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 don't get clever in latin - joanne & alan

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Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
don't get clever in latin - joanne & alan  3AS4
rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


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i could save... - joanne bertram #2
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now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
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sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

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avatar : david tennant
crédits : kath (ava, merciiii <3) / ROGERS. (sign)
occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
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MessageSujet: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptySam 2 Mai - 22:23


don't get clever in latin

« Et n’oubliez pas de continuer à pratiquer cette méthode chez vous, Madame Sanchez, d’accord ? On se revoit dans deux semaines… » Alan ouvrit la porte de sa salle d’attente pour laisser sortir sa première patiente du jour, en soupirant de lassitude, et manqua de faire un arrêt cardiaque. Lui qui pensait que sa journée allait être morose et monotone, il s’était trompé sur toute la ligne. Il avait déjà eu du mal à se la sortir de la tête, à se languir de la voir se pointer enfin au cabinet, voilà qu’elle débarquait ce matin-là. Les jours avaient passé depuis leur rencontre fortuite en pleine rue, et depuis qu’ils avaient partagé un bon moment de leur temps à discuter. Les semaines ne se ressemblaient jamais dans la vie d’Alan Debenham, mais il fallait bien admettre que le temps lui avait paru long. Jamais il n’avait été aussi impatient de revoir quelqu’un, et c’était peu dire. Depuis qu’elle s’était enfuie précipitamment après qu’Alan lui ait proposé de dîner avec Tess et lui-même, il n’avait pu calmer sa curiosité, et il avait constamment eu besoin d’en savoir plus, sans jamais pouvoir assouvir ses pulsions presque malsaines puisque la principale intéressée n’était pas là. Et en ce matin pluvieux et frais, elle était là. Mal-à-l’aise comme à l’accoutumée, a priori.

Il soupira en se rendant compte qu’elle était seule dans la salle d’attente, et que c’était donc à son tour. Il n’était pas prêt, il n’avait pas encore mentalement préparé son discours, ni ses questions, ni éventuellement ce qu’il allait lui dire avant de commencer. Néanmoins, il ne pouvait pas reculer. Elle l’avait vu, il l’avait vue. Il n’avait pas le choix, et de toute façon, même s’il l’avait eu, qu’aurait-il fait ? Il ne l’aurait tout de même pas laissée attendre toute la matinée comme ça, sans la voir. Sans sourire plus qu’il ne fallait, il appela son nom, lui serra la main alors qu’elle se présentait devant lui et s’effaça pour la laisser entrer dans le bureau. Il s’avança directement vers son siège et laissa immédiatement de côté le carnet de notes. Pas la peine de s’attirer des ennuis dès le début de la séance. C’était déjà si rare qu’elle vienne, il ne voulait pas non plus la faire reculer devant l’obstacle. Tant pis pour lui, il mémoriserait. La vérité, c’était qu’Alan avait été un peu blessé qu’elle s’en aille aussi vite, alors que rien ne la pressait à la base. Il s’était passé et repassé la scène dans sa tête. Elle n’avait rien à faire de si urgent un soir à la sortie du travail. Quelque chose clochait, comme d’habitude, parce que c’était en effet devenu une habitude pour Alan de se dire que rien n’allait dans cette histoire. Il était déçu qu’elle ne lui ait pas fait confiance, ou qu’elle n’ait pas osé, il ne savait pas vraiment ce qui lui était passé par l’esprit. Il aurait pu trouver de nouvelles failles, de nouvelles curiosités, et il aurait été bien plus avancé pour cette séance. Parce que bon, il n’avait pas grand chose à se mettre sous la dent pour l’instant. Elle était stérile, point. Et Londres, sa vie d’avant, lui manquaient, point barre. C’était tout ce qu’il savait, alors qu’il avait l’impression de lui avoir presque dit tout ce qui était important dans sa vie à lui. Non pas qu’il ait tout raconté de bonne grâce… s’il avait eu la possibilité de ne pas le faire, il aurait sauté sur l’occasion.

Conscient d’être parti dans ses pensées et de sûrement paraître très étrange, Alan s’éclaircit la gorge et posa son regard noisette dans celui de cette chère Mme Bertram. C’était étrange pour lui de la revoir ici, même s’il savait que cette éventualité allait arriver. En fait, il avait été tellement si peu sûr qu’elle lui dise la vérité lors de leur entrevue au salon de thé qu’il n’était plus certain de rien, même si elle avait paru vraiment sincère. C’était une bonne surprise, donc. Il fallait croire qu’elle savait dire la vérité, parfois. Mais il avait encore le goût amer de son départ en travers de la gorge. Néanmoins, il fallait laisser cette animosité à part. Il y avait un monde de différences entre son cabinet et le dehors. Et il ne devait pas laisser le personnel prendre le dessus. Si elle était ici, c’était qu’elle avait besoin de lui. Les minutes s’étaient égrenées, et il n’avait encore rien dit. Il remédia à cela en quelques secondes. « Je suis ravi de voir que ça fait moins longtemps que je ne l’imaginais depuis la dernière fois. » Il était amer, certes, mais son ton restait doux, comme d’habitude. Ce n’était pas la peine de la faire fuir. « Comment allez vous ? » Il l’observa un moment en écoutant sa réponse. Elle avait l’air d’aller bien, elle était calme, ne tremblait pas, semblait vraiment plus sereine que la dernière image qu’il avait eu d’elle. Et ce matin-là, il était bien déterminé à trouver ce qui l’avait rendue si tendue. Il allait creuser plus loin encore. « Est-ce que mes conseils de la première fois ont pu porter leurs fruits ? » Trouver une occupation, il savait que ce n’était pas encore fait, apparemment. Oublier le fait qu’elle n’aurait jamais de bébé, ce serait potentiellement plus difficile. « Au fait… j’ai oublié de vous le demander lors de notre premier rendez-vous.. êtes-vous sous une médication en particulier ? » Il aurait aimé aborder le sujet d’une autre manière, mais la question de savoir si elle prenait un traitement spécial allait l’aiguiller sur ses possibles antécédents médicaux. Il n’était pas vraiment « médecin » à proprement parler, mais il s’y connaissait en thérapeutique, et surtout il connaissait tous les antidépresseurs possibles et imaginables. Elle ne comprendrait probablement pas où il voudrait en venir et lui dirait les noms des médicaments, et lui, il en tirerait ses propres conclusions, en espérant que ça le mène quelque part. Bien sûr, ce n’était pas très honnête de faire passer pour un complément de dossier… mais il savait qu’elle allait probablement mentir s’il lui disait la vérité et lui demandait de but en blanc si elle avait déjà des antériorités au niveau… psychique. Non pas qu’il ne la croyait déjà folle… mais il voulait juste vérifier.
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Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
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description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

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now, this is really seeing the future. you just leave us behind - ft alan r. debenham
kermesse du village - ft tout le monde
there's no such thing as coincidence in this world - ft alistair cheesman & ha-sun kim
but most of all i love the anonymity - ft juliet cavendish
nous étions deux - ft olivia aiinsworth
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptyDim 3 Mai - 17:51



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@alan r. debenham


L’histoire se répétait. Joanne commença à jouer avec la manche de son pull tandis qu’elle attendait l’heure de son rendez-vous. Comme la première fois qu’elle était venue voir le Dr. Debenham, elle commençait à se dire qu’elle avait fait une énorme erreur en revenant le voir. La dernière fois qu’elle l’avait croisé, par hasard dans la rue avec sa fille, elle avait faillit se faire prendre par George. Prendre à quoi exactement, elle ne savait pas, mais elle était toutefois certaine que George n’aurait pas aimé la voir en compagnie du médecin, même s’ils n’avaient fait que discuter. Pour la première fois depuis des années, Joanne avait eu l’impression de se sentir un peu libre, rien qu’un peu. Et c’était surtout de ça dont elle avait peur, c’était pour ça surtout qu’elle avait eu peur en voyant George. Elle avait eu peur que, par un moyen quelconque, il se rende compte qu’elle n’avait pas été la femme parfaite, comme si elle l’avait trahi. Quelque part, c’était un peu le cas. Alors pourquoi exactement est-ce que Joanne prenait encore le risque de se faire découvrir en revenant voir le médecin ? Elle n’en savait rien elle-même, si ce n’est dans l’espoir de retrouver ces quelques minutes d'insouciance, d’oubli. Ces quelques minutes pendant lesquelles elle était encore Joanne, pas Mme Hawkes, pas la femme que son mari terrorisait, pas celle qui venait d’apprendre qu’elle n’aurait pas d’enfants. Juste Joanne. L’espace d’un instant Joanne hésita à s’enfuir, comme elle avait tenté de le faire la dernière fois, ou comme elle l’avait fait au salon de thé, mais elle savait justement qu’elle ne pouvait pas. Si elle était venue, c’était aussi parce qu’elle n’arrivait pas à se dire que le médecin l’avait trouvée malpolie. Elle se fichait pas mal de ce que les habitants de Donwell pouvaient penser d’elle, après tout sa belle famille s’en souciait assez pour elle, mais c’était différent avec le Dr. Debenham. Lui, elle n’aimait pas se dire qu’il avait eu une mauvaise impression d’elle, surtout pas alors qu’elle avait justement eu la sensation de pouvoir être un peu elle même. Pour une fois. Revenir le voir, c’était un peu sa manière à elle de s’excuser, de montrer qu’elle n’était pas la femme égoïste qu’il devait imaginer. La porte du cabinet s’ouvrit et Joanne sursauta presque en entendant la voix du médecin qui s’adressait à la patiente précédente. Elle se leva, comme par réflexe, passant une main contre son pantalon, comme pour effacer des plis inexistants. Elle tenta un sourire en direction du médecin et se sentit un peu bête lorsqu’il ne le lui rendit qu’à moitié. Elle lui serra la main rapidement avant d’entrer dans son bureau, regrettant déjà presque d’être venue le voir. Ce n’était pas comme si elle allait pouvoir vraiment expliquer son comportement de toute façon, pas sans passer pour une folle en tout cas. Mais il était trop tard pour reculer. Elle prit place dans le même fauteuil que la dernière fois avant de poser délicatement son sac à ses pieds. Elle avait l’impression que son coeur battait si fort contre sa poitrine qu’il allait s’échapper. Elle observa tour à tour l’expression sur le visage du médecin, son bureau, sa décoration, et le fameux carnet qu’il avait pour l’instant laissé de côté. Elle s’était attendue à ce qu’il prenne la parole, mais après plusieurs secondes le médecin n’avait toujours rien dit, et Joanne sentit la peau de ses mains devenir moite avec le stress. Elle était sur le point de dire quelque chose quand le Dr. Debenham prit finalement la parole, la laissant presque sans voix. Son ton était doux et posé, mais Joanne sentait bien l’amertume dans ses paroles. Non pas qu’elle puisse lui en vouloir. Elle lui avait promis de revenir, et il avait finalement fallu qu’elle tombe sur lui au hasard pour le revoir. Et ensuite elle s’était enfuie. La logique lui soufflait qu’elle ne lui devait rien, après tout elle faisait ce qu’elle voulait, mais Joanne n’arrivait pas à s’empêcher de penser qu’elle s’était mal comportée. Et elle avait du mal à vivre avec cette idée. Joanne prit une longue inspiration avant de remettre ses cheveux en place, un toc qu’elle avait quand elle était stressée. Ces derniers temps, elle passait la moitié de sa journée à jouer avec ses cheveux. ”Je vais bien… depuis la dernière fois, merci.” Elle hésita à lui expliquer là, maintenant, qu’elle était désolée de s’être enfuie, de ne pas avoir de bonne explication à lui donner, rien de très convaincant, mais les mots lui restèrent coincés en travers de la gorge. Joanne fronça légèrement les sourcils en l’entendant demander si elle suivait un traitement particulier. Il y a plusieurs mois, le Dr. Webster lui avait prescrit tout une batterie de médicaments supposés l’aider à concevoir mais elle… elle avait arrêté de les prendre depuis un moment. Sans bien comprendre l’objet de sa question, Joanne se redressa dans son siège, légèrement tendue. ”Non, plus depuis plusieurs mois. Enfin, mon gynécologue m’avait prescrit des médicaments censés m’aider mais… enfin...” Joanne ne termina pas sa phrase, ça lui semblait futile. Le médecin savait très bien de quoi elle parlait, il lui semblait d’ailleurs qu’il en savait déjà beaucoup trop sur elle. Surtout depuis leur rencontre sur orchard street. Avec le recul, elle avait la sensation de s’être laissée aller, de s’être livrée en oubliant toutes les raisons qui la poussaient normalement à se montrer plus réservée. Elle n’était pas sûre que le médecin se rende compte à quel point il était rare de la voir ainsi. ”Pourquoi, vous pensez que je suis folle ? Que j’ai besoin de prendre des cachets ?” demanda-t-elle en rigolant, essayant de détendre un peu l'atmosphère, mais son rire sonnait creux. Le Dr. Webster lui avait suggéré de la mettre sous anti-dépresseurs mais George avait refusé, par peur de ce que les gens pourraient dire. C’était peut-être la première fois qu’ils avaient été d’accord sur un point depuis plusieurs années. Joanne passa une main dans ses cheveux, évitant le regard du médecin. ”Je suis partie un peu précipitamment l’autre soir, mais je ne pense pas en être au point de devoir prendre des médicaments régulièrement.” Encore une fois, Joanne avait essayé de garder un ton léger, mais il était difficile de masquer la boule qui était venue se loger au fond de sa gorge. Elle ne savait pas pourquoi, mais la présence du médecin rendait tout plus compliqué, surtout quand il s’agissait de conserver son masque, son apparence de femme parfaite, en pleine maîtrise d’elle même.

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Alan R. Debenham
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptyDim 3 Mai - 22:36


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Evidemment, Alan n’était pas des plus habiles pour mettre les gens à l’aise lorsqu’il avait un souvenir amer de leurs rencontres antérieures. Il y avait probablement été un peu fort en lui demandant le potentiel traitement qu’elle pouvait avoir. Il allait regretter et s’excuser, comme d’habitude… à moins que cette fois-ci, il décide de ne pas se laisser faire. Il hocha la tête en entendant que la blonde ne prenait plus aucun traitement actuellement, qu’elle avait eu des cachets qui devaient l’aider à procréer, sans grand succès. Sa voix s’étouffa alors qu’elle ne termina pas sa phrase et Alan baissa les yeux, par pudeur. Il n’allait pas revenir tout de suite sur ce sujet, il savait combien c’était douloureux pour elle et n’était pas sadique non plus. Néanmoins, il releva bien rapidement les yeux vers elle en l’entendant lui demander s’il la pensait folle. Elle ne croyait pas si bien dire. Certes, elle n’était pas folle, c’était sûr et certain, mais elle avait quand même une façon bizarre de se comporter, non ? Alan était peut-être en droit de se poser des questions. Son rire emplit la pièce - un rire qui sonnait faux, un rire qui n’avait rien à voir avec la vision qu’il se faisait d’elle. Pour conserver une crédibilité, il s’obligea toutefois à sourire d’un air rassurant. Avant qu’il ait le temps de rajouter quoi que ce soit pour lui répondre, elle reprit la parole, ramenant sur le tapis ce qu’elle avait fait, des jours plus tôt, en partant sans demander son reste, sans vraiment donner d’explication tangible non plus. Le fait était qu’Alan ne savait pas vraiment pourquoi ça l’avait gêné à ce point, il était plutôt du genre à se ficher pas mal de ce que les autres faisaient. Mais ça lui avait paru tellement incongru… et puis, ils passaient tous les trois un bon moment, pourquoi les quitter ainsi ? Il s’était arrêté à l’idée qu’elle avait sûrement peur que son mari puisse croire qu’elle s’intéressait à quelqu’un d’autre. Rien de plus. « C’était juste une question de routine, je suis bien obligé de vous demander cela.. un oubli, c’est tout. » Alan sourit à nouveau, d’un air réconfortant, compatissant. Au moins, il pouvait être sûr que ce n’était pas une histoire d’une quelconque pathologie qui la ferait agir et réagir sans raison. Alors, il fit basculer la conversation, en sachant pertinemment qu’elle n’allait plus rire du tout. « Comment votre mari l’a pris, quand il a su que vous n’auriez jamais d’enfant ? » Le psychologue regretta immédiatement avoir posé cette question de cette façon là. Les mots étaient trop cinglants, brûlants et elle n’allait pas apprécier. Il ne la connaissait pas beaucoup, mais suffisamment pour savoir qu’elle allait le détester. Il détourna le regard pour ne pas affronter le sien. Il aurait fallu être totalement idiot pour ne pas sentir que la tension avait augmenté d’un cran. « Excusez-moi.. » Il souffla ses excuses sans la regarder, mais la question tenait toujours. Il voulait creuser ce point. Elle parlait beaucoup de mari, trop à son goût, sans lui dire ce qu’il pensait, ce qu’il était, s’il la soutenait dans cette épreuve. Il n’y avait peut-être pas qu’un seul problème dans cette histoire, dans cette famille qui n’en serait jamais une à proprement parler. « Ce que je veux savoir, c’est plutôt si votre mari vous soutient, s’il vous épaule ? Il est là pour vous, depuis l’annonce ? Vous ne vivez pas cela toute seule ? J’imagine que ça doit être difficile pour lui également, après tout, le désir d’avoir un enfant c’est en couple qu’on l’a… » Quel hypocrite il était ! Comme s’il avait un jour écouté Juliet, quand ils avaient eu Tess. Bien sûr, ça, Joanne ne le savait pas, elle n’était pas au courant, et il n’allait pas le crier sur tous les toits. Son mari à elle n’était peut-être pas un con fini et borné comme il l’avait été à l’époque. Tous les moyens étaient bons pour la faire parler, y compris éluder sa propre histoire, oublier ses défauts. Et puis… l’offre tenait toujours. Si elle lui répondait honnêtement, elle aurait tous les droits pour savoir des choses sur lui-même. C’était peut-être le seul moyen de la faire parler et de la comprendre, alors il était prêt à raconter ce qu’elle voulait entendre.
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptyLun 4 Mai - 21:23



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@alan r. debenham


Joanne commença à jouer avec la manche de son pull sous le bureau du médecin pour tenter de cacher sa nervosité. Elle doutait d’y parvenir, mais au moins elle essayait. Le Dr. Debenham devait réussir à lire en elle comme un livre ouvert, en tout cas c’était parfois l’impression qu’il donnait. Quand elle attrapait son regard, elle avait cette sensation horrible, cette impression qu’il arrivait à tout discerner chez elle, comme s’il arrivait à la voir vraiment. C’était aussi fascinant que terrifiant, et c’était exactement ce qu’elle souhaitait éviter à cet instant précis. Elle allait encore devoir trouver un moyen d’en dire assez pour trouver une forme de soulagement, mais assez pour s’attirer des ennuis. Mais bon, c’est elle qui avait cherché les ennuis. Joanne l’observa lui répondre, les sourcils légèrement froncés. Elle n’aurait pas su expliquer pourquoi, mais sa réponse ne paraissait pas entièrement sincère. Elle était en train de se demander si le médecin la pensait vraiment folle, ou bipolaire quand il reprit la parole, coupant court à ses réflexions. Les yeux écarquillés sous le coup de la surprise, Joanne ne put pas s’empêcher de dévisager le médecin. La surprise fit bientôt place à la honte, puis à la colère, et Joanne détourna le regard pour ne pas avoir à supporter celui du psychologue. Son mari ? Que pensait-il ? Que George avait été ravi d’apprendre qu’elle n’aurait jamais d’enfants ? Qu’ils n’auraient jamais d’enfants ? Que voulait-il qu’il lui dise ? Que parfois elle se demandait si son mari n’était pas soulagé ? Si elle se disait parfois qu’il avait utilisé ça comme excuse pour pouvoir finalement exprimer la colère qu’il ressentait pour elle depuis des années, si ça lui avait servi de prétexte pour son comportement ? À quoi s’attendait-il en posant cette question, vraiment ? Joanne était si énervée qu’elle aurait pu en pleurer, mais elle pressa ses doigts contre ses yeux pour se retenir. Elle ne lui donnerait pas ça. Elle laissa échapper un petit rire nerveux quand il lui présenta des excuses. À croire que ça devait toujours marcher comme ça entre eux. Comme s’ils ne pouvaient parler qu’en se frappant, fort, là où ça ferait le plus mal à l’autre. Le fait qu’il n’ait sans doute pas dit ça pour lui faire du mal n’était pas important, c’était le résultat qui comptait. Et le résultat, c’était une boule qui lui brûlait la gorge, comme un démon qu’on avait besoin de cracher. ”Non, vous croyez ? Qu’est-ce que vous pensez au juste ?” Joanne refusa obstinément de se tourner vers le médecin, sans doute parce qu’elle savait qu’elle aurait plus de mal à dire ce qu’elle allait dire si elle devait affronter son regard. ”Bien sur que mon mari est triste aussi, qu’il le vit mal.” Sa voix se brisa légèrement sur le dernier mot de se phrase et elle s’éclaircit la gorge. Bien sur que George avait mal vécu la nouvelle. Elle avait voulu des enfants, lui des héritiers. En ça, ils avaient tous les deux été déçus. Le médecin s’approchait un peu trop d’un point sensible, et Joanne n’avait pas d’autre choix que de contre-attaquer pour se défendre, pour les défendre tous les deux. Ils étaient les seuls à savoir, à être au courant de ce qu’il se passait sous leur toit. Quelque part, ce secret leur appartenait, et elle ne pouvait pas se résoudre à le trahir. Dans le fond, elle était aussi coupable que lui. Peut-être que si elle en avait parlé avant, plus tôt… peut-être que les choses auraient été différentes. Mais c’était trop tard maintenant. Beaucoup trop tard. Lorsqu’elle se tourna finalement vers le médecin, ses yeux étaient rouges, elle pouvait le sentir, ses cheveux presque en bataille. Elle ne devait pas faire très bonne impression si le but  était d’écarter la thèse de la folie. ”Et vous ? Je vous demande comment vous avez supporté le départ de votre femme ? Si vous l’aviez assez épaulée ? De toute évidence, non.” Joanne tenta de reprendre son souffle mais elle avait l’impression que quelqu’un venait de lui mettre un coup de poing dans l’estomac. C’était peut-être elle qui venait d’attaquer le médecin, mais elle avait la sensation de s’être pris le coup à sa place. Elle avait fait une énorme erreur en venant à ce rendez-vous, elle en était maintenant persuadée, mais il était trop tard pour se défiler.

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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptyMer 6 Mai - 17:52


don't get clever in latin

La réaction de la blonde ne se fit pas attendre, et Alan regretta encore plus ses paroles. Il n’aurait jamais dû parler ainsi, d’une part il outrepassait ses droits, et d’autre part, ça ne lui ressemblait pas d’être aussi violent, aussi cru. Il enjolivait toujours les choses pour essayer de faire parler ses patients, mais il savait qu’avec elle, ça ne fonctionnait pas bien comme technique. Alors il rentrait dans le tas, il fonçait tête baissée, et il n’y allait vraiment pas avec le dos de la cuillère. A présent, qu’est-ce que ça lui apportait ? Elle se retrouvait dans un état pas possible, à deux doigts de pleurer, et Alan s’en voulait au moins d’en avoir mal au ventre. C’était bien la première fois qu’il réagissait ainsi. Que se passait-il vraiment dans sa tête ? Pourquoi l’histoire de cette femme l’obsédait à ce point ? Pour quelle raison voulait-il absolument comprendre sa vie, son passé, ses douleurs et ses peines ? Ce n’était pas son genre, il restait le plus souvent objectif, mais pas cette fois. Cette fois, il sentait que c’était différent, mais il ne pouvait pas encore mettre le doigt sur la raison de ce questionnement. La seule chose dont il était sûr, c’était qu’il avait merdé, et qu’il n’aurait jamais lui dû lui parler ainsi. Désormais, il allait subir sa colère - justifiée. Encore une fois, le psychologue nota que c’était en parlant de son mari qu’elle se mettait en colère de cette façon. Ou peut-être c’était juste parce qu’il avait été un sacré con. Il garda pour lui cette éventualité. Au lieu de quoi, Alan continua de la regarder s’énerver toute seule, pendant qu’il se mettait de sacrées gifles mentales. Elle perdait tout calme, passait et repassait ses mains dans ses cheveux, tic nerveux qu’Alan avait fini par remarquer. Quand elle releva les yeux vers ceux du trentenaire, il constata avec regret qu’elle avait les yeux plus rouges qu’un lapin albinos, et tout ça, c’était de sa faute. S’il avait amené le sujet d’une autre manière, les choses se seraient passées différemment. Il la regarda avec amertume, mais surtout en essayant de lui faire comprendre qu’il était navré, vraiment désolé de s’être comporté ainsi. Elle avait suffisamment souffert pour qu’il ne lui fasse payer un départ précipité après un café. Elle ne lui devait rien, tout comme lui pour elle. Aussi, il encaissa en silence ses accusations à elle. Il baissa les yeux, touché en plein cœur, et c’était comme si un poignard essayait de lacérer chaque parcelle de sa cage thoracique. D’habitude, ce bureau était un havre de paix, il ne pensait à rien d’autre qu’à aider ses patients et sa vie personnelle n’entrait jamais en compte. Avec cette femme, elle entrait beaucoup trop en compte. Elle connaissait quelque chose de lui, ce qui lui donnait du poids, du grain à moudre pour lui faire du mal, si elle le souhaitait. Et là, elle se vengeait, et s’il l’avait bien mérité, Alan n’en souffrait pas moins pour autant. Il garda les yeux baissés un moment, durant lequel le silence était seulement entrecoupé de leurs respirations un peu chaotiques et des reniflements de Joanne. D’habitude, c’était lui qui piquait là où ça faisait mal pour faire parler les gens, et il n’était vraiment pas habitué à ce qu’une femme dans son genre lui retourne la politesse. Ses pensées allaient à mille à l’heure, et il revoyait des flashs de ce qu’avait été le chaos de sa vie quand Juliet était parti. Il aurait préféré ne jamais repenser à tout cela, et pourtant, ça arrivait beaucoup trop souvent, surtout en ce moment. « Touché. » finit-il par articuler, la voix rauque et éraillée, alors qu’il relevait les yeux vers la blonde, finalement capable de refaire surface. Ses mains tremblaient et il les garda bien gentiment sur ses genoux, cachées par le bois de son bureau, en attendant que les pulsations de son cœur puissent se calmer. Sans rien ajouter de plus, il la fixa durant de longues secondes, et la détailla. Elle avait l’air aussi estomaqué que lui. Comment pouvaient-ils se faire autant de mal sans même se connaître ? Quelque chose clochait, encore une fois de plus. C’était inhabituel que deux inconnus se lancent de si gros missiles en pleine poire. Il avait l’impression de se revoir avec sa petite sœur. Ils avaient beau s’adorer, parfois ils ne pouvaient s’empêcher de se disputer comme des frères et sœurs, en s’envoyant tous les noms d’oiseaux imaginables à la figure, avant de se rabibocher trente minutes plus tard, plus amis que jamais. La vérité, c’était qu’il y avait un monde, un univers même, entre les moments où il se frittait avec sa patiente, et les moments où ils arrivaient à discuter gentiment. Il soupira longuement. « C’est quoi le vrai problème, Joanne ? » reprit Alan d’une voix blanche, absolument incapable de mettre les formes pour le moment. « Pourquoi vous venez me voir au cabinet, si vous n’êtes pas capable de dire les choses, de dire la vérité ? » Il prêchait un peu le faux pour connaître le vrai, cette fois. Il sentait que quelque chose d’autre l’emprisonnait dans une vie qu’elle détestait, qu’elle n’était pas bien dans sa peau. « Je ne suis pas votre ennemi, et je ne vous veux pas de mal. » Il partait du principe qu’elle ne lui avait pas dit que quelqu’un la forçait à venir le voir pour parler, et que donc, elle avait pris cette décision elle-même. Il se souvint qu’elle n’avait pas vraiment assumé avoir besoin de voir un psychologue, lors de leur première séance, parce qu’elle n’y avait rien dans sa vie qui n’était si douloureux que cela. Elle avait menti cette fois-là il l’avait découvert de longues minutes plus tard. « Vous voulez savoir ce qui se passe ? Je veux tout savoir, tout ce que vous cachez, pour pouvoir vous aider. » La bombe était lancée, désormais c’était à elle de savoir si elle souhaitait la désamorcer ou la laisser exploser. « Aussi, je m’excuse réellement sincèrement d’avoir été un con tout à l’heure, je n’avais pas à vous parler de cette façon, mais j’aimerais pouvoir vous aider, et pour ça, il faut que vous coopériez un peu. » Finalement un minimum satisfait de ce qu’il venait de dire, Alan se renfonça dans son fauteuil en fronçant les sourcils et en regardant ailleurs, maugréant intérieurement, tout en continuant à se frapper mentalement. C’était vraiment la première fois qu’il gâchait tout de cette façon…
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Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptyMer 6 Mai - 23:06



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Le silence dans la pièce était si pesant que Joanne arrivait à entendre sa respiration. Maintenant que sa colère était un peu retombée, elle se rendait vraiment compte de ce qu’elle venait de dire, et de l’effet que ça avait eu. Son coeur battait encore à toute rompre contre sa poitrine, mais la colère n’y était plus pour rien. Ses yeux piquaient, mais elle n’arrivait plus à savoir si c’était de colère, de tristesse ou de honte. Très probablement un mélange des trois. Elle se leva de sa chaise, incapable de rester assise face au médecin, incapable de soutenir son regard. Elle l’avait blessé, elle pouvait le sentir dans l’air, comme une présence de plus dans la pièce. Il ne pouvait avoir que deux réactions à sa remarque : la peine ou la colère. L’absence de cris en disait long. La respiration de Joann commença à se calmer et elle ferma les yeux, comme si elle pouvait essayer de fabriquer de la colère, tout pour éviter de repenser à ce qu’elle venait de faire, à ce qu’elle venait de dire. Elle avait tellement l’habitude qu’on la blesse qu’elle en avait presque oublié qu’elle était aussi capable de blesser les autres. Elle aurait tout donné pour que leurs rôles soient inversés. Être la victime, c’était plus facile que d’être le bourreau parfois. Joanne sentit un frisson lui parcourir le corps quand le médecin finit par prendre la parole, mais plus que ses mots, c’étaient le ton de sa voix, la manière dont il avait parlé qui la touchèrent. Sa voix était rauque, comme s’il avait dû se forcer à parler et Joanne sentit son coeur se serrer. Elle n’avait jamais supporté de faire du mal aux autres, d’autant plus qu’elle n’avait aucun mal à se mettre à sa place. À une époque elle avait réussi à être directe avec les autres, voire même violente, mais jamais cruelle. Jamais autant, jamais à ce point. Elle passa une main sur son visage pour essuyer une larme qui avait commencé à se former au coin de son oeil, mais elle tourna obstinément le dos au médecin. Elle avait envie de s’excuser, de lui dire qu’elle était allée trop loin, mais elle avait l’impression qu’on venait de lui mettre un coup de poing dans l’estomac, qu’on avait vidé l’air de ses poumons. Quand elle ouvrit la bouche, sa langue était sèche, sa voix complètement éteinte. Elle laissa échapper un soupir tremblant avant de commencer à passer sa main dans ses cheveux blonds, les emmêlant pour de bon. Quand le médecin reprit la parole, Joanne se tourna vers lui, plus par réflexe qu’autre chose, et elle le regretta bien vite. Son visage était fermé, ses traits paraissaient plus durs, plus secs qu’il y a encore quelques minutes. La tête légèrement baissée, elle laissa ses cheveux tomber devant son visage pour cacher son expression et les yeux qu’elle imaginait plus rouges que jamais. Elle tenta de hausser les épaules, pour dédramatiser la situation, mais le geste sembla lui demander trop d’énergie et elle arriva à peine à les soulever d’un centimètre. Elle prit une profonde inspiration avant de recommencer à jouer avec ses cheveux. Elle avait besoin d’une distraction, de n’importe quoi pour s’empêcher de pleurer pour de bon. Elle s’était déjà suffisamment ridiculisée devant lui, elle refusait de se mettre à pleurer alors que c’était elle qui s’était montrée odieuse. Elle savait qu’il avait raison, qu’elle se comportait mal depuis le début. Après tout c’était elle qui était venue, personne ne l’avait obligée, personne ne lui avait dit de venir. Le Dr. Webster lui avait conseillé de se faire suivre, mais il ne pouvait pas imaginer qu’elle avait des secrets à cacher, des douleurs qui n’avaient rien à voir avec sa stérilité. Non, cette fois, elle n’avait personne à blâmer, personne sur qui rejeter la faute. Le ton du médecin, la manière dont il la voyait, c’était son oeuvre à elle, et à elle seule. Lorsque Joanne prit finalement la parole, ce fut toujours sans lever les yeux, sans réussir à soutenir le regard du médecin. ”Et si je vous disais que je ne peux pas tout vous dire ? Que vous ne pouvez pas tout savoir ?” Elle passa une main sur son visage pour essuyer les quelques larmes qu’elle n’avait pas réussi à retenir. Une longue inspiration avant de reprendre. ”Vous accepteriez de continuer à me voir…” Un sanglot silencieux la força à s’interrompre dans sa phrase. Ses mains tremblaient contre ses hanches, et elle les serra pour essayer de retrouver un semblant de contrôle. Un semblant de maîtrise d’elle même. ”À me voir en session ?” Elle secoua la tête, doucement, toujours sans oser regarder le médecin dans les yeux. Elle avait l’impression que son coeur essayait de s’échapper, mais elle n’était plus certaine de savoir ce qui la mettait dans cet état. Si c’était la colère, la honte, la douleur, la nostalgie. La vérité, c’était qu’elle était fatiguée, si fatiguée qu’elle n’arrivait plus à contrôler ses expressions, ses gestes, ses mots. Si fatiguée qu’elle n’en avait plus envie. Elle laissa échapper un petit rire, un rire nerveux. Si le but était de ne pas passer pour une folle, Joanne avait échoué sur toute la ligne, elle le savait. Mais de toute évidence, il était trop tard pour essayer de protéger le peu de dignité qu’il lui restait. Elle en avait trop dit, trop fait. Les mains tremblant toujours un peu, Joanne replaça ses cheveux derrière son oreille avant de finalement lever les yeux vers le médecin. Pour la première fois depuis qu’elle avait posé les pieds dans son bureau, elle n’essaya pas de dissimuler quoi que ce soit, elle laissa ses épaules retomber. Pour la première fois, elle allait dire quelque chose d’honnête. De complètement honnête. ”Et je n’avais aucune excuse pour vous parler comme je l’ai fait. Je suis désolée.” Joanne ne pouvait pas être honnête sur le reste, mais sur ça au moins, elle le pouvait. Plus que ça, elle le devait.

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Alan R. Debenham
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description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptyJeu 7 Mai - 12:17


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C’était peut-être trop demandé de sa part de vouloir la vérité d’une patiente. Il n’avait rien à réclamer, ce n’était pas une obligation pour ses patients de tout lui dire. Personne ne devait rien à personne dans ces histoires, en règle générale. Alan se sentait à la fois très mal de lui avoir demandé de le faire, et très content d’avoir osé. Elle allait possiblement croire qu’il avait raison et qu’elle devait lui dire, qu’elle devait se confier. Il avait du mal à faire la différence entre assouvir les pulsions de sa curiosité quasi-maladive et avoir des détails pour pouvoir proposer une meilleure aide à la jeune femme. C’était probablement un mélange très savant entre les deux qui le rongeait de l’intérieur depuis qu’il l’avait rencontrée. Le silence était pesant, mais plus calme toutefois. La jeune femme semblait dans ses pensées, perdue probablement dans tous les secrets qu’elle gardait pour elle. Tout ce qu’Alan désirait savoir. Elle ne le regardait pas, était comme figée quasiment à l’autre bout de son bureau, puisqu’elle s’était levée pour ne pas avoir à l’affronter. Il aurait aimé faire pareil, pouvoir faire les cent pas, ne pas rester assis comme un mollasson dans son fauteuil. Le bureau était néanmoins un peu petit pour qu’ils puissent le faire à deux… et elle le prendrait pour un fou, potentiellement. Enfin, quand elle reprit la parole et que le silence fut rompu, Alan eut un frisson en découvrant la voix toute fluette de la blonde. On aurait dit une petite fille qui venait de faire une grosse bêtise, qui s’en rendait compte et qui venait demander pardon à ses parents. Alan n’était pas sûr de savoir s’il trouvait ça mignon ou gênant. Ou les deux. Il l’écouta jusqu’au bout, et sentit son cœur se serrer, sans trop savoir comment ni pourquoi, quand elle lui demanda, toujours avec sa petite voix, s’il allait être d’accord pour continuer à la suivre. Elle ne le regardait pas, les gestes étaient inutiles, et Alan ne se sentait pas capable de reprendre la parole tout de suite. Il avait la gorge nouée. Il n’aimait pas vraiment voir les gens dans cet état, surtout quand c’était en partie de sa faute. Même quasiment totalement en fait, il n’aurait jamais dû entamer la séance sur une attaque aussi violente. Comment pouvait-elle douter du fait qu’il voudrait la revoir en session ? Il n’allait pas la lâcher parce qu’ils avaient eu des mots tous plus hauts les uns que les autres. Ce serait contre-productif, et totalement irrationnel. Bien sûr qu’il allait continuer à la voir, mais pour cela, il fallait qu’elle soit honnête, qu’elle lui parle. Il réfléchissait, Alan, parce qu’il ne voulait pas la troubler, la vexer ou la mettre encore en colère. Mieux valait ne pas enfoncer le clou davantage pour le moment. Il allait ouvrir la bouche pour enfin reprendre la parole quand elle l’interrompit sans le savoir, cette fois en le regardant droit dans les yeux. L’intensité dans son regard était quasi-terrifiante, mais il sentait que ses excuses étaient sincères. Elle n’aurait pas vraiment eu besoin de se faire pardonner, d’ailleurs, parce qu’il avait une grosse part de culpabilité dans cette affaire. Mais il sentait qu’elle en avait besoin, comme il avait eu besoin de le faire quelques minutes avant. Il hocha la tête et tenta de lui sourire, tout en ne sachant pas vraiment comment elle allait l’interpréter. Toujours assis au fond de son fauteuil, essayant de se faire de plus en plus petit au fil du temps, il poussa un long soupir avant de finalement s’éclaircir la gorge pour parler. Il avait besoin d’eau, parce qu’il avait l’impression d’avoir traversé le Sahara avec toute cette tension. « Je serais vraiment un mauvais psy si je vous abandonnais à cause de ça… » entama-t-il d’un ton qu’il voulait un peu plus léger, mais on ne peut plus sérieux. « Bien sûr que je veux continuer à vous voir. Même si vous ne pouvez pas tout me dire. » C’était inenvisageable qu’elle lui raconte tout en effet. Il y avait sûrement des choses qu’elle voulait garder pour elle. Tout le monde avait ses petits secrets. Même si Alan avait très envie de savoir tout ce qu’il avait de sombre en elle, il savait pertinemment que ce serait compliqué qu’elle accepte de tout lui raconter. Il allait faire avec. « On va tous les deux essayer de se parler normalement, d’accord ? Moi le premier… » C’était une promesse silencieuse, et tacite, mais Alan allait vraiment essayer de s’y tenir, parce qu’il ne voulait pas réitérer l’expérience qui venait de se dérouler dans son bureau. Il finit par se lever, enfin, pour se diriger vers la fontaine à eau qui se trouvait non loin du divan et leur versa deux gobelets. Il se rapprocha de la jeune femme en lui tendant le sien et soupira à nouveau. « On va changer de technique, si vous le voulez bien. » Avec un sourire, il se détourna d’elle et lui montra le divan derrière elle d’un signe de la main. « Installez vous et racontez moi tout ce que vous voulez. Votre vie à Londres par exemple. Racontez moi ce que vous faisiez, et pourquoi ça vous manque tant. Je pense que ce serait parfait pour cette séance… » Il fallait qu’elle le veuille bien, évidemment, mais c’était la promesse qu’il n’allait pas la couper, et qu’il allait juste écouter, et ne pas chercher davantage de détails. Elle pouvait lui dire simplement ce qu’elle voulait, en omettant des choses si elle en avait envie… et pour sa part, il n’allait plus évoquer son mari avant un bon bout de temps.
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptyVen 8 Mai - 15:14



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Joanne ne savait pas pourquoi elle n’arrivait pas à se contrôler en présence du médecin, ce qu’il avait qui faisait qu’elle n’arrivait pas à rester froide et distante comme elle avait réussi à le faire depuis son arrivée à Donwell. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi, quoi qu’il arrive, elle semblait passer du rire aux larmes en un quart de seconde avec le Dr. Debenham. Elle avait envie de lui faire confiance, mais il avait le don de taper là où ça faisait mal, d’aborder des sujets dont elle ne voulait pas parler, et surtout de les aborder de la manière la moins douce possible. Ce n’était qu’une excuse, Joanne le savait, mais elle préférait se dire qu’elle réagissait comme ça à cause de son manque de tact, et non pas parce que ces sujets la terrifiaient. C’était plus simple de rejeter la faute sur lui, même si elle savait bien que cette fois, les torts étaient partagés. Elle savait qu’elle se comportait mal aussi. Après tout, qui allait voir un psychologue pour finalement ne rien lui dire ? Qui était prêt à payer des centaines de livres pour rien, presque pour se torturer soi-même ? Elle en était presque certaine, ce serait sa dernière session. Si elle admettait elle-même qu’elle ne pouvait pas lui parler de tout, à quoi bon revenir ? Qu’allait-il pouvoir faire d’une patiente qui ne pouvait pas être honnête ? Elle-même n’était pas persuadée que ça lui ferait du bien, et pourtant elle avait du mal à s’imaginer arrêter maintenant. Elle avait envie de revenir, envie de continuer à le voir, aussi stupide que ça puisse paraître. Ce bureau était devenu un endroit protégé, son petit coin d’anonymat dans une ville où tout le monde la connaissait, où tout le monde attendait quelque chose d’elle. Peut-être qu’elle était vraiment folle au fond. La surprise devait se lire sur son visage quand elle entendit la réponse du médecin. Elle ne s’était pas attendue à une réponse positive, encore moins après ce qu’elle venait de lui balancer à la tête. Peut-être qu’il était fou aussi. Quoi qu’il en soit, Joanne se sentit plus soulagée qu’elle n’aurait aimé l’admettre. Elle respira un grand coup, sans se rendre compte qu’elle avait retenu sa respiration depuis quelques instants. Joanne l’observa aller servir deux verres d’eau avant de lui en tendre un. Elle tenta un sourire pour le remercier, mais sans être certaine de réussir à faire passer son message. Il faut dire que ses yeux rouges ne devaient pas lui donner un air très joyeux, et encore moins reconnaissant. Elle prit une gorgée rapide pour se désaltérer, ne se rendant compte que maintenant qu’elle avait la gorge sèche. Elle haussa les épaules en écoutant sa proposition, même s’il ne pouvait pas la voir. Parler de Londres. Elle ne pourrait sans doute rien dire d’incriminant en parlant de Londres, et dieu savait qu’elle ne pouvait pas en parler à la maison. George ne le supportait pas. ”D’accord…” souffla-t-elle d’une voix encore un peu rauque. Elle but une nouvelle gorgée d’eau avant de partir s’asseoir. Joanne remit ses cheveux derrière son oreille, se sentant tout à coup observée, surveillée. Elle lui lança un regard appuyé, comme pour lui demander s’il allait s’asseoir aussi. Elle se sentait un peu mal à l’aise d’être assise tandis qu’il restait debout, comme une enfant dans le bureau du proviseur. Dieu sait qu’elle avait fait des conneries ces derniers temps. Joanne s’éclaircit la gorge avant de se redresser contre le dossier du divan. Elle détourna le regard, observant une nouvelle fois par la fenêtre, comme pour se rappeler qu’elle n’était pas chez elle, qu’ici elle ne risquait rien. Enfin du moment qu’elle restait loin des sujets vraiment sensibles. ”Je ne sais pas bien par où commencer.” Elle se sentait un peu stupide de devoir parler comme ça, toute seule. Elle n’avait justement pas l’habitude de parler d’elle-même, c’était toujours un terrain glissant, alors elle avait plus l’habitude de faire parler les autres. ”Je travaillais dans un pub… à Chelsea.” Elle haussa les épaules, toujours sans oser regarder le médecin. C’était plus simple pour elle d’imaginer qu’elle était seule, que personne ne pouvait l’entendre. Que personne ne pouvait la juger de regretter un temps où elle était pauvre, avec un métier sans avenir, et des factures par dessus la tête. La juger de ne pas savoir profiter de ce qu’elle avait aujourd’hui, alors que beaucoup de gens auraient tué pour être à sa place. ”J’habitais avec ma mère…” Joanne ignora la boule qui se forma au fond de sa gorge en mentionnant sa mère. Elle non plus, elle n’avait pas envie d’en parler, mais simplement parce que c’était encore trop douloureux. ”On avait un appartement à Islington, je crois que j’y ai habité toute ma vie, enfin, avant Donwell. J’avais une vie assez banale… je travaillais, et puis les soirs où je ne travaillais pas au pub, je sortais avec des amies. J’aimais aller faire mes courses en pyjama...” Joanne ne put pas s’empêcher de sourire un peu à ce souvenir. Elle sortait sans maquillage, sans s’être coiffée, sans s’être même brossé les dents. Aujourd’hui, ça lui paraissait impensable. ”À Londres, on ne connait personne, alors on peut faire ce qu’on veut. Je crois que ça me manque un peu… C’est surement un peu bête.”

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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptyVen 8 Mai - 20:56


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Alan mit un sacré moment avant de comprendre que la jeune femme allait coopérer. Elle avait été surprise de voir et de comprendre qu’il n’allait pas la renier parce qu’elle lui avait fait un peu de mal en parlant de son ex-femme. Il lui fallait plus que cela pour qu’il déteste quelqu’un au point de ne plus vouloir le ou la voir. Clairement, cette femme valait mieux que cela, et il n’avait pas été sympathique avec elle non plus. Les torts étaient partagés, les excuses étaient faites, ils n’allaient plus en parler. Elle but son gobelet d’eau, toujours comme un enfant à qui Alan viendrait de demander d’obéir, et s’assit confortablement sur le divan. Ce divan, Alan ne l’utilisait pas souvent. Il préférait bien plus rester dans son fauteuil, au bureau, et écouter les gens lui parler face à lui, comme s’ils ne passaient qu’un moment à discuter, sans rapport de force de la part de qui que ce soit. Pour elle, Alan comprenait que ça n’allait pas être un rapport de force non plus, mais qu’il fallait qu’il la pousse à parler, pour elle-même plus que pour lui. La discussion ne pouvait pas se faire parce qu’ils étaient tous les deux dans la confrontation. Aussi, être assise dans ce divan et fixer le plafond ou les fenêtres, ce qu’elle voulait en réalité, ça pouvait être le déclic qui lui avait manqué jusqu’alors, du moins c’était ce que le psychologue espérait. Il attendit qu’elle soit à l’aise et qu’elle ait commencé à reprendre la parole pour s’installer également, en posant son gobelet à lui en dessous de son fauteuil. Son carnet était toujours sagement rangé sur son bureau. Il n’en aurait pas besoin. Les jambes croisées, les mains jointes sur ses genoux, Alan était un peu penché en avant pour l’écouter, alors que sa patiente regardait la fenêtre et commençait à lui parler de sa vie d’avant, sa vie londonienne, qu’elle avait apparemment aimé au plus fort et regrettait énormément. Il apprit donc qu’elle était barmaid, qu’elle vivait avec sa mère, que tout était simple, alors. Il eut un sourire quand elle parla de sortir faire les courses en pyjama, avant de lever les yeux au ciel. Elle pourrait très bien se le permettre ici aussi, elle serait juste probablement mal vue par tous les habitants de Donwell. Lui, il trouverait cela plutôt drôle, mais elle voulait tellement se fondre dans la masse, d’après ce qu’il avait compris, qu’il n’allait pas lui proposer de le faire pour se sentir plus vivante. Elle était donc très nostalgique de cette vie qu’elle avait, où tout paraissait plus simple. « Tout le monde se connait ici, c’est vrai que c’est différent. Je n’ai jamais vécu ailleurs, et Brighton ce n’est pas si grand… je ne sais pas si j’apprécierais de vivre à la capitale. » C’était arrivé qu’Alan y aille, pour des stages, des séminaires, ce genre de choses. Il avait apprécié faire la visite de la ville, découvrir les quartiers, mais il n’était pas sûr de pouvoir y être quotidiennement. Il observa le visage de Joanne. Elle avait l’air apaisée. Elle regardait toujours au dehors, par la fenêtre, et elle souriait. Quand elle n’avait pas l’air complètement paniquée par cette inconnue qu’Alan ne réussissait pas à trouver, ou quand elle n’était pas en colère après lui, elle était vraiment jolie. Elle avait un beau sourire, et il espérait le voir beaucoup plus souvent. « Vous avez des amies ici à Donwell ? » Alan se faisait la réflexion qu’il ne la voyait jamais au White Horse. Peut-être qu’elle n’aimait tout simplement pas ce pub, ou qu’elle préférait désormais la quiétude de sa maison au bazar bruyant des pubs, mais elle avait l’air d’être fêtarde, dans ses plus jeunes années. Enfin, elle n’était pas bien vieille, elle était même plus jeune que lui. « Ce n’est pas bête de regretter le temps passé. C’est simplement une marque de nostalgie de ce temps, qui est révolu… Un mariage, ça change énormément de choses, une vie entière… et j’ai l’impression que ça a été assez brutal, ce changement, n’est ce pas ? » Il lui fit un nouveau sourire, serein. Il avait compris la leçon, il ne devait pas parler du mari, mais rien ne l’empêchait de parler de l’union en elle-même. La vie à Donwell ennuyait la blonde, parce qu’elle était passée de tout à rien. Elle n’avait pas eu le choix car son mari travaillait ici, et n’avait rien à faire à Londres. Par amour, elle avait tout quitté, et c’était profondément beau. C’était du moins ce qu’Alan pensait…
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptyVen 8 Mai - 22:18



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Joanne n’avait pas parlé de Londres avec qui que ce soit depuis un moment, des années surement. La dernière fois qu’elle avait essayé d’en parler, c’était avec Charlie, et ça ne s’était pas bien terminé. Elle avait presque perdu sa possession la plus chère quand George était rentré, et elle avait retenu la leçon. On ne la reprendrait plus à feuilleter cet album photo chez eux, à prendre le risque que George ne puisse le trouver. Elle aurait aimé l’avoir avec elle là, pouvoir le montrer au médecin. Peut-être qu’il comprendrait mieux en voyant les images, en la voyant heureuse sur les photos. Il aurait sans doute du mal à la reconnaître. Son sourire s’effaça légèrement à cette idée. Elle était en train de se demander s’il était vraiment raisonnable de vouloir se promener avec son album photo pour la prochaine session quand elle se rendit compte qu’elle envisageait une future session. Il y a quelques semaines encore, elle avait amèrement regretté d’être venue, de ne pas s’être enfuie à temps. Les discussions avec le Dr. Debenham n’étaient pas faciles, c’était le moins qu’on puisse dire, mais elles étaient là. C’étaient des discussions, des vraies. Pas ces discours secs et sans vie, pas ces phrases hypocrites, ces mensonges constants. Non, avec le médecin elle arrivait à parler, et c’était sans doute pour ça qu’elle n’arrivait pas à garder le masque qu’elle portait normalement à Donwell. Peut-être parce qu’avec lui, elle n’en avait pas besoin. Peut-être qu’elle n’en avait pas envie. Joanne l’écouta lui expliquer qu’il n’avait jamais vécu dans une ville plus grande de Brighton et elle ne put pas s’empêcher d’essayer de l’imaginer à Londres. Tess adorerait la ville, elle en était certaine. Les boutiques, le monde, l’ambiance, l’agitation, mais elle doutait que le médecin apprécierait autant. Il avait l’air assez pragmatique, posé, et elle doutait qu’il apprécie les côtés les plus fous de la capitale. De toute façon, tout le monde gardait une nostalgie particulière pour l’endroit où ils avaient grandi, alors elle ne pouvait pas s’attendre à ce qu’il apprécie plus Londres que cette campagne. Sa question suivante la prit au dépourvu, et Joanne se sentit rougir. Des amis ? Elle sentit son coeur cogner contre sa poitrine et réprima l’envie de s’énerver encore, de lui demander d’où sa question sortait. Elle avait envie de lui demander si elle avait l’air si triste, si seule que ça ? La vérité, c’était que oui. Elle n’avait jamais trouvé de véritable ami à Donwell, personne d’aussi proche que ses amies de Londres. Elle n’avait jamais pu, et les rares personnes dont elle s’était rapprochée l’avaient vite abandonnée quand elles s’étaient rendues compte que la vie de Joanne ne tournait qu’autour de son mari. Au début, elle avait trouvé ça mignon. Elle s’était dit qu’il avait envie de la garder pour elle, de profiter d’eux. Après plusieurs mois, elle avait commencé à avoir envie de voir d’autres gens, et elle s’était forcée à rester près de George et de sa famille. Après ça, il avait été trop tard pour vraiment s’intégrer. Elle passa une main dans ses cheveux, les laissant retomber devant son visage pour masquer son expression. Joanne secoua doucement la tête, mais sans prononcer un mot. Le fait de n’avoir aucun ami à son âge était déjà assez ridicule comme cela sans qu’elle ait besoin de l’exprimer à l’oral. Que devait-il penser d’elle ? Qu’elle était si seule, si nulle qu’elle devait utiliser l’argent de son mari pour se payer un ami ? Ce serait sans doute ce qu’elle penserait si elle était à sa place. En quelque sorte, il n’aurait pas tort de le penser. Elle économisait tout l’argent qu’elle pouvait pour pouvoir parler à quelqu’un, pour pouvoir essayer de libérer un peu de ce poids qui pesait sur sa poitrine. Peut-être qu’elle n’en aurait pas eu besoin si elle avait seulement été capable de trouver des amis ici. C’était pathétique. Elle prit une longue inspiration en écoutant le médecin reprendre la parole. Quoi qu’il puisse penser d’elle, il avait au moins la décence de ne pas le montrer. Sa voix n’était pas dure, et Joanne n’avait pas l’impression de déceler de condescendance ou de mépris dans son timbre. Elle réprima un frisson en l’entendant parler de son mariage, et repensa alors à la discussion qu’ils avaient eu au salon de thé. Le mariage et les bouleversements qu’il pouvait apporter, le Dr. Debenham les connaissait bien, elle le savait. Peut-être que c’est cette pensée qui lui donna le courage de relever la tête, d’attraper le regard du médecin. Elle aperçut son sourire apaisé, et elle sentit son coeur se calmer en réponse. Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille avant de joindre ses mains sur ses jambes. ”Je suppose que oui… Tout s’est fait assez rapidement. Et j’ai rejoint George ici pour la cérémonie.” C’était la première fois qu’elle prononçait le nom de son mari devant le médecin, et Joanne ne put pas s’empêcher de détourner le regard. Préférant se tourner vers la fenêtre, elle s’éclaircit la gorge. ”Mais je suppose que c’est vrai pour tous les mariages.” George s’était montré très impatient à l’époque, et encore une fois, Joanne avait trouvé ça attachant. Son envie de se l’approprier, de faire en sorte qu’elle soit à lui avait pris un tournant plus sombre avec les années, mais elle ne s’en était pas rendue compte tout de suite. À vrai dire, elle ne savait pas bien quand elle s’en était rendue compte, si c’était quand les insultes avaient commencé, ou si c’étaient les coups. Si c’était l’annonce de son infertilité. Quoi qu’il en soit, elle avait mis beaucoup trop de temps à s’en rendre compte. Les joues encore légèrement rosies, Joanne réajusta sa position sur le divan. Le sujet la mettait mal à l’aise, mais elle savait que s’énerver sur le médecin n’était plus une option. Ils avaient fait un pacte, et elle craignait que le médecin ne finisse par se douter de quelque chose si elle commençait à s’énerver dès qu’ils parlaient de George. ”Vous savez ce qui me manque le plus de Londres ? Je pense que ce sont les musées...” Joanne avait dû quitter l’école à la mort de sa mère, mais dans son temps libre elle avait continué à visiter les musées et leurs expositions. Elle se prenait toujours à rêver pouvoir un jour y voir une de ses oeuvres, tout en sachant que c’était impossible. En arrivant à Donwell, Martin, le père de George, lui avait clairement fait comprendre que la peinture n’était pas un hobbie respectable pour une Hawkes. La peinture, c’était pour les hippies et les escrocs. Deux choses qu’on ne pouvait pas associer à sa nouvelle belle famille. Alors, comme le reste, elle avait abandonné peu à peu. C’était peut-être ça le plus triste, la fatigue qui venait avec les années, l’abandon à l’usure. Joanne prit une longue inspiration avant de se forcer à sourire. ”Vous allez au musée de temps en temps avec votre fille ?” Elle savait qu’ils n'étaient pas ici pour parler de la vie du médecin, mais elle avait l’impression d’avoir besoin d’une pause, et il était plus simple de parler de sa vie à lui. Aussi tragique qu’elle puisse être, elle était sans dout moins chaotique que la sienne.

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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptyVen 8 Mai - 22:55


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La question d’Alan aurait pu être une question rhétorique. Avait-il vraiment besoin d’une réponse de sa part, alors qu’il savait déjà ce qu’il en était. Elle avait le profil type de la femme au foyer qui ne savait pas quoi faire de sa vie et qui s’ennuyait de celle qu’elle avait avant, avant de s’engager dans le mariage, avant de savoir qu’elle n’aurait pas d’enfant, avant de s’enterrer dans un trou paumé, avant d’avoir l’impression de laisser passer les plus belles années de sa vie. Elle avait l’air honteuse. Alan aurait aimé lui dire qu’il ne la jugeait pas, que ce n’était qu’une question de plus et qu’il avait compris qu’elle était malheureuse ici. Il aurait aimé lui faire comprendre qu’elle ne lui faisait pas pitié non plus. Il trouvait cela simplement triste qu’elle n’ait personne avec qui s’amuser, avec qui parler, d’autre que son mari, et éventuellement sa belle-famille, si elle les voyait régulièrement. Alan n’était pas du genre à être toujours fourré chez les uns ou les autres, mais il adorait rejoindre ses vieux amis au pub, boire des bières jusqu’à voir flou, rentrer tard… et il avait l’impression qu’elle avait été comme lui, dans une autre vie. Il trouvait triste qu’elle ne s’autorise pas à le faire, pour une raison qu’il ignorait. Il aurait adoré l’emmener au pub pour qu’elle s’amuse un peu, mais il se doutait qu’elle n’accepterait jamais. Mais au lieu de lui dire tout cela, Alan resta silencieux, de peur de déclencher une nouvelle dispute, une nouvelle bataille. Il continua de l’écouter. Il continua d’apprendre. Apprendre qu’elle n’avait pas vécu avec son mari avant leur mariage, puisqu’il était ici et elle à Londres, apprendre que cette union s’était faite rapidement, sans trop réfléchir. Avait-elle des remords, des regrets ? Elle n’était peut-être pas très heureuse dans son union et c’était sûrement pour cette raison qu’elle se braquait lorsqu’Alan évoquait son mari… « La vie change avec tous les mariages, j’imagine, oui… Plus ou moins drastiquement. » Par exemple, la vie avec Juliet n’avait pas changé d’un pouce, elle avait juste porté son nom pour quelques années, mais ils vivaient ensemble bien avoir de se dire oui. Néanmoins, encore une fois, Alan ne voulait pas contredire la jeune femme. Elle avait l’air assez inquiète et stressée à l’idée de parler de ces choses-là, comme à l’accoutumée. Elle passait et repassait ses mains dans ses boucles blondes, se tordait les mains sans arrêt… il était temps que le sujet passe sur autre chose, mais ce fut elle qui amena une nouvelle discussion, avant qu’Alan n’ait le temps de faire quoi que ce soit, surprenant le psychologue une fois de plus. Il se prit à sourire à nouveau en remarquant qu’elle revenait à sa vie d’avant, comme si elle n’avait pas fini, comme si elle voulait en parler tout son soûl avant de ne plus avoir à le faire du tout. Le psychologue n’aurait jamais pensé qu’elle était amatrice de musées, mais après tout, comment aurait-il pu le deviner ? Il remarquait, toujours plus à chaque instant, qu’il ne la connaissait pas du tout et que c’était normal de ne pas tout savoir d’une personne en l’ayant vue trois fois dans sa vie. « Eh bien, Tess préfère les concerts et le cinéma, mais oui, parfois on va au musée tous les deux. » Alan se redressa sur sa chaise en remarquant qu’il s’était quasiment penché à quarante-cinq degrés en avant, et avait quasiment mis son menton dans ses mains pour continuer d’écouter Joanne. Il colla son dos au fond du fauteuil en souriant, comme si de rien n’était, et reprit la parole. « Elle préférait le musée d’histoire naturelle quand elle était petite, on l’emmenait souvent sa mère et moi le dimanche, et ça la faisait beaucoup rire de voir des animaux empaillés, elle en était quasiment effrayante en y repensant… maintenant, elle préfère les peintures ! » Il sourit un peu plus en voyant le regard de sa patiente s’éclairer brusquement et il remarqua qu’il ne l’avait encore jamais vue aussi heureuse et aussi intéressée. « Je pense que c’est parce qu’elle a dû apprendre à les lire et les analyser, à l’école, et elle veut faire son intéressante. » Il rit, en repensant à sa fille chérie, qui ne perdait jamais un moment pour être le centre de l’attention. Peut-être qu’il devrait lui demander, ce soir-là, si elle avait envie de retourner dans un musée. Et peut-être qu’un jour il faudrait qu’il l’emmène à Londres pour lui faire visiter les musées… ou peut-être que Joanne devrait leur faire visiter à tous les deux, surtout. Parler de Tess lui avait complètement fait perdre le fil de la consultation, il faudrait qu’il reprenne le dessus, mais il se souvenait de cette sorte de promesse silencieuse qu’il avait faite à la jeune femme, au café, en lui disant qu’elle aurait le droit de lui poser des questions personnelles, et qu’ils échangeraient bien plus qu’à la normale, si elle en avait envie. Alan ne comprenait toujours pas pourquoi il avait accepté de faire une chose pareille, parce que ce n’était pas du tout dans ses habitudes de laisser ses patients avaient du poids sur sa vie. Il n’aurait pas forcément été très à l’aise en temps normal… mais là, avec elle, c’était comme si c’était naturel. Elle faisait tomber son masque, alors lui aussi. Et la confiance partagée n’avait rien de plus beau et de plus satisfaisant lorsqu’elle était égale pour les deux parties…  
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptyVen 8 Mai - 23:40



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Joanne ne put pas s’empêcher de sourire un peu en entendant le médecin parler de sa fille. C’était elle qui avait abordé le sujet, mais elle n’avait pas été persuadée que le médecin lui répondrait. Au salon de thé, il lui avait promis de répondre à ses questions si elle acceptait de répondre aux siennes, mais il aurait pu mentir. Après tout, rien ne l’obligeait à satisfaire sa curiosité. Ça devait même être assez inhabituel pour une consultation. Elle se demanda s’il utilisait la même ruse avec ses autres patients, ou s’il faisait une exception pour elle. Sans vraiment savoir pourquoi, Joanne avait envie de penser qu’il ne se comportait pas de la même façon avec les autres personnes qui venaient le voir ici. Elle avait l’impression qu’ils arrivaient à parler plus naturellement, plus honnêtement aussi. Elle préférait se dire qu’elle avait raison, que c’était authentique, que ça ne faisait pas vraiment partie de son rôle de psychologue. Joanne se mordit la lèvre pour s’empêcher de rigoler en imaginant une Tess plus jeune de quelques années, fascinée par les animaux empaillés du musée, et la tête effaré de ses parents. Elle pouvait très bien l’imaginer sur celle du médecin, mais la mère de Tess demeurait une forme sans contour dans son imagination. Joanne ne put pas s’empêcher de se tourner vers le Dr. Debenham en entendant que Tess aimait la peinture. Cette fois, c’était à son tour de se pencher vers le médecin. Elle secoua la tête en l’entendant dire que sa fille devait surement essayer de faire l’intéressante, mais son expression était toujours plus détendue qu’il y a encore quelques minutes. Lorsqu’elle attrapa le regard du médecin, celui-ci ne contenait aucune trace de méchanceté. ”C’est passionnant la peinture, elle aurait raison de s’y intéresser.” Elle avait adoré peindre depuis toute petite. Elle avait adoré apprendre à mélanger les couleurs pour en créer une nouvelle, elle avait adoré essayer de reproduire ce qu’elle voyait avec ses mains, sur du papier, ou sur les murs de l’appartement. En grandissant, elle avait appris à extérioriser ses émotions via la peinture, si bien qu’elle avait fini par l’utiliser comme une thérapie. Elle avait continué pendant quelques mois après la mort de sa mère, mais ça faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas tenu un pinceau. Elle était allée voir les différents musées de Brighton, mais on en avait vite fait le tour. Petit à petit, elle avait fini par s’éloigner de ce monde. Elle s’était éloignée de tout à vrai dire. ”On pense que les amateurs d’art sont des snobs, mais non. C’est passionnant d’essayer de lire les émotions d’un artiste sur ses peintures, ou d’essayer de reproduire une émotion sur une toile. C’est juste… en fait je n’ai pas de mots. Je pense que c’est justement ça l’intérêt de la peinture.” Joanne sourit, surement un peu bêtement, avant de se tourner de nouveau vers la fenêtre. ”Je prenais des cours quand j’étais plus jeune. Je pourrais lui montrer.” Joanne avait parlé sans réfléchir, et elle se figea en se rendant compte de ce qu’elle venait de dire. Elle n’avait sans doute aucun droit de dire au médecin ce que sa fille devait ou ne devait pas faire, et ils ne se connaissaient pas assez bien pour lui proposer de donner des cours à sa fille. De ce qu’elle avait pu voir de leur relation, il se montrait très protecteur avec elle… à juste titre. Le départ de sa mère n’avait pas dû être évident à gérer, et elle supposait que le médecin ne donnait pas sa confiance facilement, surtout pas quand on parlait de sa fille. En plus de ça, Joanne n’avait rien fait pour lui donner confiance. Elle secoua finalement la tête, se tournant vers le médecin mais sans oser lever les yeux vers son visage. ”Enfin, je veux dire… Si vous voulez. Je ne veux pas… enfin, bref.” Oui, très clair. La vérité c’était que Joanne ne savait même pas si elle pourrait honorer sa proposition, même en imaginant que le médecin soit d’accord. Mais elle en avait envie, aussi surprenant que cela puisse lui paraître. Elle avait abandonné la peinture il y a longtemps, mais le fait d’en parler lui avait donné envie de retourner voir des expositions, de tenir un pinceau entre ses doigts, d’extérioriser tout ce qu’elle ne pouvait pas dire.

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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptySam 9 Mai - 0:20


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Enfin, pour la première fois depuis qu’ils s’étaient rencontrés, Alan pouvait découvrir la véritable Joanne Bertram. La vraie, la vivante, celle qui se cachait derrière son masque, imperturbable ou presque. Et elle était beaucoup plus vivace et joyeuse que celle qu’il avait connue d’abord. S’il avait su qu’il allait falloir parler de musées et de peinture pour qu’elle se dévoile, pour qu’elle s’anime. Où se cachait-elle dans ce corps minuscule ? Et pourquoi se cachait-elle surtout ? Aimer l’art n’était-il pas une bonne façon de passer le temps, elle qui semblait s’ennuyer si fort dans son quotidien ? Ses yeux s’éclairaient, pétillaient, et son sourire s’était agrandi encore plus. Elle parlait plus vite, comme si elle était excitée comme une puce. Parler de ce qui devait être sa véritable passion l’animait, la rendait plus humaine que tout ce qu’il avait pu découvrir pour l’instant, et Alan était aux anges. Il avait l’impression d’avoir gagné une bataille, même si ce n’était pas la guerre entière. Il avait commencé à gratter la surface, et ce qu’il trouvait en-dessous le ravissait. Elle était tout bonnement rayonnante. Et même s’il savait que dès que le sujet de conversation allait changer, elle allait perdre son sourire et tout ce qui la rendait magnifique à ce moment précis, il profita un peu, content et fier d’avoir réussi à faire quelque chose pour la comprendre. Qu’il était heureux de ne pas avoir cédé à la colère, quelques minutes plus tôt quand elle l’avait accusé de ne pas avoir épaulé sa femme. Il aurait fait la pire erreur de sa vie probablement. Son sourire était tout bonnement irréel, après tout ce qu’il avait vu d’elle, il n’y croyait plus du tout. Le psychologue était tout heureux d’être parvenu à lui faire faire cet exploit. Tout ça en parlant de sa fille à lui. Quelle surprise ! Voilà qu’elle était partie à lui expliquer ce qu’elle trouvait d’incroyable dans la peinture, et elle ne s’arrêtait plus de parler. Jusqu’au moment où elle annonça, toujours de façon aussi euphorique, avec sa vraie version d’elle-même, probablement très spontanée de nature, qu’elle pourrait montrer tout ce qu’elle savait à Tess. Alan continua de sourire, mais il sentit la tension remonter d’un coup, comme si elle se rendait à présent compte de tout ce qu’elle avait dit et de ce qu’elle venait précisément de lui proposer. Son regard s’était rabaissé, son sourire volatilisé, et Alan sentit sa joie retomber d’un coup. Il devait bien avouer qu’il était surpris qu’elle lui fasse une offre pareille, alors que lorsque Tess lui avait demandé si elle voulait bien l’emmener au magasin de chaussures dont elle lui avait parlé à Brighton, elle avait botté en touche et tourné l’idée de sorte que ce soit Alan qui l’emmène lui-même. Aussi, c’était très étrange qu’elle propose de donner des sortes de cours à Tess, à présent. Elle se rattrapa quelques instants plus tard, mais la joie de vivre présente dans ses mots, dans son ton n’était plus là, et elle semblait redevenue la Joanne masquée, la Joanne qui survivait. Et Alan sentit son cœur se serrer en voyant la tristesse qui semblait s’emparer d’elle lors que la vraie Joanne quittait la pièce. « Ce serait avec grand plaisir… » Il était lui-même estomaqué de sa réponse, parce que ce n’était pas du tout ce qu’il aurait répondu en temps normal. Il aurait été poli et aurait refusé gentiment, en prétextant que l’emploi du temps de Tess était déjà bien rempli. Il ne connaissait après tout pas cette femme et son mal-être vis-à-vis de la maternité aurait pu la pousser à faire des choses… assez graves potentiellement. Mais ce n’était pas ce qui lui était passé par la tête. Non, en fait il voulait revoir ce sourire et ce bonheur, cette joie. Il en était encore tout ébahi. « Tess serait ravie, je pense. Et si elle est contente, je suis content aussi… » Le regard de la jeune femme remonta jusqu’au sien, et il ne sut très exactement lire ce qu’il y voyait. Une sorte de confusion mêlée aux restes de joie et de stress qui se battaient en elle-même. Pourquoi avait-elle si soudainement changé d’humeur ? Ce n’était pas grave qu’elle propose des choses pareilles, tout de même, si ? « Ecoutez… vous avez l’air de vous en vouloir, tout à coup, mais vraiment, je pense qu’elle serait heureuse… et vous aussi, non ? » Il lui lança un regard appuyé en souriant, toujours aussi calmement. « J’ai eu l’impression de voir une autre personne, à l’instant. Ca vous ferait plaisir de lui donner des conseils et de lui expliquer tout ce que vous savez non ? » Toujours aucune réaction de la part de son interlocutrice. Elle semblait perdue, ou hésitante. Alan ne savait pas vraiment définir ce qu’il voyait. « Je n’ai pas pour habitude de laisser Tess en compagnie de mes patientes, mais elle serait contente. Je n’ai l’habitude de rien avec vous, en vérité. » Il détourna le regard cinq secondes et s’humidifia les lèvres avant de reprendre. « Mais ce que je viens de voir là… c’est à ça qu’il faut s’accrocher Joanne ! Vous étiez quelqu’un d’autre, vous étiez vous-même ! Et c’était quand même bien plus agréable que la personne que vous essayez de faire semblant d’être, devant le regard de tout le monde… y compris le mien… » Il était fier de lui, Alan, parce qu’il avait la bonne impression d’avoir avancé, avec elle. Elle ne s’en rendait potentiellement pas compte, mais elle avait fait des efforts incroyables, juste en parlant. La technique du divan, il aurait dû l’utiliser dès le début, elle avait l’air de faire des miracles.  
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptySam 9 Mai - 1:22



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@alan r. debenham


Joanne n’avait aucune idée de ce qui l’avait poussée à proposer au médecin de donner des cours à sa fille. Elle en avait envie, bien sûr, elle aurait aimé passer du temps avec Tess, et passer du temps à parler de peinture avec quelqu’un qui s’y intéressait, mais elle savait aussi que ce n’était pas possible. George ne la laisserait jamais passer du temps avec une gamine du village, et elle ne serait pas capable de lui expliquer comment elle la connaissait. Si elle le lui cachait, elle devrait faire en sorte de voir la jeune fille quand elle était certaine que son mari ne pourrait rien prévoir pour eux deux, mais en dehors des horaires d’école de Tess. Non, c’était quasiment impossible. Et pourtant, l’idée lui plaisait. Elle savait qu’elle ne deviendrait jamais peintre, qu’elle ne ferait jamais exposer ses oeuvres dans un musée ou dans des galeries d’art. Elle avait fini par l’accepter. Mais parler de peinture, en faire un hobbie, elle aurait quand même aimé. Elle était déjà en train de se résigner quand le médecin lui répondit, la prenant complètement au dépourvu. Elle ouvrit la bouche pour répondre avant de se rendre compte qu’elle n’avait rien à dire. Elle s’était préparé à répondre que ce n’était pas grave, qu’elle était désolée d’avoir proposé, que ça avait été stupide. Mais elle n’avait plus rien à répondre maintenant que le médecin lui avait dit qu’il était d’accord. Ça, elle ne l’avait pas anticipé. La surprise devait se lire clairement sur son visage car le médecin poursuivit, attrapant son regard au passage. En temps normal, Joanne aurait cherché à l’éviter, mais elle se trouva comme figée, incapable de regarder ailleurs. Le médecin lui lançait un sourire presque encourageant et Joanne avait envie de s’y accrocher, comme à une bouée de sauvetage. Elle sentit ses joues rosir légèrement quand il lui expliqua qu’il avait eu l’impression de voir une autre personne. Joanne savait très bien qu’elle avait changé, que ses amies de Londres auraient sans doute beaucoup de mal à la reconnaître si elles la voyaient aujourd’hui. Parfois, elle avait aussi du mal à se reconnaître elle-même, et même à savoir qui elle était. Elle se demandait parfois si elle n’avait pas passé tant de temps dans ce costume que c’était devenue la vraie Joanne. La vraie Joanne, elle ne savait plus bien qui c’était, mais elle préférait se dire que c’était la femme que le médecin venait d’apercevoir, même si elle savait que ses apparitions étaient rares. Le Dr. Debenham finit par détourner le regard et Joanne se retrouva à fixer le mouvement de sa langue contre ses lèvres sans le vouloir. Le geste avait quelque chose d’hypnotisant, mais Joanne détourna brusquement le regard quand elle se rendit compte qu’elle avait commencé à le fixer. Les joues désormais bien roses, Joanne concentra son regard sur la fenêtre, comme si elle pouvait prendre l’air par la pensée. Elle laissa ses cheveux retomber devant son visage pour cacher sa gêne, et le sourire qu’elle n’arrivait pas entièrement à retenir. Son coeur avait commencé à battre un peu plus fort contre sa poitrine en entendant le médecin dire qu’il n’avait pas d’habitudes avec elle. Même sans comprendre exactement pourquoi, Joanne était rassurée de se dire que le médecin ne se comportait pas comme ça avec tout le monde, elle était rassurée d’être un peu à part. De toute évidence, le médecin faisait l’effort d’être plus honnête avec elle qu’il ne se serait permis de l’être avec d’autres patients, et Joanne n’avait pas envie de perdre ça. Elle avait envie de pouvoir continuer à lui parler, de pouvoir lui faire confiance. Il y avait des choses dont elle ne parlerait jamais, elle le savait, mais elle était étonnée de voir à quel point elle appréciait de simplement parler… même de sujets un peu bêtes, même de rien. De juste avoir une conversation sans obligation, sans pression. Elle avait l’impression de respirer. Pour autant, elle savait qu’elle ne redeviendrait jamais la jeune femme pleine de vie, confiante, impulsive, parfois un peu folle qu’elle avait été. Cette femme n’existait plus, mais la Joanne d’aujourd’hui pouvait peut-être trouver quelques petites choses qui lui apportaient de la joie. Quelques petites victoires. ”Je… Oui, j’aimerais beaucoup pouvoir montrer quelques petits trucs à Tess.” Joanne répondit finalement à voix basse, comme si elle avait peur de le faire changer d’avis si elle en parlait trop fort. ”Je suis surement un peu rouillée, mais je dois avoir des restes. Et puis, ce serait un bon début pour un hobbie.” Elle haussa les épaules avant de relever la tête, un sourire hésitant aux lèvres, comme pour vérifier qu’elle n’avait pas dit de bêtise. Elle n’était pas certaine de vraiment pouvoir donner des cours ou même se remettre à la peinture, il y avait plusieurs obstacles sur la route, mais Joanne avait déjà commencé à réfléchir à des moyens de les contourner. Elle pourrait essayer de ranger son matériel dans un bâtiment public, ou bien demander à Tess de garder le matériel chez elle pour les cours. Elle n’avait pas fait ce genre de plans depuis longtemps. Elle n’avait pas eu de projet depuis longtemps, et elle adorait cette sensation. Joanne ne savait pas comment le médecin faisait, comment il arrivait à la toucher, à réveiller des parties d’elle qu’elle croyait endormies depuis longtemps, mais il y arrivait. Il la secouait, et elle avait l’impression de se réveiller quand elle lui parlait. Elle avait envie de lui répondre qu’il avait déjà vu plus de la vraie Joanne que tout le reste de Donwell combiné, mais elle n’aurait jamais osé. Non, il y avait des choses qu’elle ne dirait pas. Elle se contenta d’attraper son regard, espérant qu’il en dirait assez. ”Par contre, je ne veux pas être tenue pour responsable si Tess vous demande de l’emmener dans tous les musées du pays.” C’était plus facile de plaisanter, mais quelque part, ça aussi c’était la vraie Joanne. Et c’était son moyen à elle d’essayer de lui faire comprendre. De lui faire comprendre qu’il avait déjà fait beaucoup, et que même si elle ne pourrait jamais être complètement honnête, elle était déjà reconnaissante.

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Alan R. Debenham
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  EmptySam 9 Mai - 17:04


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Il fallait qu’Alan soit honnête avec lui-même, il ne savait pas du tout ce qu’il était en train de faire. D’un point de vue professionnel comme d’un point de vue personnel, rien n’allait. Sur le plan professionnel, il n’aurait jamais dû promettre de répondre à des questions de ce genre, parce que ce n’était pas comme cela que l’on faisait une thérapie avec un patient. Ce n’était pas de lui qu’ils devaient tous deux parler, c’était d’elle. Il avait déjà bafoué tous ses principes. Mais ce n’était pas forcément le plus grave dans tout cela. Sur le plan personnel, il était en train d’utiliser sa fille pour aider une patiente ? Si encore ils se connaissaient plus que cela, si elle était devenue son amie.. mais ils ne s’étaient vus que trois fois, en comptant cette session. Tout cela n’avait aucun sens, et pourtant, Alan était persuadé de prendre les bonnes décisions. Quel genre de père laisserait sa fille avec une inconnue ? Même si Tess était grande et qu’elle pouvait se rendre compte par elle-même de quelque chose qui n’irait pas, ce n’était pas une excellente idée, ce n’était qu’une gamine. Mais pourtant, il était sûr et certain que tout irait bien. Un instinct. Il n’empêchait, cependant, que cette technique de thérapeutique n’était vraiment pas homologuée et qu’il faisait n’importe quoi. Que cherchait-il à faire ? Et surtout à qui cela profiterait le plus ? A Joanne, qui aurait alors une passion à partager, qui avait déjà du temps à tuer et qui combattrait l’ennui que cette vie lui procurait ? Ou bien à Tess, qui trouverait un semblant de figure maternelle chez cette femme qu’elle semblait déjà apprécier ? Il ne pouvait décemment pas faire ça, mais les dés étaient jetés et il avait donné son avis là-dessus, sans y réfléchir. Il se sentait con, mais il ne pouvait plus reculer. Et puis, ça permettrait peut-être que la jeune femme s’ouvre aussi un peu plus à lui, si elle se liait d’amitié avec sa fille. Ils pourraient avancer, par ce biais, il en était sûr. Alors que la blonde avait eu l’air aussi surprise que lui de sa réponse, elle semblait plutôt confiante, et lui rappelait même que ça lui permettrait d’avoir quelque chose à faire pour s’occuper. Alan lui répondit avec un sourire, content qu’elle écoute ses conseils, un tant soit peu. Il était fier que ses propositions fassent leur bout de chemin dans sa tête, qu’elle ose enfin comprendre qu’il lui fallait occuper son esprit pour éviter de penser au fait qu’elle n’aurait jamais d’enfant et que ça la rendait malheureuse. Il n’y avait que de cette façon qu’elle accepterait son sort, et qu’elle avancerait avec ce fait. Devoir côtoyer une adolescente n’était peut-être le meilleur passe-temps pour oublier toutes ces atrocités, mais ça fonctionnerait sûrement un peu quand même. Et puis, ce n’était que le début. Elle aurait bientôt d’autres idées, d’autres hobbies, d’autres personnes à aider. Alan se mit à rire doucement, franchement amusé, quand elle lui expliqua qu’elle ne se tenait pas pour responsable des demandes futures de Tess pour visiter tous les musées de Grande Bretagne. Il se doutait que ça arriverait probablement, parce que Tess était du genre passionnée, quand elle vivait quelque chose c’était à cent pourcent. Il s’imaginait déjà la scène et secoua la tête en riant à nouveau. « Déjà, vous serez obligatoirement notre guide pour les musées de Londres. Je suis sûr que vous serez excellente pour ça, et puis, ça vous donnera l’occasion de retourner voir des amies, non ? » Un nouveau silence, et Alan se rendit compte qu’il avait un peu cassé l’ambiance, comme si la perspective de retourner à Londres ne plaisait pas à la jeune femme. Qu’avait-il mal interprété, encore ? Pourtant, elle avait l’air vraiment très triste de ne plus avoir de lien avec son ancienne vie. Ou alors c’était la perspective de l’accompagner, lui mais aussi sa fille, à la capitale ? Il voyait bien que quelque chose n’allait pas, son sourire était figé et elle semblait repartie dans ses pensées, comme le reste du temps. La parenthèse était finie. A moins qu’il ne lui reparle de peinture, mais il n’y connaissait strictement rien, il fallait qu’il reprenne le cours de la consultation. Il soupira d’une façon imperceptible et passa une main dans ses cheveux, gêné d’avoir pu briser la bonne humeur de la jeune femme. Encore une fois, il ne savait pas ce qu’il avait pu dire, il avait sûrement parlé trop vite et ça ne lui avait pas plu. Il fallait qu’il s’habitue, mais surtout, il savait qu’il ne fallait pas insister dans cette voie, sinon le ton allait encore monter. « On va reprendre si vous voulez bien ? Je répondrai à vos questions plus tard… » commença-t-il d’une voix douce, avant de marquer une pause. Il réfléchissait aux sujets qui pourraient poser problème. Il avait envie de lui parler de sa mère, pour savoir ce qu’elle était devenue, si elle vivait toujours à Londres. C’était essentiel pour lui de le savoir, mais il se doutait que quelque chose ne devait pas aller à ce sujet, puisqu’elle n’en avait pas parlé d’elle-même. Il tenta tout de même l’expérience, de la voix la plus douce possible, avec le ton le plus gentil et compatissant qu’il avait, en mettant bien les formes. « Vous avez dit que vous viviez avec votre mère, à Islington… Elle y vit toujours ? Vous avez des contacts avec elle… ? Vous voulez me raconter tout cela ? » En posant ses questions, il savait que ce n’était pas une bonne idée, mais il espérait seulement qu’elle ne se braque pas comme elle le faisait quand elle parlait de son mariage et de sa vie ici. Si elle ne faisait pas allusion à sa mère, et si elle ne se rendait plus à Londres, c’était qu’il s’était passé quelque chose…
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