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 don't get clever in latin - joanne & alan

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Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  - Page 2 EmptySam 9 Mai - 18:44



don't get clever in latin
@alan r. debenham


Malgré la gêne quasi permanente, malgré le fait qu’elle savait qu’elle ne pourrait être tout à fait honnête, tout à fait à l’aise avec le médecin, Joanne était tout de même reconnaissante. Elle savait qu’elle n’avait pas été facile depuis le début, que ce soit dans le cabinet du Dr. Debenham ou en dehors, et pourtant il continuait à essayer de creuser. Joanne pouvait lire sa curiosité comme s’il l’affichait sur son front, et même si elle savait que c’était son boulot, que ça la mettait en danger, elle appréciait le fait qu’il essaie au moins, qu’il ne laisse pas tomber. Ça faisait bien longtemps que les autres avaient abandonné. Elle savait que le fait de l’autoriser à voir sa fille ne faisait pas partie de la thérapie, pas d’une thérapie normale en tout cas. Elle savait qu’il faisait l’effort de lui faire confiance, et ça lui donnait envie de lui prouver qu’il avait raison de le faire. Elle n’était pas sûre d’en être capable, mais elle en avait envie. Joanne se tendit à nouveau quand le médecin lui parla de les accompagner dans tous les musées de Londres. Bien sur, elle en avait envie, mais elle savait à quel point ce serait compliqué. Il faudrait trouver une journée pendant laquelle George travaillait et ne remarquerait pas son absence, mais aussi une journée pendant laquelle Tess n’irait pas à l’école. De toute évidence, il était hors de question d’en parler à George. Elle n’osait pas imaginer sa réaction si elle lui annonçait qu’elle passait la journée à Londres avec son psychologue et sa fille. Le pire combo possible sans doute. Le regarde de la jeune femme s’assombrit lorsqu’elle réalisa qu’elle ne pourrait sans doute pas les accompagner, mais qu’elle n’avait aucun moyen de justifier un refus. Elle avait été stupide de proposer ces cours, elle aurait dû se douter qu’elle n’était pas capable de tenir sa promesse. Ils venaient à peine d’en parler qu’elle le laissait déjà tomber. Oui, elle avait été stupide. L’ambiance dans la pièce avait changé, comme si la température était tombée de plusieurs degrés d’un coup, sans raison. Le médecin était passé à autre chose, et elle avait raté sa chance, comme s’il avait deviné qu’elle allait lui dire qu’elle ne pouvait pas les accompagner. Elle aurait aimé pouvoir lui expliquer, lui dire pourquoi, mais elle savait que ce n’était pas une option. Elle aurait dû avoir l’habitude, mais son coeur se serra tout de même en se demandant si le médecin lui en voulait, ce qu’il pouvait penser d’elle. Sa voix n’était pas dure quand il reprit la parole, mais quelque chose avait changé dans l’atmosphère, elle pouvait le sentir sans qu’ils n’aient besoin d’en parler. L’aparté était fini, et la session devait reprendre. Joanne se laissa retomber contre le divan, lentement, comme si elle avait peur de le brusquer. Elle commença à se tordre les mains en l’écoutant parler de sa mère, d’Islington, de cette vie qu’elle avait aimé mais qui lui semblait si loin. Elle sentit son coeur se serrer encore en y pensant, en pensant à sa mère, elle qui lui manquait presque plus avec chaque jour qui passait. Elle repensa à la colère qu’elle avait ressenti contre sa mère. À sa rancoeur en pensant qu’elle l’avait laissée s’enfermer dans cette vie, dans ce mariage. Si sa mère n’était pas morte, elle aurait eu une vie bien différente, et pendant longtemps, elle lui en avait presque voulu. Mais elle avait fini par comprendre qu’elle n’en voulait à sa mère que parce que c’était plus simple que d’accepter la vérité. Elle s’était mise dans ce pétrin toute seule. Personne ne l’avait forcée. ”Non, ma mère n’y habite plus. Elle est morte quand j’étais encore à l’école.” Joanne avait dit ça sur un ton neutre, presque froid. Elle en avait voulu à sa mère pendant longtemps, mais même si ce n’était plus le cas, elle supportait difficilement de parler d’elle. Sa mère avait été son plus grand soutien, et elle avait du mal à penser à elle maintenant qu’elle en avait si désespérément besoin. ”Et ne me demandez pas pour mon père. Je ne l’ai jamais connu.” Encore une fois, Joanne avait parlé sur un ton neutre, presque en haussant les épaules. Elle avait accepté qu’elle n’avait pas de père il y a bien longtemps, mais elle ne voulait pas que le médecin en fasse un plat, qu’il essaie d’interpréter ça. Son père, ou plutôt son manque de père, n’avait rien à voir avec le reste. On ne pouvait pas souffrir de quelque chose qu’on avait jamais eu. Joanne se montrait assez froide, elle le savait, mais elle savait que c’était ça ou prendre le risque de se mettre à pleurer. Alors elle préférait essayer de rester calme, de prendre de la distance. Elle ouvrit la bouche pour demander au médecin d’où venaient ses parents, mais elle s’interrompit au dernier moment. De toute évidence, il n’avait plus envie de parler de lui ou de sa famille, non pas que Joanne puisse vraiment le blâmer. Elle ne se sentait pas à l’aise dans cette atmosphère, elle avait envie de retrouver le ton détendu d’il y a quelques minutes, mais le médecin semblait vouloir prendre de la distance. Elle leva les yeux vers son visage pour essayer de le lire, mais sans pouvoir en conclure quoi que ce soit. Pour une raison qui lui échappait, ça lui semblait encore plus douloureux que de devoir parler de sa mère. Elle détourna le regard, préférant se concentrer sur la fenêtre. Elle n’aimait pas parler de sa mère ou de sa famille de manière générale, mais elle avait le sentiment qu’elle devait bien ça au médecin. Joanne remit une mèche derrière son oreille avant de laisser sa main retomber contre ses cuisses. ”Ma mère était une femme extraordinaire, elle a toujours tout fait pour moi… Pour tout le monde en fait. Elle était partie rendre visite à sa soeur, et elle a eu un accident de voiture.” Joanne haussa les épaules pour essayer de retenir les larmes qu’elle sentait lui piquer les yeux. Elle prit une longue inspiration. ”Ça arrive tous les jours, c’est comme ça. Je ne pouvais plus me permettre de payer mon école et le loyer, alors j’ai arrêté l’école. Et j’ai commencé à travailler au pub dont je vous parlais. Rien de très intéressant, ou de très original, vraiment.”

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Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
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description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  - Page 2 EmptySam 9 Mai - 19:35


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La vérité, c’était qu’Alan ne pensait pas qu’il allait jeter un pareil froid, juste en parlant de sa mère. Il se doutait que quelque chose n’allait pas à ce propos, mais il n’imaginait pas qu’elle était décédée. Il voulut se frapper la tête contre un mur. Bon sang, mais pourquoi fallait-il qu’il mette les deux pieds dans le plat à chaque fois ? C’était à croire qu’il le faisait exprès, qu’il essayait de lui faire le plus mal possible. Elle allait finir par croire qu’il essayait de se venger pour chaque pique qu’elle avait pu lui envoyer, mais ce n’était pas du tout cela. Il cherchait juste à creuser la surface, à la connaître et à pouvoir l’aider. Mais à chaque fois qu’il creusait, il trouvait quelque chose de pire encore. Il ne savait pas ce que serait la prochaine étape, mais il en avait déjà peur. Peut-être valait-il mieux qu’il la ferme, et qu’il lui dise simplement de parler de ce qu’elle voulait, sans lui donner d’instructions, d’indication sur la direction de leur conversation. Ce serait sûrement pour le mieux, certes, mais ce n’était pas sa façon de procéder habituellement. Alors il n’allait pas commencer à changer ses techniques. Il les avait déjà changées, en quelque sorte. Néanmoins, il ne savait pas vraiment interpréter le ton de la voix de la blonde. Il aurait pensé qu’elle ne contiendrait pas ses émotions, qu’elle se mettrait en colère ou qu’elle pleurerait, mais elle ne fit rien de tout cela. Elle parla d’une voix blanche, presque sans émotion. Et bizarrement, il ressentit un pincement au coeur, à son propre coeur. Comme s’il était triste pour elle. C’était quelque chose qu’il ne connaissait pas encore, la perte d’un parent, et il espérait connaître cela le plus tard possible. Mais la façon qu’elle avait d’expliquer les choses, de parler de sa mère et de son père ainsi, ça lui serrait les entrailles. Encore une fois, il l’écouta avec attention, sans la couper, toujours satisfait de voir qu’elle parlait sans s’interrompre, sans se poser de questions. Bien sûr, il aurait préféré que ce soit d’un sujet plus léger, quand il avait posé ses questions. Il n’imaginait pas qu’elle ait pu vivre ce genre de choses. Mais ceci étant dit, c’était plutôt rare qu’il entende parler de sujets joyeux dans ce cabinet. Il plongea ses yeux dans le regard de la jeune femme quand elle releva la tête vers lui. Il ne sut pas vraiment quoi y lire : de la tristesse, une pointe de surprise, et une lassitude extrême qu’il n’avait pas encore remarquée. Il ne tenta même pas d’être plus compatissant qu’il ne l’était déjà, cela ne changerait rien au problème. Mais il comprit que toute sa vie n’avait été qu’un amoncellement de tristesse depuis quelques temps, et qu’elle n’en pouvait plus. Il se jura de l’aider, quoi qu’il put lui en coûter. C’était son métier, ça avait toujours été sa vocation, et il était hors de question que cette femme sorte de son cabinet sans aller mieux. Mentalement, il nota donc qu’elle n’avait jamais eu de père, que sa mère avait été son pilier durant toute sa vie et qu’elle avait tout perdu - ou presque - quand celle-ci avait péri dans son accident de voiture. En effet, comme elle le disait elle-même, ce n’était rien d’original, mais cela suffisait à gâcher une vie entière. Alan se demanda si elle avait choisi de se marier pour échapper à sa tristesse. Peut-être qu’elle s’était dit que partir de Londres serait une bonne solution pour ne plus souffrir suite au décès de sa maman. A priori, elle s’était trompée, si là était la vraie raison de son départ. « Je suis navré…, vraiment… » Alan marqua un temps de pause, la voix à nouveau rauque. Il ne voulait pas parler trop fort, avoir l’air « normal », il se sentait triste pour elle, vraiment il l’était. Parfois son empathie était presque embêtante, mais là c’était différent. Avec elle, tout était différent. Le psychologue remonta ses lunettes sur son nez, avant de baisser les yeux pour laisser le temps à la jeune femme de se ressaisir si elle le souhaitait. Il se rendait bien compte qu’une seule action dans une vie pouvait en briser d’autres, et réduire à néant les possibilités d’évolution. Si la mère de Joanne n’avait pas eu d’accident de voiture, alors elle aurait probablement pu continuer l’école, faire de belles et grandes études, elle aurait probablement fait quelque chose dans l’art vu qu’elle paraissait si passionnée. Elle n’aurait peut-être jamais rencontré son mari et elle n’aurait jamais vécu à Donwell… et Alan ne l’aurait jamais rencontrée. Il ne savait pas s’il était content ou vraiment triste pour elle que la vie ait décidé de jouer les cartes ainsi. Un peu des deux, probablement. Parce qu’il était très content qu’une femme lui donne du fil à retordre de cette façon. « Combien de temps avez-vous travaillé dans ce pub ? Quelques temps, j’imagine… » Sa question n’avait aucun intérêt, mais Alan était trop gêné d’avoir abordé le sujet de la mère sans imaginer une seule seconde qu’il pouvait déclencher autant de tristesse. Aussi, il essayait de noyer le poisson, de la faire penser à autre chose, mais la question était aussi inintéressante que la réponse allait l’être. Et il n’osait pas lui parler de lui-même, parce qu’il n’avait rien à raconter de plus… il ne voulait pas lui dire que ses parents étaient en bonne santé, tous les deux et qu’il avait toujours vécu heureux avec eux, et passer pour l’homme parfait - qu’il n’était pas - à qui rien n’arrive de grave. « Que faisiez-vous comme études ? Je vous imagine bien dans l’histoire de l’art… Ça vous irait bien ! » Peut-être qu’elle aurait plutôt envie de parler de choses plus gaies, mais il n’était pas certain que ses études soient le bon sujet pour rire un peu. Si elle avait dû les arrêter à cause du décès de sa mère, elle ne devait pas forcément en garder un bon souvenir non plus. Néanmoins, Alan avait tenté de prendre un ton plus léger, plus joyeux, pour essayer de lui remonter le moral.
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  - Page 2 EmptySam 9 Mai - 22:02



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@alan r. debenham


Joanne aurait préféré éviter le sujet de sa mère, mais à vrai dire, il y avait très  peu de sujets qu’elle avait envie d’aborder. Elle ne pouvait pas parler de son mariage, de sa famille, des gens de Donwell. Chaque sujet apportait son lot de risques, mais certains sujets étaient quand même moins dangereux que d’autres. Son mariage était un sujet à éviter à tout prix, tandis que sa famille, et sa mère en particulier, risquait seulement de lui rappelait une vie qui lui manquait. Elle savait que si elle devait parler au médecin, il valait mieux que ce soit sur ce sujet. Elle avait l’impression que quel que soit le sujet abordé, elle allait de toute façon finir par penser soit à la vie qui lui manquait, soit à sa vie actuelle, et aucun des deux sujets ne lui semblait particulièrement joyeux. Joanne commençait à se dire que le médecin avait le chic pour toucher des sujets sensibles sans le vouloir, ou peut-être que tous les sujets étaient sensibles avec elle. À bien y réfléchir, c’était sans doute le cas. Joanne sentit son coeur se serrer un peu en entendant la voix légèrement rauque du médecin. Il donnait l’impression de parler à voix basse comme par crainte de la briser s’il parlait trop fort. Elle avait envie de se tourner vers lui pour le rassurer, mais elle doutait que ses yeux déjà un peu rouges n’aident. Elle préféra garder la tête basse tandis qu’elle se tordait les mains sur ses genoux. Le Dr. Debenham changea le sujet et Joanne le remercia silencieusement. Son travail, elle pouvait en parler sans prendre trop de risques, à condition de ne pas parler de sa rencontre avec George. Non, ça ramènerait à un sujet qu’il valait mieux éviter. ”Oui, j’ai travaillé au Rose & Crown… c’était le nom du pub, pendant environ 5 ans.” Le boulot avait été épuisant, mais elle avait adoré travailler là bas. Elle avait adoré l’ambiance de fête constante, les cris des supporters pendant les matchs. Elle avait même aimé les bières renversées, les gens ivres qui tombaient presque par la porte quand il était temps de rentrer. Elle avait tout aimé de ce pub. Et puis George était arrivé. Elle avait tout de suite eu l’impression que tout allait changer, mais là où elle s’était attendue à s’épanouir dans leur relation, c’était l’inverse qui s’était produit. Elle se mordit la lèvre, se reprochant intérieurement d’être repartie sur ce sujet, mais heureusement pour elle, le médecin lui permit de passer à autre chose. Elle secoua la tête, souriant malgré elle. Joanne leva la tête vers le médecin, amusée qu’il l’imagine en histoire de l’art. C’était la matière qu’elle détestait le plus à l’école. ”J’étais à la Slade School of Fine Art.” Une école réputée de Londres. Sa mère avait économisé pendant des années pour lui permettre d’y aller, tout ça pour rien au final. Joanne avait fait exposer certaines de ses toiles dans quelques galeries mineures, mais elle n’avait jamais eu l’occasion de percer. Elle s’était dit qu’en se mariant elle aurait le temps de s'entraîner, de retourner à Londres de temps en temps pour prendre des cours, pour aller à des expositions. Au contraire, elle avait finalement tout abandonné. ”Mais je détestais mes cours d’histoire de l’art, désolée.” Joanne lui lança un sourire amusé mais timide. Elle avait envie de le voir sourire aussi, d’apaiser la tension qu’elle créait en s’obstinant à éviter certains sujets. Elle voulait retrouver cette aisance qu’ils arrivaient à trouver par moments, et qu’elle gâchait à chaque fois. ”À vrai dire, je voulais être peintre. C’est bête hein ? Je savais que ce serait compliqué, et je n’étais sans doute pas assez talentueuse, mais c’était ce que je voulais.” Encore une fois, elle repensa à l’album photo qu’elle cachait soigneusement dans sa chambre pour que George ne tombe pas dessus. Dedans, il y avait une photo d’elle avec des amis de fac à la première exposition où une de ses peintures avait été affichée. Cette photo, elle l’avait observé des centaines, des milliers de fois, dans l’espoir de pouvoir remonter le temps et revenir à cette époque. Elle se souvenait encore de la peinture qu’elle avait exposé. Elle s’était inspirée de sa mère au piano pour la faire, et c’était sans doute la peinture dont elle était la plus fière. Encore à ce jour. Joanne avait toujours voulu être peintre, et peindre de manière générale. Elle avait toujours eu besoin d’un échappatoire, et la peinture l’avait aidée à grandir, à s’affirmer. Elle observa le médecin pendant quelques secondes, se demandant s’il avait toujours voulu devenir psychologue, ou si lui aussi avait eu un rêve un peu fou quand il était plus jeune. Elle avait du mal à l’imaginer avec une âme d’artiste, mais elle avait eu tort si souvent avec lui qu’elle n’en aurait pas mis sa main au feu. Elle avait envie de lui poser la question, mais elle se rappela qu’il avait tenté de recadrer leur session il y avait à peine quelques minutes et elle s’interrompit au dernier moment. Joanne passa une main dans ses cheveux pour les écarter de son visage. ”J’avais une admiration particulière pour Van Gogh. Je sais bien que ce n’est pas très original, mais bon…” Elle haussa les épaules avant de se tourner vers le médecin, son regard un peu plus sérieux, mais moins triste que tout à l’heure. ”J’admirais sa capacité à partager des émotions si vives à travers des couleurs. Quand je regarde ses toiles, j’ai l’impression de pouvoir sentir sa douleur… comme si elle m’appartenait. Et j’ai… j’ai toujours trouvé ça fascinant.” Quelque part, elle avait tenté d’utiliser la peinture de la même manière, pour exprimer des choses qu’elle n’arrivait pas à dire à l’oral. Dieu savait qu’elle en aurait eu besoin ces derniers temps.

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Alan R. Debenham
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  - Page 2 EmptySam 9 Mai - 23:19


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Visiblement, Alan avait eu raison de changer de sujet. Elle avait l’air tout de suite beaucoup plus loquace en parlant de son travail au pub, ou de ses études avortées, même si, et le psychologue s’en doutait, ce n’était pas forcément les meilleurs souvenirs non plus, vu qu’ils n’étaient justement que des souvenirs. L’envie de lui dire de l’accompagner au pub un de ces soirs le démangea à nouveau. Il ne pouvait pas voir son regard, caché derrière ses épais cheveux blonds, mais il se doutait alors qu’elle était repartie dans ses pensées, dans son passé, et qu’elle revoyait probablement les meilleurs moments qu’elle avait vécu durant ces cinq ans. Elle avait vraiment besoin de s’amuser, selon lui, et ça ne devait pas arriver souvent, voire pas du tout. Il eut un soupir triste qu’elle ne sembla pas entendre. Elle n’en fut pas perturbée du tout, puisqu’elle reprit la parole, pour ne plus s’arrêter. Parler de peinture, et de cette passion qu’elle avait semblait vraiment un bon chemin vers la guérison. Alan nota mentalement qu’il devait absolument garder cet éventuel sujet de conversation quand les sessions s’envenimaient, parce qu’il la calmait instantanément et la renvoyait vers les meilleurs souvenirs qu’elle semblait avoir. Elle parlait librement de tout ce qu’elle pensait, pour une fois, et Alan adorait ça. Instantanément, il retrouva la Joanne qu’il avait découverte quelques minutes plus tôt, qui lui avait proposé d’apprendre des choses à Tess, qui s’était emballée sur un projet, qui avait eu des étoiles dans les yeux. Il fallait bien le dire, il était content de retrouver cette ambiance là. Il eut un rire gêné et un regard d’excuse envers elle lorsqu’elle lui expliqua à demi-mots qu’il avait tout faux. Néanmoins, elle eut la gentillesse de ne pas le laisser s’enfoncer plus loin en continuant de parler. « Le talent ne fait pas tout, il faut s’accrocher.. et je pense que vous aviez le caractère pour vous accrocher jusqu’au bout, je me trompe ? » Après tout, il s’était trompé sur le coup de l’histoire de l’art, il pouvait encore avoir faux. Mais il l’imaginait avec peut-être dix ans de moins, une toute jeune femme avec des rêves plein la tête, de l’ambition et de l’envie. Le monde à ses pieds. Des idées plein la tête. Prête à en découdre avec le milieu probablement très compliqué et très concurrentiel de la peinture. Il l’écouta raconter passionnément qu’elle admirait Van Gogh et qu’elle se retrouvait beaucoup dans sa peinture, et il buvait ses paroles, parce qu’il n’y connaissait rien. Elle aurait pu lui dire que Van Gogh était spécialiste du cubisme qu’il l’aurait cru volontiers sur parole, parce qu’elle dégageait une véritable aura de bonheur autour d’elle qu’il ne pouvait en être autrement. Un sourire toujours accroché aux lèvres, Alan la fixa alors qu’elle lui expliquait tout ce qui la fascinait dans le travail de ce peintre. Comment était-ce possible qu’elle paraisse si vivante alors que la minute d’avant, elle était absente, perdue, quasiment transparente ? Et surtout, pourquoi ne reprenait-elle pas sa vie là où elle l’avait laissée ? « Pourquoi vous ne vous y remettriez pas ? Après tout, rien ne vous empêche de peindre, même si ce n’est pas professionnel.. Et je pense honnêtement que ça vous ferait vraiment du bien, n’est-ce pas ? » Il la voyait si heureuse qu’il ne comprenait pas pourquoi elle n’avait pas pensé par elle-même à reprendre un chevalet, des tubes d’acrylique ou de gouache, et un bon pinceau. C’était pourtant simple comme bonjour, mais Alan se doutait que quelque chose était plus compliqué que cela. Elle n’était pas idiote, il avait pu le remarquer plusieurs fois. Alors il y avait toujours cette inconnue, ce détail plus ou moins immense qu’il n’avait pas encore découvert, l’arbre qui cachait la forêt. Il comprit que c’était ça, c’était ce qu’il attendait pour que tout se mette en place dans son esprit, pour qu’il ait le déclic, mais que c’était aussi cette partie bien précise qu’elle n’avait pas envie de lui raconter, ce qu’elle ne pouvait pas lui dire, ce qu’il devait essayer de découvrir par lui-même, au péril de leur relation déjà assez tremblotante. Il fallait trouver la forêt. Et pour cela, tomber sur l’arbre dans un premier temps. Il n’allait pas reculer de si tôt, c’était mal le connaître. Elle avait la clé sur elle, en elle, et il la trouverait coûte que coûte. « J’aimerais bien voir ce que vous aviez pu peindre à l’époque… ou même maintenant, j’aimerais bien voir ce que vous seriez capable de faire ! Ce serait vraiment un honneur et un plaisir. »  
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  - Page 2 EmptyDim 10 Mai - 15:48



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@alan r. debenham


Joanne était soulagée de pouvoir parler de peinture, c’était peut-être le seul sujet duquel elle pouvait parler à peu près librement, sans craindre de devoir cacher la vérité. Elle avait dû arrêter ses études à la mort de sa mère, et même si elle avait dû abandonner tout rêve de devenir artiste en arrivant à  Donwell, elle aimait tout de même en parler. Quelque part en elle, elle avait gardé l’espoir de pouvoir reprendre un jour, même si ça devait n’être que pour elle, même si personne ne devait jamais voir ce qu’elle faisait. Plus elle y pensait, plus elle avait envie de s’y remettre, même juste un peu. Elle pourrait cacher ses outils dans le grenier, là où George n’irait jamais. Elle devrait faire attention à tout cacher, à bien se rincer les mains avant qu’il ne rentre, mais c’était faisable. Peut-être. Le médecin semblait penser qu’elle avait plus de force de caractère qu’elle n’en avait vraiment. À l’époque, elle avait été acharnée, obstinée, à ne jamais rien lâcher. Ses professeurs trouvaient ça tout aussi agaçant que impressionant, mais ils étaient tous d’accord pour lui accorder que ce serait une qualité nécessaire si elle tenait vraiment à percer. Aujourd’hui, elle en était bien loin. La jeune fille pleine de rêves, de fougue, d’envie, ça faisait bien longtemps qu’elle l’avait perdue, mais la confiance du médecin lui donnait presque envie de croire qu’elle pouvait la retrouver. Elle ne pouvait pas faire machine arrière, personne ne le pouvait, mais elle avait envie de croire qu’elle pourrait essayer de cacher cette petite chose, ce détail à son mari. Après tout, elle n’était plus à un secret près. Celui-ci ne ferait que s’ajouter à la liste, mais le Dr. Debenham l’aidait à se rendre compte que ce secret en vaudrait sûrement la peine. Elle avait l’impression de se sentir plus vivante depuis cinq minutes que sur ces cinq dernières années, et elle avait envie de retrouver ce sentiment, de s’y accrocher de toutes ses forces. Joanne haussa les épaules à la question du médecin, comme pour lui dire qu’elle ne savait pas pourquoi. Elle savait très bien pourquoi elle avait arrêté, et pourquoi elle n’avait jamais repris, mais elle savait aussi qu’elle ne pouvait pas le lui expliquer. La raison, qui lui paraissait si logique, allait sans doute alarmer le médecin, et c’était la dernière chose qu’elle voulait faire. Après tout, elle doutait que “mon mari ne veut pas” soit une excuse qu’un étranger à son mariage trouverait raisonnable. Dans le meilleur des cas, il la prendrait pour une folle, et dans le pire, il commencerait à se douter que quelque chose n’allait pas chez les Hawkes. Elle n’allait pas prendre le risque que ça arrive. ”Je ne sais pas, mais je vais y réfléchir sérieusement en tout cas…” Joanne força un sourire sur son visage avant de se tourner vers le Dr. Debenham. Elle n’était pas certaine que son sourire était très naturel, mais il devait en tout cas être plus convaincant que les derniers. Cette fois, elle avait une vraie raison de sourire. Même si elle allait devoir se cacher, elle commençait sérieusement à envisager la possibilité de reprendre la peinture. À l’époque, ça avait aidé à évacuer des chagrins, des douleurs, et qui sait, peut-être que ça fonctionnerait encore aujourd’hui. Elle se sentit rougir légèrement en entendant le médecin lui dire qu’il aimerait voir ce qu’elle pouvait peindre. ”Oh, c’est… c’est gentil, mais vous savez ce n’est rien… rien d’exceptionnel. Je n’ai pas gardé mes toiles de Londres mais…” Joanne remis ses cheveux derrière son oreille avant de se tourner vers le médecin, les joues toujours légèrement roses. ”Mais je vous montrerai des choses récentes si j’arrive à m’y remettre…” Elle savait que le médecin essayait de l’encourager parce qu’il pensait que ça lui ferait du bien, que ça l’aiderait à se débrider, à gagner en confiance, et il avait sans doute raison, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’il y avait un peu plus que ça derrière ses paroles. Comme si ça l’intéressait vraiment, et pas uniquement parce qu’il pensait pouvoir lire ses peintures au lieu de la forcer à parler. Son regard s'égara dans la pièce, se posant tour à tour sur le bureau du médecin, sur son maudit carnet, sur les meubles, la fenêtre, et Joanne parla avant d’avoir pu réfléchir. ”Je pourrais peindre nos sessions.” Joanne se raidit légèrement, comme si les mots lui avaient échappé, comme si en réagissant assez vite elle allait pouvoir les rattraper. Elle avait rapidement été intriguée par cette pièce, par l’ambiance qui s’en dégageait. À l’époque, elle aurait apporté ses outils ici sans demander pour essayer de capturer cette atmosphère, pour essayer de la reproduire, à l’époque elle était presque sans gêne. Elle ne se rendait pas compte des choses, elle fonçait dans le tas. La peinture était devenu quelque chose de plus personnel au fil des années, et l’idée de devoir peindre une autre personne lui semblait presque intime maintenant qu’elle en parlait à voix haute. ”Enfin, je… non, c’est sûrement stupide.” Joanne fixait la fenêtre, comme si elle avait pu s’envoler en l’espérant assez fort. Elle en avait assez envie en tout cas.

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Alan R. Debenham
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description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  - Page 2 EmptyDim 10 Mai - 18:04


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A n’en pas douter, Alan était heureux. Il ne savait bien pour quelle raison précise, en réalité. Etait-ce parce qu’il réussissait enfin à décrocher quelque chose de la part de la jeune femme ? Ou parce qu’elle paraissait vraiment contente de leur conversation ? Etait-ce parce qu’elle avait l’air d’enfin l’écouter ? Ou bien juste parce qu’il la voyait sourire ? Il n’en savait trop rien, et à vrai dire, il s’en fichait pour le moment. Tout ce qui lui importait, c’était que cette session se passait beaucoup mieux à présent qu’elle n’avait commencé. Il avait vraiment cru qu’elle allait partir, quitter le cabinet et ne plus jamais revenir. Et là, au contraire, depuis qu’il lui avait dit de s’installer dans le divan, c’était vraiment magique et elle semblait se libérer un peu plus chaque seconde et avoir envie de revenir, toujours plus. Il n’avait pourtant rien fait de bien miraculeux pour que cela arrive, mais c’était bel et bien arrivé. En la voyant pour la première fois dans sa salle d’attente avant que leur rendez-vous ne commence, il n’aurait jamais pensé qu’elle puisse être une adoratrice de l’art et plus majoritairement de la peinture, il fallait dire que ça ne se voyait pas sur sa figure, bien entendu. Mais il était réellement agréablement surpris de cette découverte, et quoi de mieux que l’art pour faire ressortir des peines, des chagrins, des douleurs enfouies au fond de soi ? Il n’était pas expert, et ce n’était pas son domaine de thérapeutique du tout, mais il pouvait faire un effort, se renseigner auprès de confrères et de consœurs. Il devait s’adapter pour elle, parce qu’il sentait que c’était le genre de patiente qu’il n’aurait qu’une fois dans sa vie. Il en avait un peu marre de voir toujours le même genre de problèmes, des gens tous plus transparents les uns que les autres - sauf pour quelques exceptions, et il repensa notamment au jeune Aspen qui avait été vraiment bouleversant, par sa jeunesse et tout le vécu qu’il avait déjà - et Joanne… c’était vraiment différent, totalement un monde à part, qu’il se devait de découvrir. Il fallait élucider tout le mystère qui l’entourait. Cela prendrait le temps que cela prendrait, mais il le ferait, il n’abandonnerait pas et il irait jusqu’au bout avec elle… que ça lui plaise ou non d’ailleurs. Mais ils semblaient tous deux bien partis, et Alan était d’un naturel optimiste. Il fallait juste qu’elle le suive. « J’ai vraiment hâte de voir vos travaux, parce que je suis sûr que vous allez réussir à vous replonger dans tout cela. Vous serez parfaite ! » Il lui adressa un beau sourire en essayant de ne pas faire attention au fait qu’elle avait les joues de plus en plus rouges, et qu’il commençait lui aussi à sentir son visage chauffer doucement. Il baissa le regard en se rendant compte qu’il outrepassait peut-être un peu son rôle. Il n’était pas coach personnel, mais psychologue. Il était peut-être temps qu’il donne un peu plus de conseils et qu’il fasse moins de compliments. Surtout de ce genre là. Ce n’était pas du tout approprié. Alan rouvrit la bouche pour parler, mais la blonde lui coupa l’herbe sous le pied, d’une voix rêveuse, en disant qu’elle pourrait peindre leurs sessions. Il resta quelques instants la bouche ouverte, avec un air idiot, avant de la refermer en haussant les sourcils, tandis qu’elle ne le regardait toujours pas. Heureusement qu’elle était gênée une minute sur deux, au moins, ça lui permettait d’assimiler ce qu’elle disait sans trop avoir l’air d’un abruti fini. Cette fois, Alan était gêné, mais l’idée le ravit. Sans réfléchir, une fois de plus, il hocha franchement la tête et se pencha vers elle. « Ce n’est pas du tout stupide, c’est une idée géniale ! » Il fut lui-même étonné de la vivacité avec laquelle il avait parlé, comme si elle venait de donner l’idée du siècle. Mais il avait pensé, quelques minutes avant, qu’en effet il pourrait se renseigner sur la peinture, sur l’art-thérapie et ce genre de choses en demandant l’avis de ses pairs, alors si elle voudrait peindre au cabinet, ce n’était pas une si mauvaise chose, n’est-ce pas ? Elle parut aussi surprise que lui et il put finalement replonger son regard dans le sien. « C’est une superbe idée, et je pense que ce serait vraiment productif. Tout ce que vous ne voulez pas me dire, ce que vous voulez garder pour vous, vous pourriez le retranscrire ainsi. Et je vous le promets, je suis vraiment nul pour interpréter les tableaux, alors vos secrets resteront secrets… » C’était une bonne alternative à la parole, et comme il savait qu’elle n’était pas toujours très à l’aise pour parler de ce qui n’allait pas dans sa vie, il espérait qu’elle soit plus douée avec des pinceaux et de la peinture. Il lui fit un sourire encourageant et engageant, très content qu’elle ait laissé son imagination parler. Ce serait une organisation à avoir, mais pourquoi pas ? Il se redressa en remarquant qu'il avait possiblement un peu sur-réagi, mais la blonde semblait réfléchir et il espérait qu’elle était en train de se dire que ce n’était pas une si mauvaise idée que cela. La séance allait toucher à sa fin, malheureusement pour lui, mais il pensait déjà avec impatience à la prochaine… en espérant qu’il n’attende pas autant de temps qu’entre les deux premières. Mais il sentait que non. Il l’avait convaincue. Ils allaient se revoir, tous les deux. 
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Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  - Page 2 EmptyDim 10 Mai - 19:00



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Joanne ne savait pas pourquoi elle avait dit ça, et elle s’en voulait énormément. Quelle idiote, vraiment. Ils avaient réussi à trouver un sujet de conversation sans s’énerver ou toucher un point sensible, et il avait fallu qu’elle propose ça. Il allait sûrement se montrer gêné, et ils allaient devoir à nouveau attendre plusieurs minutes pour pouvoir retrouver un ton normal. Elle n’avait l’impression de faire que des gaffes avec le médecin, de toujours dire ou faire quelque chose de travers. Au début de leurs sessions, elle l’avait presque fait exprès, elle avait essayé si fort de tout cacher qu’elle en était devenu presque méchante, mais aujourd’hui ce n’était plus tout à fait pareil. Aujourd’hui, elle commençait à apprécier le temps qu’elle passait dans ce cabinet, aujourd’hui elle avait envie de revenir. Elle avait envie de voir jusqu’où le médecin l’amènerait, ce qu’il arriverait à faire avec elle. Alors pourquoi n’arrêtait-elle pas de mettre les pieds dans le plat ? Joanne s’attendait tellement à un silence gêné qu’elle sursauta presque quand le médecin lui répondit finalement, en plus pour lui dire qu’il pensait que c’était une très bonne idée. Elle se tourna vers lui, presque par réflexe, les joues encore roses. Le médecins s’était penché vers elle, un sourire aux lèvres. Il avait l’air presque plus enjoué à l’idée de la peinture qu’elle, et Joanne ne put pas s’empêcher de le dévisager quelques instants, comme pour être certaine qu’il ne plaisantait pas, qu’il était sérieux. Quand il reprit la parole, il lui confirma qu’elle n’avait pas mal entendu ou mal interprété ses paroles. Elle se sentait tout aussi gênée que soulagée par sa réaction. Soulagée parce qu’elle avait eu peur d’avoir dépassé bornes, d’être allée trop loin, mais aussi gênée parce qu’elle savait qu’elle allait devoir apporter son matériel à la prochaine session. Il allait déjà falloir qu’elle le trouve, et elle savait qu’elle ne pouvait plus se défiler, c’était comme une promesse qu’elle avait faite. Elle aurait pu lui mentir et ne rien faire, mais maintenant il s’attendait à ce qu’elle amène ses outils à la prochaine session. Elle ne pouvait plus reculer, et elle en était aussi heureuse que inquiète. Elle savait qu’elle allait devoir s’ouvrir à lui d’une manière qu’elle n’avait plus osé avec personne, depuis des années. Et ça la terrifiait. Elle sentit ses joues chauffer encore plus quand il expliqua qu’il n’allait pas essayer d’analyser ses peintures, et elle s’en voulut de s’être posée la question, d’avoir supposé qu’il utiliserait sans doute ça pour l’analyser. Elle se doutait bien que le médecin n’allait pas laisser tomber pour autant, mais ça lui suffisait pour l’instant. De toute façon, elle n’avait pas assez de talent pour pouvoir vraiment évoquer des émotions complexes sur un tableau, pas de manière à ce que les autres le ressentent. Elle avait réussi, plusieurs fois quand elle était plus jeune, mais elle s’en savait incapable aujourd’hui. ”Il va falloir que je m’entraine un peu avant notre prochaine session alors.” Joanne lança un sourire timide en direction du médecin avant de détourner le regard. Elle se sentait gênée à l’idée de devoir peindre devant lui la prochaine fois. La peinture, c’était une manière d’ouvrir son coeur, et elle espérait juste que le sien ne serait pas trop lisible à cette occasion. La fin de la session approchait, et Joanne se trouvait à la fois impatiente de sortir et déçue de devoir s’en aller. Elle avait l’impression d’être un peu plus légère que quand elle avait franchi le seuil de son bureau, mais elle avait aussi envie de commencer à regarder des toiles, des pinceaux et des peintures. Elle avait envie de se prouver qu’elle était encore capable de peindre, même si elle savait qu’elle prenait un nouveau risque. Celui-ci semblait valoir le coup, tout comme ces sessions. Joanne s’éclaircit la gorge en regardant sa montre. ”Hm… Vous être libre la semaine prochaine ? Enfin, pour une session ? À la même heure je veux dire ?” La jeune femme remis ses cheveux derrière son oreille avant d’attraper son sac pour le poser sur ses genoux. Elle avait envie de plaisanter, de lui dire que cette fois elle prendrait vraiment rendez-vous, qu’elle n’était pas encore en train de lui mentir, mais elle se retint au dernier moment. Il valait mieux ne pas prendre le risque de refroidir encore une fois l’ambiance. Alors Joanne se contenta d’attraper le regard du médecin, espérant que cette fois il arriverait à lire ce qu’elle essayait de dire. C’était sa manière à elle de lui dire merci.

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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  - Page 2 EmptyDim 10 Mai - 20:54


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Croisant les doigts dans son dos, le psychologue espérait qu’elle ne se dégonfle pas, maintenant qu’il avait donné son accord et qu’il avait montré son enthousiasme pour qu’elle essaie de pratiquer son art dans son bureau. Elle n’avait plus le choix, il avait beaucoup trop d’ambitions vis-à-vis de cette technique et de cette idée. Le sourire qu’elle lui lança en lui répondant qu’elle allait devoir s’entraîner le conforta dans l’idée qu’elle n’allait pas le laisser tomber. Il sentit une once de fierté lui gonfler le torse, alors qu’il se rendait compte du chemin qu’ils avaient tout deux parcours en deux sessions à peine. Elle pouvait être contente d’elle-même, parce que ça n’avait pas été gagné dès le début. Alan n’aurait même jamais parié sur le fait qu’elle puisse autant se confier. Il repensa au fait qu’il pensait qu’elle n’était qu’une bourgeoise qui venait se plaindre chez le psy… il n’avait jamais eu autant tort de sa vie, et il en était heureux. Il adorait se tromper quand c’était pour que chaque situation s’améliore. Il allait se relever du fauteuil pour commencer à amorcer la fin de la séance quand elle reprit la parole. Alan eut un instant de blanc. Son cerveau sauta, et il dut reprendre un moment sa respiration, parce qu’il avait oublié comment tout cela fonctionnait. L’espace d’une seconde, il avait cru qu’elle allait lui demander s’il voulait aller boire un café, ou un verre, ou quoi que ce soit d’autre, avant qu’elle ne continue de parler, comme si de rien n’était, et qu’elle lui dise que c’était pour une session. Il était presque déçu, mais de quoi ? Il savait bien que ce n’était pas pour ramasser les pâquerettes ! Il n’avait écouté que le début de sa phrase, c’était de sa faute s’il était totalement déconcentré. Quand bien même, l’idée d’aller reprendre un café avec elle ne lui déplaisait pas plus que cela… mais elle parlait simplement d’une nouvelle séance. Il se reprit, évitant son regard le temps de se retrouver une contenance et retrouva rapidement son sourire en la regardant de nouveau. « On va voir avec ma secrétaire, mais je ne pense pas que mon planning soit rempli à ce point là. » Il voyait bien qu’elle avait réellement envie de revenir cette fois, et qu’elle n’allait pas le faire patienter pendant des semaines. Le psychologue était heureux de cette éventualité, il avait déjà hâte de la revoir. D’ailleurs, est-ce qu’il fallait vraiment attendre une semaine ? Pour une session officielle, oui, probablement, parce que c’était un peu contre-productif de voir trop souvent et trop rapidement la même patiente. Mais pour quelque chose de plus officieux, il n’y avait pas besoin d’attendre une durée réglementaire. « Même heure, dans une semaine, je vais faire en sorte que ce soit bon. En attendant… quand est-ce que vous êtes disponible pour Tess ? Je n’ai pas oublié ça. » Il lui fit un clin d’oeil en riant à demi, pouffant légèrement dans sa barbe. Il espérait qu’elle était bien sérieuse pour cela aussi, parce qu’il n’avait pas envie d’être déçu. Tess adorerait ce genre de choses, et il imaginait déjà sa réaction quand il allait lui annoncer ce qu’il allait se passer. « Le mercredi après-midi, vous faites quelque chose ? Parce que Tess n’a pas cours, et je suis également à la maison, avec elle. » Il avança vers son bureau et prit un morceau de papier d’un bloc-notes qui trainait là avant de lui écrire l’adresse de chez eux à la va-vite. Il se redressa, lui refit face et lui tendit, toujours en souriant. « Voilà l’adresse. Ne vous sentez pas obligée si vous ne voulez pas, d’accord ? » Il espérait bien qu’elle accepte cependant volontiers son invitation, c’était elle qui l’avait proposé après tout. Il comprendrait aisément, toutefois, qu’elle ait dit ça sur un coup de tête et qu’elle n’en ait pas pensé un mot. Mais plus le temps passait et plus il se disait qu’il avait envie de voir cette affaire se produire, et voir Tess et elle passer du temps ensemble, pour une raison qui lui était encore inconnue… C’était vraiment une vision très douce.
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Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  - Page 2 EmptyDim 10 Mai - 21:52



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Joanne observa la réaction du médecin, sans bien comprendre pourquoi il paraissait étonné de sa question. Il ne devait pas s’attendre à ce qu’elle lui propose de reprendre rendez-vous, peut-être qu’il supposait qu’elle allait se laisser le temps de réfléchir, mais c’était justement quelque chose que Joanne voulait éviter. Elle savait que si elle attendait, elle allait changer d’avis, se défiler comme elle le faisait toujours. Cette fois, elle n’en avait pas envie. Le médecin détourna le regard un instant, et Joanne se sentit rougir à nouveau sans bien comprendre pourquoi. Quand il se tourna de nouveau vers elle, toute trace de gêne avait disparu et le sourire qu’elle avait pris l’habitude de voir sur son visage était revenu. Elle préférait ça. Elle lui lança un sourire timide en retour, heureuse de pouvoir au moins terminer la session sur une bonne note. Mais quand le médecin reprit la parole, ce fut à son tour de détourner le regard, gênée. Elle pensait presque qu’il avait oublié cette histoire de cours pour sa fille, il avait eu l’air si gêné par cette idée tout à l’heure, et elle ne s’était pas attendue à ce qu’il lui en reparle. Elle s’était déjà fait à l’idée que ce n’était pas possible, et il la prenait par surprise en lui rappelant qu’elle lui avait proposé ça. Elle l’entendit ricaner doucement et elle recommença à respirer, se rendant à peine compte qu’elle avait retenu sa respiration. Elle était sur le point de lui dire qu’elle allait devoir vérifier si elle avait du temps libre dans la semaine, tout en sachant qu’elle aurait beaucoup de mal à trouver un moment qui conviendrait, quand le médecin repris la parole, la coupant dans son élan. Le mercredi après-midi ? Elle avait oublié que les enfants n’avaient pas école toute la semaine, après tout, ce n’était pas comme si elle avait elle-même un enfant pour lui rappeler ces détails. Mais maintenant qu’elle y pensait, le mercredi après-midi pourrait aller. C’était même parfait. George rentrait souvent tard le mercredi, c’était le soir où il allait boire des verres avec ses collègues, alors elle aurait le temps de passer voir Tess puis de rentrer sans devoir courir. Joanne sentit son coeur gonfler à cette idée et elle se leva en observant le médecin aller jusqu’à son bureau pour prendre un morceau de papier sur lequel il nota quelque chose. Joanne sentait son coeur cogner contre sa poitrine, sans bien savoir si c’était de la peur, de l’excitation ou autre chose, mais elle s’en fichait. Elle se sentait soudain plus légère à l’idée d’avoir quelque chose à faire, et surtout à l’idée de pouvoir potentiellement partager une passion avec quelqu’un, même une adolescente. Elle savait qu’elle pourrait apprendre quelques trucs à Tess, mais elle savait aussi qu’elle pourrait elle-même beaucoup apprendre de la jeune fille. Joanne attrapa le bout de papier que le médecin lui tendait tout en hochant la tête. Elle avait une boule au fond de la gorge qui l’empêchait de parler, mais elle espérait que son regard suffirait à lui faire comprendre. Non pas pour la première fois depuis qu’elle avait mis les pieds dans le bureau du médecin, Joanne avait envie de pleurer, mais pour une raison bien différente cette fois. Elle ferma les yeux pour retenir ses larmes avant de se forcer à sourire, mais cette fois de manière sincère. ”Merci Docteur.” Joanne tendit sa main au médecin, et tout comme la dernière fois, elle sentit un léger frisson la parcourir à son contact. Elle y était préparée cette fois, et elle parvint à garder une expression neutre, mais elle sentit des frissons le long de sa colonne vertébrale. C’était pathétique au fond, ne plus pouvoir avoir de contact humains normaux à force de passer ses journées à les éviter, mais elle préférait ne pas y penser pour l’instant. Après un dernier regard en direction du médecin, Joanne sortit de son bureau et s’arrêta au bureau de la secrétaire pour confirmer son rendez-vous de la semaine suivante avant de rejoindre la rue. Joanne prit la direction de chez elle, préférant repousser ses achats de fournitures au lendemain pour ne pas prendre le risque de rentrer trop tard. Elle serra dans sa main le morceau de papier que le Dr. Debenham lui avait donné sur tout le trajet.

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MessageSujet: Re: don't get clever in latin - joanne & alan    don't get clever in latin - joanne & alan  - Page 2 EmptyDim 10 Mai - 22:19


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Alan continua de sourire encore et encore, vraiment très fier de ce que cette séance avait pu produire comme bienfaits. Elle avait avancé, à n’en pas douter, et il espérait que les prochaines fois soient aussi productives que celle-ci. Il ne pensait pas qu’elle avait vraiment théoriquement besoin de le voir, mais il préférait se convaincre qu’elle était mieux ici avec lui que seule chez elle à se morfondre. Et puis, comme dit précédemment, c’était un challenge aussi pour lui, d’essayer de percer à jour ses secrets. Il n’en avait pas terminé avec elle. La blonde récupéra le bout de papier qu’il lui tendait. Il avait noté l’adresse et son numéro de téléphone personnel, griffonnés rapidement pour ne pas oublier. Il espérait qu’elle ne le perde pas, qu’elle ne le jette pas, qu’elle ne l’oublie nulle part. Il était hors de question qu’ils loupent cette occasion de se revoir en dehors de ce cabinet, qui plus est pour partager un moment avec Tess. Il se voyait déjà prévenir cette dernière de ce qu’ils avaient tous les prévus. Elle allait être intenable jusqu’au mercredi en question. Il devait probablement attendre un peu avant de lui annoncer, pour être sûr d’avoir un moment tranquille. Ou alors, il lui gardait la surprise et ne lui disait rien avant de voir Joanne à sa porte. Histoire d’être sûr qu’elle allait bien venir et ne pas décevoir Tess. Après tout, même s’il sentait qu’elle était sur la bonne voie, il ne pouvait s’empêcher d’avoir des doutes sur son comportement, c’était bien normal.

Il attendit sagement devant la porte de son bureau qu’elle ait fini de rassembler ses affaires et de se préparer à partir et prit avec douceur la main de la jeune femme quand cette dernière lui tendit la sienne, le regard rivé au sien. Elle le remercia de la façon la plus sincère qui fut, et il sentit toute l’intensité de ses pensées passer dans cette poignée de main. Il sentit son ventre se tordre délicieusement et la chaleur lui monter de nouveau aux joues. Il avait l’impression d’avoir été utile, de l’avoir aidée, de l’avoir faite avancer, il en était fier et heureux. Mais il y avait autre chose, quelque chose qui n’était pas habituel et qui n’était pas du bonheur ou de la fierté. Quelque chose qu’il n’arrivait pas à déchiffrer, à déterminer. Quelque chose qui le faisait se sentir bien. Les bras ballants une fois qu’elle l’eut lâché, il la regarda d’un air ébahi et béat repasser dans la salle d’attente et avancer vers le bureau de sa secrétaire pour reprendre rendez-vous, puis filer alors qu’il devait reprendre son calme et un air naturel et normal pour son patient suivant. Cependant, Alan prit du retard, parce qu’avant d’accueillir le suivant au sein de son bureau, il récupéra bien soigneusement le numéro de sa patiente précédente pour l’enregistrer dans son téléphone… juste au cas-où… La journée allait être beaucoup moins intéressante désormais.
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