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 now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)

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Joanne W. Bertram
Joanne W. Bertram
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description du personnage : ancienne artiste, aujourd'hui mariée dans la famille hawkes, et femme violentée par son mari.

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now, this is really seeing the future. you just leave us behind - ft alan r. debenham
kermesse du village - ft tout le monde
there's no such thing as coincidence in this world - ft alistair cheesman & ha-sun kim
but most of all i love the anonymity - ft juliet cavendish
nous étions deux - ft olivia aiinsworth
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 3 EmptyVen 29 Mai - 22:06



now, this is really seeing the future. you just leave us behind
@alan r. debenham


Joanne aurait pensé que sa capacité à être embarrassée avait atteint son paroxysme, comme sa limite, et qu’elle n’arriverait plus à rougir pendant plusieurs semaines après cette après-midi, mais l’arrivée de Tess lui prouva le contraire. Elle sentit son coeur s’arrêter brusquement, puis repartir à toute vitesse, comme s’il essayait de rattraper les battements perdus. Elle ne savait plus si elle devait regarder Tess, Alan, ou le sol. Le sol lui paraissait être la solution la moins dangereuse, mais son regard se retrouva aussitôt attiré par Alan. Il avait menti à sa fille avec une aisance et une rapidité presque effrayantes, si bien que Joanne ne savait pas si elle devait être reconnaissante, impressionnée ou légèrement mal à l’aise. À vrai dire, elle était un peu les trois en même temps. Les yeux fixés sur la nuque du médecin, à défaut de pouvoir attraper son regard, la blonde se demanda pourquoi il avait réussi à mentir aussi vite, s’il s’était habitué à mentir pour tout un peu comme elle, s’il avait des raisons aussi tristes qu’elle même. Elle se rendait compte qu’elle ne connaissait rien de lui, ce qui ne rendait la scène de tout à l’heure que plus inquiétante. Elle avait déjà eu des coups de coeur, surtout dans sa jeunesse, mais jamais comme ça. Jamais sans raison, et jamais en se mettant en danger comme aujourd’hui. Car oui, même si elle savait que ce n’était pas grand chose, qu’il ne s’était rien passé, elle ne pouvait pas nier le fait que son coeur s’emballait un peu plus vite en présence du médecin, qu’elle s’était retrouvée happée par son visage, par son expression, sans réussir à en sortir. Elle ne pouvait pas nier qu’elle avait imaginé ses lèvres contre les siennes, ne serait-ce qu’une seconde, qu’elle s’était demandée ce que ça ferait d’embrasser un autre homme, de l’embrasser lui. Même s’il ne s’était rien passé, Joanne savait que c’était dangereux, et qu’elle allait devoir faire plus attention à l’avenir si elle voulait pouvoir continuer à voir Tess. Une petite voix au fond de sa tête lui demanda si c’était vraiment pour Tess qu’elle avait envie de revenir, mais elle se força à la faire taire. Joanne se concentra sur les dessins de l’adolescente pour essayer de penser à autre chose, pour essayer de se calmer. Son coeur battait toujours à tout rompre contre sa poitrine, et c’était maintenant à son tour de sentir le regard du médecin sur elle. Elle sentit ses joues chauffer légèrement mais se força à concentrer son regard sur les dessins de Tess. Encore une fois, elle avait l’occasion de voir tout le talent de la jeune fille. Pour une fille de son âge qui n’avait jamais pris de cours, elle avait certainement du talent. Elle releva les yeux pour sourire à Tess et aperçut un regard étrange passer entre la fille et son père. Les sourcils légèrement froncés, elle tenta de les observer, comme si elle pouvait lire leurs pensées en se concentrant assez fort. Elle était plutôt observatrice en temps normal, il avait bien fallu qu’elle le devienne à vrai dire, mais elle aurait été incapable de savoir ce qu’il se passait entre eux. Non pas pour la première, elle se rendit compte à quel point ils étaient proches, et elle se mit à les envier, sans pour autant savoir lequel elle enviait le plus. Elle s’éclaircit la gorge en souriant à Tess. ”Tes dessins sont superbes, ma puce.” Joanne avait prononcé le terme sans réfléchir, et elle jeta un coup d’oeil rapide en direction d’Alan pour s’assurer que ça ne le dérangeait pas. Elle avait atteint son quota de bourdes pour la journée. Voire pour la semaine. Elle s’éclaircit la gorge avant de se tourner vers Tess et de pointer un morceau de son dessin du doigt. ”Tu vois cet effet là, c’est comme ça qu’on donne de la profondeur à son dessin. Et si personne ne te l’a appris, c’est que ça te vient naturellement...” Elle lui lança un petit clin d’oeil. ”Donc, tu es très douée.” Tess hocha la tête, un sourire fier aux lèvres. ”Ah bon ? J’ai fait ça parce que je trouvais que ça faisait plus vrai.” Joanne était sur le point de lui dire que c’était justement ça qu’on appelait l’instinct, et qui faisait qu’elle apprendrait surement très vite quand son portable vibra contre la table basse, lui donnant l’impression de faire un vacarme incroyable. Elle aperçut le nom de George sur la notification et releva instinctivement les yeux vers le visage d’Alan, sans comprendre pourquoi. Peut-être qu’elle voulait vérifier s’il avait vu le message, s’il avait vu le nom. Mais elle refusait de se demander pourquoi ça lui importait. Elle attrapa son téléphone, la mine soudain moins enjouée. Le message de son mari était sec, presque professionnel, mais elle en avait l’habitude : pense à amener une bouteille de vin. une bonne si possible. George détestait faire mauvaise impression devant son père, surtout sur les questions de vin. Helena en particulier pouvait se montrer très snob sur ce sujet, et Joanne supposait que s’ils allaient dîner chez Martin, il y avait de fortes chances pour que son beau-frère et sa femme y soient aussi. Elle répondit rapidement à son mari pour lui dire qu’elle le ferait tout en calculant le temps dont elle aurait besoin dans sa tête. Elle vérifia l’heure et elle sentit son corps entier s’affaisser, comme s’il n’arrivait plus à lutter contre un poids qu’elle n’avait pas senti avant. Elle allait devoir partir maintenant si elle ne voulait pas être en retard, et elle savait que le fait d’arriver en retard n’était pas une option. Elle verrouilla son écran avant de passer ses doigts sur l’écran de son téléphone, autant pour essayer de se détendre que pour essayer de repousser l’inévitable. Elle savait bien qu’elle allait devoir partir à un moment, retrouver la vie normale, mais elle n’en avait aucune envie. Toute cet après-midi avait été comme une grande bouffée d’air, et elle avait l’impression de suffoquer juste à l’idée de la soirée qui l’attendait. Pourtant elle en avait passé des dizaines, voire des centaines comme celle-ci, alors pourquoi cette soirée lui paraissait encore moins supportable que les autres ? Elle le savait, mais elle ne l’admettrait pas. Pas même à elle-même. Son regard oscilla entre Tess et son père, sans réussir à savoir lequel des deux elle avait envie de regarder en leur annonçant qu’elle devait partir. Elle posa finalement son regard sur le canapé. ”Je suis désolée, je dois filer un peu plus tôt que prévu.” Elle sentit son coeur se serrer rien qu’en prononçant ses mots mais elle se força à lancer un sourire en direction de Tess. ”Mais je reviendrai vite, c’est promis.” Elle n’osait pas se tourner pour voir l’expression sur le visage du médecin, par peur de ce qu’elle pourrait y lire, et surtout par peur de ce que ça lui ferait. Elle ne savait pas si elle craignait plus d’y lire de l’indifférence ou de la peine, aucune des deux options ne lui semblait très attrayante, alors elle préféra baisser les yeux sur son portable. La partie logique de son cerveau lui soufflait que c’était une bonne chose, qu’étant donné la tournure des évènements, il valait sans doute mieux qu’elle s’en aille maintenant, qu’ils prennent tous un peu de distance, mais l’autre partie de son cerveau refusait de l’entendre. Et, pour une fois, elle avait du mal à la faire taire.

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Alan R. Debenham
Alan R. Debenham
pensées :
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rude and not ginger

description du personnage : psychologue de 36 ans, qui a toujours vécu à donwell - divorcé depuis 4 ans, était marié à juliet, qui s'est enfuie un soir, laissant leur fille seule à la maison - il se reconstruit avec tess, sa fille - travaille énormément, adore ce qu'il fait - il a dû apprendre à lâcher le boulot pour pouvoir s'occuper de la petite


liste des rps :
amen, omen - juliet cavendish #2
i'd call you a genius - joanne w. bertram #6
titre - prénom nom


liste des rps terminés :
and he took me away... - joanne bertram #1
i could save... - joanne bertram #2
don't get clever... - joanne bertram #3
let me just... - caesar ashford
now this is really... - joanne bertram #4
genesis - aspen hwang moon
we're not dead... - juliet cavendish #1
books - joanne w. bertram #5
titre - prénom nom

listes des rps inachevés :
sunn kropp og sinn - aleksander henriksen
high hopes - winnie doherty
the art of - lily hurst

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occupation : psychologue dans un cabinet de donwell
statut civil : divorcé, père célibataire de la jeune Tess
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 3 EmptyDim 31 Mai - 17:30


now, this is really seeing the future. you just leave us behind

Tess semblait aux anges et Alan ne savait pas dire si c’était parce que leur invitée venait de lui donner un petit surnom ou si c’était parce qu’elle lui disait que ses dessins étaient très beaux. Il devait y avoir un petit mélange subtil des deux, et le psychologue vit sa fille rayonner de bonheur pendant quelques instants. Il sourit en posant sa main sur son épaule, et lui lança un regard fier comme il en avait rarement vu. Elle pouvait l’être. Elle avait du talent et il ne voulait pas qu’elle en doute une seule seconde. Il laissa Joanne continuer de prodiguer à Tess quelques conseils, en lui montrant ce que la jeune fille avait produit, ce qui était bien et qu’elle avait fait naturellement. Bien entendu, Alan ne pouvait s’empêcher de se sentir le papa le plus fier du monde, et il savait ô combien de pères ressentaient cela dès que leur progéniture faisait rien que le plus beau dessin de la classe. Mais là, c’était différent : cette fois, c’était tout de même quelqu’un d’érudit en la matière qui lui faisait cette remarque. Bien sûr, Alan savait que la fierté allait être de courte durée, parce que dès qu’il dirait à Tess d’où lui venait ce probable talent, elle allait sûrement être dégoûtée, la connaissant. Mais il essaierait de lui dire le plus tard possible et en présence de Joanne, si elle était d’accord. Elle semblait avoir un certain pouvoir d’attraction et d’apaisement sur l’enfant, et Alan n’allait pas se priver de l’utiliser. « On te dit que tu es douée, Tess… Tu fais tout ça naturellement, tu es trop forte, chaton. » Il lui frotta les cheveux avant d’entendre le portable de Joanne vibrer à nouveau, sur la table basse cette fois, et il se retourna en même temps qu’elle, mu par un réflexe très humain de vouloir voir de qui provenait la notification. Un écran qui s’allume produit toujours cet effet et il s’en voulut immédiatement d’avoir réagi ainsi, parce qu’il avait désormais peur que Joanne lui en veuille de s’intéresser à ses messages. Pourtant, la jeune femme n’avait pas l’air de lui en tenir rigueur. Il observa son visage avec attention, en remarquant qu’elle passait du rouge au blanc - du moins, à une couleur plus normale, mais il n’était même plus sûr de se souvenir de la couleur initiale de sa peau tellement il la voyait rougir - et que son sourire s’effaçait à chaque seconde supplémentaire. Son regard vira au triste, et il comprit sans qu’elle ne le dise qu’elle allait devoir les quitter. C’était évident, il commençait à être tard, elle allait dîner chez ses beaux-parents, son mari lui rappelait sûrement qu’elle avait des choses à amener. C’était évident, tout cela, mais Alan aurait préféré que cet après-midi ne s’arrête jamais. Ce n’était pas tant pour Tess, parce qu’il y aurait des prochaines fois, mais il avait la sensation qu’il avait loupé quelque chose, qu’il manquait quelque chose à cette session. Il se rappela qu’ils avaient failli s’embrasser - du moins, qu’il l’avait vraiment beaucoup voulu et qu’il avait failli céder à la pression et à l’envie - et il sut que c’était ce chainon qui manquait alors. Bien entendu, il était déçu que tout cela se termine, mais il ne devait rien en montrer. Il fallait qu’il réagisse en premier, sinon ce serait gênant. Et si c’était Tess qui le faisait, alors elle ferait du chantage affectif à la jeune blonde et ça terminerait probablement mal. « C’était super, hein Tess ? » C’était tout ce qu’il avait trouvé à dire, et il se sentait minable. Il aurait pu lui dire qu’elle avait été géniale, parfaite, extraordinaire avec sa fille, qu’il aurait voulu que ce soit infini, interminable. Qu’elle reste plus que pour le dîner aussi. Il soupira intérieurement, laissant Tess prendre la parole à sa place alors qu’il se frappait mentalement le bras. « Tu peux revenir mercredi prochain ?? Ou avant hein si tu veux ! Même le soir ! C’était trop cool Joanne, merci beaucoup ! » Evidemment, l’envie était trop forte et Tess ne put s’empêcher de lui sauter au cou pour la remercier. Alan laissa échapper un petit rire, avant de lever les yeux au ciel. « Si tu l’étouffes, elle ne pourra pas revenir, chérie. » Il se rapprocha pour tirer doucement sur l’épaule de Tess, comme au tout début de leur séance, et plongea son regard dans celui de Joanne. Il ne fut pas très sûr de tout ce qu’il y lut alors. De la déception, probablement à cause de son départ précipité, de la joie, pour avoir aussi bien réussi à gérer son « cours » avec Tess, de la peine… ou de la tristesse… pour une raison qui lui échappait totalement. Il n’avait pourtant rien dit ou fait de mal, pour une fois… Il se força à sourire normalement, chaleureusement. « Merci d’être venue… Vous êtes la bienvenue quand vous le souhaitez. Et pas que pour la peinture, si vous voulez juste prendre un thé ou un café, pour discuter… » Cette fois il en faisait trop, mais il tenait à lui faire comprendre qu’elle n’était pas obligée de prévoir les moments où elle souhaitait venir. Elle pouvait laisser parler ses envies et sa spontanéité. Finalement, Alan l’aida à ranger ses affaires et la raccompagna vers la sortie, la mort dans l’âme. Une fois devant la porte, il laissa Tess faire un bisou à Joanne et se retint de faire pareil qu’elle, se disant que s’il faisait une chose pareille, c’était fichu pour qu’elle revienne le voir, que ce soit ici ou bien au cabinet, il n’aurait plus aucune crédibilité, mais il aurait tué pour sentir son parfum une dernière fois avec qu’elle ne parte. « On se voit au cabinet, alors ? » Ce n’était pourtant pas des adieux, mais lui dire au revoir ce jour là était bien plus difficile qu’auparavant. Et Alan sut qu’il était foutu. Il était déjà amoureux.
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Joanne W. Bertram
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MessageSujet: Re: now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne)   now, this is really seeing the future. you just leave us behind (alan + joanne) - Page 3 EmptyDim 31 Mai - 20:14



now, this is really seeing the future. you just leave us behind
@alan r. debenham


Joanne n’avait aucune envie de partir, mais elle qui avait si bien l’habitude de masquer ses émotions, cette fois elle n’était pas sure d’y parvenir. Elle était même persuadée que la déception se lisait sur son visage sans aucune difficulté. Le médecin comprendrait aisément qu’elle avait l’air triste de devoir partir, mais il ne pourrait comprendre que la moitié de sa douleur. Il se dirait sans doute qu’elle avait de la peine de les quitter, enfin de quitter Tess, mais il ne pouvait pas se douter qu’elle était aussi abattue de devoir retrouver son mari et sa belle famille. Il valait mieux qu’il ne le sache pas de toute façon. Elle laissa échapper un souffle surpris quand Tess se jeta pratiquement sur elle, et elle la serra contre elle sans réussir à s’empêcher de sourire un peu. Elle n’avait pas envie de partir, aussi bien pour Tess que pour son père. Et pourtant cette seule idée aurait dû suffire à lui faire comprendre qu’elle devait justement partir, et le plus tôt serait le mieux. Seulement voilà, si son cerveau voulait bien l’accepter, le reste de son corps refusait catégoriquement. Elle lança un regard rapide en direction du médecin, essayant de lire son regard pour savoir si leurs sentiments étaient partagés, mais elle n’arrivait pas à déchiffrer ses pensées, pas de la manière dont il semblait capable de le faire avec elle parfois. Il avait l’air déçu, mais elle n’aurait pas su dire si c’était pour Tess ou pour… autre chose. Pour ces moments seuls, ces moments gênants mais aussi terriblement troublants. Pour ces moments que Joanne n’était pas prêt d’oublier, et auxquels elle repenserait encore sans doute pendant des jours. Elle ne put pas s’empêcher de rigoler quand Alan finit par demander à sa fille de la lâcher, et elle se força à faire taire la petite voix dans sa tête qui lui disait qu’elle aurait préféré qu’il n’intervienne pas, qu’elle puisse garder Tess contre elle encore un peu. Il ne valait mieux pas de toute façon, comme pour le reste. Elle s’était trop vite attachée à Tess et à son père, et même si ça aurait dû la terrifier, Joanne n’arrivait pas à se retenir. Elle attrapa le regard du médecin, et elle sentit son coeur se serrer, les images de l’après-midi lui revenant en mémoire. Ses yeux. Sa main dans la sienne. Ses lèvres. Elle était venue en pensant passer du temps avec Tess, et bien sûr elle l’avait fait, mais ce n’était pas de l’adolescente dont elle se souviendrait le plus, elle le savait. Des dizaines d’émotions se bousculaient dans sa tête, dans un mélange flou. Malgré cela, un sentiment dominait les autres, et elle n’arrivait pas à l’ignorer. Elle se sentait plus triste qu’elle ne se souvenait l’avoir été depuis des mois, peut-être des années. C’était stupide pourtant, elle allait revenir, elle l’espérait tout du moins. Elle allait devoir passer du temps à retravailler sa carapace, à l’adapter à cet environnement, mais elle ferait ce qu’il fallait pour pouvoir revenir, passer du temps avec Tess et son père. La vérité, c’était qu’elle n’avait même pas envie de revoir sa carapace, elle avait l’impression de la sentir s’effriter à chaque seconde qu’elle passait dans la maison, et elle était toute surprise de se rendre compte que la sensation lui plaisait. Elle se leva et rangea ses affaires avec l’aide du médecin, faisant très attention de ne pas effleurer ses doigts en attrapant ses affaires. La sensation de sa peau contre la sienne était encore trop présente dans sa mémoire, et elle préférait ne pas prendre le risque de revivre la sensation tout de suite. ”Merci.” souffla-t-elle doucement en mettant son sac sur son épaule, mais sans oser lever le regard vers le visage d’Alan. Heureusement pour elle, car elle se sentit rougir légèrement à ses paroles. Elle savait qu’elle ne viendrait pas à l’improviste, et qu’elle ne viendrait même surement pas en dehors des cours de Tess, même si l’idée était tentante. C’était justement pour ça qu’elle ne le ferait sans doute pas. Elle n’était pas certaine de réussir à se maîtriser, de réussir à rester de marbre si elle venait rendre visite à Alan juste pour prendre un café. Son coeur cognait contre sa poitrine à cette seule idée. Il valait mieux se contenter de leurs rendez-vous au cabinet, pour l’instant en tout cas. D’ici quelques semaines, elle se serait habituée à sa présence, à sa manière d’être, à son toucher, et tout irait mieux. Pourtant, une partie d’elle espérait presque que ce ne soit pas le cas. Elle hocha doucement la tête, sans lever les yeux, et les suivit jusque dans l’entrée. Joanne se retourna rapidement pour vérifier qu’elle n’avait rien oublié, un vieux réflexe. Elle avait voulu laisser le croquis de Tess sur la table, mais elle n’avait pas eu le temps de le finir. Elle se nota de l’amener à sa prochaine session. Tess s’approcha d’elle et Joanne se pencha pour lui faire un bisou, se retenant de la prendre dans ses bras. Elle leva les yeux vers le médecin, se demandant un instant s’il allait suivre l’exemple de sa fille, et se forçant à se dire qu’elle n’était pas déçue qu’il ne le fasse pas. Elle déglutit tout en hochant la tête à sa question avant de leur faire un signe de la main, un sourire encore un peu triste aux lèvres. Elle sortit de la maison et prit une longue inspiration avant de se diriger vers le magasin pour acheter le vin que George lui avait demandé de ramener. Elle se tourna une dernière fois vers la maison pour lancer un sourire à Tess et échanger un regard avec son père. Elle avait déjà hâte et peur d’être à leur prochain rendez-vous, incapable de savoir si la tension de cet après-midi allait se raviver quand ils seraient seuls, ou si le contexte professionnel du cabinet l’empêcherait. Elle se prit à espérer que non, mais se força à regarder devant elle pour que le médecin ne la voit pas rougir.

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