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 now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)

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Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 3AS4
rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


liste des rps :
amen, omen - juliet cavendish #2
i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
titre - prénom nom


liste des rps terminés :
and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
titre - prénom nom

listes des rps inachevés :
sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

messages : 1285
avatar : david tennant
crédits : kath (ava, merciiii <3) / ROGERS. (sign)
occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyDim 17 Mai - 9:13


now, this is really seeing the future. you just leave us behind

Alan sentit son cœur s’arrêter de battre, et tomber dans sa poitrine en entendant les mots de Tess. Comment ça, « tu dessines mon père ? » Il resta figé un long bout de temps, ne sachant pas quoi dire ni que faire et il tourna la tête au ralenti pour planter son regard sur Joanne, qui le regardait également, mais commença à éviter soigneusement le sien. Elle était encore plus rouge que la dernière fois qu’il ne l’avait regardée. Encore une fois, il sentit son ventre se tordre, sans comprendre vraiment le but qu’elle avait dans tout cela. Il sentit tout son corps se tendre, se crisper, puis se relâcher quand elle avoua enfin que ce n’était pas lui qu’elle dessinait, mais que c’était elle, c’était Tess. Il soupira intérieurement, soulagé. Il aurait vraiment été gêné qu’elle fasse une chose pareille. Parce qu’il n’aurait plus su quoi penser, le baratin d’Alan sur le fait qu’elle était mariée et qu’elle aimait son mari, ça n’aurait peut-être plus tenu, et parce qu’il n’aurait pas su quoi dire à Tess. Tess qui, probablement trop polie, n’osait rien dire de spécial pendant ce cours, parce qu’elle était concentrée et qu’elle voulait sûrement avoir l’attention de Joanne tout le temps, mais qui allait le cuisiner dès que la blonde aurait passé le seuil de la porte pour repartir d’ici. « Je peux voir ou alors tu préfères attendre que ce soit terminé ? J’ai trop envie de voir ce que ça donne ! » lança Tess en souriant, et en se tournant vers son père pour avoir son approbation, ou rien que pour voir la tête qu’il faisait. En fait, Alan avait l’air heureux, il souriait comme si de rien n’était, mais au fond de lui, ses sentiments jouaient au yoyo, et il n’aimait pas du tout cela. Il n’aimait pas ressentir cela, des choses qu’il n’avait pas ressenties depuis bien longtemps, qui le terrifiaient presque, parce qu’il ne se sentait pas capable d’y faire face pour le moment. La dernière fois qu’il avait été dans cet état.. c’était avec Juliet, et il n’y avait eu personne d’autre qu’elle. C’était la femme de sa vie, elle l’avait toujours été, et il n’avait jamais su s’il allait être capable de revivre cela avec une autre femme. Encore une fois, il préféra chasser ces pensées. Il n’allait sûrement rien développer de plus qu’une relation professionnelle, voire amicale, avec sa patiente. Elle restait sa patiente avant tout. Elle le payait pour qu’il l’écoute et qu’il la conseille, pas pour autre chose. Il ne devait pas oublier qu’elle était en « thérapie » ici, chez lui. Mais il savait quand même que rien n’était normal entre eux, puisqu’il ne faisait absolument rien comme d’habitude… Il avait simplement envie de disparaître sous terre, de ne plus affronter le regard de sa patiente, ni celui de sa fille. Néanmoins, il était tout de même largement soulagé que ce soit sa fille que Joanne soit en train de peindre. Mieux valait cela que sa propre personne, il n’aurait alors jamais su comment réagir. « Tess, je crois que tu devrais laisser Joanne finir… d’accord ? » Visiblement, la jeune femme devait être en train de préparer ce dessin depuis le début, et si elle n’avait rien dit et n’avait rien montré à Tess, c’était sûrement soit parce qu’elle ne voulait pas qu’elle le voit, soit parce qu’elle voulait le terminer et le fignoler avant de le divulguer. Il releva les yeux vers la blonde, pour chercher la réponse dans son regard, savoir s’il avait eu raison de dire cela à sa fille. Lorsque ses yeux rencontrèrent les siens, il ne put s’empêcher de sourire un peu plus, et se sentit électrisé, comme s’il avait touché un câble électrique avec le mauvais tournevis. Le courant lui passa jusque dans le bout des doigts, il sentit même les cheveux dans sa nuque se dresser légèrement. Décidément, les prochaines séances au cabinet, ou bien même ici, allaient être compliquées. C’était quelque chose d’inédit pour Alan, et il allait devoir composer avec. Mais peut-être que c’était simplement passager, c’était sûrement cela d’ailleurs, il pouvait l’analyser facilement : une femme s’entendait très bien avec sa fille, et la réciproque était vraie, Tess adorait une adulte, d’à peu près l’âge de sa mère, qui s’intéressait à elle, à son histoire, à ce qu’elle aimait. De son côté, lui avait toujours des pensées par rapport à Juliet, son ex-femme, et au fait que ça aurait dû être à elle de montrer ce genre de choses à Tess, la peinture, le dessin. Et voilà qu’en un instant d’inattention, de faiblesse, il se retrouvait à tomber sous le charme d’une femme mariée parce qu’il projetait son ancienne vie, qu’il regrettait, sur son présent actuel et sur la scène qui se jouait devant ses yeux. Ce n’était pas des sentiments qu’il développait, mais des regrets. Du moins, c’était ce qu’il voulait espérer, mais pas forcément la réalité. Parce que son cœur battait toujours aussi fort dans sa cage thoracique, parce que son abdomen n’était plus qu’une mélasse douloureuse et tordue, parce que sa tête bourdonnait dangereusement. Et lui refusait de croire à tous ces signes, parce que cette situation ne pouvait et ne devait pas arriver. Non, pour lui, du moins pour son cerveau de psychologue, il était toujours amoureux de Juliet, et il projetait le manque, son manque, sur Joanne, c’était tout. En voyant que plus personne ne parlait ni se faisait quoi que ce soit, et que la jeune femme était gênée au plus haut point par la situation, Alan reprit un pied dans la réalité et tira sur la manche de Tess pour la ramener à sa peinture. « Arrête d’embêter Joanne, elle te montrera plus tard, je te dis… » commença-t-il d’une voix douce mais assez autoritaire pour qu’elle comprenne de cesser d’attendre ainsi. « Finis le ciel, tu es bien partie, chérie. Et puis, il faut que tu me prêtes ta couleur, c’est à mon tour de le peindre maintenant. » Alors que la petite se remettait au travail et se reconcentrait sur ce qu’elle peignait, Alan releva les yeux vers Joanne qui semblait toujours aussi mortifiée. Au moins, maintenant que Tess était repartie dans son travail, elle allait pouvoir rassembler ses esprits et reprendre pied également.
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Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
pensées :
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this is the story of how i died

description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

liste des rps :
now, this is really seeing the future. you just leave us behind - ft alan r. debenham
kermesse du village - ft tout le monde
there's no such thing as coincidence in this world - ft alistair cheesman & ha-sun kim
but most of all i love the anonymity - ft juliet cavendish
nous étions deux - ft olivia aiinsworth
le jour d'alexandre - ft charlie fischer

messages : 4355
avatar : billie piper
crédits : kath
occupation : aucune
statut civil : mariée
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyDim 17 Mai - 16:07



now, this is really seeing the future. you just leave us behind
@alan r. debenham


Joanne avait vécu beaucoup de situations embarrassantes dans sa vie, mais jamais elle ne s’était sentie aussi mal à l’aise.  À croire que le destin s’acharnait sur elle pour l’empêcher de profiter de la moindre seconde de paix, du moindre moment de repos. Elle s’était sentie à l’aise il y a quelques minutes à peine, mais depuis c’était l’orage dans son esprit, et dans d’autres parties de son corps qu’elle préférait oublier pour l’instant. Elle avait de disparaître, et elle était perdue entre l’envie de ne plus jamais croiser le Dr. Debenham et le pincement au coeur que cette idée provoquait. Elle n’osait plus lever les yeux de son carnet, par peur de voir la réaction du médecin. Qu’il soit gêné ou non, elle ne savait pas ce qui serait le pire, mais elle savait qu’elle voulait à tout prix éviter de croiser son regard. Peut-être que si elle faisait comme s’il n’était pas là, comme s’il n’avait rien entendu, ça finirait par devenir vrai. Malheureusement pour elle, ce ne fut pas le cas, elle le voyait toujours dans le coin de son oeil. Tess lui demanda si elle pouvait voir son dessin et Joanne se tourna vers elle, sans bien savoir quoi lui répondre. Ses pensées s’entrechoquaient dans sa tête, si bien qu’elle n’arrivait pas à se fixer sur une, si bien qu’elle était incapable de réfléchir, et encore moins de parler. Le médecin répondit à sa place et Joanne leva les yeux dans sa direction sans réfléchir, oubliant presque qu’il était sans doute plus sage de ne pas trop le regarder pour le moment. Il lui lança un sourire rassurant et Joanne sentit son coeur faire un bond douloureux au fond  de sa poitrine avant de recommencer à battre, toujours sur un rythme saccadé. Elle avait déjà eu des coups de coeur dans sa vie, elle en avait même eu des tas. À Londres, il se passait rarement une semaine sans qu’elle ne flashe sur un client, qu’elle en discute avec ses collègues, qu’elle ne s’amuse à le regarder, parfois même à le ramener chez elle. Mais ça lui semblait être une époque différente et les conditions n’étaient plus du tout les mêmes. Si elle reconnaissait les symptômes, elle refusait de croire que c’était la même chose qui se passait avec le Dr. Debenham. C’était impossible. Non, c’était un coup de fatigue, de la gêne, et puis sans doute l’euphorie d’avoir trouvé une activité, de reprendre la peinture. Rien de plus. Et pourtant, elle se retrouvait une nouvelle fois incapable de détourner le regard. Au moins cette fois elle n’était pas collée à lui. Cette seule pensée suffit à la faire rougir de plus belle et elle se força à baisser  les yeux, utilisant ses cheveux pour cacher une partie de son visage. Elle passa une main dans ses boucles blondes tout en prenant une longue inspiration silencieuse. Le médecin en profita pour dire à Tess de reprendre sa peinture et Joanne eut envie de pleurer tant elle était soulagée de pouvoir changer de sujet, ou plutôt de revenir au sujet principal. Elle remit ses cheveux derrière son oreille avant de se pencher sur la peinture de Tess, un sourire encore un peu gêné aux lèvres. ”Oui, tu as presque fini le ciel, il est très beau. Tu vas bientôt pouvoir passer ta couleur à…” Joanne s’éclaircit la gorge. ”À ton père. Et ensuite tu pourras commencer à faire les nuages par dessus.” Tess hocha la tête avant de se pencher de nouveau sur son dessin, encore très appliquée. Elle termina son ciel sous le regard de Joanne avant de tendre l’assiette à son père pour qu’il puisse peindre le sien, mais Joanne préféra concentrer son regard sur la jeune fille. C’était plus sûr pour l’instant, elle allait finir par avoir de la fièvre si elle continuait à rougir comme ça toutes les deux minutes. Au moins, en parlant à Tess elle ne risquait rien. ”Pour les nuages, tu dois bien faire attention à ne pas faire des traits trop rigides. Les nuages que tu vois dans le ciel sont souples, comme des coussins, alors ça doit être pareil en peinture.” Tess leva les yeux vers elle. ”On en fait tout le temps à l’école des nuages.” Tess avait dit ça avec l’assurance que seul un enfant pouvait avoir et Joanne ne put pas retenir un sourire. ”J’ai envie de dessiner des personnes la prochaine fois. On pourra essayer de faire un visage la prochaine fois ?” L’espace d’un instant, Joanne eut peur que l’adolescente ne demande encore à la peindre elle, mais heureusement pour elle, ce ne fut pas le cas. Et pourtant, elle sentit son coeur faire un petit bond quand même. À priori Tess avait envie qu’elle revienne. Restait à savoir si elle allait supporter la gêne, et si son père allait encore vouloir l’accueillir sous son toit. Elle était même assez surprise qu’il n’ait pas trouvé une excuse pour couper court à la séance, même si elle n’était pas là depuis très longtemps. Peut-être qu’elle devait prendre ça comme un encouragement. Un encouragement pour les cours avec Tess, et non pas pour autre chose. Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille avant de joindre ses mains sur ses cuisses. ”Hé bien, si tu veux oui, et si ton père est d’accord.” Elle jeta un regard rapide en direction du médecin, mais à peine assez longtemps pour apercevoir un flash de couleur, certainement pas assez pour pouvoir accrocher son regard. Non, il valait mieux éviter ça pour le moment. ”Ou alors on ira à la plage, c’est comme tu préfères.” L’idée d’être à l’air libre et de pouvoir respirer lui paraissait plus tentante, elle avait l’impression que l’atmosphère serait sans doute moins étouffante que dans la maison. À moins bien sur qu’elle ne fasse une autre bêtise.

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Alan R. Debenham
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyDim 17 Mai - 20:44


now, this is really seeing the future. you just leave us behind

Heureusement pour lui, Joanne encouragea Tess à finir de peindre son ciel pour qu’il puisse s’y remettre aussi. Il n’avait plus rien à faire entre regarder ce que faisait sa fille, ou bien regarder la blonde, et Alan était vraiment partagé entre les deux. Il était gêné de poser les yeux sur elle, mais il devait bien avouer que c’était compliqué pour lui de regarder ailleurs, après tout ce qu’il avait ressenti en quelques minutes à peine. Et il savait, il le sentait, elle avait senti quelque chose aussi, Alan en était certain. Il aurait aimé pouvoir en parler, crever l’abcès, mais devant Tess c’était impossible. Si tout cela s’était passé au cabinet, ils auraient pu le faire, même si le malaise aurait été à son paroxysme. Mais là, avec une adolescente entre eux deux, c’était impossible, elle allait forcément tout entendre et tout bien écouter. Il était coincé… mais de toute façon, il savait d’avance que Joanne n’aurait aucune envie d’évoquer tout cela, il l’imaginait déjà d’ici, évoquer son mari, sa vie bien rangée… Des foutaises, bien entendu, Alan en était persuadé depuis le début, certes, mais n’avait rien pour le prouver, surtout en ce qui concernant le mari, puisqu’il ne pouvait rien en tirer. En quelques minutes supplémentaires, Tess termina de peindre le ciel de son dessin et Alan récupéra l’assiette remplie de peinture avec délicatesse pour se replonger dans sa propre œuvre d’art. Il était plutôt fier de ce qu’il avait produit jusqu’à maintenant, et Joanne avait eu l’air de lui faire comprendre que ce n’était pas mal du tout. Pendant qu’il peignait la partie supérieure de sa feuille de la même manière qu’il avait fait pour la partie inférieure, en gardant un mouvement léger et ample, il regarda de temps en temps les filles commencer à évoquer les nuages, et la blonde expliquer à la brune comment elle devait faire pour bien les réussir. Il ne put s’empêcher de sourire devant l’attitude de Tess, qui faisait mine de savoir de quoi il était question, et qui avait l’air de s’y connaître mieux que tout le monde. Et comme à son habitude quand elle voulait absolument quelque chose de précis, l’adolescente revint à la charge en parlant de dessiner des visages, des personnes, de vraies personnes. Alan secoua la tête en rigolant dans sa barbe. Joanne ne savait probablement pas à qui elle avait affaire, et il valait mieux pour elle qu’elle accepte dès maintenant, sinon elle ne se sortirait jamais de ce pétrin. Elle dut entendre cette dernière pensée, puisqu’elle accepta sans trop faire de chichis, et ajouta qu’il fallait qu’il soit lui-même d’accord. Il releva le pinceau qu’il utilisait pour le ciel pour la regarder et lui accorder la permission de revenir et de faire ce que bon lui semblait avec sa fille dans ce cadre de cours de peintures, mais elle détourna le regard aussitôt. Il passa sa langue sur ses lèvres pour les humidifier, un peu déçu de ne pouvoir capter à nouveau son regard vif. Il n’osa pas répondre, de peur de la gêner encore un peu plus. C’est bien entendu Tess qui fut la plus rapide. « On peut faire les deux, si tu veux aller à la plage ! Tu peux m’apprendre là-bas, ça revient au même ! » Il aperçut le sourire de Joanne s’agrandir à la remarque de Tess. Elle ne manquait pas du tout d’arrogance et d’imagination pour une enfant de son âge, Alan le savait bien et parfois il essayait de lui faire comprendre qu’il y avait des façons de parler qui n’étaient pas toujours les plus appropriées mais elle n’en faisait qu’à sa tête… et il fallait dire que ce n’était pas le plus autoritaire des pères non plus. « Evidemment, je suis d’accord… pour que vous reveniez… enfin… pour continuer les cours, quoi… » Alan sentit ses oreilles rougir en se rendant compte qu’il avait l’air idiot à parler comme ça, d’une façon si hachée et pas du tout assurée. Il soupira. « Enfin, si vous le voulez bien sûr. » Il croisait les doigts sous la table basse, il voulait vraiment qu’elle ait envie de revenir. Outre ce moment de gêne, il avait l’impression qu’elle passait un bon moment avec eux, et qu’elle était plus vivante que jamais. Il espérait ne pas se tromper en disant qu’elle adorait cela, et qu’elle avait envie de continuer, de recommencer. Alan, bien entendu, savait que ce n’était pas une bonne idée de pousser les opérations dans ce sens, mais il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il mourrait d’envie de recommencer. N’arrivant toujours à capter le regard de la blonde et la sentant encore plus gênée qu’avant, il abandonna son pinceau, en se disant qu’il était peut-être de trop dans la pièce et récupéra les tasses vides ou à moitié vides de tout le monde, avant de se lever en s’étirant. « Je vais refaire du thé, je vous laisse faire vos nuages ! » Il fit un clin d’œil à Tess avant de s’éclipser vers la cuisine. Ce n’était pas trop tôt, à l’abri des regards, il pouvait enfin souffler un peu. Et il savait que de l’autre côté du mur, Joanne pouvait aussi respirer un peu plus, maintenant qu’il était parti.
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Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyMar 19 Mai - 23:18



now, this is really seeing the future. you just leave us behind
@alan r. debenham


Joanne aurait aimé avoir proposé la plage pour leur leçon d’aujourd’hui, elle aurait pu blâmer ses joues rouges sur le vent frais. Bien à l’abri, dans le salon du médecin elle n’avait pas d’autre excuse que la gêne causée par leur interaction de tout à l’heure. Heureusement pour elle, Tess était là pour lui fournir une distraction, pour l’empêcher de se concentrer sur le visage du médecin, pour observer ses réactions. Elle était venue pour Tess, mais elle devait bien admettre que son attention avait été très partagée entre les deux depuis qu’elle était arrivée, et pas forcément dans la bonne direction. Elle avait voulu s’assurer que le médecin était à l’aise, qu’il était d’accord avec la manière dont elle essayait de s’occuper de sa fille. C’était normal après tout, mais la situation s’était très vite retournée contre elle. Depuis qu’elle était repartie s’asseoir à côté de Tess, elle refusait de regarder le médecin dans les yeux, d’affronter son regard de peur de ce qu’elle pourrait y lire. De la gêne, de la colère… ou quelque chose de pire. Elle préférait ne pas y penser. Elle se tourna vers Tess, un petit sourire aux lèvres quand l’adolescente suggéra d’aller à la plage pour dessiner des visages. Elle ne perdait décidément pas le nord, et Joanne avait du mal à trouver ça autre chose qu’adorable. Elle avait l’air si impatiente déjà que Joanne sentit son coeur se gonfler dans sa poitrine. Le médecin prit la parole pour confirmer qu’elle pourrait revenir si elle le voulait et Joanne releva les yeux, par réflexe, pour se rendre compte que les oreilles du Dr. Debenham étaient devenues aussi rouges que ses propres joues. Elle baissa rapidement les yeux pour ne pas empirer la situation. Elle avait l’impression que n’importe quelle discussion allait provoquer de la gêne, pourrait être pleine de sous-entendus, et elle se retrouva toute soulagée d’entendre le médecin dire qu’il allait refaire du thé. Elle avait bien besoin d’un moment de calme pour se remettre. Et même si la présence de Tess ne pouvait pas être assimilée à un environnement très relaxant, c’était toujours mieux que la présence de son père. Il avait beau être plus silencieux et plus calme en apparence, sa présence agitait la jeune femme bien plus que celle de Tess, même si elle préférait ne pas s’attarder sur ce sujet. Tess se tourna vers elle, la forçant à se concentrer sur autre chose que le regard d’Alan, les traits de son visage. Elle avait eu l’occasion de les voir de près tout à l’heure, et l’image semblait vouloir rester coincée dans sa cervelle. ”C’est bien là ?“ Joanne se pencha sur son dessin, sans pouvoir retenir un sourire fier. Elle s’en sortait très bien, si bien que Joanne se demandait si ça ne valait pas le coup qu’elle prenne des cours de peinture. Des vrais. ”C’est superbe, Tess. Tu as déjà fait de la peinture dis moi ? Tu as déjà pris des cours ?” Tess secoua la tête presque brutalement ”Non, jamais. Pourquoi ?” Sa bouche formait un “o” presque parfait, si bien qu’on aurait cru un emoji. Joanne ne put pas retenir un sourire amusé. ”J’avais l’impression, tu t’en sors très bien, c’est superbe.” Joanne lui lança un clin d’oeil et sentit à nouveau son coeur gonfler en voyant Tess lui sourire, de toute évidence très fière d’elle-même. Et elle pouvait l’être. ”Alors je vais pouvoir peindre un visage la prochaine fois tu penses ?” Joanne hocha doucement la tête, essayant d’éviter qu’elle ne s’emballe. Elle avait l’impression qu’une fois lancée, Tess ne s’arrêtait plus. ”Peut-être pas parfaitement dès la prochaine fois, mais ça viendra vite. Et on pourra essayer la semaine prochaine alors.” Tess sautillait presque sur place à l’idée de pouvoir apprendre à peindre un portrait, ou bien à l’idée d’aller à la plage, Joanne ne pouvait pas être certaine. Elle se for!a à faire taire la petite voix au fond de sa tête qui lui soufflait que l’adolescente était aussi heureuse parce qu’elle savait qu’elle allait revenir. C’était stupide de se laisser aller comme ça. Joanne se laissa retomber contre ses talons et remit ses cheveux derrière son oreille. Le médecin était parti, et elle était curieuse malgré elle. Le Dr. Debenham n’était pas du tout le même dès que sa fille était là, et là où elle l’avait connu assez froid, elle le découvrait attentionné, presque… mignon. Et puis, peut-être qu’elle avait envie d’effacer sa bévue de l’autre jour en rappelant à Tess qu’elle avait de la chance d’avoir un père aussi présent. Les parents célibataires en faisaient souvent plus, parfois trop. Elle en savait quelque chose. ”Tu sais…“ Joanne s’interrompit en se rendant compte qu’elle ne savait pas bien comment aborder le sujet. ”Tu as l’air très proche de ton père. Enfin, j’ai l’impression que vous aimez faire des activités ensemble.” Tess haussa les épaules tout en terminant son nuage. Le résultat était vraiment très bon, surtout pour un premier essai. ”Bah oui, mon papa est trop cool. Enfin, sauf quand il me met la honte alors que je suis avec mes copines, mais je sais qu’il ne le fait pas exprès.” Tess avait dit ça avec l’air d’une enfant savante. Elle aurait presque pu ajouter un petit “Ah, les adultes, que voulez-vous” et Joanne hocha la tête, amusée. Elle se souvenait très bien de ce que c’était que d’être comme Tess, et de n’avoir que sa mère sur qui s’appuyer. Peut-être qu’elle avait juste voulu s’assurer que Tess allait bien, même si ce n’était pas son rôle. ”Et je pense qu’il t’aime bien.” Joanne sursauta presque avant d’attraper le regard de l’adolescente. Ses joues qui avaient retrouvé une couleur plus naturelle depuis le départ d’Alan s’enflammèrent de nouveau. Tess fronça les sourcils en voyant la surprise dans son regard. ”Bah oui, sinon il ne t’aurait pas dit de revenir la semaine prochaine.” Joanne se rendit compte qu’elle avait gardé la bouche ouverte depuis tout à l’heure et la ferma d’un mouvement sec. Elle hocha la tête, et cette fois c’était son tour d’avoir des mouvements un peu trop brusques. ”Oh oui, bien sur…” Elle n’était plus certaine d’avoir envie de revenir la semaine suivante. De toute façon il fallait encore qu’elle survive jusque là, et à ce rythme, ce n’était pas gagné. Elle se concentra sur Tess, l’aiguillant dans ses derniers traits. Il valait mieux se concentrer là dessus, c’était apparemment le seul sujet sans danger cet après-midi. Et surtout, ça l’empêchait de lever les yeux vers la porte de la cuisine, de peur de constater que le médecin les observait depuis tout à l’heure.

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Alan R. Debenham
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyMer 20 Mai - 23:56


now, this is really seeing the future. you just leave us behind

Comme si sa cuisine était le dernier refuge qu’il pouvait avoir, Alan essayait de souffler. Il se repassait en boucle ce qu’il s’était passé quelques minutes auparavant, quand ils avaient si… proches, tout les deux Joanne et lui. Il avait été idiot de la regarder ainsi, il l’avait probablement gênée plus qu’il ne fallait, et il était vraiment déçu de son propre comportement. Il fallait qu’il trouve le moyen de s’excuser auprès d’elle, parce que ça n’avait pas été correct. Encore une fois, elle était mariée, elle aimait son mari, il n’avait rien à envisager, même sans l’admettre à l’oral. C’était juste ses hormones ou ses émotions qui parlaient, encore et toujours pour les mêmes foutues raisons. Tess allait forcément les coller quand Joanne quitterait la maison pour rentrer chez elle, il n’aurait qu’à lui envoyer un texto, ou alors il lui dirait lors de leur prochaine session, si tant est qu’elle accepterait de revenir le voir après ce qu’il s’était passé. Mais au final, que s’était-il passé ? Alan recommença la préparation de thé en réfléchissant à tout cela. Il ne s’était rien passé en réalité, si ce n’est qu’ils avaient échangé un regard extrêmement gênant. Il ne savait pas ce qui avait traversé son esprit à elle, mais pour sa part, il avait senti une sorte de vertige s’emparer de lui, comme s’il perdait pied. Il s’était plongé dans la contemplation de son visage, comme s’il avait voulu en apprendre tous les détails. Et même s’il ne voulait pas se l’avouer, il avait eu une seconde d’inattention où il avait vraiment voulu l’embrasser. Il secoua la tête en alignant les tasses sur le plan de travail. Quel idiot il était. Heureusement pour lui, ça n’avait pas été plus loin, rien ne s’était passé, et c’était très bien comme ça. Elle n’aurait pas de remords ni ne ressentirait de culpabilité. Quant à lui, c’était pour le mieux qu’il reste dans cette situation, seul avec sa fille, sans rien demander à personne. Une fois les tasses remplies, il essaya de chasser toutes ses pensées et revint vers le salon, en prenant son temps. En silence, il avança vers la porte et s’arrêta en entendant Joanne parler de lui à Tess. Il resta en retrait, se plaçant simplement de sorte que ni sa fille, ni sa patiente ne puissent le voir et il observa la scène, un léger sourire aux lèvres. Les voir toutes les deux lui serrait le cœur autant que cela lui réchauffait. Elles avaient l’air de vraiment bien s’entendre et il en était ravi. Mais Alan ne pensait pas qu’elles allaient s’entendre au point de parler de lui discrètement quand il avait le dos tourné. Il sentit son cœur se gonfler de fierté quand il entendit Tess dire à la blonde qu’il était « trop cool ». Il dut se retenir de rire en repensant à toutes les fois où il avait pu lui ficher la honte, comme elle le disait si bien… en effet il ne faisait vraiment pas exprès de voir que sa petite fille chérie grandissait et qu’elle n’avait plus cinq ans. Il faillit lâcher les tasses en continuant d’écouter la conversation. Tess avait l’innocence des enfants de son âge, mais il savait très bien qu’elle ne disait rien sans raison. Et si Joanne croyait un traître mot de ce qu’elle lui disait, de la justification qu’elle lui donnait, c’était parce qu’elle ne connaissait pas encore très bien la petite. Alan se nota mentalement de rappeler Tess à l’ordre là-dessus, parce que Joanne était une patiente avant tout… même si en fait, elle n’avait pas tort du tout. Il secoua la tête avant de se décider à avancer de nouveau dans la pièce principale quand la voix de Tess s’éleva à nouveau, un peu plus fort, alors qu’elle était en train de continuer sa peinture, et qu’il la croyait très concentrée. « Tu sais p’pa, t’es pas obligé de te planquer pour écouter aux portes. » Il ouvrit de grands yeux surpris avant de se demander, le temps d’une seconde ou deux, ce qu’il fallait qu’il fasse : mentir et reculer le plus doucement possible pour retourner dans la cuisine et faire semblant de n’avoir rien entendu, ou assumer et se montrer, quitte à gêner encore plus la jeune femme. Le psychologue soupira, et s’il n’avait pas eu les tasses bouillantes dans les mains, il se serrait frotté le visage le plus fort possible pour faire disparaître toute once de gêne. Mais à la place, il fallait prendre une décision et vite. Ainsi, Alan décida d’assumer et avança dans la pièce, sous le regard rieur de Tess qui était très fière d’elle. Il posa le regard sur Joanne qui semblait paralysée, et se rapprocha de la table basse pour déposer les tasses, sans oser la regarder davantage. Il lança un regard qu’il voulut noir à Tess, mais c’était probablement un échec, parce qu’il n’avait jamais réussi. « Ravi de savoir que je suis trop cool, Tessie. » Il sourit, en essayant de dédramatiser un peu la chose, et surtout pour expliquer implicitement à Joanne à partir de quel moment il avait entendu leurs échanges. Il ne voulait pas l’embarrasser davantage. Alan s’installa de nouveau sur son bout de canapé et regarda la peinture de Tess. « C’est très joli ce que tu as fait, chaton. Je suis sûr que tu seras bientôt aussi douée que Joanne, non ? Tu es contente ? » Il essayait de noyer un peu le poisson, de changer le sujet de conversation. « Oui trop, p’pa ! On s’est dit que la semaine prochaine on irait à la plage et Joanne est d’accord pour que je commence à peindre des visages !! » Alan sourit en lui ébouriffant les cheveux. « Tu seras super, tu vas y arriver tout de suite je suis sûr ! » Il avait envie de lui parler de sa mère et de lui dire qu’elle avait ça dans le sang, qu’elle réussirait sans problème à dessiner tout ce qu’elle voudrait sans avoir à trop y réfléchir, mais il ne voulait pas refroidir l’atmosphère. Il se retint, à regret. Un jour, il trouverait le courage de lui en parler et de faire en sorte qu’elle ne se braque pas, mais valait peut-être mieux attendre qu’elle soit un peu plus grande. « Vous êtes sûre que c’est d’accord pour vous Joanne ? Je ne veux vraiment pas que ça vous dérange… En tout cas, vous êtes toujours la bienvenue, quand vous voulez. » Ce n’était pas vraiment une invitation, c’était simplement un moyen de lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à être gênée ou bien à se demander s’il fallait continuer ou arrêter ces sessions si particulières. Pour Alan, elles allaient devenir plus que nécessaires. Pour Tess, comme pour lui-même.
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Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyJeu 21 Mai - 14:41



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Joanne ne savait pas bien si elle se sentait plus fière ou gênée par ce que Tess venait de lui dire. Elle aimait l’idée que le médecin lui fasse assez confiance pour la laisser avec sa fille, et soit d’accord pour qu’elle revienne. Ça faisait bien longtemps que Joanne n’avait pas rencontré quelqu’un de nouveau à Donwell… enfin, un ami, quelqu’un à qui elle pouvait parler. Elle avait peut-être rencontré le médecin en payant pour une session, mais elle avait le sentiment que leur relation s’était un peu développée depuis, tout comme Tess semblait le penser. Après tout, elle n’était pas ici en session. Oui, elle était fière, et heureuse de se dire que le Dr. Debenham l’appréciait assez pour l’encourager à revenir passer du temps avec Tess, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de se sentir aussi gênée que satisfaite. Il y avait une raison pour laquelle elle ne s’était pas fait de nouveaux amis depuis qu’elle était à Donwell, et elle avait un peu peur de ce que cette nouvelle “amitié” allait provoquer. Elle s’était déjà retrouvée dans plusieurs situations embarrassantes avec le médecin et se doutait bien que ce n’était pas prêt de s’arrêter. Ils avaient l’air d’avoir un don pour aborder des sujets gênants, souvent sans le savoir, ou pour se mettre dans des situations gênantes l’un l’autre. Tess venait justement de lui en signaler une nouvelle. Joanne se figea tandis que son coeur arrêtait de battre. Elle se retrouva incapable de bouger, comptant presque les secondes de silence en espérant que Tess se soit trompée, que son père n’ait pas été en train de les espionner. Elle n’était pas sûre de pouvoir un jour retrouver une couleur normale s’il s'avérait que le médecin avait entendu toute leur discussion, particulièrement la fin. Malheureusement pour elle, le sort semblait vouloir s’acharner contre elle. Le médecin sortit finalement de la cuisine avec leurs tasses et Joanne se sentit rougir à la vitesse de l’éclair avant de baisser les yeux, utilisant ses cheveux pour essayer de couvrir son visage. Qu’avait-il pensé de ce que Tess avait dit ? Il devait se demander si elle avait bien compris ce que Tess avait dit, ou si elle l’avait pris dans le mauvais sens… si elle avait compris qu’il l’aimait bien… autrement, pas comme une connaissance. Pas comme quelqu’un capable de s’occuper de sa fille quelques instants pendant qu’il allait refaire du thé. Maintenant, elle n’était plus capable de penser qu’à cela. Alan les rejoignit autour de la table basse et Joanne sentit son coeur manquer un battement quand elle se rendit compte qu’il avait effectivement entendu la remarque de Tess. Elle n’avait sans doute jamais été aussi gênée de sa vie, mais elle avait le sentiment que ce n’était pas terminé. Depuis qu’elle était arrivée, il lui semblait qu’elle arrivait toujours à creuser chaque fois qu’elle avait l’impression d’avoir touché le fond. Heureusement pour elle, Alan ne semblait pas vouloir en rajouter, et elle le remercia silencieusement, sans oser relever les yeux vers son visage. Elle préférait ne plus prendre de risque. Joanne se concentra sur Tess, lui lançant un sourire encourageant pour lui faire comprendre qu’elle serait bientôt aussi douée qu’elle, voire même plus. Elle n’en doutait pas. Tess avait l’air passionnée, et douée naturellement pour le dessin. Elle allait sûrement progressé vite, sans doute plus vite qu’elle ne l’imaginait elle-même.

Joanne se tendit légèrement en entendant le médecin reprendre la parole, comme si elle avait peur d’aborder encore un sujet gênant, ou qu’il lui dise que finalement il allait voir avec Tess pour essayer une autre activité artistique. Elle n’aurait pas pu le blâmer. Elle était pratiquement tombée sur ses genoux tout à l’heure, et voilà que sa fille semblait s’attacher à elle, et lui assurait que son père l’aimait bien. À la place du médecin, elle aurait sans doute trouvé une excuse pour lui faire comprendre qu’ils allaient tenter d’arrêter les sessions, ou au moins les espacer, mais Alan fit tout le contraire. Joanne leva le visage, surprise malgré elle. Il avait envie qu’elle revienne apparemment, et Joanne ne put pas s’empêcher de repenser à ce que Tess avait dit, se demandant si l’adolescente n’avait pas eu un peu raison. Mais il valait mieux ne pas y penser… C’était ridicule. Elle s’éclaircit la gorge, les yeux à nouveau baissés. ”Avec plaisir, j’adore pouvoir partager ma passion avec Tess.” Oui, Joanne aimait passer du temps avec l’adolescente, elle aimait pouvoir l’aider, avoir quelqu’un qui partageait un peu sa passion, mais elle avait aussi envie de passer plus de temps avec Alan, même si elle refusait de l’admettre. Elle força la petite voix dans sa tête qui lui soufflait que c’était surtout pour ça qu’elle avait envie de revenir à se taire. Elle se concentra plutôt sur le sourire de Tess, son air fier. ”Et puis je suis sûre que Tess va progresser très vite. Bientôt c’est elle qui me donnera des cours !” Les yeux de la jeune fille brillaient et son sourire s’élargit. Elle avait l’air si ravie que Joanne en oublia presque que ses joues étaient encore roses, et que son coeur n’avait toujours pas retrouvé un rythme tout à fait normal. ”Et puis tu devais aussi me montrer la boutique à Brighton.” Joanne hocha la tête, amusée de voir que la petite ne perdait pas le nord. Elle commençait à mieux comprendre comment elle arrivait à mener son père par le bout du nez. Elle avait un sacré caractère, mais avec un visage d’ange, et Joanne avait le sentiment qu’il était très compliqué de lui refuser quoi que ce soit. Elle prit une longue inspiration pour se préparer. Elle savait qu’elle allait devoir demander son accord au médecin, et elle voulait éviter de se ridiculiser une nouvelle fois ou de paraître étrange, même si c’était sans doute un peu trop tard pour ça. ”Bien sur, si ton père est d’accord pour nous accompagner.” Joanne leva les yeux vers le visage du médecin, et malgré toutes ses préparations mentales, elle n’arriva pas à contrôler le petit sursaut au fond de sa cage thoracique. Elle sentit son pouls s’accélérer, mais elle se força à ne pas détourner le regard. Si elle voulait continuer à passer du temps avec Tess, elle allait devoir apprendre à se comporter normalement avec son père, même si elle semblait encore incapable de le regarder sans se sentir gênée. Malgré son embarras, elle semblait pourtant incapable de détourner le regard, comme hypnotisée. Peut-être que ce n’était pas une très bonne idée de proposer à Tess de passer plus de temps tous les trois, mais Joanne n’avait pas envie de trouver d’excuse, pas envie de se forcer à s’éloigner. Non, pour une fois, elle n’en avait pas envie.

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Alan R. Debenham
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description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


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i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
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and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
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sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyJeu 21 Mai - 20:36


now, this is really seeing the future. you just leave us behind

Alan sentait bien qu’il l’avait surprise, et qu’elle ne s’attendait pas du tout à ce qu’il lui dise une chose pareille. C’était venu tout seul, il n’avait pas eu besoin de se forcer pour quoi que ce soit. Non seulement Tess était super heureuse de pouvoir partager des moments avec elle, mais Alan était ravi de voir Joanne aussi épanouie, même si elle passait la moitié de son temps cachée derrière ses cheveux, rouge comme une tomate. Il fallait dire qu’il ne lui facilitait pas la tâche, malheureusement pour elle. Mais il était encore indécis à savoir s’il trouvait cela mignon, adorable ou terriblement séduisant. Décidément, il devait arrêter de divaguer, son esprit faisait n’importe quoi. En réalité, pour ce jour là, il avait hâte qu’elle quitte l’endroit, parce qu’il devait se refaire des barrières mentales, une sorte de carapace de protection pour ne pas qu’elle atteigne l’intérieur, au plus profond, même sans le vouloir. Il fallait qu’il contre toutes les émotions qui l’avaient enveloppé durant ce court laps de temps. Mais il ne pouvait pas décemment la mettre dehors après ce qu’il venait de dire, il fallait encore tenir un peu pour rester correct. Alan regardait Tess se redresser lorsque Joanne la complimenta, et il sourit en l’entendant remettre sur le tapis le fait qu’elles devaient aller toutes les deux à Brighton. Il soupira intérieurement. Elle était insupportable quand elle s’y mettait, mais il ne pouvait jamais rien lui refuser. Il savait qu’il l’avait probablement pourrie gâtée, mais c’était parce qu’il avait vraiment peur qu’elle le déteste un jour. Et avec tout ce qu’il avait fait dans le passé sans le comprendre, il y pensait de plus en plus, qu’elle puisse le détester un jour. Alors il faisait tout pour que ça n’arrive pas et qu’elle reste sa fille chérie, même lorsqu’elle deviendrait adulte. S’il fallait, et si Joanne n’était pas disponible, il l’emmènerait à Brighton et la laisserait vagabonder dans les allées de cette boutique sans réfléchir. Mais il fallait bien avouer que la vérité, c’était qu’il aimerait que Joanne vienne avec eux deux. Il releva les yeux quand elle évoqua cette éventualité, s’il était d’accord pour qu’elle les accompagne. Il plongea son regard dans le sien, ne sachant pas trop si elle disait cela pour une raison spéciale. Pour une fois, ses yeux ne quittèrent pas les siens et il put les détailler avec intérêt. Ils n’étaient pas tout à fait marrons, c’était à la fois un mélange entre du vert, du marron et un peu de bleu, une couleur mélangée qui lui donnait un air mystérieux… ou peut-être qu’il projetait un peu son travail là-dedans, plutôt. Elle était mystérieuse de toute façon. Le silence dura un peu trop longtemps pour être normal, et lorsqu’Alan reprit la parole, les deux jeunes femmes devaient se dire qu’il était devenu muet. « Evidemment que je suis d’accord… » Il avait presque murmuré ces mots, sa voix à peine plus élevée qu’un chuchotement. Il se rendit compte que c’était probablement gênant mais il ne put détacher son regard de celui de Joanne, et il sentit bientôt celui de Tess se rajouter sur lui. Il était sûrement potentiellement effrayant à la regarder comme ça, comme s’il avait vu un fantôme, ou une apparition. « Pourquoi tu regardes Joanne comme ça, p’pa ? » Alan faillit grogner en se sentant obligé de quitter le regard de la blonde et posa les yeux sur Tess en forçant un sourire. Il avait encore laissé ses barrières trop basses, il était vraiment nécessaire qu’il soit plus fort mentalement, sinon toute cette histoire allait mal finir, et il angoissait un peu de l’imaginer seule avec lui dans son bureau, au cabinet. « Pour rien » répondit-il en restant très évasif. « Il te reste quelque chose à faire sur ta peinture, chérie ? » Encore une fois, il essaya de ne plus regarder l’autre adulte présente dans la pièce et de se concentrer sur sa fille et ce qu’elle avait produit. Elle avait vraiment du talent, il pouvait s’en rendre compte. D’ailleurs, il ne pensait pas qu’elle avait une âme d’artiste à ce point-là.  Elle n’était pas née dans la mauvaise famille en tout cas, c’était sûr et certain, mais Alan était agréablement surpris de voir son talent dévoilé ainsi. Elle allait progresser à une vitesse folle avec l’aide de sa nouvelle amie. « Il reste juste les vagues, hein Joanne ? C’est tout ? Après j’aurais fini ? » Alan récupéra sa tasse et but une longue gorgée de thé en les laissant discuter un peu. Il était de moins en moins gêné par la présence de Joanne, et par ses propres paroles. Ce n’était pas forcément de bon augure. Il espérait cependant qu’il n’allait pas l’effrayer, et qu’elle n’allait pas se mettre de fausses idées en tête : il ne pouvait rien se passer entre eux, et il n’y aurait jamais rien. Et il ne comprenait pas forcément pourquoi il se sentait si triste à cette idée. Après tout, il ne connaissait pas cette femme, il ne savait rien d’elle à part ce qu’elle avait bien accepté de lui raconter. Mais la réciproque était vraie, elle ne savait rien de lui, à part que sa vie tournait autour de son travail et de sa fille, et qu’il avait mal vécu sa séparation. C’était peut-être toujours plus que les informations qu’il avait sur elle. « Vous voudriez rester dîner, ce soir Joanne ? » Il entendit sa voix, avant de comprendre ce qu’il venait de dire, sans réfléchir, par pur réflexe. Il ouvrit de grands yeux, surpris de son audace, en continuant de fixer sa tasse à moitié remplie d’eau colorée et chaude. Non, il ne fallait pas qu’elle reste dîner, mais qu’est-ce qu’il racontait ? Elle n’allait probablement pas accepter de toute façon, mais vu qu’elle était pleine de surprises, un peu plus à chaque fois qu’ils se rencontraient, qu’il n’était plus sûr de rien. Et pourtant, il était persuadé qu’elle allait dire non, sans trop savoir comment il pensait cela…
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Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyVen 22 Mai - 21:41



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Joanne ne savait pas pourquoi, mais elle se retrouva de nouveau incapable de détourner le regard. C’était comme si les yeux du médecin étaient aimantés, et qu’il était impossible de s’en détacher dès qu’elle les croisait. Elle observait son visage, ses traits fins, chaque courbe de sa peau, les légères rides au coin de ses yeux, ses petites taches de rousseur. Elle observait le moindre détail, comme si elle allait devoir le peindre. Elle aurait aimé se dire que c’était devenu un réflexe chez elle, mais elle ne se souvenait pas avoir fait cela avec qui que ce soit depuis son arrivée à Donwell. Il y avait quelque chose de fascinant dans son visage, dans son regard, quelque chose qui l’attirait autant que ça l’effrayait. Elle pouvait sentir son coeur bondir dans sa poitrine, cogner comme un animal de sa cage, et pourtant, elle ne détourna toujours pas le regard. C’était comme si elle espérait pouvoir comprendre, pouvoir déchiffrer l’homme qui se tenait face à elle, et cet étrange pouvoir qu’il semblait avoir sur elle, juste en le regardant. Malheureusement pour elle, les longues secondes d’observation ne lui apprirent pas grand chose de plus que celles d’avant, si ce n’était qu’elle avait envie d’en savoir plus. Qu’elle avait envie de le revoir, de passer du temps avec lui. Sans réellement réussir à expliquer pourquoi. C’était fou, insensé même. Peut-être que son cerveau finissait par lâcher après toutes ces années. Ça ne l’aurait pas surpris. La voix d’Alan sortit finalement dans un murmure et Joanne sentit un frisson la parcourir. Le son de sa voix lui paraissait soudain intime, comme s’il était venu parler à son oreille, et elle déglutit avec difficulté. Pourtant, elle ne détourna le regard que quand Tess prit la parole, brisant l’instant. Joanne se força à se concentrer sur la gêne que la question de l’adolescente provoquait plutôt que sur la déception qu’elle ressentait de ne plus avoir la sensation d’être seule dans un monde avec le Dr. Debenham. Au moins la gêne, elle arrivait à l’expliquer. La gêne, elle comprenait, c’était sans danger. La déception qu’elle ressentait, c’était tout l’inverse, et elle se força à la ravaler, à faire comme si elle n’existait pas. Après des années d'entraînement, elle était devenue très habile dans l’art de refouler les sentiments qui risquaient de l'embarrasser. Elle s’éclaircit la gorge, comme si elle espérait que ça puisse détendre l’atmosphère, tout en sachant que c’était sans doute peine perdue. Ils avaient l’air voués à exister dans cette atmosphère pesante, presque électrique. Joanne se mordit la lèvre en entendant le médecin ramener la peinture de Tess sur le tapis, reconnaissante pour le changement de sujet. Le coeur battant toujours à un rythme irrégulier, elle se pencha sur la peinture de Tess avant de hocher la tête. Ses joues étaient toujours rouges, mais Tess allait finir par penser que c’était leur couleur naturelle. Elle avait rougit si souvent cet après-midi qu’elle commençait elle-même à avoir un doute. ”Oui, je pense qu’après les vagues tu auras terminé. On laissera sécher, et on tentera peut-être quelques retouches la prochaine fois.” Elle lança un sourire à l’adolescente, amusée de la voir si fière d’elle-même. Il fallait dire qu’elle avait de quoi.

Joanne était en train de commencer à se calmer quand Alan ruina tous ses efforts pour tenter de retrouver un rythme cardiaque proche de la normale. Elle se tourna vers lui, par réflexe, la bouche entrouverte sous le coup de la surprise. Elle apercevait Tess presque en train de sautiller à côté d’elle, et son regard oscilla entre le père et la fille. Elle… Elle ne savait pas quoi dire. ”Hé bien...” Joanne avait commencé à parler, mais elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait dire, et elle s’interrompit elle-même. Elle remit une mèche de cheveux derrière son oreille tandis que Tess se rapprocha d’elle, venant presque la percuter dans un excès d’enthousiasme. ”Oh oui, reste ! On pourra parler de tous les magasins qu’on doit aller voir !” Joanne lança un sourire timide à l’adolescente avant de se tourner à nouveau vers son père. Elle ouvrit à nouveau la bouche, mais sans savoir quoi dire. Elle savait qu’elle allait devoir rentrer, qu’elle ne pouvait pas accepter la proposition d’Alan. Alors pourquoi hésitait-elle ? Pourquoi n’arrivait-elle pas tout simplement à lui dire que son mari l’attendait, qu’ils avaient un dîner de prévu ? Il l’aurait sans doute cru, et elle avait l’habitude de ce genre de mensonges. Mais cette fois, elle avait du mal à s’en convaincre elle-même, et c’est peut-être ça qui faisait que les mots restaient bloqués au fond de sa gorge. La vérité, c’était qu’elle avait envie de dire oui, et qu’elle devait se retenir. Tout en sachant que c’était stupide, elle en avait envie. Tout en sachant qu’elle ne pouvait pas, que George la tuerait s’il le savait, elle en avait envie. Elle se tourna vers Tess, comme pour essayer de se convaincre que c’était pour elle qu’elle avait envie de rester. Son traître de cerveau lui soufflait l’inverse, mais elle fit de son mieux pour l’ignorer. Son portable sonna au fond de son sac et elle le sortit, son expression changeant du tout au tout quand elle aperçut le nom de l’expéditeur du sms qu’elle venait de recevoir. George : appelle moi dès que tu peux. Elle avait l’impression qu’une bibliothèque venait de s'effondrer sur elle, lui coupant le souffle au passage. Bien sur qu’elle ne pouvait pas rester. Elle avait dû être folle d’imaginer qu’elle allait pouvoir rester dîner ici, que George ne dirait rien. Oui, elle avait dû être folle. Elle leva les yeux vers Alan, essayant d’ignorer le pincement douloureux au fond de sa poitrine, se forçant à parler malgré le fait qu’elle sentait son estomac se serrer douloureusement. ”Ça aurait été avait plaisir, vraiment, mais je… je ne peux pas.” Elle s’éclaircit la gorge, surprise de sentir ses yeux commencer à piquer légèrement. Elle avait l’habitude de mentir, de se renfermer, de refuser les invitations de tout le monde, alors pourquoi est-ce que cette fois-ci, ça lui faisait si mal ? Elle lança un regard triste à Tess avant de retrouver le regard du médecin. Elle avait l’impression de lire de la déception dans ses yeux, ou bien peut-être qu’elle projetait la sienne. Elle n’en savait plus rien. ”J’ai un dîner de prévu, je...” Elle se leva, un peu trop brusquement tout en désignant son téléphone d’un geste de la tête. Elle remit ses cheveux derrière son oreille, soudain incapable d’attraper le regard d’Alan. Elle avait l’impression qu’on venait de lui mettre un coup, plus douloureux encore que ceux que son mari lui distribuait le soir. ”Je dois passer un coup de fil...” Elle se tourna vers le couloir et s’éloigna sans attendre leur réponse. Après à peine quelques mètres, elle sentit son portable vibrer de nouveau contre sa paume et elle essuya un frisson. Mais celui-ci ne ressemblait en rien à celui de tout à l’heure. Elle déverrouilla son téléphone pour lire le deuxième message, plus insistant, et vit le nom de George s'afficher sur un appel entrant.



Dernière édition par Joanne W. Bertram le Dim 24 Mai - 12:35, édité 1 fois
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description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyVen 22 Mai - 22:54


now, this is really seeing the future. you just leave us behind

Alan avait envie de se frapper, littéralement, la tête contre le mur le plus proche. Il n’aurait jamais dû dire une chose pareille, il venait de ruiner toutes les chances qu’il avait de la faire revenir ici. Elle allait le prendre pour un cinglé, elle allait le détester d’avoir osé demander une chose pareille. Il était persuadé non seulement qu’elle allait dire non, mais qu’en plus, elle allait l’humilier. Que voulait-il faire avec une femme comme elle ? Il n’imaginait tout de même pas qu’elle allait accepter une chose pareille ? C’était son psychologue, bon sang ! Pourquoi ne pouvait-il pas se mettre ça dans le crâne ? Il le faisait très bien quand ils étaient au cabinet, il lui parlait bien plus froidement, il était parfois même odieux avec elle et la faisait pleurer. Finalement, c’était peut-être lui tout seul qui avait besoin d’une thérapie, parce qu’il était clairement schizophrène. Il l’avait toujours un peu été, parce qu’il n’avait pas le même caractère à la maison qu’à son cabinet, mais là, c’était un peu trop voyant, vu que sa patiente était dans son salon… et qu’il venait de l’inviter à dîner. Evidemment, elle cherchait une échappatoire, une excuse qu’elle pouvait servir sur un plateau d’argent, une solution toute faite. Elle semblait hésiter, mais Alan savait déjà que la réponse allait être négative. Il le voyait dans ses yeux. Il n’avait pas pensé une seule seconde au fait que Tess allait devenir insupportable et ingérable à l’idée que la blonde puisse partager un dîner avec eux. En fait, Alan n’y avait même pas pensé, il aurait voulu avoir Joanne pour lui tout seul. Mais les mots avaient frappé le silence sans qu’il ne s’en rende compte, il avait réfléchi après avoir agi, impulsif qu’il était. Et il s’en voulait… bon Dieu ce qu’il s’en voulait. Joanne semblait plus mal à l’aise que jamais, surtout avec Tess qui s’agitait à côté d’elle. Il aurait aimé pouvoir remonter le temps, revenir à quelques minutes auparavant et ne jamais dire une chose pareille, ne jamais lui proposer de rester, alors qu’il savait à l’avance qu’elle allait refuser, qu’il savait à l’avance que ça allait lui faire mal, à lui, mais peut-être aussi à elle ? Qu’il savait à l’avance que c’était voué à l’échec. Son téléphone venait de sonner et elle avait farfouillé dans son sac pour le récupérer. Son visage était devenu blanc en une seconde, elle qui avait l’habitude d’être rouge tomate. Il se passait quelque chose d’étrange, mais Alan ne pouvait bien entendu pas savoir de quoi il s’agissait, et n’allait sûrement pas lui poser la question. En fait, il ne devrait même pas remarquer ce genre de choses. Alan baissa les yeux après avoir capté son regard une demi-seconde. Voilà, le couperet était tombé. Elle ne pouvait pas rester et il devait admettre que ça lui faisait plus de mal qu’il ne l’aurait pensé. Tess cessa de s’agiter entre eux deux et baissa les épaules en signe de déception. Alan haussa les épaules en la regardant avec un sourire qu’il essaya de ne pas rendre trop triste mais il n’était même pas sûr d’y arriver. Peu importait, elle ne le regardait plus, et se leva pour passer un appel. Elle s’éclipsa en silence et Alan l’entendit aller le plus loin possible dans le couloir pour que Tess et lui n’entendent rien. C’était probablement un appel très personnel, et il allait bien sûr respecter cela. Il soupira avant de regarder Tess qui semblait toute triste que sa nouvelle copine ne reste pas plus longtemps que prévu. « Désolé Tess, mais on aura essayé, hein ? » Elle hocha la tête avant de se blottir contre son père, qui la fixa d’un air surpris. Il allait être grand temps qu’il ait une conversation avec sa fille concernant ses émotions et notamment ce qu’elle ressentait face au manque de sa mère, parce qu’il sentait qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond. En même temps, le retour de celle-ci à l’improviste dans leurs vies avait dû la chambouler un peu et depuis le dimanche précédent, ils n’en avaient pas parlé du tout. « Je suis fier de ta peinture, tu sais ? » dit-il en passant un bras autour d’elle, à voix basse pour ne pas que Joanne soit dérangée dans le couloir. « C’est très joli… tu es super douée, mon chat. » Il la sentit hocher la tête contre son épaule et l’embrassa dans les cheveux en caressant son bras. Alan ne savait pas pourquoi, mais la tristesse soudaine et brusque de sa fille commençait à déteindre sur lui et il n’en voulait absolument pas. Ce n’était pas le moment. « Si tu veux, on ira acheter un joli cadre et on l’accrochera dans le salon… puisque c’est moche, la déco ! » Il se détacha de son étreinte et lui tira la langue en riant un peu, ce qui eut pour conséquence de faire rire la jeune fille, d’abord timidement puis plus fort. C’était mieux ainsi. « Ta peinture n’est pas mal non plus, p’pa ! » Il leva les yeux au ciel. Sa peinture était mille fois pire que la sienne. Vraiment, il n’était pas fait pour ça. Il n’avait vraiment pas une âme d’artiste, au contraire de sa progéniture. « Un jour, je t’expliquerai pourquoi tu es douée pour le dessin, et pourquoi moi à la place, je t’emmène à des concerts. » Il lui fit un clin d’oeil avant de lui ébouriffer les cheveux. Il était encore trop tôt pour raconter ces histoires là. Il attendrait que le sujet « Juliet » soit moins tabou. Surtout, ce n’était pas le moment, parce que l’appel de Joanne n’allait probablement pas durer des heures, et il n’aurait pas le temps de tout raconter à Tess, de sécher ses probables larmes et de calmer son rythme cardiaque déjà complètement pourri à cause de l’après-midi qu’ils vivaient, tous les trois. Il entendit du bruit provenir du couloir et releva la tête pour voir Joanne revenir auprès d’eux, le visage fermé, le regard fuyant. « Tout va bien, Joanne ? »
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Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
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description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyDim 24 Mai - 12:34



now, this is really seeing the future. you just leave us behind
@alan r. debenham


Joanne décrocha l’appel à la seconde où elle fut certaine qu’Alan et Tess ne pourrait plus l’entendre. Elle savait qu’il valait mieux ne pas trop faire attendre George, surtout quand il lui avait demandé de l’appeler auparavant. Elle se demanda un instant si quelque chose était arrivé et s’en voulut de presque l’espérer. Elle n’eut même pas le temps de dire “Bonjour” que la voix de son mari retentit contre son oreille, la faisant frissonner. ”Tu n’avais pas vu mon message ?” Joanne hocha la tête avant de se rendre compte qu’il ne pouvait pas la voir. Elle tenta d’analyser sa voix pour essayer de deviner ce qu’il avait à lui annoncer, mais sans réussir à y trouver d’indice suffisant. ”Désolée, je ne l’ai vu que quand tu as appelé.” George grogna dans le combiné, laissant clairement entendre qu’il ne la croyait pas. Mais heureusement pour elle, il semblait avoir des choses plus importantes à lui dire. ”Papa m’a appelé, il est un peu fatigué donc il préfère qu’on aille chez lui ce soir.” À nouveau, Joanne hocha la tête. Elle avait complètement oublié qu’elle était censée recevoir son beau père ce soir, et la perspective ne l’enchentait pas. Encore moins maintenant que George lui disait que c’était en plus à eux de se déplacer. Ça lui épargnerait au moins les remarques de son beau père sur la décoration de la maison et son état général. Malgré cela, Joanne avait l’impression qu’une enclume venait de se loger au fond de son estomac. ”Au moins ça veut dire que ce n’est pas toi qui cuisine.” Un étranger aurait pu penser qu’il essayait de la réconforter, de lui dire qu’au moins elle avait moins de boulot, mais Joanne savait très bien que c’était l’inverse. Elle n’avait jamais su cuisiner, et elle se doutait que George était plutôt soulagé pour son père, soulagé de ne pas lui infliger la cuisine de sa femme. ”Oui, c’est sur,” lâcha-t-elle dans un soupir faussement amusé. Ses doigts se serrèrent autour de son téléphone. Joanne se retourna vers le salon, pour vérifier que Tess ou Alan ne l’avaient pas suivie. Heureusement pour elle, elle s’était assez éloignée pour que George ne puisse pas entendre les deux autres, et il devait ainsi supposer qu’elle était à la maison, bien sagement. George n’aimait pas la savoir passer trop de temps avec d’autres gens, il avait toujours eu peur qu’elle le quitte, qu’elle s’attache à quelqu’un d’autre. Il s’était très vite montré jaloux, et quand Joanne repensa à la scène de tout à l’heure avec Alan, elle se demanda s’il n’aurait pas eu des raisons de l’être pour une fois. Elle se sentit trembler et rougir en même temps, et elle bafouilla un peu en reprenant la parole. ”On se retrouve là bas ce soir ?” Un nouveau grognement au bout du fil. ”Oui, je partirai directement du bureau.” Joanne entendit des rires en fond et se mit à imaginer les collègues de George en train de faire une pause, de se raconter leurs histoires. Elle l’enviait terriblement parfois. ”Je dois y aller. À ce soir.” Il raccrocha sans attendre sa réponse et Joanne laissa retomber sa main contre sa hanche, le coeur trois fois plus lourd qu’il y avait cinq minutes. Un dîner chez Martin, elle pouvait difficilement imaginer pire, mais elle savait que ce n’était pas ça qui expliquait l’enclume au fond de son estomac. Cette enclume elle avait appris à vivre avec, mais elle venait à peine de se rendre compte qu’elle s’était envolée depuis quelques heures. Depuis qu’elle avait mis les pieds dans la maison des Debenham. Pendant quelques instants, elle avait oublié sa vie, son mari, sa belle famille. Tout. Le retour à la réalité était plus violent qu’elle ne l’aurait imaginé. Elle passa une main sur son visage pour tenter de se composer avant de revenir au salon, mais elle savait que ce n’était pas gagné. Elle ne pouvait plus penser qu’à George, qu’au dîner de ce soir, qu’au retour à la maison. Elle attrapa le regard d’Alan en arrivant dans la pièce, mais elle baissa immédiatement les yeux avant de hocher la tête. Ses doigts reserrèrent de nouveau leur étreinte sur son portable. ”oh oui, désolée, c’était juste mon mari pour confirmer nos plans de ce soir.” Elle s’éclaircit la gorge, essayant d’ignorer le fait que ses joues avaient chauffé en parlant de son mari. Le mot lui avait paru étrange, presque étranger. Elle avait déjà mentionné son mari au médecin, et il savait très bien qu’elle était mariée, mais cette fois, ça lui paraissait différent. Et si elle savait pourquoi, elle préféra faire comme si ce n’était pas le cas. ”Je suis désolée de ne pas pouvoir rester dîner, mais ce sera pour une prochaine fois.” Elle avait parlé en ne regardant que Tess, essayant de lui sourire pour qu’elle ne soit pas trop déçue, mais aussi pour essayer de cacher sa propre déception. Maintenant qu’elle était certaine de ne pas pouvoir rester, elle se rendait compte à quel point elle aurait aimé pouvoir. À quel point elle aurait aimé pouvoir s’installer, continuer à en apprendre plus sur Tess… et sur son père. À quel point elle aurait aimé pouvoir se réfugier ici, ne serait-ce que le temps d’un dîner. Elle sentit des larmes venir brûler derrière ses yeux et elle se força à avancer vers Tess pour reprendre sa place. Ses gestes n’étaient plus aussi naturels, son sourire était forcé, mais elle pria simplement pour que Tess ne le remarque pas. Elle n’avait pas envie de lui faire de la peine, qu’elle pense qu’elle n’avait pas envie de rester. Ou pire, que c’était de sa faute si elle ne le pouvait pas. ”Mais d’abord, laisse-moi regarder ton dessin.” Elle l’attrapa pour le regarder de plus près, se forçant à sourire aussi fort qu’elle le pouvait pour chasser les larmes qui menaçaient de couler. ”Il est magnifique Tess, vraiment. Surtout pour un premier essai.” Elle déglutit avant de lever les yeux vers le visage d’Alan, regrettant immédiatement son geste. Les larmes semblaient infiniment plus dures à retenir sous le regard du médecin que sous celui de sa fille. Sa voix trembla légèrement quand elle reprit la parole, mais elle fit de son mieux pour paraître naturelle. ”Vous avez une fille très douée.”

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Alan R. Debenham
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyDim 24 Mai - 19:28


now, this is really seeing the future. you just leave us behind

C’était évident pour Alan, elle disait la vérité, c’était bel et bien son mari qui l’avait appelée. Mais alors pourquoi faisait-elle cette tête ? Est-ce qu’il venait de lui annoncer quelque chose d’horrible ? Parce qu’elle avait l’air complètement dévastée, presque détruite. Son ton, lorsqu’elle reprit la parole, était éteint, froid, à l’opposé même de ce qu’elle était dix minutes plus tôt. Son regard était fuyant, lourd, et leurs yeux se croisèrent une demi-seconde : ce fut suffisant pour qu’il voit que quelque chose n’allait pas, et bien sûr, il n’osait rien demander, de peur d’outrepasser son rôle, ou qu’elle ne s’énerve, comme elle le faisait au cabinet. Il y avait quelque chose avec le mari. Ou avec ce qu’il venait de lui annoncer. Le psychologue avait des doutes quant au fait qu’il avait vraiment parlé des plans du soir même. Il ne comprenait pas qu’on puisse être triste à l’idée d’un repas, mais peut-être que c’était quelqu’un qu’elle n’appréciait guère qu’ils recevaient chez eux. En fait Alan imaginait beaucoup de possibilités, sans qu’aucune ne le satisfasse. De toute façon, le mieux, c’était clairement de se taire, parce que Tess était encore là et qu’elle n’avait pas besoin de les entendre parler de cela. Il gardait plutôt le sujet pour leur prochaine session au cabinet cette fois. Il continua de la regarder d’un air suspicieux alors que Tess reprit la parole, toujours pleine de sagesse pour une enfant de son âge : « Tu sais c’est pas grave, tu mangeras avec nous une prochaine fois ! Tu viens quand tu veux hein ! » Malgré cette réponse adorable, Alan n’arriva pas à sourire, comme si les muscles de son visage ne voulaient plus répondre. Il devait avoir le visage et les traits durs, une expression difficile à déchiffrer probablement, mais il essayait de savoir quel mal pouvait la ronger, ce qui la rendait si … triste ? Il fixa son visage, ses rouges rouges mais pas de gêne ou de honte, plutôt de concentration, comme si elle essayait de se retenir de hurler, de pleurer, de respirer… il ne savait pas vraiment. Elle fit semblant de s’intéresser à la peinture de Tess qui commençait déjà à bien sécher, et sa voix était tremblante, comme une feuille au vent. Alors que la jeune fille la remerciait, Joanne releva les yeux vers Alan et il sentit son coeur se serrer et tomber dans sa poitrine en voyant son regard. Il voulut froncer les sourcils, mais sentit qu’il allait perdre la connexion avec elle s’il montrait quoi que ce soit. Elle avait les yeux rouges, des larmes menaçaient de déborder… que se passait-il bordel ? Il essaya d’adoucir son regard, les traits de son visage, pour qu’elle soit en confiance avec lui, et lorsqu’il reprit la parole, ce fut d’une voix la plus douce possible. « Merci Joanne. C’est vrai qu’elle est très douée… » Comme sa mère pensa-t-il sans le dire, pour ne pas blesser Tess. Il prendrait le temps de l’expliquer à Joanne, qu’elle sache, et qu’elle ne fasse pas de bourde pour les prochaines fois, mais elle était déjà assez bouleversée comme ça, sans qu’il ne le comprenne. Il y avait quelque chose qui clochait. Comme d’habitude. Et il fallait qu’il creuse du côté du mari, même si elle ne le laissait jamais faire, qu’elle prenait sa défense et qu’elle détournait le sujet. Brusquement, il eut une idée qui le fit presque sursauter. « Tess, tu veux bien aller chercher tes dessins de l’école, pour les montrer à Joanne ? » La petite tourna la tête vers son père avec un grand sourire et sauta quasiment sur ses pieds pour foncer à l’étage chercher les papiers dans sa chambre, ce qui laissait largement le temps à Alan de parler un peu à la blonde. Une fois qu’il fut sûr et certain que sa fille n’allait rien entendre à leur conversation, il reprit la parole, toujours aussi doucement, et en essayant de ne pas la faire pleurer pour de bon. « Vous savez, c’est pas grave pour le dîner, je ne vous en veux pas hein ! » Il essaya de la faire sourire, ce qui ne fonctionna qu’à moitié, et il jura intérieurement. Elle forçait son sourire, comme à l’accoutumée, mais ses yeux ne mentaient pas. Ils ne mentaient plus, en vérité. « Vous êtes sûre que tout va bien ? Si vous voulez partir, je… enfin… je ne veux vraiment pas que vous partiez, mais… » Ses oreilles se mirent à rougir de gêne en se rendant compte de ce qu’il était en train de lui dire, et surtout en imaginant comment elle pourrait interpréter ses paroles. Il se reprit brièvement. « Enfin vous faites ce que vous voulez… » Et voilà. Il n’avait pas beaucoup de temps avant que Tess ne reparaisse dans le salon, et il gâchait tout. Une habitude, chez lui, de tout gâcher. « Vous n’avez pas l’air d’aller bien Joanne, vraiment. » Il avait été plus franc qu’il ne l’aurait voulu, il avait peur de la façon dont elle allait réagir. Il était persuadé qu’elle allait lui dire de se mêler de ses affaires, ce qui était vrai. Il n’avait pas à interférer dans sa vie, et même si ses mots ne le disaient pas honnêtement, c’était ce qu’il faisait implicitement. « Enfin si vous avez besoin de me parler… on n’est pas au cabinet, mais je reste votre psy… et votre ami. » Son regard se fit plus insistant, alors qu’il essayait de ne surtout pas rougir, mais il avait l’impression de mourir de chaud et de honte d’avoir osé lui dire cela. Ils n’étaient certainement pas amis, du moins ce n’était pas le genre de relation qu’il devait se permettre d’avoir avec elle. Cette fois c’était clair, elle allait l’envoyer paître et il l’aurait totalement mérité.  
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Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyDim 24 Mai - 22:05



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Joanne avait à la fois envie de rester et de s’enfuir. Elle avait envie de rester dans l’espoir de se débarrasser de ce poids qui lui plombait l’estomac, dans l’espoir de retrouver ce sentiment, mais elle savait qu’elle n’y arriverait pas, et ça lui donnait envie de partir. Elle n’avait pas envie que le médecin ou que sa fille ne la voit dans cet état, même si elle faisait de son mieux pour essayer de paraître joviale. Elle doutait que Tess se laisse prendre, et elle était certaine que le médecin était assez observateur pour se rendre compte que quelque chose clochait. C’était son métier, et Joanne essaya de ne pas penser au fait qu’il l’avait en plus assez bien observée depuis le début de l’après-midi. Ça ne servait à rien d’y repenser, surtout pas maintenant. Elle savait très bien que l’appel de George n’aurait rien dû y changer, mais elle se sentait encore plus mal vis à vis de la scène de tout à l’heure maintenant qu’elle venait de parler à son mari, maintenant que sa voix résonnait encore dans ses oreilles. Le regard du médecin était doux, et son sourire indulgent, mais Joanne ne put pas s’empêcher de se demander ce qui lui passait par la tête, s’il lui en voulait de sa réponse, de son comportement. Il ne devait rien comprendre, la prendre pour une folle. Mais encore une fois, c’était peut-être mieux comme ça. Elle ignora le pincement au coeur que cette pensée provoqua avant de lui répondre par un sourire un peu forcé, sans doute vide et figé. Elle n’était plus certaine de pouvoir faire mieux. Elle avait l’impression d’être pris un mur en pleine tête, alors qu’elle commençait à peine à courir. Elle était en train de se forcer à se concentrer sur le dessin de Tess quand elle entendit le médecin lui proposer d’aller chercher les dessins qu’elle avait fait à l’école. Joanne sentit son coeur s’emballer immédiatement, mais sans oser lever les yeux de la table basse. Il avait dû comprendre que quelque chose n’allait pas, et il voulait la confronter, l’interroger peut-être. Ou il voulait lui reprocher de se montrer si froide avec Tess. Le cerveau de Joanne lui souffla une autre raison pour laquelle le médecin aurait pu vouloir se retrouver seul avec elle, mais elle se força à l’ignorer. Elle perdait complètement la tête. Elle suivit Tess du regard tandis qu’elle partait en courant vers les escaliers, et elle remit une mèche de cheveux derrière ses oreilles. Elle s’attendait à ce que le ton du médecin change, qu’il devienne plus dur, plus sec, mais sa voix ne contenait aucune trace de reproches. Elle se retrouva même surprise de sentir un peu de gêne dans ses paroles. Elle ne savait pas de quoi il devait se sentir gêné, mais elle était trop soulagée de voir qu’il n’avait pas l’air de lui en vouloir pour se poser plus de questions. Elle se força à regarder le médecin dans les yeux, comme si ça allait pouvoir l’aider à le rassurer, mais son sourire s’affaissa quand il lui expliqua qu’elle pouvait partir si elle le voulait. Il avait sans doute envie qu’elle s’en aille, mais il était trop poli pour le dire clairement. Joanne sentit son coeur se serrer douloureusement, et malgré ses efforts, ses émotions durent se lire clairement sur son visage car le Dr. Debenham reprit la parole pour clarifier. Elle baissa de nouveau les yeux quand il lui expliqua qu’elle n’avait pas l’air d’aller bien, essayant de cacher son expression. Elle savait que le médecin arriverait trop facilement à lire la vérité sur son visage si elle le regardait dans les yeux à cet instant. Elle sentait ses yeux continuer de piquer, ses barrières commencer à flancher. Elle avait passé tellement d’années à se cacher derrière une carapace qu’elle avait oublié ce que c’était que d’être elle-même, et le médecin le lui avait rappelé. Pendant quelques instants, elle avait été honnête, avec les autres et avec elle même, et il lui semblait désormais presque impossible de retrouver ce mur qui avait été sa barrière depuis cinq ans. Comme un barrage fissuré, qui n’arrivait plus à contenir le torrent. Elle essayait de tenir, mais elle avait l’impression que ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’elle ne se brise pour de bon. Elle avait envie de blâmer le médecin car quelque part, c’était de sa faute, mais elle savait que ça n’aurait pas été juste. Il pensait l’aider, il ne pouvait pas se douter que justement il lui faisait plus de mal encore. Elle laissa ses cheveux tomber devant son visage en secouant la tête. Elle aurait aimé lui dire qu’elle allait bien, mais elle n’avait pas la force de mentir. Pas en sachant que ça ne servirait à rien. Joanne se figea en entendant la suite, en l’entendant dire qu’ils étaient amis. Ellle ne savait pas ce qu’ils étaient, mais amis n’était sans doute pas le bon mot. Elle le payait pour l’écouter, pour l’aider, elle donnait des cours à sa fille, mais ils ne se connaissaient pas. Non, elle ne savait rien de lui, et pourtant… pourtant, elle n’arrivait pas à s’empêcher de se sentir proche de lui, sans réussir à expliquer pourquoi. Elle leva les yeux vers le visage du médecin pour lui lancer un sourire timide. Elle n’avait pas envie de devoir affronter son regard, mais elle avait encore moins envie qu’il pense qu’elle était gênée, ou pire, qu’elle était vexée. Bien au contraire. Elle plongea une nouvelle fois son regard dans celui du médecin et se rappela du regard qu’ils avaient partagé tout à l’heure. Elle se sentit rougir légèrement mais ne chercha pas à regarder ailleurs. Elle sentit son coeur cogner contre sa poitrine. Non, ils n’étaient pas amis. ”Merci Alan...” Le médecin avait l’air aussi gêné qu’elle, presque plus. L’atmosphère semblait lourde de non-dits, de sous-entendus, et l’espace d’un instant, Joanne se mit à espérer que Tess ne redescende pas tout de suite. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait envie de rester seule avec le médecin, juste quelques minutes. Elle avait l’impression que le poids au fond de son estomac se faisait un peu plus léger, rien qu’un peu. ”Je voulais vous remercier de m’avoir invitée, je suis désolée de ne pas pouvoir rester...” Joanne déglutit avec difficulté, essayant de faire comprendre au médecin par son regard, plus que par ses mots, à quel point elle le pensait. À quel point elle regrettait de devoir partir. À quel point elle regrettait d’être mariée. Cette pensée la secoua si fort qu’elle sentit une larme couler le long de sa joue. Elle l’essuya d’un geste un peu brusque, préférant ne pas se demander pourquoi il avait fallu la présence d’Alan pour qu’elle arrive enfin à admettre quelque chose qu’elle pensait depuis de longues années. ”Je pense que vous le savez, mais je ne me confie pas facilement.” Elle s’éclaircit la gorge avant de lancer un sourire un peu triste au médecin. ”Mais j’ai passé un très bon moment… avec Tess je veux dire...” Elle sentit ses joues chauffer, son coeur cogner un peu plus fort contre sa poitrine. Elle avait reprit sa phrase pour éviter un malentendu, mais la vérité, c’était qu’elle aurait pu arrêter sa phrase avant. Qu’elle avait passé un bon moment tout court, aussi bien avec le médecin qu’avec sa fille. Mais ça, elle ne pouvait pas l’admettre, et ça au moins, Alan devait pouvoir le comprendre.

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Alan R. Debenham
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyDim 24 Mai - 22:46


now, this is really seeing the future. you just leave us behind

Son souffle était court après tout ce qu’il avait pu dire, même s’il n’avait pas beaucoup parlé en vérité. Il était secoué par tout cela, et il savait que ce n’était pas fini. Il ne comprenait pas pourquoi, mais Alan n’aimait pas du tout le fait de voir sa patiente comme cela, si triste pour une raison qui lui était encore inconnue. Au fond de lui, il sentait son cœur se serrer et se desserrer à intervalles réguliers, au fur et à mesure qu’il comprenait qu’il y avait encore des parts d’ombres en elle qu’il n’était pas sûr d’éclairer. Lorsqu’elle le remercia, il comprit qu’elle était sincère avec lui, mais il savait également qu’il n’aurait jamais toutes les réponses qu’il souhaitait, à moins de frapper fort. Mais surtout, il avait le sentiment que peu importait les piques, peu importait les demandes, les questions, les accusations même, il n’aurait jamais le dernier mot et elle ne lui dirait jamais toute la vérité. Le psychologue avait l’impression qu’une bulle s’était formée autour d’eux, excluant Tess qui était bien sûr toujours dans sa chambre à l’étage, depuis qu’elle avait posé son regard dans le sien. Il cherchait ses réponses dans ses yeux, mais rien n’en sortait, à part cette tristesse si profonde qu’il lisait sans mal, mais qu’il ne comprenait pas. Il se plantait quelque part dans son analyse. Peut-être qu’elle n’était pas heureuse avec son mari. Ils avaient été si proches tout à l’heure, même s’il ne s’était rien passé du tout à part un regard et de la gêne, peut-être que sans la présence de Tess pour les rappeler à l’ordre, ils auraient… Mais Alan était persuadé que tout allait bien dans son couple. Ce n’était pas parce que sa situation n’était pas au beau fixe qu’il fallait voir le malheur partout. Elle lui en aurait parlé si quelque chose n’allait pas avec son mari, il en était presque convaincu. Néanmoins, il fallait bien qu’il admette qu’il était complètement perdu, et encore plus lorsqu’il la vit écraser une larme aussi vite que possible dès que celle-ci roula délicatement sur sa joue. Pourquoi pleurait-elle, enfin ? Ce n’était pas parce qu’elle était triste de partir, ou de ne pas pouvoir dîner avec eux le soir même, c’était impossible. Il eut un instant de réflexion : c’était peut-être le fait de passer du temps avec Tess, une enfant qui lui rappelait qu’elle n’en aurait jamais. Mais pourtant, elle n’avait pas été mal de l’après-midi, elle avait ri - et Alan n’avait jamais rien entendu de plus beau -, elle avait passé un bon moment, il en était sûr. Donc, sa théorie n’était pas plausible. Non, c’était ce coup de téléphone qui l’avait rendue si mal, si triste. Et il ne pourrait probablement jamais savoir de quoi il en retournait, et sa curiosité maladive était piquée au vif. Il n’allait sûrement pas en dormir de la nuit. Tout ce qu’il savait, c’était que son mari lui avait téléphoné… pour parler du dîner… c’était ridiculement idiot comme sujet de conversation et ce n’était sûrement pas une chose pareille qui la faisait pleurer ainsi. Alan eut un élan de compassion immense et dut se retenir de se rapprocher d’elle pour la réconforter. Ce n’était pas le moment de faire ça et elle le prendrait mal. Cependant, il lui fit son plus beau sourire et reprit la parole, toujours avec le même timbre de voix si doux. « Je sais. Moi aussi j’ai passé un bon moment. » Il marqua bien ses mots, pour lui faire comprendre que si elle parlait de passer du bon temps avec Tess, lui le disait plutôt pour elle. Il rajouta : « Et Tess aussi, je pense. Elle ne voudra plus vous lâcher. » Si elle n’avait pas compris le message, Alan ne pouvait pas être plus clair que cela. Il resta silencieux tout un moment en détaillant les traits de son visage, pour une fois qu’elle ne détournait pas le regard du sien. Tess n’était toujours pas revenue, et il l’entendait encore farfouiller dans le bazar qu’était son bureau. Le temps qu’elle retrouve toutes ses affaires était précieux, il ne devait pas le gaspiller. « Vous avez envie de recommencer ? De revenir ici pour continuer à se voir… ? » Il rougit en se rendant compte de ce qu’il venait de dire et leva les yeux au ciel avant de les replanter dans les siens. Mais n’avait-il tout simplement pas fait exprès de dire une chose pareille ? « Enfin je veux dire… de donner des cours à Tess ? » La couverture, les cours de Tess. Elle avait tout de même eu une idée géniale en lui proposant cela, et Alan se rendait compte à présent de combien il avait bien fait d’accepter, même s’il n’était pas convaincu en premier lieu. Il ne changerait cela pour rien au monde, désormais. « Ça ne veut pas dire que je ne veux plus vous voir au cabinet… je pense que l’on a encore des choses à raconter vous et moi. Seuls. » Il n’oubliait pas le travail, avant tout c’était cela qu’il voulait approfondir, pour comprendre. Elle ne serait peut-être pas tout à fait de cet avis-là, mais il n’en avait cure. S’il pouvait trouver la clef, il irait jusqu’au bout. Et l’idée de se retrouver vraiment seul avec elle, sans avoir à être dérangé par qui que ce soit l’enchantait au plus haut point. Pourtant, Alan savait qu’il était sur la mauvaise pente, qu’il ne devait pas avancer dans ce chemin sinueux et vraiment dangereux. Il prenait le risque. D’un geste, il attrapa avec douceur la main droite de Joanne et la serra entre les siennes. « Je vous jure que je vais comprendre pourquoi vous avez toujours l’air si triste, et quand je l’aurai compris, je vous promets que je vous aiderai. » Il avait dit cela presque à voix basse, un peu penché vers elle, et sans sourire, comme si l’intensité de ses paroles l’empêchait de faire quoi que ce soit d’autre. Il la relâcha immédiatement en se rendant compte de ce qu’il avait fait et en entendant les pas légers de Tess dans l’escalier. Elle revenait avec ses dessins, l’heure n’était décidément plus aux confidences.  
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Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
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description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyLun 25 Mai - 22:44



now, this is really seeing the future. you just leave us behind
@alan r. debenham


Joanne savait que le médecin devait la prendre pour une folle, qu’il ne comprenait sans doute rien de ce qui pouvait lui traverser l’esprit. La gêne de tout à l’heure, il devait la comprendre, même si Joanne aurait préféré que non. Par contre, la douleur immense qui la saisissait, il ne pouvait pas la comprendre, alors que pour une fois, Joanne aurait presque aimé que ce soit le cas. Elle n’avait pas envie que le médecin la prenne pour une folle, et cette réalisation suffit à lui couper le souffle l’espace d’une seconde. Elle qui avait passé ces dernières années à faire semblant de vouloir être parfaite alors qu’elle s’en fichait complètement, elle avait enfin envie de faire bonne impression… et elle se comportait comme une folle. L’ironie l’aurait presque fait rire si elle n’avait pas autant envie de pleurer. Elle tenta de faire comprendre ce qu’elle avait envie de dire au médecin à travers son regard, tout en sachant que c’était impossible. Elle s’attendait presque à ce qu’Alan lui dise que c’était sans doute mieux qu’elle ne reste pas à dîner quand il reprit la parole. Elle se sentit frissonner légèrement en l’écoutant parler, tout autant pour sa voix que pour ses mots. Elle lui lança un sourire un peu triste en l’entendant dire que Tess ne voudrait plus la lâcher, tandis que son cerveau se concentrait uniquement sur la première partie de sa phrase. Moi aussi j’ai passé un bon moment. Elle sentit son coeur commencer à cogner un peu plus fort contre sa poitrine, se demandant s’il parlait du cours en général, ou de leurs moments de “proximité”. Elle n’en savait rien, mais elle s’en voulait d’espérer qu’il soit aussi en train de penser à ces quelques secondes qu’ils avaient passé à une poignée de centimètres l’un de l’autre. Elle y pensait, elle. Beaucoup. Elle se sentit rougir en l’écoutant reprendre la parole, mais elle se rassura au moins en voyant qu’elle n’était pas seule. Les joues d’Alan avaient gagné en couleur aussi, et Joanne dut faire taire la partie de son cerveau qui lui soufflait qu’il devait maintenant vraiment penser à la scène de tout à l’heure. Bien sur, il parlait des cours, de Tess. C’était normal après tout, et Joanne se força à penser que cette idée ne la décevait pas, même juste un peu. C’était un terrain trop dangereux. Elle détourna le regard en l’écoutant parler du cabinet, soudain très consciente du fait qu’ils allaient se retrouver seuls, tous les deux. Pendant une heure. Elle avait déjà réservé leur prochaine session, mais maintenant qu’elle y pensait, elle n’était plus certaine que ce soit une bonne idée. Il était encore temps d’annuler, mais Joanne n’avait pas envie d’être impolie. Elle se le répéta plusieurs fois, mais sans réussir à vraiment se convaincre que c’était vraiment la raison pour laquelle elle avait tant de mal à s’imaginer annuler leur prochaine session. Elle s’éclaircit la gorge avant de commencer à jouer avec ses cheveux. Elle sentit le médecin s’avancer vers elle, et Joanne releva les yeux vers son visage instinctivement. Elle ouvrit la bouche de surprise en le voyant attraper sa main mais sans essayer de la reprendre. Elle tenta d’ignorer la sensation de sa peau contre la sienne pour se concentrer sur son visage, sur ce qu’il essayait de dire. Les yeux de la jeune femme se retrouvèrent attirés par les lèvres du Dr. Debenham et elle se força à attraper son regard à la place. Son coeur battait si vite contre sa poitrine qu’elle n’avait même plus l’impression de le sentir battre. Ou bien peut-être qu’il s’était arrêté. Elle avait envie de lui dire qu’il n’avait pas envie de savoir ce qu’elle avait, et qu’elle ne le laisserait certainement pas faire, mais sa gorge était si sèche qu’elle n’était pas sûre de pouvoir articuler le moindre mot. La vérité, c’était qu’elle avait presque envie qu’il creuse, presque envie qu’il ne découvre la vérité, qu’il ne voit qui elle était vraiment. Elle avait envie de tout lâcher, de tout laisser tomber. Avec Alan devant elle, ça lui semblait presque envisageable. Elle sentit une nouvelle larme couler le long de sa joue et elle l’essuya du revers de sa main libre, sans pouvoir retenir un sourire mi-triste, mi-amusé. Elle attrapa le regard du médecin. Cette fois, c’était certain, son coeur s’était bel et bien arrêté. Ses doigts serrèrent la main d’Alan, presque inconsciemment. ”Je sais que ça n’a pas l’air comme ça… mais vous m’aidez déjà.” Joanne sentait les muscles de ses jambes la démanger, comme s’ils voulaient la pousser à s’avancer vers le médecin, à s’approcher de lui encore plus. Ils étaient déjà proches, à un pas l’un de l’autre, mais les pieds de Joanne semblaient trouver l’espace trop grand encore. ”Vous n’étiez pas obligé de me proposer de venir chez vous, enfin de venir voir Tess...” Elle avait envie de lui dire qu’elle aurait très bien compris qu’il propose et qu’il change d’avis ensuite. Elle avait envie de lui dire qu’elle en avait eu peur même, et qu’elle avait été soulagée de finalement pouvoir venir cet après-midi malgré le stress, malgré la gêne. Qu’elle avait été soulagée de pouvoir échapper à son quotidien, à sa réalité, même juste pour quelques heures. ”Vous savez, je dîne chez ma belle famille ce soir mais…” Elle avait été sur le point de dire qu’elle aurait infiniment préféré rester avec eux, qu’elle se sentait déjà plus proche d’eux que des gens avec qui elle avait passé ses cinq dernières années quand des bruits de pas dans l’escalier la firent sursauter. Joanne s’écarta brusquement, lâchant la main du médecin tandis que ses joues semblaient prendre feu. Elle se força à ignorer le pincement au fond de sa poitrine à la perte du contact d’Alan. Elle se tourna pour voir Tess courir dans le salon, tenant une pile de dessins dans une main. Joanne était très consciente de la présence du médecin à côté d’elle, et elle fit un pas de côté pour s’écarter légèrement. ”Bah, pourquoi vous êtes tout rouges ? Il fait pas si chaud en bas.”

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Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 2 EmptyMar 26 Mai - 19:15


now, this is really seeing the future. you just leave us behind

Alan n’avait vraiment pas envisagé qu’il la fasse à nouveau pleurer, et il s’en voulait un peu, même s’il se doutait que c’était parce qu’elle était encore un peu sous le choc de l’appel qu’elle avait reçu, quel qu’il soit. Ce n’était probablement pas ses mots qui la faisaient pleurer. Ou alors le problème était un peu plus profond qu’il ne le pensait. En vérité, Alan était perdu, parce qu’il ne savait plus où donner de la tête. Il était vraiment temps qu’il trouve la solution aux problèmes de la jeune femme… si solution il y avait ! Mais plus que tout autre chose, il était très perturbé, à ce moment précis, par le fait qu’elle soit si proche de lui, comme s’ils s’attiraient inexorablement l’un vers l’autre, sans pouvoir empêcher l’impossible d’arriver. Plus elle parlait, plus il était happé par sa présence. Le fait qu’il lui tienne la main n’aidait bien entendu en rien, et il se demanda s’il devait la lâcher. Pourtant, elle resserrait son emprise, ses doigts enserrant la main d’Alan avec douceur. Et il avait l’intime sensation de ne plus jamais avoir envie de les lâcher. Cependant, lorsqu’il entendit Tess commencer à redescendre comme un lapin de garenne les escaliers, ils furent tous deux bien obligés de se lâcher et de se distancer un peu. Il jura intérieurement. Si seulement Tess avait pu être un tout petit peu longue. Joanne allait lui dire quelque chose, et il avait le sentiment que ça aurait pu être important. Dans un sens, c’était peut-être aussi bien comme cela que la petite soit revenue aussi vite, parce qu’Alan n’était pas sûr et certain de ce qu’il serait advenu d’eux si elle avait attendu une minute ou deux de plus. Mais plus encore, il ressentait un vide immense, un gouffre dans son abdomen, depuis que Joanne l’avait lâché… ou plutôt depuis qu’il l’avait lâchée. Il ne tenait plus sa main et il avait l’impression qu’on lui avait arraché un organe. Son cœur tambourinait dans sa cage thoracique et il se passa une main dans les cheveux, plus gêné que jamais de ressentir une chose pareille. Surtout, il ne comprenait pas qu’il puisse laisser cela arriver, que son cerveau ne lui envoie pas de signaux très compréhensibles. Au début, il le faisait, mais ce n’était plus le cas, et Alan comprenait qu’il était en train de sombrer et que ce n’était pas bon du tout. Ce n’était vraiment pas la personne la plus accessible de tout Donwell et il n’avait vraiment pas envie d’imaginer quoi que ce soit avec elle, alors qu’elle était mariée, qu’elle était sa patiente. Et puis, il se faisait des idées, parce qu’elle n’avait sûrement pas du tout les mêmes pensées, les mêmes envies. Pourquoi ça faisait aussi mal de se convaincre de tout cela ? Il soupira plus tristement qu’il ne l’aurait voulu en relevant les yeux vers Tess, qui se posait mille et une questions auxquelles il allait devoir répondre à l’instant même où Joanne aurait passé le pas de la porte et que cette dernière se soit refermée. « On n’a pas chaud, c’est juste que la peinture a failli tomber sur le tapis, on s’est précipité pour tout ramasser. » Dans l’urgence, Alan avait une faculté à mentir qui dépassait l’entendement, mais il n’était même pas sûr que Tess y croit encore. Elle ne rétorqua rien et il soupira de soulagement. « Tu as retrouvé tes dessins, alors ? » Il se rapprocha d’elle pour s’éloigner de Joanne. Il fallait impérativement qu’il remette de la distance entre eux, parce qu’il était allé trop loin avec elle, sans rien faire de spécial, ni de grave. Mais c’était trop. Il tenta de se concentrer sur les dessins de Tess en souriant, sentant le regard brûlant de Joanne sur sa nuque. « Tu veux les voir Joanne ? Tu peux me dire ce que tu en penses ? » Alan continua de sourire et les tendit à la blonde pour qu’elle puisse les voir. Au moins, parler d’autre chose que du dîner de ce soir ou de leur future session au cabinet faisait rabaisser la température entre eux et peut-être qu’ils allaient être moins gênés. De toute façon, le temps filait à la vitesse de l’éclair, et Joanne avait sûrement besoin de rentrer, si elle dînait avec sa belle-famille… Et voilà que ses pensées repartirent sur elle. Bon sang, il n’allait pas en dormir de la nuit, si ça continuait ! Pourquoi avait-elle été si bouleversée par l’appel qu’elle avait reçu si c’était simplement un dîner avec sa belle-famille ? Elle mentait sur quelque chose et il allait découvrir ce que c’était, tôt ou tard. Il releva les yeux vers elle. Joanne regardait les dessins de Tess avec attention, le regard brillant et intéressé, pendant que Tess attendait patiemment son verdict en croisant les doigts. Il aurait voulu dire quelque chose, faire la conversation, mais rien ne lui venait et il ne pouvait plus détacher son regard de ses cheveux, de son front, de son nez, de ses pommettes, de son sourire… et il imaginait ses lèvres bien plus proches encore que ce qu’il avait vu durant l’après-midi… Tess lui mit un coup de coude dans les côtes en voyant son père, perdu dans ses pensées, fixant Joanne d’un air qui devait probablement être très effrayant. Il sursauta et lança un regard interrogateur à Tess qui haussa un sourcil de la même manière qu’il avait de le faire quand quelque chose le surprenait. Il était dans une merde pas possible si sa fille avait compris la moindre petite chose. Cependant, il dut reprendre ses esprits en quelques instants pour écouter ce que Joanne avait à dire sur les oeuvres scolaires de Tess.
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