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 and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)

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Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
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description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

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now, this is really seeing the future. you just leave us behind - ft alan r. debenham
kermesse du village - ft tout le monde
there's no such thing as coincidence in this world - ft alistair cheesman & ha-sun kim
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nous étions deux - ft olivia aiinsworth
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MessageSujet: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptyDim 12 Avr - 21:27



and he took me away from home, in his magical machine
@alan r. debenham


Le Dr. Webster avait recommandé à Joanne d’aller voir un psychologue après avoir appris qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfants. Bien sur, il n’en avait pas été question, par peur qu’elle ne révèle d’autres choses, qu’elle ne se livre un peu trop. Elle n’avait d’ailleurs pas insisté. Parler à quelqu’un, ça lui avait semblé insupportable, comme admettre que le diagnostic était réel, et qu’elle n’y pouvait rien. Elle avait préféré faire comm si ça n’existait pas, essayer d’y penser le moins possible, même si la nuit, juste avant de s’endormir, le souvenir des résultats des analyses lui revenaient inlassablement en mémoire. Infertile. Le mot était froid, impersonnel, tout l’inverse de ce qu’elle avait ressenti quand elle l’avait entendu la première fois. Elle avait eu envie de crier de douleur, comme si ses intestins la brûlaient, comme si la dernière chose à laquelle elle s’accrochait venait de la lâcher. Depuis, la chute dans le vide, avec comme seul espoir de toucher enfin le fond un jour. Ce fond, elle l’attendait depuis des mois, sans l’avoir atteint, et puis elle avait reçu Charlie chez elle. Elle avait attrapé une bonne crève, et George avait insisté pour que son cousin vienne l’ausculter. En temps que médecin, Charlie n’avait pas pu faire grand chose, mais il avait au moins eu le mérite de rappeler à la jeune femme qu’il existait des être humains en dehors de la famille Hawkes. Lui parler lui avait fait du bien, même si ça lui avait coûté cher. Ça en avait valu la peine. Depuis ce jour, elle avait économisé sur l’argent que George lui donnait, assez pour se payer quelques rendez-vous chez un psychologue du village. Elle aurait préféré aller à Brighton, mais elle avait besoin de pouvoir revenir vite si George devait l’appeler et lui demander pourquoi elle n’était pas à la maison. Un cabinet à Donwell avait donc dû faire l’affaire.

Elle avait mis un foulard en soie ce matin pour essayer de masquer son visage dans la salle d’attente, même si elle savait qu’elle avait peu de chances de tomber sur quelqu’un qui pourrait la reconnaître. Les Hawkes et leurs connaissances n’allaient pas chez le psy, non, ils étaient au dessus de ça, mais elle voulait éviter de prendre des risques inutiles. Elle n’avait toutefois pas pris sa perruque rousse, celle qu’elle utilisait parfois pour aller à Brighton. Il aurait été trop compliqué d’expliquer pourquoi elle se déguisait à Donwell si quelqu’un devait la reconnaître. Alors, elle avait rasé les murs, et s’était fait la plus discrète possible pour aller à son rendez-vous. Un rendez-vous avec le Dr. Debenham. Dans sa tête, elle imaginait un homme d’une cinquantaine d’années, avec des lunettes, un début de tonsure, et un costume trois fois trop cher. ”Bonjour, j’ai rendez-vous à 11h avec le Dr. Debenham.” chuchota-t-elle à la réceptionniste en arrivant. La jeune femme lui indiqua de s’asseoir en attendant le psychologue. Joanne partit s’asseoir dans un coin de la salle d’attente, loin du seul autre patient, un homme à l’apparence sale en train de se ronger les ongles. Il marmonnait dans sa barbe tout en fixant la réceptionniste, et Joanne se demandait comment la jeune femme faisait pour ne pas se laisser perturber. Elle avait peut-être l’habitude. Joanne commença à tirer sur la manche de son pull, sans s’en rendre compte. Son coeur battait à tout rompre contre sa poitrine, et elle sentit une goutte de sueur perler sur son front. Pourquoi était-elle venue ? Elle était folle. Complètement dingue. Elle se releva d’un coup, faisant sursauter l’homme assis de l’autre côté de la salle. La porte d’un cabinet s’ouvrit pour laisser place à un homme d’une quarantaine d’années, mal rasé et fin comme un piquet. Joanne entendit son nom et s’arrêta net, les joues légèrement rosies. Il était trop tard pour faire marche arrière maintenant. ”Bonjour.”



Dernière édition par Joanne W. Bertram le Dim 26 Avr - 21:34, édité 1 fois
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Alan R. Debenham
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description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


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don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptyLun 13 Avr - 21:40


and he took me away from home, in his magical machine

Chaque début de matinée ressemblait à la précédente. Le réveil d’Alan sonnait à 6h45, il se levait en vitesse et filait directement dans la salle de bains pour se préparer avant de devoir réveiller Tess. Il laissait l’adolescente dormir le plus longtemps possible, en lui laissant tout de même le temps de se préparer pour ne pas être en retard à l’école. Une douche rapide, une main passée dans sa tignasse à jamais décoiffée, et il retournait dans la chambre pour enfiler une chemise et un pantalon à pinces. C’était ainsi tous les matins, depuis un sacré bout de temps. Si longtemps qu’il n’était plus sûr de se souvenir exactement depuis combien d’années cela durait. A 7h15, il partait réveiller Tess dans sa chambre, passait quelques minutes avec elle, le temps qu’elle émerge et descendait finalement préparer leur petit déjeuner à tous les deux, un rendez-vous qu’il ne loupait jamais. Ils avaient toujours été très complices, encore plus depuis le départ de la mère de Tess. Et même si la petite grandissait un peu plus chaque jour, ce n’était pas près de changer. A 8h, ils partaient tous deux de la maison, et grimpaient dans la vieille voiture d’Alan, direction l’école pour l’une, le cabinet pour l’autre.
C’était ainsi, et ça ne changerait pas. Du moins, pour le moment…

Les rendez-vous d’Alan se succédaient ce matin-là, et si une chose n’avait pas changé dans sa vie, c’était la passion qui l’animait lorsqu’il travaillait, et qu’il écoutait sincèrement les gens raconter leurs problèmes, leurs déboires, leurs mensonges, leurs vérités… tout ce que ses patients voulaient bien lui confier. Le temps filait à une vitesse folle et il commençait déjà à accumuler un peu de retard. Tant pis, il ne mangerait pas ce midi-là, ce n’était pas un problème. Il releva les yeux vers l’horloge au-dessus de son bureau, alors qu’il terminait un énième entretien. 11h20, cela aurait pu être pire. Il referma son carnet de notes, le posa sur le fauteuil, près du divan et se leva pour raccompagner son patient et aller chercher le suivant.. ou plutôt la suivante. Il s’avança jusqu’à la salle d’attente et ouvrit la porte. « Madame Bertram… ? » lança-t-il d’une voix douce. Ses yeux s’arrondirent un peu de surprise lorsqu’il remarque que la patiente en question était debout, en plein milieu de la salle d’attente, et qu’elle prenait la direction de la sortie. Il déglutit, navré. « Bonjour… Veuillez m’excuser pour le retard… » Il avait l’impression qu’elle était assez impatiente, et ce n’était pas le bon jour pour avoir du retard, visiblement. Quoi qu’il arrive, il aimait demander pardon lorsqu’il tardait. Il s’effaça de l’entrée de la porte pour la laisser passer et referma délicatement celle-ci en désignant son bureau à la jeune femme qu’il devait « examiner ». Alan prit place sur son fauteuil et attendit, en souriant, que la petite blonde se soit bien installée. « Je vous écoute, Madame. » Il s’empara d’un stylo pour noter tout ce qui pouvait le mettre sur la voie du comment aider sa patiente. « Vous pouvez bien entendu prendre votre temps, il n’y a aucun problème avec ça. Et sachez que tout ce que vous direz ici restera entre ces murs, entre nous. » C’était une nouvelle patiente, Alan ne l’avait jamais vue au cabinet. Aussi se sentait-il obligé de lui préciser tout cela, même si elle devait s’en douter. Mais faire naître une relation de confiance était son but premier, et il devait d’abord passer par là avant de pouvoir envisager être une aide effective.
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Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptyLun 13 Avr - 22:33



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@alan r. debenham


Joanne se raidit légèrement en entendant le psychologue prononcer son nom et s’excuser pour le retard. S’il avait pu être en retard d’encore une ou deux minutes de plus, elle aurait pu s’échapper à temps, et ça l’aurait bien arrangé. Toutefois, son retard était peut-être le meilleur moyen d’expliquer pourquoi il l’avait trouvée sur le chemin de la sortie en ouvrant la porte de son bureau. Lui expliquer qu’elle avait finalement changé d’avis, et qu’elle ne voulait plus parler n’était pas vraiment une option. Il la prendrait pour une de ces femmes trop riches, qui peuvent se permettre de faire des caprices de ce style, de changer d’avis comme de chemise et de gâcher une session de thérapie qui aurait ruiné plus d’une famille dans le village. Pire, il pourrait penser qu’elle avait quelque chose à cacher, et ça il valait mieux l’éviter. Maintenant qu’elle y réfléchissait un peu plus, elle avait été folle de prendre rendez-vous chez un psychologue alors qu’elle savait très bien qu’elle devrait lui cacher une énorme partie de sa vie. Oui, maintenant qu’elle y réfléchissait, elle avait été stupide de prendre ce rendez-vous. Mais il était trop tard pour reculer. Elle suivit le médecin dans son bureau en attendant qu’il lui indique où elle pouvait s’installer. L’espace d’une seconde, elle se demanda si le choix du fauteuil était une sorte de test. Comme s’il était capable de deviner que son mari la frappait selon la chaise qu’elle allait choisir. Elle avait l’habitude de tromper les gens du village, de leur faire croire que tout allait bien. Ça, c’était facile, mais tromper une personne qui avait fait de la lecture des gens son métier, c’était une autre paire de manches. Elle prit finalement le fauteuil qui lui semblait le plus éloigné de celui du médecin et s’assit en posant son sac sur ses genoux. Elle replaça une mèche de cheveux derrière son oreille avant de commencer à observer le bureau du psychologue. Elle était en train d’observer une plante dans le coin de la pièce quand le médecin reprit la parole, la forçant à se tourner vers lui. ”Je suis désolée, je ne sais pas ce que je fais ici, en fait. Et je… enfin, je ne veux pas vous faire perdre votre temps.” Elle s’éclaircit la gorge, espérant que le médecin n’aille pas interpréter ce geste. De toute évidence, elle n’avait pas assez réfléchi avant de prendre ce rendez-vous. Elle n’avait pas réfléchi au fait que parler allait peut-être la soulager, mais qu’il fallait encore le pouvoir. Parler à Charlie lui avait fait du bien parce que ça lui avait permis de se souvenir de Londres, de la personne qu’elle avait été. Elle avait enfin réussi à se souvenir d’une époque où George ne contrôlait pas tout son monde. Depuis, plusieurs semaines étaient passées, et ce sentiment était bel et bien parti. Et puis ce n’était pas comme si elle pouvait ramener son album photo et le montrer à un psychologue. C’était le meilleur moyen de faire en sorte qu’on la croit bel et bien folle. Elle avait pris un risque énorme en venant ici, tout en sachant que cette session n’allait sans doute pas l’aider. Elle avait du mal à envisager que quoi que ce soit puisse vraiment l’aider de toute façon. Elle se força à sourire tout en se tordant les mains sous le bureau du médecin. ”Je pense que j’ai juste eu un petit coup de blues quand j’ai pris rendez-vous. Elle laissa échapper un petit soupir tout en se forçant à rire. ”Je vais surement vous libérer plus tôt que prévu, et vous laisser prendre une longue pause déjeuner.”



Dernière édition par Joanne W. Bertram le Dim 26 Avr - 21:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptyJeu 16 Avr - 22:42


and he took me away from home, in his magical machine

La réponse de la jeune femme fut pour le moins déconcertante pour Alan. Bien entendu, c’était monnaie courante d’être face à de jeunes gens qui ne savaient pas pourquoi ils venaient, de prime abord. C’était son travail de trouver la corde sensible. De leur triturer les méninges. De leur tirer les vers du nez. Cependant, c’était un peu plus rare que le patient ou la patiente soit aussi catégorique. Comme si elle venait de prendre sa décision. Heureusement - ou malheureusement - pour elle, Alan était du genre à tenir bon. Et clairement, elle était entrée dans ce bureau de son plein gré, alors il n’allait pas la laisser repartir sans avoir testé sa résistance. Bien sûr, elle était libre de repartir, et si elle choisissait de le faire maintenant, il n’était pas chien, il n’allait pas la faire payer. C’était possible de se tromper. Mais lui se trompait rarement. « Mes patients ne me font jamais perdre mon temps » répliqua-t-il, doucement. C’était rare également que les gens viennent le voir pour « un coup de blues ». Il avait presque envie de lever les yeux au ciel devant tant de naïveté. Personne ne forçait personne à voir un psychologue de ville, comme lui. Alors si elle était venue, c’était sur une de ses propres initiatives. « Quel était le motif de votre rendez-vous ? » continua-t-il, en reposant son stylo, pour l’inviter à être peut-être un peu plus prolixe, et en essayant surtout de la mettre en confiance. Le stylo et le carnet étaient souvent des outils qui inquiétaient certains patients. Le problème résidait potentiellement ici. « Votre coup de blues, je veux dire ! On peut en parler, au moins, aucun temps ne sera perdu. » Le sien, comme celui de la jeune femme bien énigmatique qu’il avait face à lui, à quelques mètres. Alan lui fit un beau sourire encourageant. « En plus, je n’ai pas faim ! » Bon, ça, c’était un mensonge, s’il y avait bien quelque chose qu’Alan adorait c’était la nourriture. Mais il était déjà psychologiquement prêt, sans mauvais jeu de mots, à ne pas manger à cause de son retard, donc son estomac s’adaptait !

Il commença à prendre mentalement des notes sur la personne qu’il avait devant lui. Une blonde d’une trentaine d’années, plus jeune que lui probablement, timide et intimidée par ce bureau, pas du tout à l’aise dans cette atmosphère. Mais c’était souvent le cas les premières fois. Elle se tordait les mains en pensant qu’il ne la voyait pas faire, et réfléchissait à toute allure en se mordillant parfois la lèvre. Cas typique de mensonge en préparation. Faux rire qu’elle essayait de maîtriser, il sonnait faux, évidemment. Pensait-elle vraiment berner un professionnel ? A sa main gauche, il remarqua une alliance, elle était donc mariée, a minima. Alan espérait ne rien oublier, puisqu’il se forçait à ne rien retranscrire dans son petit carnet, pour ne pas la stresser davantage. Il remonta son regard jusqu’à son foulard, de très bonne qualité. Elle n’était clairement pas dans le besoin, ou alors était-ce un cadeau ? mais Alan avait le sentiment que c’était plus que cela. Il eut envie de soupirer en voyant le joli collier serti d’une très jolie pierre bleue autour de son cou. Que faisait une femme comme elle dans son cabinet ? Et elle ne semblait toujours pas encline à parler… La séance promettait d’être compliquée.
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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptyVen 17 Avr - 12:56



and he took me away from home, in his magical machine
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Joanne se maudissait mentalement d’avoir pris ce rendez-vous, et encore plus de ne pas s’être levée quelques secondes plus tôt dans la salle d’attente. Elle aurait eu le temps de s’enfuir, de rentrer chez elle, de faire comme si de rien n’était. Mais maintenant qu’elle était là, assise dans le fauteuil du dr. debenham, la situation était… réelle. Elle ne pouvait plus revenir en arrière, plus faire comme si tout allait bien. Elle avait été folle, ou stupide, ou les deux de prendre ce rendez-vous. La seule chose qu’il lui restait était d’essayer de faire croire au psychologue qui l’observait avec attention qu’elle n’avait en fait aucun problème. Que sa vie était parfaite, et qu’elle avait simplement pris rendez-vous par nostalgie, ou sur un petit coup de mou. Il la prendrait pour une femme au foyer avec trop d’argent et trop peu pour occuper ses journées, et ils pourraient chacun reprendre leur chemin comme si de rien n’était. Dans le fond, ce ne serait pas trop dur à faire avaler. Dans le fond, c’était vrai. Elle ne put pas retenir un petit sourire en coin en l’entendant expliquer que ses patients ne lui faisaient jamais perdre de temps. Il devait se rabâcher ça sans arrêt quand des gens comme elle venaient dans son cabinet pour au final ne rien avoir d’intéressant à dire. Il devait en voir passer de toutes sortes, des gens dérangés, des hypocondriaques, des victimes, des gens qui souffraient vraiment. Joanne ne savait pas bien dans quel groupe elle se trouvait elle-même. Joanne avait envie de lui dire qu’ils avaient déjà perdu du temps, mais elle se retint au dernier moment. Elle se mordit la lèvre avant de croiser ses jambes, faisant de son mieux pour ne pas donner l’impression d’être en train de cacher quelque chose, certainement en vain. Ses yeux se trouvaient comme attirés par le stylo que le médecin avait posé sur son bureau. Elle se demandait ce qu’il allait bien pouvoir écrire dans son petit carnet, ce qu’il allait dire d’elle. Quoi qu’il puisse écrire, elle s’imaginait que ça n’allait pas être flatteur. Elle n’avait que deux options, nier le moindre problème et passer pour une snob un peu égoïste ou parler du résultat des analyses du dr. webster et l’utiliser comme excuse pour expliquer son “coup de blues” temporaire. Une chose était certaine, dire la vérité n’était pas une option.

Elle se força à avaler la boule qui s’était logée au fond de sa gorge avant de se redresser sur son siège. Elle tenta de lever les yeux vers le médecin, mais se tourna finalement vers la fenêtre. Parler lui semblait plus simple sans avoir le regard de quelqu’un contre le sien. ”Je suis tombée sur un vieil album photo l’autre jour, et ça m’a rappelé des souvenirs, des choses qui me manquaient.” Des choses, des endroits, et surtout une personne. Mais parler du fait que sa mère lui manquaient, qu’elle avait l’impression qu’elle l’avait abandonnée, c’était impossible. Lui dire que parfois elle la blâmait d’être morte, de l’avoir forcée à aller chercher un boulot, de l’avoir mise sur la route de George sans le savoir, elle ne pouvait pas. Personne ne pouvait le comprendre ça, elle la première. ”C’est aussi bête que ça, j’étais malade, j’ai eu un petit coup de mou, et je me suis dit que ça me ferait peut-être du bien d’en parler.” Elle devait vraiment donner une image pathétique d’elle-même. Si seule qu’elle n’avait personne à qui parler d’une chose aussi triviale, si privilégiée qu’elle préférait payer une fortune pour parler à quelqu’un plutôt que de trouver des amis. Elle repensa à cette fortune qu’elle était en train de payer, au mal qu’elle devait se donner pour économiser, et cette idée lui donna envie de pleurer. Elle força un sourire sur son visage avant de se tourner vers le psychologue. ”J’imagine que vous n’avez pas de remède miracle contre la nostalgie du bon vieux temps ?”



Dernière édition par Joanne W. Bertram le Dim 26 Avr - 21:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptyVen 17 Avr - 22:49


and he took me away from home, in his magical machine

Quelque chose clochait.
Il y avait quelque chose qui n’allait pas du tout dans cette situation, et Alan n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Son instinct lui disait qu’il lui manquait des éléments pour comprendre, mais la jeune femme n’avait pas l’air de vouloir lui donner. Sans rien laisser paraître, il remonta ses lunettes sur l’arête de son nez, l’écoutant attentivement lui raconter ses histoires d’album photo et de souvenirs lointains. Un petit coup de mou, comme elle le disait, cela ne conduisait pas forcément à une consultation chez un psychologue, en règle générale. Ou alors, cela arrivait pour les patients qu’Alan connaissait très bien, et qui savaient qu’il avait toujours une bonne solution pour eux. Là, c’était étrange, parce que cette Madame Bertram ne connaissait pas Alan, et n’avait jamais mis les pieds ici. Décidément, il y avait vraiment quelque chose qui n’allait pas. Et surtout, il détestait avoir affaire à ce genre de personnes, qui certes ne lui faisaient pas perdre de temps comme il l’avait prétendu juste avant, mais qui se donnaient de faux airs. Personne ne venait voir un psychologue pour rien, et le fait d’avoir réalisé la démarche de prendre un rendez-vous était souvent une première étape en soi. C’était désormais à Alan de trouver le déclencheur, le déclic qui allait la faire parler. Mais s’il comprenait bien, il n’avait que cette séance. Du moins… il allait utiliser cette séance pour mener à bien le projet de la faire revenir plusieurs fois par la suite !

« Non, malheureusement, il n’y a pas vraiment de solution pour la nostalgie… » répondit-il d’une voix enjouée, ne laissant rien transparaître de son ressentiment. En effet, la nostalgie était une part normale de l’être humain, une sensation qui allait et venait dans nos existences au fil des jours, parfois plus exacerbée pour certains qui concluaient toujours que c’était mieux avant. « En revanche, la mélancolie, ça c’est quelque chose que je peux évoquer et soigner, dans une certaine mesure. » Et s’il mettait bien le doigt là où cela faisait mal, il imaginait que le problème de cette femme, qui pouvait se permettre de claquer quelques dizaines de livres sterling dans un rendez-vous d’une heure, était bien cela, la mélancolie… « Surtout, cela voudrait signifier que vous préfériez votre vie d’avant ? En quoi votre vie actuelle ne vous convient pas ? » Il envisagea un sourire, mais préféra rester neutre, ne sachant pas bien sur quel pied danser avec elle. Alan le savait, il devait engager une relation de confiance avec elle, sinon c’en était fini. Et comme il était de nature curieux, il n’allait pas vouloir lâcher l’affaire avant d’en avoir eu le fin mot. Il n’était pas dupe, le sourire de sa patiente ne sonnait pas juste, il était même totalement faux. Ce n’était pas un coup de mou, c’était plus profond que de la mélancolie. Il suffisait juste de savoir exactement de quoi il s’agissait.  
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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptySam 18 Avr - 15:32



and he took me away from home, in his magical machine
@alan r. debenham


Joanne savait bien qu’elle devait passer pour une enfant gâtée, une de ces femmes qu’on voyait à la télé et qui passaient leur temps à faire du shopping en se plaignant de l’état du monde. Ce n’était pas elle, en tout cas elle ne le pensait pas. Mais entre passer pour une femme égoïste et vaine, et admettre la vérité, le choix était vite fait. Après tout, passer pour une femme qui était incapable de se défendre, qui préférait rester avec un mari violent… ce n’était pas mieux. De toute façon, elle ne reverrait pas le Dr. Debenham, elle en était certaine. Elle ne ferait plus l’erreur de revenir, elle se forcerait à trouver un autre moyen de gérer ses coups de fatigue, et elle ferait en sorte de l’éviter dans le village. Si besoin elle mentirait, elle en avait pris l’habitude. Elle fut décontenancée par le ton joyeux sur lequel le médecin lui répondit, allant même jusqu’à se demander s’il n’était pas en train de se moquer d’elle. Elle l’écouta parler de mélancolie, les sourcils froncés. Il cherchait sans doute n’importe quelle excuse pour trouver quelque chose à traiter, quelque chose qu’il pouvait soigner. La soigner, elle, cette blague. Elle se figea presque en l’écoutant parler de sa vie d’avant, lui demander si elle la regrettait, si cela ne sous-entendait pas qu’elle n’était pas heureuse de sa vie actuelle. Sa surprise l’empêcha de réagir immédiatement, et elle mit quelques secondes à passer de l’étonnement à la colère. Elle lui lança un regard noir, espérant réussir à le convaincre. Si elle devait être honnête, elle était plus ébranlée par ce que le médecin venait de dire qu’elle ne voulait l’admettre. L’idée d’être heureuse, d’aimer sa vie actuelle par rapport à sa vie d’avant ne lui avait pas traversé l’esprit. Le bonheur, elle n’y pensait plus, c’était devenu un concept si lointain. Aujourd’hui, elle ne pensait plus au bonheur, elle pensait à la survie. La question du Dr. Debenham la perturbait, mais il était hors de question de lui montrer qu’il avait touché un point sensible. Et puis, la femme parfaite, trop riche, qu’elle essayait d’incarner ne se serait pas laissée faire. Oui, la colère, c’était mieux que le doute. ”Je ne vous permets pas de juger ma vie. J’ai tout ce qu’il me faut ici. Une belle maison, une famille, tout…” Sa voix trembla légèrement au mot famille et elle pria pour que le médecin ne l’ait pas entendu. Les Hawkes n’étaient pas sa famille, et ils ne le seraient jamais. ”Ce n’est pas parce que Londres me manque parfois que je suis malheureuse, ou… ou que je regrette ma vie passée.” Sa colère retombait doucement à chacun des mots qu’elle prononçait, et elle se leva pour essayer d’empêcher la tristesse de faire place à la colère. Elle était ridicule, même pas capable de tenir 10 minutes à parler de Londres, à penser à sa vie sans avoir envie de pleurer, de rentrer chez elle et de ne plus parler à personne. Une vraie petite prisonnière modèle. Elle croisa les bras contre sa poitrine, plus pour essayer de se réconforter que pour essayer de montrer sa colère avant de commencer à observer les bibelots sur le bureau du médecin. C’était plus simple que d’essayer de le regarder dans les yeux. Son bureau était si net, si propre, si bien rangé. Comment aurait-il pu comprendre le chaos de sa vie ? ”Vous ne connaissez rien de ma vie.”



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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptySam 18 Avr - 16:58


and he took me away from home, in his magical machine

S’il y avait bien une chose à laquelle Alan ne s’attendait pas, c’était que sa patiente s’énerve aussi vite. C’était arrivé, quelques fois, que des patients un peu trop sanguins se mettent en colère très vite et qu’ils se mettent à balancer des objets, ou partent en claquant la porte - et sans payer, bien entendu ! Néanmoins, il ne lui avait pas semblé, de prime abord, que cette jeune femme puisse se mettre dans une colère noire. Il haussa un sourcil étonné en la regardant se lever, après avoir commencé à s’échauffer sur le fait qu’elle avait une vie parfaite et qu’elle ne regrettait rien du temps d’avant, un mensonge qu’Alan reconnut immédiatement et qu’il nota mentalement. Si elle se justifiait, c’était qu’il avait marqué des points. Néanmoins, il nota également qu’il valait mieux ne pas aborder le sujet, mais le garder précieusement dans un coin de sa mémoire, pour plus tard. Assez rapidement, aussi vite que la colère était montée, Madame Bertram se calma, et redevint silencieuse, avant de lui dire qu’il ne connaissait rien de sa vie. C’était évident, il venait de la rencontrer. Il garda pour lui cette phrase, qui aurait alors été un peu trop sarcastique pour elle, probablement. « Mon travail, c’est justement d’apprendre à connaître votre vie, pour vous aider » expliqua-t-il, d’une voix toujours douce, un peu compatissante, même s’il ne compatissait pas du tout. « Je ne suis là pour rien d’autre que pour aider les gens, alors si vous me permettez de vous connaître un peu mieux, je pourrais peut-être faire ce en quoi j’excelle ? » Posée sous la forme d’une question, cette affirmation avait été lancée pour finir de calmer la petite blonde, et Alan croisait les doigts sous son bureau. Tout ce qu’il voulait, c’était comprendre. Il s’empara de son stylo, et de son carnet, ne pouvant attendre plus longtemps, et finit par reprendre le fil d’une vraie consultation, comme il le faisait avec tous ses patients. Il ouvrit le carnet à une page blanche et nota le nom de Madame Bertram en haut de la page en le soulignant, avant de récapituler les points qu’il avait déjà compris, ceux qui nécessitaient éventuellement des explications et des détails, et ceux qu’il valait mieux éviter d’aborder. Des points d’interrogation se formaient déjà sur la page blanche, et Alan sentait que ce ne serait pas les derniers. « Vous pouvez vous rasseoir, la station debout n’est pas forcément la même position pour discuter. » Heureusement qu’il avait développé une certaine forme de patience, quand il était devenu père et qu’il avait dû élever sa fille seul après le départ de son ex-femme. Cette qualité lui servait beaucoup au cabinet, mais il savait aussi qu’elle n’était pas toujours de longue durée. Une heure de consultation, cela passait vite, malgré tout, et sa patiente n’était pas encore prête à le pousser à bout. « Alors… vous allez m’expliquer ce que je ne connais pas encore de votre vie qui vous rend si malheureuse ? » Il essayait de ne pas parler d’un ton trop sarcastique et narquois, mais il fallait bien avouer que la moquerie perçait un peu dans sa voix, et il ne pouvait pas s’en empêcher. A l’heure actuelle, vu le comportement de la jeune femme, il n’avait pas d’autre envie que de se moquer gentiment d’elle. « Sinon, ma porte est toujours ouverte, et si vous pensez que ce rendez-vous ne sert vraiment à rien et me fait perdre mon temps, alors je le comprendrais très bien et je vous laisserais partir sans problème… » Toujours laisser le choix aux patients, c’était ainsi qu’ils lui faisaient confiance le plus souvent. Ce n’était pas sûr qu’il y parvienne, cette fois-ci.
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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptyDim 19 Avr - 23:04



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Les mots du Dr. Debenham aidèrent à calmer Joanne… jusqu’à ce qu’il parle de son métier. C’était sans doute stupide, après tout c’était elle qui avait pris ce rendez-vous, mais l’idée de cet étranger qui allait analyser ses mots, ses gestes… ça l’effrayait. Elle avait voulu parler, pouvoir se confier, parler à quelqu’un sans avoir peur qu’il ne la trahisse. C’était à ça que servait la confidentialité entre un médecin et son patient, non ? Elle avait envie de parler, comme dans un vide, sans attendre de réponse ou de solution. Des solutions, il n’y en avait pas de toute façon. Elle avait apprécié la manière naturelle dont Charlie l’avait écoutée, mais le fait que le médecin sorte son carnet pour commencer à prendre des notes était bien loin de la rassurer. Elle se demanda à nouveau ce qu’il pouvait écrire sur elle, ce qu’il pensait. Était-il en train de noter des hypothèses à cet instant précis ? Des pistes ? Quels mots allait-il employer ? Riche ? Gâtée ? Instable ? Toutes ces choses sans doute. Quoi qu’il en soit, elle doutait qu’il puisse s’approcher de la vérité, et ça lui suffisait pour l’instant. Elle commença à se tordre les mains en l’entendant lui demander de s’asseoir, elle se sentait plus à l’aise debout. Peut-être parce qu’elle se sentait moins piégée comme ça, plus à même de pouvoir s’enfuir si besoin. Ça aussi, c’était un réflexe qu’elle avait pris à force de vivre avec George. Ne jamais rester dans une position où on pouvait se retrouver bloquée. Toujours penser à une issue de secours. S’asseoir devant le bureau du médecin, ça aurait été comme s’enfermer, et elle n’en avait pas la force pour l’instant. Elle se tourna vers la porte du bureau quand il lui rappela qu’elle était libre de partir, mais elle resta en place. Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille. Oui, elle était libre de partir, et elle ne savait pas bien ce qui la retenait. Elle essayait de se convaincre que c’était ses principes, le fait de ne pas vouloir partir après 5 minutes alors qu’elle allait payer pour toute la séance, mais elle ne parvint pas tout à fait à s’en convaincre. Peut-être que c’était le peu de fierté qui lui restait, cette envie de ne pas passer pour une victime. De contredire ce qu’il pensait d’elle. ”Je ne suis pas malheureuse. Croyez-moi, je ne suis pas à plaindre.” Joanne le savait, beaucoup de femmes vivaient dans des conditions effroyables, bien plus difficiles que les siennes. Elle était peut-être prisonnière, peut-être terrifiée, peut-être les nerfs à vif, peut-être épuisée… mais la situation aurait pu être pire. C’était ce qu’elle aimait se dire. Si elle était prisonnière, au moins la cage était belle. De l’extérieur en tout cas. ”Je suis certaine que vous voyez des patients qui ont une vie beaucoup plus compliquée que la mienne. Les derniers mois ont juste été compliqués à gérer.” Elle avait commencé à faire les cents pas dans la pièce, sans même s’en rendre compte. Il était plus facile pour elle de parler en marchant, en s’occupant. Les mots lui venaient plus naturellement. Oui, les derniers mois avaient été compliqués, c’était une belle façon de le dire. Ils avaient appris qu’ils n’auraient jamais d’enfants, enfin… qu’elle n’aurait jamais d’enfants. C’était de là que tout était parti, vraiment, là que tout avait commencé. Pas l’alcool, ni les cris, ni les disputes. Mais George avait franchi une barrière invisible après l’annonce des médecins, et depuis, il avait semblé incapable de faire marche arrière. Oui, les derniers mois avaient été difficiles pour lui aussi. ”Pour moi, comme pour mon mari d’ailleurs.” Elle n’avait pas eu l’intention de mentionner George, ça lui avait semblé trop près de sujets sensibles, mais dans sa réflexion intérieure, elle s’était sentie obligée de lui trouver des excuses. Comme toujours. Elle s’arrêta avant de tirer sur sa manche, craignant de se tourner vers le médecin pour le voir en train de prendre des notes. Elle n’avait aucune envie que le médecin commence à analyser son couple, c’était un terrain bien trop dangereux. "Enfin, il voit bien que j'ai un petit coup de fatigue." Bien joué, Joanne. Très crédible.



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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptyMer 22 Avr - 17:48


and he took me away from home, in his magical machine

Alan reprit son analyse, silencieusement. Maintenant que la jeune femme avait commencé à parler, il n’allait pas l’interrompre, mais plutôt l’encourager à continuer. Il savait y faire, heureusement pour lui. Il ne savait pas s’il était un bon psychologue, il espérait que oui et ses patients le confirmaient souvent, mais il faisait du mieux qu’il pouvait pour les mettre en confiance et les amener à divulguer les secrets qui les tourmentaient chaque jour, chaque nuit, parfois à chaque seconde. Si elle n’était pas à plaindre, pour sa part, que faisait-elle donc là ? Alan savait que dans cette ville, nombreuses étaient les personnes qui s’ennuyaient beaucoup dans leurs vies. Et par malchance, il était peut-être tombé sur l’une d’entre elles. Bien malgré lui, il se mit à imaginer quelle vie elle pouvait avoir. Aussi, il la détailla de haut en bas. Bien apprêtée, maquillée, bien coiffée et de beaux vêtements, surmontant une jolie paire d’escarpins qui devaient coûter plus cher que la séance qu’elle allait payer ce jour là. Elle avait de l’argent, donc, ou faisait semblant d’en avoir. Soit elle cachait bien son jeu et avait un traumatisme énorme qu’elle masquait très bien, soit elle n’était vraiment là que pour passer le temps.

Après avoir souligné le mot « ennui » dans son petit carnet, Alan releva les yeux vers elle, toujours en silence, en l’entendant évoquer son mari. Les choses prenaient une nouvelle tournure, une nouvelle personne entrait en jeu. Peut-être qu’il faisait fausse route et qu’elle était en période trouble avec son mari, que ça la minait. Peut-être que ce n’était pas simplement une femme au foyer riche et ennuyée. Il reposa le carnet, fermé sur le stylo, et croisa les bras en continuant de la fixer. Voyant qu’elle avait l’air de se perdre dans ses pensées et son récit, il se permit de reprendre la parole, pour la mener vers une nouvelle piste peut-être. « Et d’où vous viendrait votre coup de fatigue, selon vous ? » questionna-t-il d’une voix radoucie. « Vous êtes surmenée ? Que faites-vous dans la vie ? Votre mari et vous, vous vous entendez bien ? » Un petit coup de fatigue, comme elle le disait, signifiait tout et rien à la fois, c’était surtout une phrase que l’on entendait pour prétexter des déprimes, voire des dépressions. Le déni faisait bien les choses. « Peut-être que vous avez un petit coup de fatigue, ça arrive. Ou peut-être que c’est une situation latente qui vous empêche d’avancer dans la vie. » Il y avait des milliers d’hypothèses possibles. On vivait dans une période où chaque geste, chaque mot, pouvait détruire quelqu’un, où la jalousie détruisait des ménages, des familles, mais aussi des amitiés de longue date. Peut-être simplement qu’elle n’aimait plus son mari autant qu’avant et que cela la faisait culpabiliser, à juste titre, ou à l’inverse pour aucune raison. Peut-être qu’elle ne se sentait pas à sa place au travail, peut-être qu’elle pensait s’être trompée sur toute la ligne. Sans savoir qui elle était, Alan ne pouvait rien faire. La patience n’était pas tant son fort que cela, malheureusement.
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Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptyMer 22 Avr - 20:58



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Joanne se mordit la lèvre, craignant d’en avoir déjà trop dit. Il y a cinq minutes encore, elle avait eu la ferme intention de s’en aller, quitte à payer la session sans avoir utilisé le temps du psychologue. Maintenant elle avait l’impression de ne plus réussir à arrêter de parler. Si bien qu’elle avait bien peur d’avoir involontairement lancé un sujet qu’elle souhaitait désespérément éviter. George. Leur mariage. Tout ce qui le concernait, de loin ou de près. Mais c’était sans doute stupide de penser qu’elle pouvait parler à quelqu’un de ses problèmes sans que son mari ne vienne sur le tapis. Qu’on sache qu’il était responsable d’une partie de ses problèmes ou non, il était légitime de se demander le rôle qu’avait son mari dans sa vie, la place qu’il prenait. Joanne ne savait plus si elle avait envie de parler, de tout dire, ou au contraire de s’enfuir, et de ne plus jamais revenir. Les deux options lui semblaient tout aussi effrayantes à l’instant. Elle avait pensé que le fait de parler allait sans doute la soulager, l’aider à accepter la solution. Elle espérait qu’un médecin aurait des conseils à lui donner, des astuces qui pourraient l’aider à supporter sa vie. Mais elle commençait à se rendre compte que ça ne pouvait pas marcher comme ça. Au contraire. Le fait de commencer à parler lui donnait envie de continuer, et elle devait se forcer à se taire. Cette fois au moins elle ne pourrait pas blâmer George pour cette souffrance, elle se l’était causée elle-même, comme une grande. Elle se tourna vers le médecin et fronça les sourcils en l’entendant lui demander ce qu’elle faisait dans la vie. Il avait les bras croisés contre sa poitrine, et même s’il avait essayé de garder un ton doux, elle avait le sentiment d’être jugée. Elle eut une envie soudaine de se défendre, de lui demander en quoi ça le concernait, mais elle se retint de justesse. C’était une question tout à fait légitime, et elle n’avait rien à dire pour sa défense. Elle ne faisait rien, justement. Rien. En y repensant, elle avait presque envie de rire à sa suggestion de surmenage, mais sa question sur George l’amusait nettement moins. Il s’approchait un peu trop d’un sujet sensible, et elle refusait de le laisser s’en approcher plus. Elle ne pouvait pas se le permettre. Elle prit une longue inspiration pour essayer de calmer ses nerfs. Elle avait presque l’impression qu’on pouvait voir sa nervosité, ses muscles trembler sous l’effort qu’ils devaient produire ne serait-ce que pour la tenir debout, l’empêcher de s’effondrer. Parfois elle se demandait comment son corps n’avait pas encore lâché, et elle se prenait à rêver du jour où ce serait enfin le cas. Peut-être que ce jour là, elle pourrait être honnête. Tout dire. Tout crier. ”Mon mari n’a rien à voir là dedans, et notre relation ne vous regarde pas.” Elle allait sans doute passer pour une de ces aristocrates qui détestait parler de sa vie privée, encore plus de sa vie de couple, et ça lui allait très bien. Elle ne se sentait pas capable de parler de George et de mentir trop longtemps. Ces dix dernières minutes lui avaient donné l’impression d’avoir couru un marathon. Elle se sentait épuisée, même si c’était une fatigue plus morale que physique. Elle recommença à faire les cent pas dans le bureau, se tournant parfois vers la fenêtre, et parfois sur des objets au hasard. Une plante, un objet de décoration. Elle s’arrêta finalement sur le carnet du médecin, et son stylo. ”Si vous voulez tout savoir, je ne fais rien. Dans la vie je veux dire.” Elle croisa les bras contre sa poitrine pour essayer de se donner le courage de feindre l’assurance qu’elle ne ressentait pas. Elle avait une envie folle de se laisser tomber dans un fauteuil et de juste craquer… de tout laisser aller. Elle se força à rester droite, essayant de paraître aussi digne qu’elle le pouvait. ”Je ne peux pas être surmenée, je ne fais rien. J’ai arrêté de travailler en venant habiter ici avant mon mariage. Vous pouvez le noter dans votre carnet si vous voulez.” Oui, ce petit carnet l’obsédait, et même si elle savait qu’elle n’aurait surement jamais l’occasion de lire ce que le médecin écrivait dedans, elle aurait donné cher pour. Pour savoir l’impression qu’il avait, pour réussir à lire son esprit, à savoir s’il avait des doutes, s’il avait une idée de ce qu’elle pouvait faire. C’était comme un jeu. Lui donner assez d’informations pour qu’il suggère quelque chose, mais pas assez pour qu’il comprenne vraiment la situation. Un jeu dangereux. Elle s’éclaircit la gorge, essayant d’adoucir légèrement son ton. ”Je n’ai jamais eu besoin de travailler depuis que j'habite à Donwell, mais j’ai l’impression d’avoir un poids sur la poitrine depuis quelques mois. Que mes journées sont plus longues, plus dures à vivre. Je voulais savoir si vous aviez, je ne sais pas, un remède, quelque chose qui pourrait m’aider ?”



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Bon d’accord, il allait falloir changer l’angle d’attaque, parce que les questions frontales ne semblaient pas fonctionner pour cette fois. Alan avait envie de soupirer bruyamment, et pourtant, ce n’était pas du tout son genre de juger ses patients, de faire preuve d’autant d’impolitesse et d’être aussi rude. Mais il avait l’étrange impression qu’elle n’avait aucune envie d’être là, et que cela impliquait qu’elle n’allait pas être honnête avec lui. Ce n’était pas très utile de venir payer une séance si l’on n’avait pas envie d’être aidé, si ? Il devait garder son calme et sa patience, tout n’était pas joué… mais le sarcasme et l’ironie permanents de la femme qu’il avait en face de lui contrebalançaient trop fort son mal-être et Alan avait du mal à comprendre ce qu’elle attendait de lui, exactement. Mais soit, ce n’était pas le mari le problème, pour l’instant. Peut-être qu’au fil du temps, elle finirait par lui dire qu’il ne la touchait plus et qu’elle en avait marre, mais pour le moment, elle le défendait, cela faisait un problème de moins. Le psychologue reprit son carnet, justement pour le noter, avant de le reposer une fois sa tâche faite. Tout détail était bon à prendre, pour ses premières impressions.
Il releva les yeux pour la regarder au-dessus de ses lunettes, lorsqu’elle lui annonça qu’elle ne faisait rien dans la vie. Cette fois, il était vraiment étonné. Pas forcément dans le bon sens du terme, cependant. Alors il avait touché près du but, quand il avait souligné le mot ennui quelques minutes auparavant, dans son sacro-saint carnet. Elle s’emmerdait au point de devoir venir parler avec un psy. Au moins, elle n’était pas née avec une cuillère en argent dans la bouche, d’après ce qu’il pouvait comprendre. Elle travaillait avant son mariage, et ça, il aurait pu le noter si jamais elle ne l’avait pas presque attaqué sur cette histoire de carnet. Cela lui posait problème qu’il prenne des notes apparemment, aussi, il s’abstint, pour cette fois. Il ne bougea pas d’un pouce, attendit que l’orage passe. Il avait l’habitude de se retrouver au beau milieu d’une tempête, et il savait que répondre à ce genre de provocation ne servait à rien. Toutefois, ce n’était pas habituel, mais il avait envie de lui rentrer dedans, de la secouer et de comprendre ce qui ne lui sautait pas aux yeux pour le moment. En fait, il espérait tout bonnement que ce ne soit pas la seule consultation avec elle, parce qu’il voulait savoir, tout savoir, chaque détail. Quelque chose chez cette femme l’intriguait, et Alan était décidé à savoir de quoi il retournait. A l’extérieur, il paraissait calme, mais cette douceur qu’il affichait sur son visage était un peu truquée. « Trouvez-vous une occupation ! » commença-t-il à répondre. « Si vous ne travaillez pas, vous avez le temps de faire plein de choses : vous pouvez faire du sport, du mécénat, vous pouvez tenir compagnie à des personnes âgées, aider des personnes dans le besoin, vous rendre utile ! » Il avait peut-être parlé un peu trop sèchement à son goût, mais il ne comprenait pas vraiment ce qu’elle attendait de lui. Il n’était pas conseiller d’orientation, enfin ! « Vous devriez faire un enfant, si tout va si bien avec votre mari, ce devrait être facile ! Et croyez-moi, ça vous occupe bien… »
Mais Alan regretta bien vite d’avoir dit une chose pareille…
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Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptyJeu 23 Avr - 16:04



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@alan r. debenham


Joanne n’aimait pas s’emporter, et elle s’énervait rarement d’ailleurs depuis qu’elle était arrivée à Donwell. À l’époque, elle avait un caractère plutôt bien trempé, et elle n’avait pas peur de crier quand c’était nécessaire. À Londres, elle pouvait hurler sur les gens, faire ce qu’elle voulait, personne ne la connaissait. En arrivant à Donwell, elle avait été choquée de se rendre compte qu’elle croisait toujours les mêmes gens, et qu’ils se souvenaient d’elle. Elle avait appris à faire bonne impression, à garder son calme, à toujours apparaître sous le meilleur angle. En tant que Hawkes, c’était le minimum. Même si elle préférait se présenter sous son nom de jeune fille, elle n’en restait pas moins la femme de George Hawkes, la belle fille de Martin Hawkes. À Londres, on se fichait bien de qui elle était, mais ici son nom avait du sens. Quand elle s’était rendue compte que l’anonymat lui manquait, il était déjà trop tard pour faire demi tour, alors depuis, elle faisait de son mieux pour faire bonne impression. Elle s’énervait rarement ces derniers temps, mais le Dr. Debenham avait réussi à l’agacer plusieurs fois déjà depuis le début de la session. Il avait l’air calme, posé, plein de compassion, mais Joanne n’arrivait pas à s’enlever de la tête l’idée qu’il la jugeait. Encore plus quand il commençait à prendre des notes dans son petit carnet. Elle ne savait pas ce qu’elle avait imaginé en prenant rendez-vous, mais l’attitude du médecin ne lui donnait pas envie d’en dire plus. En tout cas, c’était ce qu’elle se disait, pour justifier le fait qu’elle était venue mais qu’elle était incapable de parler, de dire quoi que ce soit d’utile, de vrai. Elle était nerveuse, plus qu’elle n’avait envie de l’admettre, sous une pression constante à force de vouloir en dire assez pour trouver des astuces, mais pas assez pour que le médecin ne comprenne la vérité. Elle avait un peu haussé le ton en lui expliquant qu’elle ne faisait rien, aussi bien pour détourner son attention de ses problèmes conjugaux que pour essayer de montrer qu’elle n’en avait pas honte, qu’elle en était consciente. Elle aurait aimé le croire en tout cas, mais elle ne put pas s’empêcher de reculer légèrement en entendant sa réponse. Il y a quelques minutes encore, il avait semblé calme, en pleine maîtrise, mais son ton n’était plus tout à fait le même. Ses mots étaient durs, tout comme sa manière de les exprimer, et Joanne ouvrit la bouche pour lui répondre, lui demander de quel droit il se permettait de lui parler sur ce ton, quand le médecin la coupa dans son élan. ”Je…” Elle se retrouva bloquée sur place, comme si ses pieds pesaient soudain une tonne. Elle attrapa le regard du médecin et sentit ses yeux commencer à piquer. Joanne passa une main dans ses cheveux, les dégageant de son visage, pour s’occuper, pour gagner du temps, pour s’empêcher de pleurer. Surtout ne pas pleurer. Les mots du médecin résonnaient dans son crâne, et toutes sortes d’images revenaient avec. Son rêve d’avoir des enfants, de les voir grandir, courir dans le jardin, jouer, se chahuter. Aller les border le soir, leur apprendre à lire, à peindre. Les avoir avec elle, leur donner tout l’amour qu’elle n’arrivait plus à exprimer pour rien depuis des années. Tout ce qu’elle ne pourrait jamais avoir. Elle sentit une boule se former au fond de sa gorge et elle baissa la tête, essayant de cacher les larmes qui se formaient au coin de ses yeux. La vérité sortit finalement dans un murmure, comme un cri un peu étouffé, qui avait dû lutter pour sortir. Dans un souffle rauque. ”Je ne peux pas… Elle prit une longue inspiration avant d’attraper le regard du médecin. Elle avait envie de pleurer, de crier, de rejeter la faute sur lui. De faire n’importe quoi pour extérioriser cette boule au ventre, cette rage, cette peine dont elle n’arrivait plus à se défaire. Lorsqu’elle reprit la parole, sa voix était toujours un peu faible, plus qu’elle ne l’aurait voulu. ”Je ne peux pas avoir d’enfants, voilà, vous êtes content ?” Elle avait envie de le blâmer, ça aurait été tellement plus simple de pouvoir se dire que tout était de sa faute, qu’elle avait mal parce qu’il l’avait forcé à en parler, mais la vérité c’était qu’elle avait mal… en permanence. Depuis des mois. À part le Dr. Webster et George, personne n’était au courant. George n’en avait même pas parlé à ses parents, de peur de perdre la face. De devoir admettre qu’il avait épousé une femme cassée, une femme inutile. Elle secoua la tête, essayant de chasser ces pensées. ”Je… J’aurais aimé, mais c’est comme ça. Alors si vous avez d’autres idées de génie, n’hésitez pas.” Le sarcasme, plus pour la forme qu’autre chose. Elle arrivait presque à entendre les larmes qu’elle essayait de retenir au fond de sa voix, et le Dr. Debenham ne serait pas dupe, elle le savait.



Dernière édition par Joanne W. Bertram le Dim 26 Avr - 21:37, édité 1 fois
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Alan R. Debenham
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don't get clever... - joanne bertram #3
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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptyJeu 23 Avr - 23:18


and he took me away from home, in his magical machine
L’atmosphère dans la pièce changea un peu, et la tension augmenta d’un cran. Alan déglutit avec difficultés en se rendant compte qu’il avait outrepassé ses droits, et sa confiance en lui se brisa légèrement. C’était quelque chose qu’il n’avait jamais fait, repousser un patient dans ses retranchements, et il n’en était pas très fier, parce que sa patiente en l’occurence, n’avait pas l’air bien du tout, et c’était la dernière des choses qu’il souhaitait. Cependant, il s’était senti obligé de lui rentrer dedans, parce qu’elle n’avait l’air que d’une égoïste trop riche qui n’avait rien à faire de son temps. Jamais il n’aurait imaginé qu’elle avait un réel problème, autre que son ennui morbide. Il baissa les yeux, sincèrement déçu de lui-même, et la laissa se ressaisir avec pudeur. La vérité vint longtemps après qu’Alan l’ait compris. Un simple regard lui aurait suffi, mais la colère qui bouillonnait en elle était légitime, et il ne répondit absolument pas quand elle lui cracha à la figure ces mots qui devaient lui faire tant de mal. Sa souffrance était réelle, et Alan comprenait enfin pourquoi. Lui-même aurait tellement souffert de ne pas pouvoir avoir Tess dans sa vie qu’il arrivait très bien à se mettre à sa place. Il allait s’excuser, mais il voulait d’abord qu’elle se calme, et qu’elle évacue toute la haine qu’elle pouvait avoir envers lui, à cet instant précis. Le psychologue remonta ses lunettes d’un geste sur l’arête de son nez et ferma les yeux une seconde, avant de remonter son regard jusqu’à son visage. Ses yeux étaient un peu rougis, elle avait retenu ses larmes, mais la carapace s’était fissurée suffisamment pour qu’Alan aperçoive qu’il y avait un mal très profond, et ses pupilles étaient dilatées par la colère et la tristesse. Il ouvrit la bouche une première fois avant de la refermer, pas sûr d’avoir les mots justes pour exprimer son regret. Peu importait, elle n’en aurait peut-être rien à faire, mais il se jeta à l’eau. « Je vous demande pardon, je n’aurais pas dû vous poser cette question aussi brusquement… » Ce n’était pas son genre de se répandre en excuses, et même s’il était content d’avoir trouvé la corde sensible et de savoir dans quelle direction aller avec la jeune femme, il était confus d’avoir un goujat à ce point là. C’était encore moins habituel chez lui de se comporter ainsi que de s’excuser. « Si j’avais su que c’était là le problème, je ne me serais jamais permis de vous parler ainsi » reprit-il calmement, les yeux rivés aux siens. « Je suis sincèrement navré pour vous. » Il prit le temps de détacher chaque syllabe de sa dernière phrase, avant de rabaisser le regard vers son carnet. C’était sûr et certain, Alan n’aurait pas besoin de l’écrire dans son petit livret, parce que c’était évident qu’il allait s’en souvenir pour de bon. Jamais il n’avait eu autant honte de lui-même. Et surtout, désormais, comment reprendre le contrôle de la séance ? comment faire en sorte qu’elle tisse une confiance nette avec lui ? comment retrouver un semblant de crédibilité ? Une chose était sûre, il n’allait plus se laisser avoir par ses airs de femme sûre d’elle, parce qu’il savait maintenant qu’ils étaient faux. « Je garderai mes idées de génie pour moi, comme vous dites… » se renfrogna-t-il, avant de tenter de lui sourire un peu, d’un air d’excuse. « Je… Vous voulez vous asseoir ? » Comme un petit chien qui rentre dans sa niche la queue entre les jambes, Alan ne savait plus où se mettre et avait perdu le fil de sa consultation.  Il s’éclaircit la gorge avant d’ouvrir à nouveau la bouche. « Reprenons… Je ne peux malheureusement rien prescrire de chimique pour vous aider à ne plus ressentir cette pesanteur, mais je pense vraiment qu’il vous faudrait une occupation pour… pour passer le temps.. et oublier. » La meilleure solution n’était pas d’oublier, bien entendu. Ce qu’il fallait, c’était qu’elle accepte la souffrance et qu’elle puisse vivre avec, mais Alan n’allait pas entrer sur ce chemin épineux pour le moment. Ce qu’il espérait, c’était qu’elle revienne le voir plusieurs fois, pour qu’il puisse lui souffler les remèdes qu’il avait en sa possession pour vivre sereinement. Mais à part lui dire de s’occuper l’esprit, pour le moment, il n’avait pas grand chose de plus.
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MessageSujet: Re: and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne)   and he took me away from home, in his magical machine (alan + joanne) EmptyVen 24 Avr - 16:28



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@alan r. debenham


Le fait de voir le médecin si mal à l’aise face à sa réaction aurait dû lui procurer un certain soulagement. Au moins elle n’était pas la seule à être mal, à vouloir se cacher, s’enfuir. Mais le malaise du Dr. Debenham ne la soulageait pas autant qu’elle l’aurait voulu. Non, ce qu’elle voulait c’était se débarrasser de ce poids au fond de son ventre, ce poids qui refusait de partir, mais il semblait que le fait de se défouler sur le psychologue assis face à elle n’allait pas aider. Elle se demandait bien ce qui allait pouvoir aider. Joanne l’observa remettre ses lunettes, fermer les yeux, comme pour se composer, retrouver un semblant de professionnalisme. Il donnait l’impression d’avoir perdu le contrôle de la session, non pas qu’elle l’ait récupéré pour autant. Ça faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu le sentiment de contrôler quoi que ce soit. Lorsqu’il reprit la parole, Joanne hocha la tête, mais sans le regarder. Elle ne voulait pas qu’il voit les larmes qu’elle essayait si dur de retenir, même si elle savait que c’était peine perdue. Même sans les larmes, tout dans son attitude laissait deviner qu’il l’avait blessée, qu’il avait touché un point sensible. Elle resserra son étreinte autour de sa poitrine en l’entendant supposer qu’il avait touché le problème du doigt sans le vouloir. Bien sur, les enfants, ça avait été un sujet sensible avec George récemment, mais le médecin était loin de se douter que ce n’était qu’une partie de ses problèmes. Joanne n’allait pas le corriger, au contraire. Elle n’avait pas prévu d’aborder le sujet en passant la porte du bureau, mais si elle était honnête, elle n’avait pas prévu grand chose de toute façon. Il était trop tard pour reculer de toute façon. Elle essuya ses yeux en essayant de se cacher derrière ses cheveux avant de se tourner vers le médecin qui lui proposait de s’asseoir. Sa colère retombait petit à petit, laissant place à une amertume qui semblait grandir un peu tous les jours depuis l’annonce. Elle était si présente que Joanne avait fini par apprendre à vivre avec, à la considérer comme une partie d’elle même, presque un membre de la famille. L’amertume était devenue si présente, si réelle que Joanne pouvait presque la sentir, comme un poids dans la poitrine, une brûlure au fond de la gorge. Elle haussa les épaules tout en s’efforçant de ne pas se détendre, rendant tous ses gestes assez brusques, assez raides. Elle approcha du bureau avant de reprendre le siège qu’elle avait occupé au début de la session. Il lui semblait que ça faisait des heures qu’elle était là déjà. Elle aperçut une boite de mouchoirs sur le coin du bureau, et en attrapa un en lançant un regard au médecin, comme pour le défier de faire un commentaire. Elle le pressa contre son visage avant de secouer la tête. Oublier ? Il en avait de bonnes lui. ”Oublier ?” demanda-t-elle, réalisant avec horreur que sa voix avait craqué, qu’elle sortait d’une manière faible, presque comme un cri d’oiseau. Elle avait voulu parler avec autorité, mais c’était raté. ”Je devrais me mettre au tricot et oublier que je n’aurai jamais d’enfants, c’est ça ?” Elle n’avait pas envie d’être méchante ou agressive, mais elle n’arrivait pas à s’en empêcher. Elle avait presque l’impression que le psychologue la cherchait, même si elle savait que ça ne pouvait pas être le cas. La colère, c’était toujours mieux que la peine, c’était une douleur un peu différente. Joanne aurait préféré pouvoir s’énerver, rejeter toute la faute sur le médecin, mais si elle était blessée, elle n’en était pas injuste pour autant. Elle passa une main dans ses cheveux pour se forcer à reprendre son souffle, à se calmer. ”Vous avez des enfants, vous ?” demanda-t-elle finalement en indiquant les cadres photo qu’elle voyait de dos sur son bureau. Elle ne pouvait pas voir les clichés qui avaient été rangés dans les cadres, mais elle les imaginait d’ici. Un père de famille avec une femme belle, mince, propre sur elle. Deux enfants avec eux, un garçon et une fille. La famille parfaite. Une famille tout court. Tout ce qu’elle n’aurait jamais. Comment pouvait-elle s’attendre à ce qu’il comprenne ?



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