé, tailladé, complètement perdu et tiraillé entre ce qu’il ressentait et ce qu’il savait, de source sûre. Depuis que Joanne était venue chez lui, pour donner un cours de peinture à Tess, il avait eu des pensées vraiment compliquées. Et compliquées n’était pas le mot le plus juste pour décrire ce qu’il avait dans la cervelle depuis ce mercredi-là. Le psychologue aurait presque eu besoin de se faire une séance à lui-même, pour pouvoir exprimer tout ce qu’il avait sur le coeur et les différentes émotions qui se bataillaient en lui, chacune clamant son besoin d’exister et d’avoir l’ascendant sur une autre. La vérité, c’était qu’il savait déjà qu’il avait perdu. Il avait ressenti quelque chose de puissant, de fort, pour la jeune femme, alors qu’il ne connaissait d’elle que ce qu’elle acceptait bien de lui montrer au travers de leurs différents rendez-vous. C’était évident : il était amoureux, et pourtant, il savait ô combien c’était interdit et combien il allait regretter d’avoir cédé aussi facilement. Lui qui était persuadé qu’après ce que Juliet lui avait fait, il ne pourrait plus jamais imaginer avoir quelqu’un d’autre dans sa vie, il se rendait compte qu’il n’était pas tout puissant, et qu’il ne pouvait pas tout contrôler. Et puis, Tess semblait adorer Joanne, elle ne l’avait pourtant vue que deux fois en tout et pour tout… mais ça avait été suffisant pour que les deux se prennent d’affection l’une pour l’autre. Mais c’était probablement cela qui avait joué en la faveur des émotions d’Alan. Il avait vu sa fille avoir une sorte de moment mère-fille avec une femme et il avait craqué, peut-être bêtement. Il fallait qu’il se ressaisisse. Parce qu’il savait désormais qui était son mari, et cela ne l’enchantait pas du tout. Cette idée le condamnait même à ne jamais lui avouer quoi que ce soit, quand bien même il ne le ferait probablement pas de lui-même. Elle n’avait pas pris son nom d’épouse, mais elle était mariée au fils Hawkes. Un fils à papa du coin, qui travaillait pour l’entreprise de son père, que ce dernier lui avait probablement légué. Il n’avait jamais été un enfant de chœur, et Alan ne l’avait vraiment jamais apprécié. Certes, il n’avait rien contre lui, parce qu’ils n’avaient rien à faire ensemble, ils n’étaient pas amis, ils n’avaient même pas d’animosité l’un envers l’autre… du moins, bientôt George pourrait en développer une, vu qu’Alan était tombé amoureux de sa femme. En attendant, ils ne se connaissaient pas du tout, et Alan avait même été surpris de la voir au bras de George Hawkes lors de la soirée de charité des Wickham. Il n’aurait jamais imaginé qu’elle soit avec lui, en fait. Il se doutait que c’était probablement quelqu’un de riche… mais Hawkes aurait été le dernier sur lequel Alan aurait parié, vraiment. Ils ne formaient pas un très beau couple, mais bien entendu, sa vision des choses était biaisée. Le psychologue soupira, en fermant son carnet et en relevant les yeux vers son ordinateur pour voir qui était son rendez-vous suivant, en sachant pertinemment quel nom allait ressortir. Il le savait parce qu’il connaissait les rendez-vous de Joanne par coeur, en réalité. Il les voyait arriver avec plaisir, en sachant qu’il allait probablement en apprendre plus sur elle et avoir de nouvelles informations sur sa vie. Il était un peu en retard, il avait eu du mal à se mettre dans le bai, surtout avec les consultations qu’il avait eues ce matin-là, toutes plus inintéressantes les unes que les autres. Il se releva en vitesse, réajusta sa chemise rapidement et avança vers la porte d’entrée de son bureau pour aller chercher Joanne. Peut-être qu’elle n’avait pas voulu attendre et qu’elle était partie. Persuadé qu’il allait trouver la salle d’attente sans vraiment pourquoi, il retint sa respiration durant le très court trajet et soupira de soulagement en voyant Joanne, assise bien sagement sur une chaise, un grand sac cabas à côté d’elle. Il sourit en la regardant une seconde, avant de l’appeler doucement pour qu’elle le suive. « Madame Bertram, c’est à nous… » C’était étrange de l’appeler de nouveau ainsi après avoir passé une après-midi entière à l’appeler par son prénom. Il s’effaça du couloir pour qu’elle passe et la suivit jusque dans le bureau pour fermer la porte derrière elle. Elle s’installa sur la chaise face à son bureau, comme à son habitude, alors qu’elle paraissait bien plus à l’aise ici désormais. Il prit place en face d’elle et joignit ses deux mains sur le bureau, en essayant de ne pas trop la détailler pour ne pas être gênant. Mais la situation en elle-même était gênante. Il ne pensait qu’à une chose : ce qu’il se serait passé s’ils avaient été un peu plus proches encore, chez lui, et si Tess était redescendue cinq minutes plus tard. Il passa sa langue sur ses lèvres avant de reprendre la parole, tentant de se retenir de rougir. « Comment allez-vous aujourd’hui ? Je suis content de vous revoir. » Pourtant, elle n'avait pas l’air aussi heureuse que la dernière fois, et quelque chose dans son regard avait presque changé, imperceptiblement, sans qu'il ne comprenne pourquoi. La séance n’allait peut-être pas être aussi agréable que leur précédente entrevue…
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Giphy
this is the story of how i died

description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

liste des rps :
now, this is really seeing the future. you just leave us behind - ft alan r. debenham
kermesse du village - ft tout le monde
there's no such thing as coincidence in this world - ft alistair cheesman & ha-sun kim
but most of all i love the anonymity - ft juliet cavendish
nous étions deux - ft olivia aiinsworth
le jour d'alexandre - ft charlie fischer

messages : 4355
avatar : billie piper
crédits : kath
occupation : aucune
statut civil : mariée
gif shiya
points : 2284
jetons : 181

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyMar 9 Juin - 20:49



books are the best weapon in the world
@alan r. debenham


Joanne avait passé les derniers jours à se forcer à ne pas penser à la soirée chez les Wickham, tout en étant incapable de penser à autre chose. Son cerveau devait la détester, mais dès qu’elle s’arrêtait, dès qu’elle se posait, il lui envoyait des images d’Alan et de ce qu’elle supposait être sa petite amie. Ils avaient paru si proches pendant la soirée, et pourtant sans être collés l’un à l’autre. Si on lui avait demandé de deviner, Joanne aurait dit qu’ils étaient ensemble à la soirée pour un deuxième ou peut-être un troisième. Rien de sérieux, et pourtant ça semblait être suffisant pour l’empêcher de se concentrer sur quoi que ce soit d’autre ces derniers jours. Joanne avait beau essayer de se convaincre qu’elle ne savait pas pourquoi l’image d’Alan avec cette femme l’avait gênée, elle ne pouvait pas se voiler la face entièrement. Pas quand son cerveau continuait aussi à lui renvoyer les images de l’après-midi qu’elle avait passé chez lui, de son regard plongé dans le sien, et de ses yeux à elle qui étaient descendus jusqu’à ses lèvres, qui les avaient fixées pendant quelques secondes. Non, elle ne pouvait pas faire comme si elle ne savait pas pourquoi le fait de savoir Alan avec une femme la dérangeait, même si elle aurait donné cher pour que ce ne soit pas le cas. Elle avait passé des années sans ressentir grand chose à part de l’ennui et de la tristesse, et l’arrivée du médecin dans sa vie semblait avoir tout chamboulé, avoir ramené des émotions qu’elle pensait enfouie si loin qu’on ne les retrouverait jamais. Certaines de ces émotions étaient agréables, mais ce n’étaient pas celles-ci qui la dominaient pour le moment. Au contraire. Joanne avait hésité à annuler son rendez-vous chez le Dr. Debenham mais elle avait eu peur que ça ne rende la situation plus gênante qu’elle ne l’était déjà, et elle l’était déjà suffisamment comme ça. Elle était mariée, et elle avait des sentiments pour son psy. Pour son psy qui la laissait donner des cours à sa fille. Pour son psy qui était de toute évidence en couple. Joanne se mordit la lèvre et prit une longue inspiration avant de pousser la porte du cabinet, se demandant à chaque seconde si elle ne pouvait pas trouver une excuse, n’importe quoi pour pouvoir reporter la session. Elle ne pouvait plus se permettre de ne pas venir à leurs sessions maintenant qu’elle le croisait dans un cadre plus personnel, mais elle aurait donné deux ans de sa vie pour pouvoir ne serait-ce que se laisser quelques jours de plus pour souffler. Quelques jours pour tenter d’effacer l’image d’Alan avec son amie l’autre soir. Son coeur se serra légèrement à cette image, un sentiment qu’elle avait connu souvent ces derniers jours. Elle avait pensé que la douleur diminuerait avec les jours qui passaient, mais pour l’instant ce n’était pas le cas. Presque le contraire. Elle s’assit dans la salle d’attente, le regard dans le vide tandis qu’elle se demandait si elle allait devoir faire semblant d’être heureuse pour lui pendant la session ou s’il trouverait ça bizarre. Elle n’avait aucune envie de faire allusion à la soirée chez les Wickham mais elle avait peur qu’il ne trouve ça étrange qu’elle ne mentionne rien. Quoi qu’il arrive, il y avait de fortes chances pour qu’il la trouve bizarre, elle le savait. Et puis, ce n’était pas comme si ça n’avait pas été le cas depuis le début. Cette pensée aurait dû la réconforter un peu, mais elle ne fit qu’empirer les choses, et Joanne hésitait très sérieusement à faire semblant de tousser pour pouvoir décaler la session quand la porte s’ouvrit, faisant apparaître le médecin.

Joanne sentit son coeur cogner un peu plus fort contre sa poitrine et elle le maudit intérieurement tout en faisant de son mieux pour lancer un sourire au médecin. Un sourire enjoué, mais pas trop. Mon dieu, elle allait encore se rendre ridicule, elle en était certaine. Elle baissa la tête en guise de bonjour avant de contourner le médecin pour entrer dans son cabinet. Elle s’écarta plus que nécessaire, son sac frôlant le cadre de la porte dans son effort pour ne pas toucher, pour ne pas effleurer le médecin. En voilà un bon début. Joanne partir s’asseoir dans la chaise qu’elle avait appris à considérer comme la sienne avant de poser son sac à ses pieds. Comme à son habitude, elle observa la pièce, presque sans s’en rendre compte. C’était sa manière à elle de s’assurer que rien n’avait changé, qu’elle était encore en sécurité ici. Seulement voilà, tout avait changé, et elle n’était plus en sécurité. Du tout. Son coeur ne pouvait pas s’empêcher de le lui rappeler. Joanne prit une inspiration discrète avant d’attraper le regard du médecin, faisant de son mieux pour paraître normale, quoi que ça veuille dire. Elle avait envie de lui dire que ça lui faisait aussi plaisir de le revoir, mais elle se retrouva incapable de mentir, et les mots se coincèrent au fond de sa gorge. Elle s’était sentie à l’aise avec le médecin, elle s’était sentie bien, mais pour l’instant elle avait plutôt la sensation de s’être plongée un couteau dans l’estomac en venant dans son cabinet. Joanne s’éclaircit la gorge avant de serrer ses mains sur ses genoux. ”Je vais bien, et vous ?” Elle détourna le regard pour se concentrer sur la fenêtre du cabinet. Elle avait l’impression d’être raide comme une planche, et surtout de se montrer beaucoup trop polie à le vouvoyer, à faire comme s’ils ne s’étaient pas vus plusieurs fois, à faire comme s’il ne l’avait pas invitée chez elle, à faire comme s’ils n’avaient pas presque… Joanne avait une envie soudaine de lui demander pourquoi il l’appelait Mme Bertram alors qu’elle avait tant apprécié entendre son prénom sur ses lèvres, mais elle se retint. Elle savait qu’il devait garder une distance pendant leurs sessions, c’était normal, il était au travail après tout. Ou peut-être qu’il regrettait de l’avoir invitée chez lui, et tout le reste. Peut-être qu’il avait amené sa copine à la soirée pour lui faire passer un message. Une ombre passa sur le visage de la blonde et elle ferma les yeux pour tenter de se ressaisir. ”Et vous ? Comment allez-vous depuis la dernière fois ? Et comment va Tess ?” Joanne remit une mèche de cheveux derrière son oreille avant de lancer un petit sourire dans le vide. ”Promis, après on pourra repartir sur notre relation médecin patiente.” Joanne avait tenté de garder un ton calme et agréable, mais elle n’était pas certaine d’avoir pu tout à fait retenir la pointe d’amertume dans sa voix. Pendant quelques jours, elle avait eu l’impression que quelque chose pouvait se passer. Quoi exactement, elle ne savait pas, mais elle avait aimé l’impression. La soirée chez les Wickham avait tout ruiné, et Joanne ne pouvait pas s’empêcher d’en vouloir au médecin, aussi ridicule que ça puisse sembler.

Revenir en haut Aller en bas
Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  3AS4
rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


liste des rps :
amen, omen - juliet cavendish #2
i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
titre - prénom nom


liste des rps terminés :
and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
titre - prénom nom

listes des rps inachevés :
sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

messages : 1285
avatar : david tennant
crédits : kath (ava, merciiii <3) / ROGERS. (sign)
occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Tumblr_om2mum6Te01uioekoo3_500
points : 1048
jetons : 10

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyMer 10 Juin - 22:42


books are the best weapon in the world

Revoir la belle jeune femme ne faisait qu’accentuer tout ce qu’il ressentait au fond de lui et Alan sentit son cœur bondir lorsqu’elle accrocha son regard au sien. Il se rendait bien compte qu’il ne faisait aucun réel effort pour empêcher son esprit et son cœur de faire n’importe quoi, de tomber encore plus fort en admiration devant Joanne. Il devait se contenir, se retenir même, et ne pas lui faire comprendre qu’il éprouvait pour elle des choses qui ne devraient pas être. Des sentiments qui n’étaient pas bons, qui n’étaient pas valables, ni recevables. Pas alors qu’elle était mariée à l’un des hommes les plus influents de Donwell. S’il apprenait cela, son mari serait capable de faire couler son petit cabinet de village et il allait tout perdre, ce qui n’était vraiment pas envisageable. Décidément, Alan ne devait pas jouer avec le feu et il fallait vraiment qu’il fasse attention. Surtout, qu’il garde ses distances, et cette pensée lui faisait plus de peine qu’il n’aimait le croire. Ce qui lui faisait de la peine, c’était également de voir l’expression qu’elle portait sur son visage, comme si elle se forçait à lui sourire, à le regarder, presque à lui parler. Quelque chose avait l’air différent, sans qu’il ne puisse mettre le doigt dessus. Alan la regarda tout un moment, en l’écoutant parler. Même si elle faisait semblant d’être normale et d’aller bien, le psychologue comprit que quelque chose la tracassait, voire l’empêchait d’agir normalement. Il comptait bien découvrir quoi. « Tess va très bien, merci de demander ! Elle est très heureuse depuis la dernière fois, elle m’a fait acheter de la peinture et des feuilles aussi, je crois qu’elle a hâte de pouvoir recommencer et d’apprendre de nouvelles choses. » Il ne revint pas sur sa question première, à savoir s’il allait bien. Il n’aurait pas su quoi répondre. Physiquement, il allait bien : il n’avait mal nulle part, il se sentait bien, et en forme. Psychiquement, c’était différent : il avait vraiment besoin d’une thérapie, car plus il avançait, plus il tombait sous le charme de sa patiente. D’un point de vue déontologique, c’était vraiment un gros problème. Mais que pouvait-il y faire ? Pouvait-il réellement forcer son cœur à battre pour quelqu’un d’autre qu’elle ? Décidément, il était bien content d’être le psychologue et pas l’analysé, parce qu’il n’aimerait pas du tout se retrouver à la place de ses patients. Alan rit doucement en repensant à ce que Joanne avait dit quelques instants avant, sur leur affaire de relation médecin - patiente. « Je suis assez procédurier et pointilleux sur beaucoup de choses, y compris sur ce qui est dit dans ce cabinet, mais si vous voulez m’appeler Alan ici, vous pouvez quand même le faire… Joanne. » C’était fou, mais il aimait entendre sa propre voix prononcer ce prénom, qui sonnait si doux à ses oreilles. Il était conscient que ce qu’il venait de dire pouvait être assimilé à du flirt, à une légère drague, il n’en avait cure. Il espérait juste qu’elle soit aussi réceptive qu’elle l’avait été chez lui. Il voulait encore la voir rougir comme une tomate et s’en délecter. Il voulait pouvoir graver tout cela dans sa mémoire. « Vous aviez l’air assez malheureuse à la soirée de charité, l’autre fois. Je n’ai pas osé venir vous voir, je ne voulais pas vous déranger. Tout allait bien ? » Alan ne pensait pas vraiment en parler, parce que ce n’était pas très professionnel de parler de quelque chose d’autre que la thérapie pendant leurs sessions, mais rien n’était normal entre eux, alors il faisait quelques entorses au règlement. « En tout cas, vous étiez magnifique. » Il se frappa mentalement pour avoir laissé ces quelques mots sortir de sa bouche sans crier gare. D’accord, il le pensait très fort, mais ce n’était pas l’idée du siècle que de le dire tout haut. « Je tiens à vous rappeler que vous pouvez me parler de tout ce que vous voulez, vraiment… et même… même si ce n’est pas au cabinet, vous avez mon numéro, il ne faut pas hésiter. » De pire en pire, Alan, vraiment tu te surpasses, vieux. Il entendit sa conscience l’engueuler comme du poisson pourri, mais c’était sincère. Ce n’était même pas pour se rapprocher d’elle à proprement parler, c’était aussi pour lui faire comprendre que si elle avait besoin d’une oreille attentive pour quoi que ce soit à toute heure du jour ou de la nuit, il serait là pour elle, quoi qu’il arrive, amoureux ou pas.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Giphy
this is the story of how i died

description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

liste des rps :
now, this is really seeing the future. you just leave us behind - ft alan r. debenham
kermesse du village - ft tout le monde
there's no such thing as coincidence in this world - ft alistair cheesman & ha-sun kim
but most of all i love the anonymity - ft juliet cavendish
nous étions deux - ft olivia aiinsworth
le jour d'alexandre - ft charlie fischer

messages : 4355
avatar : billie piper
crédits : kath
occupation : aucune
statut civil : mariée
gif shiya
points : 2284
jetons : 181

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyVen 12 Juin - 23:31



books are the best weapon in the world
@alan r. debenham


Joanne ne put pas s’empêcher de relever les yeux vers le visage du médecin en l’entendant répondre à sa question. Il avait l’air enjoué, comme d’habitude, comme si rien ne s’était passé, et Joanne se trouva stupide de lui en vouloir. Après tout, rien ne s’était passé. Elle avait simplement passé l’après-midi chez lui pour peindre avec sa fille, et elle était partie. Rien ne s’était passé. Elle avait passé plusieurs jours à tenter de se répéter cette phrase en boucle en espérant que ça la rendrait vraie, mais en vain. Il ne s’était peut-être rien passé pour le médecin, mais Joanne ne pouvait pas en dire autant. Elle se sentait presque trahie de le voir agir aussi… normalement. Elle se sentait incapable d’en faire autant, et pourtant, elle se força à sourire en l’écoutant parler. L’image de Tess en train de trainer son père dans le magasin pour acheter des fournitures était drôle, et il y a quelques jours, Joanne en aurait surement rigolé, mais aujourd’hui c’était à peine suffisant pour lui arracher un sourire. Et elle se sentit encore plus mal de ne pas réussir à sourire pour Tess, comme si ce simple fait pouvait faire du mal à l’adolescente. Joanne avait de plus en plus l’impression de perdre la tête, et elle avait le sentiment que le médecin n’y était pas pour rien. Quelle ironie. Joanne s’éclaircit la gorge avant de se redresser dans son siège. Elle n’arrivait pas à trouver de position confortable, mais à bien y réfléchir, ce n’était sans doute pas la faute de la chaise. Ça avait sans doute plus à voir avec le regard d’Alan sur elle, et avec ses mots. Elle se sentit rougir légèrement en l’entendant l’appeler par son nom, et elle détourna le regard pour observer par la fenêtre. Elle ne lui répondit pas, se sentant incapable d’accepter sa proposition. Elle avait suffisamment de mal à le regarder sans s’imaginer l’appeler Alan. Son coeur lui criait de s’énerver, de se moquer du médecin et de lui demander où était son côté procédurier quand il avait manqué de l’embrasser dans son salon, mais son cerveau l’en empêcha. Plus le temps passait et plus elle se disait qu’elle avait sans doute imaginé la scène. Qu’elle avait tout exagéré, qu’elle s’en était fait des montagnes dans sa tête alors qu’encore une fois, rien ne s’était passé. Et même si son cerveau en était désormais persuadé, son coeur refusait d’écouter.

Joanne sursauta presque en l’entendant parler du gala et elle dut à nouveau se retenir de lui répliquer que lui n’avait pas eu l’air malheureux du tout, bien au contraire. Mais heureusement pour elle, le médecin reprit la parole avant qu’elle ne puisse se ridiculiser, et elle se sentit rougir d’un coup sous le regard d’Alan. Elle se retrouva incapable de regarder ailleurs pendant ce qui lui parut durer une éternité. Comme la dernière fois. C’est cette pensée qui força Joanne à regarder ailleurs et à s’éclaircir la gorge. Elle hocha la tête un peu trop brusquement, mais sa voix sortit dans un souffle alors qu’elle l’aurait voulue ferme. ”Merci...” Elle se redressa à nouveau dans sa chaise, décidément mal à l’aise. Elle passa une main dans ses cheveux et se mordit la lèvre en écoutant la suite. Encore une fois, elle dut s’empêcher de répondre du tac au tac, s’empêcher de lui demander avec qui il était au gala. Elle se força à se rappeler que ce n’était pas ses affaires et que le médecin n’avait sans doute tout ça que pour être poli. De toute évidence elle s’était fait des idées sur la nature de leur relation, et elle ne ferait pas l’erreur une seconde fois. Elle serra ses mains sur ses genoux, le regard toujours obstinément tourné vers la fenêtre du cabinet. ”Merci, mais vraiment, je ne pourrais pas vous déranger en dehors de nos sessions. C’est normal après tout, vous faites simplement votre métier, c’est normal de ne pas en abuser.” Cette fois, la voix de Joanne fut aussi sèche qu’elle l’avait espéré, et pourtant, elle le regretta presque une fois les mots sortis de sa bouche. Il était trop tard pour les reprendre ceci dit, et elle s’éclaircit la gorge avant de se pencher vers son sac pour vérifier son téléphone. Elle n’attendait aucun appel, aucun message, et à vrai dire elle se fichait pas mal de savoir si quelqu’un avait cherché à la joindre. Mais elle avait besoin de s’occuper, de trouver n’importe quel prétexte pour ne pas regarder le médecin dans les yeux. Elle avait trop peur de se perdre à nouveau dedans, et elle savait qu’elle ne supporterait pas de devoir ré-apprendre ce qu’elle avait compris à la soirée chez les Wickham. Non, il valait mieux garder ses distances à partir de maintenant. Et si elle n’y arrivait pas, elle changerait de psy, aussi dure que cette idée soit. ”Vous aviez une idée d’un sujet à aborder pour cette session, docteur ?” Elle déglutit avec difficulté en terminant sa phrase, bégayant presque sur le mot “docteur”. Elle avait commencé à penser à lui comme à Alan, plus comme à son médecin, et c’était tout le problème. Elle se força à se dire que c’était comme arracher un pansement, qu’il valait mieux être ferme et sèche, mais elle avait beaucoup du mal à se croire en sentant son coeur se serrer contre sa poitrine. La session allait être terriblement longue.

Revenir en haut Aller en bas
Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  3AS4
rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


liste des rps :
amen, omen - juliet cavendish #2
i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
titre - prénom nom


liste des rps terminés :
and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
titre - prénom nom

listes des rps inachevés :
sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

messages : 1285
avatar : david tennant
crédits : kath (ava, merciiii <3) / ROGERS. (sign)
occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Tumblr_om2mum6Te01uioekoo3_500
points : 1048
jetons : 10

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyLun 15 Juin - 20:44


books are the best weapon in the world

C’était comme s’il s’était livré, comme s’il avait tout dévoilé avant la fin de leur jeu de séduction. Lui dire qu’elle avait été magnifique lors d’une soirée de gala, alors même qu’il lui avait dit qu’il trouvait qu’elle avait l’air malheureuse comme les pierres n’était pas vraiment ce qu’il appelait le bon mouvement de pion dans l’échiquier des émotions qui se jouaient entre eux deux. Mais il était allé trop vite. Alan avait l’air idiot, comme d’habitude, mais Joanne, elle, semblait ailleurs, comme si elle ne voulait plus jouer à ce jeu, comme si elle ne prenait plus part tout cela, qu’elle n’éprouvait aucun plaisir à le taquiner, à flirter comme ils l’avaient déjà fait, comme si c’était déjà loin derrière elle. Il se prit à réfléchir quelques instants, incapable de se remémorer s’il avait fait ou dit quelque chose de mal. Il n’avait pas eu l’impression d’être impoli, rude ou incorrect avec elle, mais peut-être qu’elle était juste de mauvaise humeur, peut-être que quelque chose l’avait dérangée sur le chemin pour venir, ou n’importe quoi d’autre. Mais il sentait qu’il se trompait, qu’il y avait une autre problématique, plus profonde, plus encombrante, dont il n’avait pas encore la réponse, comme à l’accoutumée. Et si elle avait eu des questions de son mari ? Et si les regards qu’ils s’étaient échangés tous les deux avaient été remarqués ? Et s’il avait gâché toutes les foutues chances qu’il avait de pouvoir envisager quelque chose ? De toute façon, c’était couru d’avance, elle ne le laisserait jamais tenter quoi que ce soit… Mais il se sentait presque mal, triste, de l’entendre lui parler avec cette certaine distance qu’elle imposait entre eux, une distance à laquelle il n’était plus familier. Certes, elle avait raison, ils étaient au cabinet et ils ne devaient pas se concentrer sur autre chose que leur relation professionnelle, mais Alan avait eu le temps, en une après-midi, de s’habituer à autre chose, à quelque chose de mieux, de plus positif. Néanmoins, il ne chercha pas à comprendre et se prit au jeu, si tant était que c’était une partie qui se déroulait entre eux. « Eh bien j’ai réfléchi à ce qu’on l’on avait dit la dernière fois et j’aimerais que vous soyez la leader pour cette consultation. » Il releva les yeux vers elle, un peu plus froid qu’avant, mais toujours souriant, reprenant cette carapace de psychologue qu’il avait avec tous les autres. Cette carapace qu’il avait quand il l’avait vue la première fois. Ce ton froid qu’il gardait pour ne pas s’attacher aux gens. C’était elle qui le regretterait la première, pas lui. « Je vois que vous avez apporté vos affaires, donc vous y avez pensé aussi. » Alan désigna le sac cabas qu’elle avait avec elle, à côté de la chaise. Il était tout de même impressionné que malgré le fait qu’elle veuille potentiellement retrouver une relation plus professionnelle, elle avait malgré tout suivi à la lettre ce dont ils avaient parlé lors de leur dernière vraie session. « On avait imaginé le fait que vous pourriez peindre durant cette séance… et je pense toujours que c’est une excellente idée, alors comme je sais que vous préférez probablement peindre plutôt que parler… et si vous êtes d’accord, bien entendu… je vous invite à le faire. » Il n’était pas serein quant au déroulement de leur séance. Il ne connaissait rien à la peinture, il n’était pas certain de savoir lire en elle à travers ses dessins plutôt qu’à travers ses mots, mais il savait aussi qu’il tirerait probablement beaucoup de choses de tout cela, peut-être plus, au fond, parce qu’elle n’avait pas du tout l’air d’avoir envie de parler. Au contraire. Elle était renfrognée, ses yeux semblaient s’assombrir à chaque instant, lançaient presque des éclairs à chaque regard. « Par exemple, vous pouvez peindre les émotions que vous ressentez, là tout de suite. » Il était pratiquement sûr qu’elle en aurait envie, et puis, peut-être que ça lui permettrait de déverser la colère qu’elle semblait porter en elle. Parce qu’il le sentait, Joanne cachait quelque chose qu’elle ne semblait pas vouloir dire, et il avait presque l’impression que c’était de sa faute, sans en comprendre la raison. Il pensait pourtant qu’elle avait finalement compris l’utilité de voir un psychologue et le fait que ce n’était pas une tare ni un défaut… mais il s’était probablement trompé. Avec la jolie blonde, il se trompait fréquemment, et ce, depuis le tout début.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Giphy
this is the story of how i died

description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

liste des rps :
now, this is really seeing the future. you just leave us behind - ft alan r. debenham
kermesse du village - ft tout le monde
there's no such thing as coincidence in this world - ft alistair cheesman & ha-sun kim
but most of all i love the anonymity - ft juliet cavendish
nous étions deux - ft olivia aiinsworth
le jour d'alexandre - ft charlie fischer

messages : 4355
avatar : billie piper
crédits : kath
occupation : aucune
statut civil : mariée
gif shiya
points : 2284
jetons : 181

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyVen 19 Juin - 23:12



books are the best weapon in the world
@alan r. debenham


Joanne n’arrivait pas à savoir si elle se sentait plus triste ou agacée. Elle semblait alterner entre les deux émotions de manière aléatoire depuis plusieurs jours, sans réussir à s’arrêter sur l’une ou l’autre plus de quelques heures. Elle se sentait triste de se dire qu’elle avait perdu Alan, ce qui était stupide, parce qu’elle ne l’avait jamais eu. Elle se sentait trahie, sans pour autant réussir à se convaincre qu’elle en avait le droit. Elle avait la sensation d’avoir raté quelque chose, d’avoir imaginé quelque chose pour finalement se rendre compte qu’elle s’était fait des films. Et elle se sentait bête. Si bête que ça lui donnait envie d’en vouloir au médecin. C’était juste plus simple de lui en vouloir à lui, de se dire qu’il lui avait menti que de s’avouer qu’elle avait imaginé quelque chose qui n’avait jamais existé, et qui n’existerait jamais. Elle leva les yeux vers le visage du Dr. Debenham et sentit son coeur se serrer. Des images de lui à la soirée chez les Wickham passèrent devant ses yeux et elle sentit les traits de son visage se durcir. Oui, c’était vraiment plus facile de lui en vouloir. Elle se raidit en l’entendant dire qu’il avait imaginé lui laisser le lead sur cette session. Elle était soulagée de ne pas devoir répondre à ses questions, mais elle se sentait aussi étrangement déçue qu’il n’essaie pas d’engager la discussion. Mais bon, elle venait de lui laisser entendre qu’elle n’avait pas très envie de discuter, et encore moins de retrouver le ton amical qu’ils avaient développé chez lui avec Tess. Et pourtant… le fait de savoir qu’Alan n’avait aucune raison de se montrer gentil ou amical n’aidait en rien Joanne à accepter de le voir se montrer si froid. Il souriait et ses mots n’étaient pas plus durs que d’habitude, il était simplement professionnel, mais après l’avoir vu détendu, Joanne ne pouvait pas s’empêcher de trouver son attitude froide, presque hostile. Elle jeta un coup d’oeil à son sac quand le médecin le mentionna et elle sentit ses joues chauffer légèrement. Oui, elle avait amené ses affaires, même si elle n’avait pas été certaine d’avoir envie de peindre devant lui. Elle n’avait plus envie de se montrer vulnérable avec lui, plus depuis la soirée chez les Wickham. Elle avait fait l’erreur de laisser tomber sa garde, rien qu’un peu, et elle le regrettait aujourd’hui amèrement. Elle se redressa contre le siège en entendant Alan lui suggérer de peindre ses émotions, ce qu’elle ressentait là maintenant. Elle doutait qu’il ait envie de voir ce qu’elle avait envie de dire à cet instant précis, mais Joanne devait admettre que l’idée était tentante. Elle n’avait pas envie de montrer de la tristesse, mais elle avait le sentiment que la rancoeur allait finir par la manger, par la consumer toute entière. Et essayer de peindre allait peut-être aider. Elle croisa les jambes sous le bureau du médecin, sans croiser son regard. ”Je peux essayer.” Peindre ses sentiments, elle le ferait peut-être, mais une chose était certaine, elle ne montrerait pas le résultat au médecin. Il n’était peut-être pas un expert en terme d’art, mais elle savait à quel point les sentiments se lisaient facilement dans une oeuvre. C’était tout le but de l’art. Exprimer des émotions d’une manière que les mots n’arrivaient pas à faire entendre. On pouvait deviner beaucoup de choses d’une peinture, sans doute plus que ce que le médecin imaginait. Elle avait également amené le dessin qu’elle avait fait de Tess, sans trop savoir pourquoi. Joanne l’avait terminé chez elle, et elle avait pensé l’amener au médecin, lui faire la surprise. Aujourd’hui, elle se sentait stupide d’y avoir passé du temps, et encore plus stupide d’avoir amené le dessin à leur session.

Joanne se pencha vers son sac pour en sortir une planche et un crayon avant de se laisser doucement retomber contre le dossier de sa chaise. Elle laissa son regard trainer sur la pièce, sans réussir à se décider sur un sujet, sur un objet. La vérité, c’était qu’elle avait bien une idée de sujet, mais qu’elle savait qu’elle ne pouvait pas le choisir. Elle se força à concentrer son regard sur le rebord de la fenêtre. Une plante était posée juste devant, et Joanne avait passé tant de temps à regarder au dehors pendant leurs sessions qu’elle aurait pu dessiner ce décor de mémoire. Elle attrapa son crayon et commença à tirer des traits souples et légers contre la feuille, se concentrant sur les formes globales et la perspective. Pendant ce temps, son esprit se concentrait de nouveau sur le gala chez les Wickham, comme il l’avait fait sans arrêt ces derniers jours. Elle avait l’impression que son cerveau avait enfin abandonné la partie, et qu’il s’était retourné contre elle pour l’achever, comme pour terminer la partie plus vite. Elle sentit ses doigts se resserrer autour du crayon et les traits se firent plus durs, plus secs contre la feuille. ”Alors comme ça vous connaissez les Wickham ?” Les mots étaient sortis avant qu’elle n’ait pu essayer de les retenir. À force d’y penser, elle aurait dû se douter qu’elle n’arriverait pas à s’empêcher d’aborder le sujet, mais elle se retrouva tout de même gênée d’avoir prononcé ce nom. Elle n’avait jamais beaucoup apprécié cette famille, ne serait-ce que parce qu’ils étaient proches de sa belle famille, mais depuis le gala, la méfiance s’était changée en haine. Joanne s’éclaircit la gorge en faisant mine de se concentrer sur son dessin, alors que son esprit était ailleurs. ”Vous avez passé une bonne soirée ?” Des images d’Alan et de la secrétaire du Dr. Webster au gala. Joanne concentra son attention sur son dessin pour se rendre compte qu’elle avait tellement durci les traits de la plante sur sa feuille qu’on aurait presque cru une créature démoniaque. Peut-être qu’elle allait vraiment réussir à dessiner ses émotions finalement.

Revenir en haut Aller en bas
Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  3AS4
rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


liste des rps :
amen, omen - juliet cavendish #2
i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
titre - prénom nom


liste des rps terminés :
and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
titre - prénom nom

listes des rps inachevés :
sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

messages : 1285
avatar : david tennant
crédits : kath (ava, merciiii <3) / ROGERS. (sign)
occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Tumblr_om2mum6Te01uioekoo3_500
points : 1048
jetons : 10

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptySam 20 Juin - 14:48


books are the best weapon in the world

Alan avait réussi à attirer son attention en parlant de peindre ses sentiments, ses émotions, toute la rage, voire la haine qu’elle semblait porter en elle à cet instant. Si seulement il se doutait de quoi il s’agissait. Il aurait donné cher pour être dans son cerveau, à cet instant précis, et savoir tout ce qu’elle cachait, tout ce qui la mettait en colère, et ce qui la rendait triste également, et tout ce qu’elle avait sur le cœur. Ce n’était malheureusement pas possible. Même si les autres fois, il arrivait parfois à lire en elle comme en un livre ouvert, elle avait bien vite appris à mettre des limites, des barrières, à se forger une carapace pour ne pas qu’il puisse le faire et tout savoir d’elle. Avec curiosité et envie, il la regarda sortir de son sac tout ce dont elle avait besoin pour mener à bien cette session. Visiblement, il n’aurait pas grand chose à faire pour qu’elle gère tout comme une reine. Il aurait probablement tout le loisir de l’observer, de la regarder travailler, peindre, se noyer dans ses émotions. Comme depuis le début de la séance, Joanne évitait son regard, et il sentait sa frustration monter en lui, au fur et à mesure qu’il se rendait compte qu’elle avait perdu le contact qu’ils avaient tous les deux. Et si son mari avait découvert quelque chose ? Mais qu’y avait-il à découvrir ? Il ne s’était rien passé entre eux. Il n’y avait rien eu, au grand désespoir d’Alan, même s’il savait que c’était impossible. Elle installa tout le matériel dont elle avait besoin pour l’instant, sans dire un mot, sans lui accorder un seul regard et il soupira intérieurement. Peut-être que c’était simplement ça le problème : qu’ils aient été si proches pendant cet après-midi passé chez lui, avec Tess. Elle ne voulait peut-être pas de cette relation, elle ne voulait sûrement pas risquer son mariage ou quoi que ce soit d’autre pour un type comme lui. C’était une évidence, et il devait ouvrir les yeux.

Il sursauta quand elle reprit la parole, alors qu’elle était déjà en train de dessiner les premiers traits. Alan releva les yeux vers elle, en remarquant qu’il fixait le carnet posé sur son bureau, perdu dans ses pensées pas très glorieuses. Il ne s’attendait pas vraiment à ce que Joanne lui reparle de la soirée, ce n’était pas vraiment le sujet à avoir lors d’une séance de psy, mais si elle avait envie d’en parler, alors pourquoi ne pas évoquer le sujet, en effet. Il haussa les épaules. « Non, pas vraiment… J’ai reçu cette invitation, mais on pense que tout le monde a été invité, en ville. » C’était a priori ce que Juliet avait pensé, et Alan l’avait rejointe sur cette idée, puisqu’il ne comprenait pas pourquoi il avait été convié à cette soirée, qui aurait pu rassembler seulement toutes les familles très riches de la ville. Il gagnait bien sa vie, très bien même, mais ce n’était pas suffisant pour se payer le luxe de faire des dons aussi élevés dans un gala de charité. Toujours sans le regarder, Joanne embraya et Alan fronça doucement les sourcils, devant le ton qu’elle prenait pour lui poser ces questions. Il la regarda quelques instants, pendant qu’elle continuait de dessiner, presque frénétiquement, comme une habitude, comme si elle ne contrôlait plus ses mouvements. « Eh bien… Oui, c’était plutôt agréable comme soirée. » Pas pour elle, visiblement, comme il lui avait dit plus tôt, mais il n’allait pas réitérer l’expérience de lui dire pour le moment. Il continua de la regarder sans oser dire quoi que ce soit de plus, durant quelques longues secondes où le silence reprit ses droits, mais il sentait qu’il fallait qu’il creuse, comme si son instinct de psychologue lui disait de continuer à la titiller sur cette soirée, parce que c’était ainsi qu’il trouverait des réponses à toutes ses questions. « En fait, c’était même plutôt chouette, parce que ça m’a permis de revoir des personnes que je n’avais pas vues depuis longtemps.. » Il prit une seconde pour respirer profondément avant de reprendre la parole, en posant bien ses mots, les uns après les autres. « J’ai pu savoir qui était votre mari, également. » Et il ne lui inspirait pas confiance, même s’il n’avait pas d’a priori sur lui. Néanmoins, ce n’était plus forcément une surprise que Joanne ne soit pas si heureuse que cela avec lui, il ne devait penser qu’à l’argent de sa famille et encore… Enfin il n’avait pas à faire de commentaire sur ce genre d’énergumène… il avait bien perdu sa femme parce qu’il passait trop de temps au travail. Il observa le visage de Joanne, qui ne voulait toujours pas poser les yeux sur lui. Sa frustration grandissait encore et il aurait aimé pouvoir lui dire de le regarder, même deux secondes seulement. Et puis, il eut une idée pour la faire réagir, en espérant lui décrocher enfin une réaction. « J’ai passé la soirée avec mon ex-femme, en fait. » Son regard planté sur elle, il attendit qu’elle relève les yeux vers lui, et lorsqu’elle le fit, en réaction à ce qu’il venait de dire, et que son regard s’arrondit, tout en continuant de lui lancer de multiples éclairs, la réalité de la situation frappa Alan. Elle n’était pas en colère à cause de son trajet pour venir ici, ou à cause de son mari, ou à cause de qui que ce soit d’autre que lui-même. Elle était en colère après lui. Et il resta silencieux, ne sachant que dire, ne comprenant toujours pas exactement ce qu’il se passait… est-ce qu’elle était jalouse de Juliet ?
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Giphy
this is the story of how i died

description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

liste des rps :
now, this is really seeing the future. you just leave us behind - ft alan r. debenham
kermesse du village - ft tout le monde
there's no such thing as coincidence in this world - ft alistair cheesman & ha-sun kim
but most of all i love the anonymity - ft juliet cavendish
nous étions deux - ft olivia aiinsworth
le jour d'alexandre - ft charlie fischer

messages : 4355
avatar : billie piper
crédits : kath
occupation : aucune
statut civil : mariée
gif shiya
points : 2284
jetons : 181

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyVen 26 Juin - 21:09



books are the best weapon in the world
@alan r. debenham


Joanne commençait à se demander si elle avait bien fait de venir. Certes, le médecin aurait sans doute essayé de comprendre pourquoi elle annulait au dernier moment, mais Joanne aurait pu éviter ses questions. À vrai dire, elle aurait pu l’éviter tout court, ne plus revenir chez lui, ne plus revoir Tess… seulement voilà, même si elle savait que ça aurait été la solution la plus simple, elle n’avait pas réussi à s’y résoudre, et si elle tentait de se convaincre que c’était pour ne pas perdre Tess de vue, elle savait bien que ce n’était qu’une infime partie de la vérité. Une excuse. Mais c’était plus simple d’admettre qu’elle s’était attachée à la petite que de s’avouer qu’elle s’était en fait encore plus attachée à son père. Quand elle y avait repensé, elle s’était dit qu’elle allait devoir faire attention, qu’elle allait devoir se forcer à passer au-dessus. Elle n’était pas bête, elle savait très bien qu’elle ne pouvait pas se permettre ce genre de petit coup de coeur avec George, et pourtant, ses résolutions s’étaient effondrées quand elle était arrivée chez les Wickham. Elle avait d’abord eu envie d’aller le voir, et puis elle s’était ensuite rendue compte qu’il n’était pas seul. Et ça, ça avait tout changé. C’était à ce moment là qu’elle s’était rendue compte que même un coup de coeur dont on ne voulait pas pouvoir faire mal. Très mal même. Elle avait eu beau tenter de se persuader qu’il valait mieux prendre de la distance, c’était très différent quand la distance débarquait sans vous prévenir, dans une robe magnifique, et avec un sourire à vous faire tomber par terre. Joanne avait eu l’impression de se prendre une claque en plein visage, et même si ça avait fait mal, elle en était reconnaissante aujourd’hui. La secrétaire médicale allait lui donner une très bonne raison de s’éloigner d’Alan, et ils redeviendraient deux personnes qui se connaissent vaguement de vue et qui font semblant de ne pas se voir dans la rue pour ne pas devoir lancer une conversation. C’était le plan, mais malgré tous ses efforts, Joanne n’arrivait pas à ignorer le creux au fond de son estomac, celui qui ne la quittait plus depuis cette fameuse soirée.

Les mouvements de Joanne étaient rapides, fluides, beaucoup plus encore que les semaines précédentes. Elle avait commencé à s'entraîner plus régulièrement, et elle avait retrouvé certains réflexes. Elle était encore loin de son niveau de l’époque, mais elle sentait les gestes revenir, et elle s’en réjouissait en temps normal. Aujourd’hui, elle ne s’en rendait pas compte, son esprit bien trop pris à revoir Alan au gala, avec une belle brune à son bras. Joanne sentit ses traits se durcir quand il prononça le mot “on” et elle se mit inconsciemment à appuyer plus fort sur son crayon, si bien que ses traits se firent plus marqués sur la page. On. Ça voulait tout dire, non ? Joanne se força à se concentrer sur son dessin pour s’empêcher d’imaginer ce qui avait dû être le reste de leur soirée, d’imaginer s’ils étaient passés par chez lui ou s’ils étaient allés chez elle pour ne pas déranger Tess. Joanne se força à ignorer le fait que son estomac se contractait désormais douloureusement. Elle hocha la tête en l’écoutant dire qu’il avait passé une bonne soirée, se retenant à peine de rétorquer qu’elle avait bien pu le voir. Joanne n’avait jamais été d’un tempérament fou. À une époque, elle avait su se montrer impulsive, et extravertie, mais elle avait bien changé depuis le temps. Et pourtant, aujourd’hui elle avait la sensation de se comporter comme une folle, et elle semblait incapable de s’en empêcher. La preuve, elle baissa la tête sans répondre quand Alan lui parla de son mari, refusant d’aborder le sujet. Elle avait l’impression de devoir défendre son mari, comme si elle avait besoin d’expliquer pourquoi elle l’avait amené à la soirée, alors que c’était d’ailleurs plutôt l’inverse. Elle perdait officiellement les pédales, c’était clair. Joanne était en train de se demander si elle pouvait faire semblant d’avoir envie de vomir pour avoir une excuse pour s’en aller (ce qui était à moitié vrai) quand Alan reprit la parole, la prenant de court. Sa phrase l’a pris tellement par surprise qu’elle faillit faire tomber son crayon, ne le rattrapant que de justesse et au prix d’une longue marque en plein de son croquis. Elle releva les yeux vers le visage du psychologue, plus par surprise qu’autre chose. Son ex-femme ? Joanne se sentit rougir légèrement quand elle se rendit compte que son coeur avait fait un bond dans sa poitrine et que toute son attitude avait changé. Si le but avait été de ne pas passer pour une folle, on pouvait dire qu’elle échouait misérablement pour l’instant. Et ça n’allait sans doute pas aller en s’arrangeant. ”Oh ?” Joanne se retint de se frapper le front avec la paume de la main, mais elle ne détourna pas le regard. Elle avait envie de dire quelque chose, mais n’avait aucune idée de ce qu’elle pouvait dire pour arranger la situation, pour la rendre moins gênante. La gêne allait devenir leur marque de fabrique, leur environnement naturel. ”Je…” Joanne commença sa phrase, se retenant à peine de dire qu’elle pensait qu’il s’agissait de sa copine. Alan devait s’en douter, mais elle préférait ne pas le dire à haute voix. ”Je ne savais pas que vous vous entendiez bien.” Joanne s’éclaircit la gorge avant de se concentrer de nouveau sur son dessin. Elle se rendit alors compte qu’elle avait complètement ruiné le début de croquis avec le grand coup de crayon de plus tôt et elle tourna la page de son carnet tout en cherchant un nouveau sujet. Malheureusement pour elle, son cerveau refusait de la laisser se concentrer sur la recherche d’un modèle alors qu’il essayait désespérément de trouver un sujet de conversation pour combler le silence pesant qui venait de s’installer. Joanne était passée pour une folle, ce qui n’était pas nouveau, mais elle voulait éviter que le médecin ne s’attarde là dessus. Surtout vu le sujet. Elle commença à dessiner quelques traits sur le papier par réflexe, son cerveau lui faisant reproduire des gestes, des traits qu’elle connaissait bien. ”Connaissant un peu les Wickham, ils ont sans doute invité le plus de gens possible, en effet. C’est bien la raison pour laquelle mon mari tenait à y aller.” Joanne se figea un instant en se rendant compte de ce qu’elle venait de dire. Son ton ne pouvait pas laisser beaucoup de doute quant au fait qu’elle n’avait elle-même eu aucune envie de se rendre au gala, mais il était trop tard pour reprendre ses paroles. Elle se contenta de baisser les yeux encore plus sur son dessin. Un visage, qui avait des traits communs avec celui du médecin.

Revenir en haut Aller en bas
Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  3AS4
rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


liste des rps :
amen, omen - juliet cavendish #2
i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
titre - prénom nom


liste des rps terminés :
and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
titre - prénom nom

listes des rps inachevés :
sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

messages : 1285
avatar : david tennant
crédits : kath (ava, merciiii <3) / ROGERS. (sign)
occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Tumblr_om2mum6Te01uioekoo3_500
points : 1048
jetons : 10

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyDim 28 Juin - 18:05


books are the best weapon in the world

Aussitôt après cette phrase pleine de réponse qu’il lui donnait sans même qu’elle lui ait demandé quoi que ce soit, le regard de Joanne sembla s’éclairer une seconde, comme si elle avait compris qu’elle faisait fausse route, qu’elle s’était plantée sur toute la ligne, et Alan comprit alors qu’il avait vu juste. Elle était jalouse. Et il ne savait pas vraiment s’il trouvait cela génial ou bien complètement flippant. Non pas qu’il n’avait pas envie de découvrir des choses pareilles, dans le sens où il était très heureux de voir qu’il n’était pas du tout le seul à discerner les sentiments naissants qui subsistaient entre eux deux, mais il était presque angoissé à l’idée qu’elle puisse ressentir la même chose que lui, au point d’en être jalouse d’une femme qu’elle ne connaissait pas, et qui, dans son ignorance, aurait été une ennemie potentielle. Parce qu’Alan se disait la même chose du mari de Joanne, et maintenant qu’il savait de qui il s’agissait, il trouvait cela encore pire qu’avant. Parce qu’il ne pouvait rien faire contre lui. Il n’avait aucune chance… Il se retint de soupirer de soulagement comme de tristesse quand il remarqua que le regard de la blonde avait bel et bien changé, et qu’il retrouvait sa douceur d’antan. Le problème qu’elle avait depuis le début de la session était donc bel et bien envers lui… et la solution avait été rapidement trouvée. Néanmoins, si elle se sentait mieux de savoir qu’elle avait été jalouse pour rien, ce n’était pas le cas d’Alan et il se sentait presque plus mal qu’avant de comprendre cela. « Je l’ignorais également, je pensais que j’allais la détester jusqu’à la fin de ma vie. » Il tenta de se justifier, pour lui montrer que c’était récent, que ce n’était pas voulu qu’ils s’entendent si bien. Mais Alan avait voulu jouer à l’adulte, et essayer d’outrepasser la rancoeur qu’il gardait en lui. Bien sûr, il avait fait de nombreux efforts durant cette soirée pour ne pas faire de reproches à Juliet, et à être agréable avec elle. Il se doutait que ça n’avait pas été facile pour elle, de passer toute une soirée avec lui, à revivre des souvenirs en tout genre. Il était fier, puisque ça s’était plutôt bien passé. « J’ai simplement décidé d’être plus intelligent qu’avant, et d’essayer de la tolérer. » C’était plus que la tolérer ceci dit, de passer toute une soirée avec elle, comme si de rien n’était, mais il ne regrettait pas de l’avoir fait. Il reposa les yeux sur Joanne en se rappelant que c’était elle qui devait avoir une séance de psychologie, pas lui même. Décidant de reprendre un peu le contrôle sur la session en cours, il la regarda tourner sa page, reprendre un nouveau dessin, l’ancien ne devant pas spécialement lui plaire. Elle reprit la parole, et Alan l’écouta avec attention. Il hocha la tête en comprenant qu’elle n’avait pas été plus ravie que cela de venir à la soirée. Il ne pouvait pas en dire autant. Il avait passé un relativement bon moment, et cela lui avait permis de voir Joanne habillée d’une façon très élégante et très jolie et depuis la soirée, il ne cessait d’y penser, attendant avec impatience de pouvoir réitérer l’expérience. Alan soupira, cette fois de façon assez ostentatoire, et il releva immédiatement les yeux vers Joanne pour vérifier qu’elle n’avait rien entendu et qu’elle ne prenait pas cela pour elle. « J’avoue que je n’ai pas très bien compris pourquoi on y était tous conviés, puisqu’on n’était pas vraiment le « bon public », je crois… » Il haussa les épaules, avant de sourire en la regardant dessiner. Elle semblait très concentrée, et il avait presque peur de la déranger en lui posant des questions. Néanmoins, elle était là pour ça, elle payait pour cette raison, elle s’attendait peut-être à ce qu’il fasse quelque chose en ce sens. Maintenant qu’elle avait l’air plus détendue après avoir appris qui était la fameuse cavalière qu’il avait au gala, il se disait qu’ils pourraient parler plus librement sans risquer de se disputer pour une raison quelconque. « Joanne, je voulais vous demander… » Alan marqua un temps de pause, plus très sûr de vouloir poser cette question précisément. « Est-ce que la peinture vous fait du bien ? C’était l’idée que l’on avait eue, d’essayer tout ça… et j’espérais que ce soit le cas. » Il attendit de voir si elle allait relever les yeux vers lui, si elle allait tiquer vis-à-vis de ce qu’il disait. Il ne voulait pas la rendre malheureuse à nouveau. « Je veux dire, par rapport au problème qui vous a fait venir, au tout départ… » Il n’osait pas mettre de mots là-dessus, pour ne pas la blesser, parler de sa fertilité n’allait probablement pas la rendre de meilleure humeur. Alan croisait les doigts sous le bureau en espérant qu’elle ne quitte pas ce dernier en courant et en l’insultant de tous les noms. Au contraire, il espérait avoir réussi son travail et avoir atteint son objectif pour qu’elle puisse évoquer le sujet sans se mettre dans tous ses états…
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Giphy
this is the story of how i died

description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

liste des rps :
now, this is really seeing the future. you just leave us behind - ft alan r. debenham
kermesse du village - ft tout le monde
there's no such thing as coincidence in this world - ft alistair cheesman & ha-sun kim
but most of all i love the anonymity - ft juliet cavendish
nous étions deux - ft olivia aiinsworth
le jour d'alexandre - ft charlie fischer

messages : 4355
avatar : billie piper
crédits : kath
occupation : aucune
statut civil : mariée
gif shiya
points : 2284
jetons : 181

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyMar 30 Juin - 11:36



books are the best weapon in the world
@alan r. debenham


Joanne se figea un instant en entendant le médecin dire qu’il avait pensé détester son ex-femme jusqu’à la fin de sa vie, surprise malgré elle de l’entendre être aussi catégorique, aussi sec. Certes, elle ne savait pas exactement tout ce qu’il s’était passé entre eux, même si elle avait une petite idée, mais elle avait du mal à imaginer le médecin assez blessé pour pouvoir penser une chose pareille. Il avait parfois été sec avec elle, mais il l’avait vite regretté, et il n’avait pas l’air d’être du genre à s’énerver facilement, ou à se montrer trop dur avec les autres. Joanne se prit à espérer qu’il ne pense jamais la même chose d’elle, même si c’était stupide, même si c’était inutile de le penser. Même si elle savait qu’il ne s’attacherait jamais assez à elle pour pouvoir la détester autant. Elle se sentait aussi jalouse que désolée pour la femme qu’elle avait vu au gala de charité. Désolée, parce qu’elle devait sans doute regretter d’avoir blessé Alan, mais aussi jalouse, parce qu’elle en avait eu l’occasion. Parce qu’elle avait assez compté pour. À cet instant, Joanne aurait donné cher pour pouvoir être dans cette position, même si elle savait qu’il valait mieux ne pas y penser. Elle se força à se concentrer sur son dessin pour ne pas trahir toutes les émotions qui la dominaient, par peur que le médecin n’arrive à la lire trop facilement. Elle en avait déjà bien assez dit en se montrant aussi agacée au sujet de son ex-femme. Le médecin n’avait pas pu le rater, et il en avait surement déduit pas mal de choses. Des choses que Joanne n’arrivait plus à nier mais qu’elle aurait préféré garder pour elle. Qu’allait-il penser d’elle en la voyant se conduire comme ça ? Allait-il supposer qu’elle était du genre à s’attacher à d’autres hommes, et que c’était pour ça qu’elle refusait de parler de George ? Cette seule idée suffit à lui nouer l’estomac et elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille en baissant les yeux, préférant se concentrer sur son croquis. Quoi que le médecin puisse penser de son attitude, ça ne présageait rien de bon. Plus elle y pensait, et plus Joanne était persuadée qu’elle n’aurait pas dû venir, qu’elle devrait arrêter de venir voir Tess, qu’elle devrait tout faire pour éviter le médecin à l’avenir, mais elle n’arrivait pas à se faire à cette idée. Elle lui paraissait insupportable, alors elle se forçait à se dire que dans le fond ce n’était pas bien grave, que rien ne pouvait arriver de toute façon. Qu’elle ne risquait rien, puisqu’elle était la seule personne touchée, puisqu’Alan ne pouvait pas la voir de cette façon. Au moins, elle ne risquait pas de blesser qui que ce soit, à part elle même, et à force de se le répéter, elle finissait presque par y croire. Elle interrompit son geste en l’entendant l’appeler par son prénom, à moitié curieuse et terrifiée de ce que le médecin pouvait avoir à lui demander. Elle sentit son coeur se mettre à cogner contre sa poitrine mais elle se força à respirer et à continuer son croquis. Elle avait tellement observé le visage du médecin qu’elle arrivait à le dessiner de mémoire, sans avoir besoin de lever les yeux. Elle s’imagina un instant qu’il lui demande de regarder son dessin et elle sentit ses joues commencer à brûler. Heureusement pour elle, sa question fut toute autre, sans pour autant qu’elle puisse y répondre plus facilement. La peinture aidait, c’était certain, mais le médecin ne savait toujours pas quel problème l’avait véritablement poussé à prendre rendez-vous cette fameuse première fois. Ils avaient parlé du… du fait qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfants, mais Joanne ne pouvait pas parler de la véritable raison qui l’avait poussée à chercher un refuge, à chercher de l’aide. Alors, comment pouvait-elle répondre ? La vérité, c’était que la peinture l’avait aidée plus qu’elle ne l’aurait pensé, mais qu’elle lui avait aussi ajouté des problèmes. Elle devait acheter ses outils en cachette, elle devait les ranger là où George n’irait pas chercher, et plus que tout, ça l’avait rapproché d’Alan. Et ça, c’était le plus gros problème de tous. Elle s’éclaircit la gorge avant de repousser ses cheveux de devant son visage, se forçant à lever les yeux vers la fenêtre. Elle ne se sentait pas tout à fait capable d’attraper le regard du médecin, pas autrement que sur son croquis en tout cas. ”Ça ne peut pas tout résoudre, bien sur, mais… Oui, je pense que ça aide...” Sa gorge était sèche, si bien qu’elle avait l’impression qu’un océan entier n’aurait pas suffit à la désaltérer. Elle avait envie de lui dire à quel point ça avait aidé, mais il n’aurait pas pu comprendre. Petit à petit, elle avait l’impression de revivre, de se redécouvrir. Elle avait le sentiment de retrouver la Joanne qu’elle avait été à Londres, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Et pour la première fois depuis longtemps, elle avait osé imaginer une vie sans George, une vie loin de Donwell. Bien sûr, elle savait que ce n’était qu’un rêve un peu fou, qu’une idée inatteignable, mais rien que cette idée, c’était quelque chose. Elle aurait aimé lui dire tout ça, mais Joanne savait qu’elle ne pourrait jamais aborder ce sujet avec Alan. Avec qui que ce soit d’ailleurs. ”Ça m’aide à exprimer certaines choses dont je ne peux pas forcément parler facilement...” Joanne remit une mèche de cheveux derrière son oreille avant de lever les yeux, son regard se fixant cette fois sur le visage d’Alan. Elle sentit son coeur battre encore plus fort, lui faisant presque mal. Oui, la peinture l’aidait à extérioriser des choses dont elle ne pouvait pas parler, de plus en plus au sujet du médecin d’ailleurs. La peinture lui permettait d’exprimer la douleur liée à son infertilité, la colère liée à son mariage, et pour Alan… pour Alan, un mélange d’émotion qu’elle n’arrivait pas encore bien à définir, mais qui menaçait de la submerger parfois. ”Et puis, ça m’a permis de découvrir de nouvelles personnes...” Des personnes comme Tess par exemple, mais ce n’était pas à la jeune fille que Joanne pensait à cet instant, et elle avait la sensation que le médecin pouvait le sentir, le lire au fond de son regard comme si toutes ses pensées y étaient clairement inscrites. Et pourtant, Joanne n’arrivait pas à détourner le regard, ou bien peut-être qu’elle n’en avait pas vraiment envie.

Revenir en haut Aller en bas
Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  3AS4
rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


liste des rps :
amen, omen - juliet cavendish #2
i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
titre - prénom nom


liste des rps terminés :
and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
titre - prénom nom

listes des rps inachevés :
sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

messages : 1285
avatar : david tennant
crédits : kath (ava, merciiii <3) / ROGERS. (sign)
occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Tumblr_om2mum6Te01uioekoo3_500
points : 1048
jetons : 10

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyMar 30 Juin - 18:39


books are the best weapon in the world

Alan hocha la tête, rassuré de voir que même lorsque ses sentiments entraient en jeu, ils n’interféraient tout de même pas dans son travail, au point qu’il fasse mal ce dernier. Elle ne venait pas pour rien, elle avait probablement changé d’avis quant à sa première opinion, parce que le psychologue se souvenait encore des piques et diverses prises de bec qu’ils avaient pu avoir tous les deux depuis la première séance. Joanne n’avait pas été des plus malléables, c’était même plutôt l’inverse. Elle était coriace, et Alan était très loin de connaître tous les secrets de la jeune femme, tout ce qu’elle cachait, tout ce qui la hantait. Son infertilité n’était pas le seul problème, il en restait intimement persuadé. Mais il devenait compliqué pour lui de lire en elle, parce qu’il était presque effrayé d’y lire des choses qui le concernaient et qui lui rappelleraient qu’il n’avait aucune chance avec elle, jamais de la vie, rideau. Sur toutes les femmes de cette ville, son dévolu s’était jeté sur la seule qui n’était vraiment pas du tout disponible, et malheureusement pour lui, c’était douloureux de s’en rendre un peu plus compte chaque jour, en y repensant sans cesse. Au moins, il se rassurait en se disant qu’il ne se rendait pas triste et malheureux pour rien, puisque ses conseils, ses paroles lui faisaient au moins un peu de bien à elle. « Je suis ravi, si ça vous aide, c’était tout ce que je voulais pour vous.. » Sa voix était presque éteinte, un peu morne et taciturne, mais il n’était pas persuadé qu’elle puisse s’en rendre compte. Elle avait l’air prise dans ses pensées, dans ses idées, dans son dessin. Il était curieux de le voir, il avait hâte qu’elle lui montre, parce qu’il pensait bien, il imaginait qu’elle allait mettre en peinture ce qu’elle ressentait, ce qu’elle pensait, ce qui la travaillait le plus. Surtout, il voulait attraper le plus de détails pour ensuite travailler dessus, analyser ce qu’il avait vu et essayer de découvrir de nouvelles choses. Si c’était plus facile pour elle que de parler, ce serait peut-être plus facile pour lui de lire entre les lignes de crayon et de pinceau que d’analyser ses réponses tronquées. Et puis.. s’il avait un doute, il demanderait son avis à Tess, elle serait forcément de bon conseil.

Il revint dans la réalité quand son regard se retrouva happé dans celui de la blonde, et qu’il se perdit encore à admirer les différentes nuances de couleur de celui-ci. Qu’est-ce qui l’empêchait de se lever de son foutu fauteuil pour l’embrasser, déjà ? Ah oui, l’alliance à sa main gauche. Il soupira intérieurement… si elle savait ce qu’il pensait d’elle, elle le giflerait probablement, mais pourtant… pourtant il était presque sûr d’avoir lu en elle comme s’il se trouvait devant un miroir. Ce n’était sûrement qu’un moment d’égarement de sa part, mais il était persuadé qu’elle n’avait pas eu que des pensées correctes et professionnelles non plus. Alan était foutu. Quand elle évoqua les nouvelles personnes auxquelles elle faisait référence, il se força à se dire qu’elle parlait de Tess et pas de lui, et c’était probablement la vérité. Au fond, ce qu’il désirait, c’était qu’elle partage les mêmes émotions, les mêmes volontés que lui, même si c’était impossible. Gêné par cet échange de regard un peu trop long, Alan détourna le regard en se frottant la barbe. Il était rare qu’il se sente mal à l’aise ainsi sous le regard de quelqu’un, mais cette fois, il avait l’impression d’être à la place du patient et de se faire analyser par sa psychologue, comme si ses propres barrières étaient tombées, comme si Joanne avait percé son secret à jour, mais était-ce même un secret ? La dernière fois, lorsqu’ils étaient chez lui, sans l’intervention de Tess, il n’y aurait même plus eu de secret, mais ils auraient tous les deux regretté leur geste… elle, parce qu’elle était mariée à un homme qu’elle aimait, visiblement, et lui, parce qu’il s’était toujours refusé à être l’amant d’une femme volage. Ce n’était pas la peine de risquer de se prendre un coup de poing d’un mari en colère et de faire risquer quoi que ce soit à Joanne. Il soupira. C’était mieux ainsi. « C’est bien… vraiment… Ce n’était pas gagné, au tout début, vous n’étiez pas vraiment très coopérante. Vous avez fait du chemin ! » Toujours sans la regarder, il se prit à l’encourager, à la complimenter, parce que le travail n’était pas terminé et qu’il allait le pousser jusqu’au bout. « Mon but, c’est que vous soyez en paix avec tout ça, et le chagrin que vous éprouvez par rapport à votre infertilité. Et si je ne peux pas trouver de solution à ce niveau là puisque je ne suis ni gynécologue, ni chercheur pour trouver un éventuel remède, je peux au moins tenter d’apaiser votre douleur, et je suis très satisfait qu’on commence à y arriver. » Cette fois, il releva les yeux, après s’être redonné une contenance, en essayant surtout de reprendre son masque de médecin, et plongea son regard dans le sien. « On y arrive, n’est ce pas ? » répéta-t-il en lui lançant un sourire d'encouragement. Alan espérait fortement qu’elle ne soit plus aussi triste qu’avant, qu’elle puisse trouver des bons côtés à sa vie même sans cette perspective de famille. Il espérait pouvoir lui donner des pistes afin d’éventuellement trouver une autre solution, lui parler éventuellement d’adoption, ou même d’autres techniques pour fonder tout de même une famille, même s’il se doutait qu’elle allait être hermétique à ce propos là, maintenant qu’il savait comment elle fonctionnait. En y repensant, il avait envie de rire quand il la revoyait lui dire que sa vie n’était pas affreuse, qu’elle s’ennuyait… il avait eu raison de ne pas la croire et de voir plus loin. Mais il savait qu’un jour ou l’autre, tout ça retomberait mal, puisqu’il arriverait un jour où elle n’aurait plus besoin de lui et qu’elle irait vraiment mieux. Elle n’aurait plus aucune raison de venir au cabinet et pourquoi continuerait-elle de le voir ou de voir Tess ? Cette pensée le pétrifia. Il était vraiment dans la merde, parce qu’il était déjà trop profondément ancré à cette relation qu’ils avaient tous les deux, sans étiquette aucune, mais qui l’animait d’une passion qu’il n’avait pas connue depuis longtemps. Depuis quatre ans, au moins. Il tenta néanmoins de se reprendre. « Vous savez que je ne vais pas être très doué pour analyser quoi que ce soit sur ce que vous dessinez et peignez ? » reprit-il en riant un peu, essayant de détendre l’atmosphère. « J’ai fait le malin en vous disant que c’était une bonne idée de faire ça, mais je suis nul, vraiment. J’avoue avoir peur de ne pas être à la hauteur, sur ce coup-là. » Ils échangèrent un regard amusé, tous les deux, et Joanne parut se rassurer un peu : peut-être qu’elle se retenait de mettre certaines choses dans son dessin, des choses qu’elle voulait exprimer mais qu’elle ne voulait pas dire tout haut, ni trop explicitement. Avec le talent d’Alan pour analyser des oeuvres d’art, il n’y avait aucune chance pour qu’elle en dise trop. « Cependant.. s’il y a un sujet dont vous souhaitez que l’on parle.. autre chose que ce qu’on a déjà évoqué, je pense que vous avez confiance en moi maintenant, et vous me connaissez… je peux vous aider autrement. » Il ne perdait pas de vue qu’il était persuadé qu’elle ne lui disait pas tout, qu'il y avait autre chose de très profond, qui la blessait particulièrement, qui la rendait malheureuse, qui la faisait partir dans ses pensées, souvent. Qui la rendait si mystérieuse, si attirante, si inaccessible. Il allait le découvrir, quand bien même ce serait la dernière chose qu’il aurait à faire avec elle.
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Giphy
this is the story of how i died

description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

liste des rps :
now, this is really seeing the future. you just leave us behind - ft alan r. debenham
kermesse du village - ft tout le monde
there's no such thing as coincidence in this world - ft alistair cheesman & ha-sun kim
but most of all i love the anonymity - ft juliet cavendish
nous étions deux - ft olivia aiinsworth
le jour d'alexandre - ft charlie fischer

messages : 4355
avatar : billie piper
crédits : kath
occupation : aucune
statut civil : mariée
gif shiya
points : 2284
jetons : 181

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptySam 4 Juil - 17:12



books are the best weapon in the world
@alan r. debenham


Joanne se retrouva presque déçue de voir le médecin détourner le regard, même si elle savait qu’il valait mieux ne pas jouer à ce jeu avec Alan. Elle en avait eu la preuve chez lui, et si elle savait bien qu’il était plus raisonnable de ne pas volontairement chercher le contact avec lui, ça ne l’empêchait pas d’être déçue quand ce contact fut rompu. Le médecin se gratta la barbe et Joanne se força à se concentrer sur son dessin, se demandant si elle l’avait mis mal à l’aise. C’était l’impression que ça donnait en tout cas. Mais mal à l’aise parce qu’il ressentait la même énergie qu’elle ou parce qu’il était gêné de voir qu’elle se montrait un peu trop familière, elle ne le savait pas, mais elle aurait tué pour. Elle avait la sensation de marcher sur une poutre épaisse de 10 cm au dessus d’un gouffre sans fin, comme si chaque pas pouvait la faire chuter sans s’arrêter. Elle s’était toujours montrée si stricte, si parfaite depuis qu’elle était arrivée à Donwell, mais depuis quelques semaines, elle se prenait à observer le vide sous ses pieds, à se demander ce que ça ferait de simplement se jeter, de tout lâcher. Une petite voix au fond de son cerveau lui soufflait que ce n’était pas raisonnable, mais elle n’était plus certaine d’avoir envie de l’être. Après tout, elle était revenue voir le médecin, non ? Joanne esquissa un sourire gêné en entendant le médecin reprendre la parole, mais elle ne se rendit pas compte qu’il évitait de la regarder, trop occupée qu’elle était à elle-même éviter son regard. Elle continuait à dessiner son visage, comme pour extérioriser quelque chose qu’elle ne pouvait pas exprimer autrement. Un quelque chose sur lequel elle aurait été incapable de mettre des mots, mais qu’elle savait quand même qu’il valait mieux taire. Elle se rappelait bien de leur première session, trop bien même. Le médecin s’était approché de la vérité sans le savoir ce jour là, il avait directement attaqué sur le sujet que Joanne tenait le plus à éviter, et les choses ne s’étaient pas très bien déroulées. C’était le moins qu’on puisse dire. Son coeur se serra en repensant au chemin accompli, et au fait que malgré tous les progrès qu’elle avait fait, malgré l’amélioration de leur relation, malgré tout… elle était arrivée au bout de ce qu’elle pouvait avoir. Être ami avec Alan après leurs sessions, peut-être, mais Joanne savait qu’il lui était impossible d’avoir de vrais amis proches, pas devant George, et elle savait que plus elle passait du temps avec Alan, plus il risquait de comprendre la vérité. Pour une raison qui lui échappait, c’était sans doute la chose qu’elle redoutait le plus. Elle voulait que le médecin garde l’image qu’il avait d’elle aujourd’hui, pas celle d’une femme sans ressources, malheureuse et lâche. Ça, elle ne l’aurait pas supporté.

Joanne se força à hocher la tête pour lui répondre mais sans vérifier s’il était en train de la regarder. Elle avait appris à mieux gérer ses émotions ses dernières semaines, et la peinture avait énormément aidé à lui faire accepter la réalité de la situation. Pour autant, elle ne pouvait toujours pas en parler sans sentir une espèce de vide au fond de son estomac, comme un trou noir qui aspirait tout sur son passage et lui donnait l’impression que quelqu’un était en train de broyer ses organes. Elle déglutit et passa une main dans ses cheveux pour se distraire, pour se forcer à ne pas pleurer. Elle n’avait pas envie de commencer à pleurer, pas ici, pas maintenant. En temps normal, elle se serait retenue pour ne pas attirer les regards sur elle, mais aujourd’hui elle avait plus la sensation qu’elle devait bien ça au médecin. Il l’avait aidé, et elle n’avait pas envie qu’il pense que ce n’était pas le cas s’il devait la voir se montrer émotionnelle à la seule mention de son infertilité. À la place, Joanne se concentra sur sa feuille, sur les traits du visage qu’elle dessinait, et la seule vue du visage d’Alan sur son dessin suffit à la calmer un peu. Malheureusement pour elle, le calme ne fut pas de longue durée. Elle releva la tête un peu trop brusquement quand le médecin suggéra d’analyser son dessin et Joanne releva sa feuille vers elle inconsciemment, pour mieux cacher ce qu’elle avait commencé à croquer. Non, jamais elle ne le laisserait voir ce dessin, aussi bien par honte que parce qu’elle avait envie de le garder pour elle. Même si c’était ridicule. Elle se força à lancer un sourire amusé au médecin alors que son coeur battait à tout rompre contre sa poitrine et qu’elle avait tout sauf envie de rire. Elle se demanda s’il arrivait à lire la gêne sur son visage, s’il se doutait de la raison pour laquelle elle n’avait pas envie qu’il voit son croquis. Elle espérait que non. ”Hm… Je vous montrerai le suivant je pense, celui là est un peu raté.” Il était tout sauf raté, mais elle n’avait pas d’autre excuse, et elle pria de toutes ses forces pour que le médecin la prenne au mot, qu’il pense que la fierté de l’artiste était la seule raison pour laquelle elle ne voulait pas lui montrer son oeuvre. Elle ajouta quelques traits finaux au croquis avant de prendre une nouvelle feuille pour la poser par dessus, faisant bien attention à ce que le médecin ne puisse rien apercevoir de son croquis. Joanne était sur le point de démarrer un nouveau dessin, sur un thème plus neutre cette fois, quand le médecin reprit la parole, la forçant à lever les yeux vers son visage. Ses doigts se crispèrent de manière imperceptible autour de son crayon tandis que son coeur sembla s’arrêter au fond de sa poitrine. Elle aurait aimé pouvoir lui dire, pouvoir tout lui raconter, et elle savait surtout qu’elle aurait pu lui faire confiance si elle lui avait parlé. Plus que jamais, elle le sentait à ce moment, mais Joanne savait aussi que ce n’était pas suffisant. Il y avait des choses dont on ne pouvait simplement pas parler, quoi que les gens fassent pour. ”Je vous fais entièrement confiance...” répondit-elle en le regardant dans les yeux l’espace de quelques secondes. Lorsqu’elle détourna le regard, Joanne commença à jouer avec une mèche de ses cheveux, presque sans s’en rendre compte. ”Mais ce n’est pas une question de confiance… c’est… je ne sais pas ce que c’est...” Elle soupira avant d’attraper son crayon et de recommencer à dessiner. Elle savait qu’elle était en train d’admettre qu’il y avait bien quelque chose de plus qui la gênait, et que c’était sans doute le meilleur moyen de faire en sorte qu’Alan insiste, mais elle lui devait bien la vérité. Une partie de la vérité en tout cas. Et puis, elle savait aussi qu’elle ne pourrait sans doute pas rester aussi proche de lui assez longtemps pour lui donner une vrai chance de percer son secret à jour. Plus elle y pensait, et plus elle était persuadée que ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne doive s’éloigner, retrouver un rythme plus stable, moins dangereux. Elle se força à ignorer le pincement au coeur que cette idée lui procurait. Ses doigts commencèrent à survoler sa feuille, dessinant des traits confus, un peu vagues au début, mais qui prenaient vite la forme du bureau du médecin. ”Mais je… Enfin, vous savez...” Joanne prit une longue inspiration pour essayer de se calmer. Ses mains tremblaient légèrement dès qu’elle ne dessinait plus et elle posa une main sur l’autre pour l’immobiliser contre le papier. Lorsqu’elle reprit la parole, ce fut sans lever les yeux vers le visage du médecin. ”Alan, vous en savez déjà plus sur moi que tous les gens que je côtoie… Et le… le reste, je ne peux pas vous en parler.”

Revenir en haut Aller en bas
Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  3AS4
rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


liste des rps :
amen, omen - juliet cavendish #2
i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
titre - prénom nom


liste des rps terminés :
and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
titre - prénom nom

listes des rps inachevés :
sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

messages : 1285
avatar : david tennant
crédits : kath (ava, merciiii <3) / ROGERS. (sign)
occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Tumblr_om2mum6Te01uioekoo3_500
points : 1048
jetons : 10

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyLun 6 Juil - 22:15


books are the best weapon in the world
Ce n’était pas fini, ce ne serait jamais fini : Joanne aurait toujours une douleur sourde, froide, mais intense, à l’idée qu’elle n’aurait pas d’enfant. Alan pouvait aisément l’imaginer. S’il avait écouté Juliet, s’il avait ne serait-ce qu’un peu entendu ce qu’elle voulait pour sa propre vie, il n’aurait jamais eu Tess, et il aurait probablement été malheureux comme les pierres. Tess était tout ce qu’il avait de plus cher au monde, mais sans Juliet il ne l’aurait jamais eue. Joanne ne connaîtrait pas le bonheur qu’il avait ressenti quand sa fille était née, et quand il imaginait la douleur qu’il ressentirait de ne avoir d’enfant, il se sentait vraiment triste pour Joanne. S’il avait pu, il aurait cherché lui-même la solution, le remède pour qu’elle puisse tomber enceinte. Il remuerait ciel et terre pour qu’elle obtienne ce qui la rendrait heureuse. Mais il ne pouvait pas, et il se sentait con, à essayer de lui dire qu’elle avait avancé, qu’elle allait finir par vivre avec cette habitude. Il se sentait con et pas du tout à la bonne place pour lui dire une chose pareille, lui qui avait une fille, que Joanne adorait, en plus de cela. C’était pour cette raison qu’il ne faisait jamais ami-ami avec ses patients, quels qu’ils soient. Mais avec Joanne c’était différent, tout était différent. Il soupira, en revenant dans le présent de leur consultation, le coeur encore plus en berne qu’avant. Il l’écouta lui dire qu’elle avait totalement confiance en lui, et que cette dite confiance n’était pas la raison de son mutisme quant à certains sujets, disons, épineux. Elle ne savait pas dire ce qui l’empêchait de parler, Alan arrivait à le comprendre, sans réussir non plus à mettre de mots dessus. C’était comme une force invisible, une force qui empêchait quiconque de sauter dans le vide sans parachute, sans élastique. Elle n’était pas prête à dire ce qui la tracassait vraiment. Alan aussi ressentait cette force, qui l’empêchait de dire à la blonde ce qu’il ressentait depuis des jours et des jours. Cependant pour sa part, il en connaissait la raison, elle s’appelait George, mesurait un mètre quatre-vingt-cinq et devait peser pas loin de cent kilogrammes de muscles. Est-ce que la raison de Joanne était la même ? Rien n’était moins sûr.

Lui qui était de si bonne humeur en sachant qu’il allait la revoir ce jour-là, il se prenait à se demander s’il devait pas consulter un confrère pour déceler des troubles de l’humeur, parce qu’il était passé par beaucoup trop de choses en quoi ? vingt minutes de consultation ? D’abord heureux, il avait été très surpris du comportement de sa patiente, et puis amusé par sa potentielle jalousie, avant de repenser au fait qu’il n’avait aucune chance avec elle, ce qui l’avait empli d’une tristesse étrange, qu’il n’avait encore jamais ressentie. Comme s’il s’était rendu compte, pour de vrai cette fois, que ça n’arriverait jamais. Aussi, lorsque Joanne eut l’air de chercher ses mots, et finit par lui expliquer qu’il savait sur elle plus de choses que tous les gens auxquels elle pouvait parler dans sa journée, il se sentit un peu revigoré, même si ce n’était pas suffisant. Il se pencha doucement vers elle, parlant plus doucement, comme si le fait de baisser le ton allait la faire avouer tous ses secrets, comme par magie. « Mais que vous est-il arrivé de si terrible pour que vous ne vouliez pas en parler ? » C’était presque comme s’il se posait cette question à lui-même. Le psychologue n’attendait pas de réponse de la jeune femme, il savait qu’elle ne viendrait pas. Elle venait de lui expliquer elle-même qu’elle ne dirait rien. Plus il cherchait un moyen de savoir le reste, ce qui représentait toute la partie immergée de l’iceberg, plus elle se refermait comme une huitre. Que pouvait-il lui être arrivé de pire que d’avoir perdu sa mère, d’avoir dû abandonner les études qui la faisaient rêver ? Pire encore que de devoir emménager ici pour son mariage et de quitter la capitale alors qu’elle adorait y vivre ? Alan avait beau chercher, ne penser qu’à ça, même en dormant, il ne trouvait pas, alors que la réponse se trouvait probablement sous son nez. C’était ça le problème des intellectuels, ils cherchaient toujours la petite bête et n’étaient pas capables de trouver l’évidence. Il bascula en arrière dans son fauteuil en soupirant de désarroi, conscient qu’il n’obtiendrait rien de plus, et la fixa alors qu’elle continuait de griffonner sur les papier, l’air concentré. « Je suis désolé d’être aussi curieux. C'est mon métier qui veut ça. » Il sentait ce besoin de s’excuser et de se justifier constamment avec elle. La vérité, c’était qu’il avait toujours l’impression de dépasser les bornes avec elle, de dire une chose parfois trop vraie qui la blessait. « J’imagine que je veux juste que vous soyez heureuse… L’autre jour à la maison, j’avais l’impression de voir la vraie Joanne, j’imagine que j’aimerais probablement la voir plus souvent. » Il sentit ses oreilles rougir un peu en prononçant ces mots peut-être un peu trop sincères pour le moment. « Bref. C’est déjà super que vous réussissiez à vous livrer comme ça. Et je n’ai pas dit mon dernier mot, vous ne pouvez pas me parler de tout pour l’instant, mais j’y arriverai, c’est promis. » Il accompagna sa décision d’un clin d’oeil, sans être sûr qu’elle l’ait remarqué. Il allait se lever de sa chaise pour essayer d’y comprendre quelque chose à son dessin en se plaçant derrière elle pour l’observer faire, un geste qu’elle détesterait probablement très fort, quand une sonnerie retentit dans la pièce. Alan sursauta, surpris de ce bruit si soudain. Il tâta sa poche de pantalon, mais ce n’était pas son téléphone qui sonnait, c’était celui de Joanne. Il vit la jeune femme rougir comme une pivoine avant de se pencher vers son sac pour récupérer son téléphone et manquer de lâcher son carnet de croquis et son crayon en regardant l’écran. « On peut faire une pause, si vous voulez. Allez-y, décrochez, vous pouvez revenir dans le bureau à votre aise… » Il sentait qu’elle avait besoin de décrocher, même sans chercher son approbation, qu’il lui donnait malgré tout. Son regard se posa néanmoins sur le carnet de croquis, et si ce n’était vraiment pas gentil ni intelligent de faire ça, il voyait ce coup de téléphone comme une véritable opportunité pour en découvrir un peu plus sur sa belle patiente… et cette chance ne se présenterait pas deux fois, c’était une évidence.  
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Giphy
this is the story of how i died

description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

liste des rps :
now, this is really seeing the future. you just leave us behind - ft alan r. debenham
kermesse du village - ft tout le monde
there's no such thing as coincidence in this world - ft alistair cheesman & ha-sun kim
but most of all i love the anonymity - ft juliet cavendish
nous étions deux - ft olivia aiinsworth
le jour d'alexandre - ft charlie fischer

messages : 4355
avatar : billie piper
crédits : kath
occupation : aucune
statut civil : mariée
gif shiya
points : 2284
jetons : 181

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyVen 10 Juil - 23:06



books are the best weapon in the world
@alan r. debenham


Joanne avait rarement eu l’impression d’être aussi tiraillée, aussi indécise, et pourtant elle en avait connu des périodes de doute dans sa vie. Elle avait envie de parler à Alan, de tout lui dire, avec l’espoir un peu fou qu’il puisse aider, qu’il puisse la sortir de là. Mais à chaque fois qu’elle se permettait d’envisager la possibilité, la réalité la rattrapait, la frappait presque de plein fouet. Alan ne pourrait rien faire, et elle ne ferait qu'aggraver la situation en y mêlant quelqu’un qui risquait de vouloir s’immiscer dans une histoire déjà bien trop compliquée. Mais voilà, même si la raison lui soufflait qu’il ne servait à rien d’en parler à Alan, elle avait beaucoup de mal à faire accepter cette idée à le reste de son corps. À une partie surtout. Ses doigts tremblèrent légèrement autour de son crayon quand Alan reprit la parole, lui demandant ce qui avait pu lui arriver de si terrible. Elle aurait aimé lui répondre que c’était quelque chose qui s’était passé, mais la vérité c’était que ça se passait encore. Elle n’avait pas vécu un cauchemar, une sorte de traumatisme dans le passé. Son traumatisme, elle le vivait encore au quotidien, et ça, c’était impossible à expliquer. Faute de pouvoir lui répondre, Joanne préféra se taire et  se concentrer sur son dessin. Alan sembla comprendre le message et décida de ne pas insister. Joanne s’en trouva aussi déçue que soulagée, et  comme souvent en présence d’Alan, incapable de savoir quoi faire de ces sentiments contradictoires. Elle le sentit bouger dans son fauteuil plus qu’elle ne le vit, mais même sans pouvoir apercevoir son visage, elle imaginait facilement la déception qui devait s’y lire. Depuis le début, il n’avait fait qu’essayer de l’aider, et Joanne n’avait fait que l’en empêcher. En tout cas, c’était ce qu’il devait se dire, il ne pourrait sans doute pas comprendre qu’elle lui rendait service en se taisant, qu’elle leur rendait service à tous les deux. Elle aurait aimé pouvoir l’en convaincre, mais elle avait du mal à s’en convaincre elle-même. Plutôt que de tenter de se justifier, elle préféra le laisser parler, l’écouter. Elle sentit une boule se former au fond de sa gorge quand il parla de l’après-midi chez lui, des souvenirs remontant vite à la surface. Elle sentit ses joues rougir légèrement mais surtout son coeur cogner fort contre sa poitrine. Plus que les souvenirs cette fois, c’étaient les paroles d’Alan qui la touchaient, qui lui donnaient l’impression qu’elle venait de finir un marathon. Elle avait aussi eu l’impression de ne plus être la même Joanne cet après-midi là, mais le fait d’entendre Alan le dire aussi, de se rendre compte qu’il l’avait vu aussi, c’était complètement autre chose, et ça la touchait plus qu’elle n’avait envie de l’admettre. Plus encore, elle se demandait à quel point il était sincère en disant qu’il avait envie de la voir comme ça plus souvent, et surtout s’il parlait en temps que médecin… ou en tant qu’autre chose. Elle savait ce qu’elle aurait aimé, mais elle savait aussi qu’il valait mieux ne pas y penser. Surtout pas alors qu’Alan était à quelques mètres seulement. Encore moins alors qu’il était en train de lui assurer qu’il finirait par tout comprendre, par tout savoir. Joanne ne pouvait pas s’empêcher de se demander s’il était aussi acharné avec tous ses patients, ou si elle était spéciale, d’une manière ou d’une autre. Comme d’habitude, elle n’était pas sûre de savoir quelle réponse lui conviendrait le mieux. Elle se força à sourire un peu mais sans relever la tête, par peur d’affronter le regard du médecin et de craquer. Comment, elle ne le savait pas, mais son coeur battait encore si fort qu’elle avait le sentiment qu’il tentait de s’échapper, et sa santé mentale avec.

Joanne était sur le point de reprendre son dessin quand son téléphone se mit à sonner, la faisant sursauter et presque tomber ses dessins. Elle les rattrapa au dernier moment avant de sortir son téléphone de son sac, peu surprise mais tout de même paralysée de voir le nom de George apparaître. Depuis l’après-midi chez le médecin, elle se sentait terriblement mal à l’aise de voir le nom d’Alan alors que George était là, et vice versa. Et même si elle essayait de se dire qu’elle ne savait pas pourquoi, elle n’arrivait pas à se mentir à ce point. Elle tourna l’écran de son portable pour essayer de cacher le nom de George au médecin, tout en sachant qu’il s’agissait d’un réflexe stupide. Elle se sentait presque coupable de devoir aborder le sujet de son mari devant le médecin, et cette idée était assez inquiétante en elle-même. Joanne se força à lever les yeux vers le visage du médecin pour hocher la tête, essayant de sourire mais sans paraître très convaincante. Après quelques secondes d’hésitation, le son de son téléphone la força à revenir à la réalité, et Joanne se leva presque brusquement, marchant à pas rapides vers la porte du bureau. Elle savait que si elle ratait l’appel de George elle allait le regretter plus tard. Il n’aimait pas avoir l’impression qu’elle était trop occupée pour lui. Joanne ferma la porte derrière elle avant de jeter un coup d’oeil en direction de la secrétaire. Il y avait plusieurs personnes dans la salle d’attente et Joanne s’éloigna pour tenter de masquer les éventuels bruits de conversation. ”Je te dérange ?” La question aurait pu paraître anodine mais Joanne savait qu’elle ne l’était en rien. Le ton de sa voix le disait assez bien, et Joanne se recroquevilla légèrement sur elle même, presque par réflexe, sans même s’en rendre compte. ”Désolée, j’avais laissé mon téléphone dans une autre pièce.” Elle pouvait presque entendre George froncer les sourcils à l’autre bout du fil et elle pria de toutes ses forces pour qu’il ne soit pas à la maison. Elle ne pourrait rien faire pour effacer un mensonge pareil, et elle le savait. Après quelques secondes d’hésitation, comme s’il essayait de deviner si elle était honnête avec lui, George reprit la parole. ”Je voulais juste te dire que je rentre tard ce soir. Ne m’attends pas pour manger.” Joanne hocha la tête avant de se rendre compte qu’il ne pouvait pas l’entendre. ”Oh, d’accord.” Elle se souvenait de la dernière fois qu’il lui avait dit ça, et du fait qu’elle l’avait aperçut ivre mort au pub du village en fin d’après-midi. Elle se demanda s’il était déjà en train de boire, tout en sachant qu’elle ne le saurait jamais. Dans le fond, elle n’était plus vraiment certaine de s’en soucier. Elle n’avait plus l’impression de pouvoir rien y faire de toute façon. ”Ravi de voir que ça te chagrine en tout cas.” Joanne était en train de reprendre son souffle pour essayer de s’expliquer, de l’apaiser, mais elle n’eut pas le temps de prononcer un mot qu’il avait déjà raccroché. Ça aussi, il le faisait de plus en plus souvent. Il lui donnait le sentiment que c’était de sa faute s’ils s’éloignaient l’un de l’autre, que c’était elle qui ne faisait pas d’efforts, qui ne voulait pas le voir. Ces dernières semaines, elle devait bien admettre que c’était le cas, mais elle savait très bien qu’elle ne pouvait pas se permettre de le lui dire. Elle laissa son bras tomber doucement le long de son corps avant de prendre une longue inspiration. Elle fit un signe rapide de la main en direction de la secrétaire pour s’excuser avant d’ouvrir la porte du bureau du médecin. Comme à chaque fois qu’elle parlait à George ces derniers temps, elle avait la sensation que quelqu’un venait de l'assommer, qu’elle n’avait plus aucune énergie. Plus rien. Elle se força pourtant à sourire en direction du psychologue, un sourire sans doute assez peu convaincant. ”Désolée, c’était… enfin, c’était mon mari.” Elle savait que c’était stupide de se sentir coupable de parler de George devant Alan, mais elle n’arrivait pas à s’en empêcher. Joanne détourna le regard pour se concentrer sur ses dessins et se diriger vers son fauteuil mais elle resta figée alors qu’une pensée venait de lui arriver. Elle avait laissé ses dessins dans la pièce. Dans la pièce où Alan était seul. Les dessins qu’il avait demandé à voir, mais qu’il ne devait absolument pas voir. Son regard oscilla une ou deux fois entre le médecin et son carnet, comme pour tenter de vérifier s’il avait pu y toucher, comme si elle allait pouvoir deviner ce qu’il avait fait juste en l’observant. Après quelques secondes, Joanne tenta de se détendre, de se convaincre qu’elle était sous doute un peu paranoïaque après sa conversation avec George. Elle remit une mèche derrière son oreille mais ne partit pas se rassoir, profitant quelques instants du fait de pouvoir être debout. ”Je n’aurais pas répondu en temps normal, mais je voulais être sûre qu’il ne s’était rien passé de grave.” Un mensonge, un de plus, mais elle n’était plus à ça près. Elle n’avait plus raté d’appel de George depuis des années, elle n’osait plus. Mais ça, encore une fois, c’était quelque chose que le médecin ne saurait sans doute jamais, et Joanne se força à ignorer le pincement au coeur que cette idée provoquait. Une boule était venue se former au fond de sa gorge tandis qu’elle repensait à l’appel de George, à son ton, à tout. Elle tenta de s’éclaircir la gorge, mais sa voix sortit tout de même plus fébrile qu’elle ne l’aurait voulu. ”Excusez-moi, est-ce que vous auriez un verre d’eau ?”

Revenir en haut Aller en bas
Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
books are the best weapon in the world / joanne & alan  3AS4
rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


liste des rps :
amen, omen - juliet cavendish #2
i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
titre - prénom nom


liste des rps terminés :
and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
titre - prénom nom

listes des rps inachevés :
sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

messages : 1285
avatar : david tennant
crédits : kath (ava, merciiii <3) / ROGERS. (sign)
occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
books are the best weapon in the world / joanne & alan  Tumblr_om2mum6Te01uioekoo3_500
points : 1048
jetons : 10

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  EmptyMar 14 Juil - 12:04


books are the best weapon in the world
C’était le moment ou jamais. Alan savait, au fond de lui, que ce n’était pas une bonne idée de faire cela, que ce n’était pas une façon de faire et que si Joanne l’apprenait, elle allait probablement être en colère, mais il voyait ce coup de téléphone comme une bénédiction. Dès qu’elle fut sortie du bureau, Alan se leva de son fauteuil d’un bond, avant de venir retourner les feuilles de papier à dessin de Joanne pour observer et détailler ce qu’elle dessinait depuis le début de leur session. Sur la première feuille, un dessin de plante, aux traits acérés, durs, épais. La colère qu’elle ressentait au début du rendez-vous était palpable. Il tourna la page délicatement pour trouver le dessin qu’elle réalisait au moment où son téléphone avait sonné, un dessin plutôt pauvre en informations, comme si elle voulait cacher la vérité - ce qu’elle faisait chaque jour, probablement. Le plus intéressant était bien sûr le dernier, et Alan le découvrit avec précipitation, curieux de savoir ce qui pouvait bien se tramer dans la tête de la blonde. Il sursauta presque en ouvrant de grands yeux surpris en se rendant compte qu’elle l’avait dessiné, lui. Le psychologue aurait presque pu se croire devant un miroir. Il resta quelques instants béat, sans savoir quoi penser, mais sentant son coeur se gonfler de joie, et d’un peu de fierté, il fallait bien l’avouer. Il revint dans la réalité en quelques secondes en se disant qu’il allait vite déchanter s’il se faisait prendre en train de regarder les dessins. Alan rangea le tout sans dessus dessous comme il l’avait trouvé, et retourna s’asseoir, l’air de rien, en prenant la décision de faire comme s’il n’avait rien regardé. Mais son sourire allait probablement le trahir. Il ne savait pas exactement comment prendre cette information, le fait qu’elle le dessinait, comme ça… Il était autant gêné qu’heureux, en fait. La vérité, c’était surtout qu’il se rendait compte qu’elle devait bien ressentir quelque chose, elle aussi, malgré son mariage, malgré le fait qu’elle aimait son mari. Cette idée l’emplissait de joie, en se disant que tout n’était pas perdu. Après tout, les gens divorçaient, il en était lui-même la preuve… Il allait néanmoins bien se garder de lui dire une chose pareille.

Quelques secondes plus tard, Joanne reparut dans l’encadrement de la porte, son téléphone portable à la main, un air désolé et coupable sur le visage. Alan lui sourit en l’invitant à revenir dans le bureau pour continuer la session, mais elle resta debout un moment, en lui expliquant qu’il s’agissait - bien sûr - de son mari et qu’elle s’était potentiellement inquiétée de la raison de son appel. Alan n’y crut pas un mot, bizarrement, sans trop savoir pourquoi. Elle demanda un verre d’eau, et le brun se leva en hochant la tête, avant d’aller récupérer un gobelet en plastique dans son étagère pour ensuite le remplir au robinet qui se trouvait dans un coin du cabinet. En le tendant à Joanne, il leva les yeux vers elle. « Votre mari ne sait pas que vous venez ici, je me trompe ? » Il avait le sentiment qu’il pourrait en parler avec elle librement, maintenant qu’ils se connaissaient un peu mieux, et maintenant qu’il savait qu’elle en pinçait, même juste un peu, pour lui. Ou peut-être qu’elle l’avait dessiné parce qu’elle aimait juste dessiner des portraits, et il se trompait sur toute la ligne. Il préférait croire en la première solution, juste pour le plaisir de se dire que ses sentiments étaient partagés. « Je vous ai observés l’autre jour au gala… George n’a pas l’air de beaucoup rigoler.. » Alan resta proche de Joanne, persuadé qu’il y avait quelque chose à faire de tout cela, une ficelle à tirer, une vérité à comprendre. Il n’imaginait rien de grave entre eux, rien de mal, mais tout ce qu’il pourrait trouver pour essayer d’éloigner Joanne de son mari pourrait être un point positif pour lui. Mais il n’était pas de ce genre là, si elle l’aimait vraiment, si elle était toujours amoureuse de son mari comme au premier jour, il ne ferait rien, il s’éloignerait, simplement, une fois qu’elle irait mieux, psychologiquement, et que son travail serait fini. « Je me souviens de lui à l’école, quand on était petits, et tout ça. Il jouait le gros dur parce que son père faisait partie des grosses légumes de Donwell… » Il ne savait pas exactement pourquoi il lui parlait de ça, parce qu’elle n’avait peut-être pas envie d’entendre parler de son mari en ces termes. Alan tentait des choses, expérimentait des sujets de conversation, essayait de voir où tout cela pouvait le mener. « Vous savez que vous n’êtes pas obligée de me répondre si vous ne voulez pas, mais puisque vous me dites que vous me faites confiance désormais, je me permets de vous poser des questions… » Alan s’éloigna juste un peu, pour lui laisser de l’espace, de l’air, et surtout pour éviter facilement son coup si elle décidait de le frapper pour son audace. « Comment votre mari prend les choses entre vous ? Je veux dire.. il est au courant pour votre infertilité, n’est-ce pas ? Comment le vit-il ? Vous vous entendez bien ? » Ses doigts croisés derrière son dos ne cachaient pas les véritables raisons de ses questions, mais il savait qu’elles allaient aussi blesser Joanne. On ne pouvait pas tout avoir d’un seul coup. « C’est le point de départ de nos consultations à tous les deux, Joanne, et c’est pour cette raison que je me permets de vous le demander. » Surtout, il essayait de se trouver des excuses pour ne pas avoir à subir les attaques d’un mari jaloux ou en colère que le psychologue de sa femme puisse insinuer des horreurs de violence conjugale, tout ça pour couvrir le fait qu’il essayait de draguer l’épouse en question… Le silence était de mise, et Alan comprit que ce n’était vraiment pas le sujet de conversation que Joanne souhaitait aborder. Elle semblait s’être pétrifiée, comme si parler de son mari n’était vraiment pas dans ses plans. Alan revint s’asseoir, et l’invita à faire de même si elle le souhaitait. Peut-être qu’il fallait passer à autre chose, parler de quelque chose de plus léger, de moins stressant pour elle, mais Alan était vraiment curieux et sa soif de savoir était insatiable, il voulait trouver le petit quelque chose qu’elle ne lui disait pas, qu’elle cachait. Le fait d’avoir vu le portrait de lui qu’elle avait fait l’avait revigoré, lui avait donné envie de se battre pour tout savoir, tout connaître, et pour vraiment l’aider. Cette fois, il en était sûr, il ne lâcherait rien.  
code by EXORDIUM. | imgs by tumblr


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty
MessageSujet: Re: books are the best weapon in the world / joanne & alan    books are the best weapon in the world / joanne & alan  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
books are the best weapon in the world / joanne & alan
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» i could save the world but lose you (alan + joanne)
» alan & joanne
» don't get clever in latin - joanne & alan
» now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)
» and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)
truth & lies :: DONWELL :: orchard street