true disaster (jethro)

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Charlie n’avait pas pu s’empêcher de s’arrêter, le dernier truc dont il avait envie c’était de se retrouver là-bas et de se rendre compte qu’ils n’avaient pas de préservatifs, clairement il préférait encore que Jethro se moque de lui plutôt que de courir le risque. Alors bien sûr il ne manqua pas la façon dont il était venu se mordre la lèvre, comme pour s’empêcher de lui rire au nez, mais ça ne l’avait même pas dérangé, il s’y était un peu attendu. Il rougit surtout légèrement en l’entendant répondre, espérant que ça ne se verrait pas trop vu qu’il faisait nuit et que les trottoirs n’étaient pas très bien éclairés. De toute façon il était un peu obligé de mettre sa fierté de côté dès qu’il était avec Jethro, sinon il n’aurait pas été là. Il ne put réprimer un sourire en sentant sa main sur la sienne, soulagé que les choses semblent être à peu près revenues à la normal, et il se laissa entraîner sans broncher vers l’appartement, encouragé par la bonne humeur retrouvée de Jethro. « Merci. » Répliqua d’un ton faussement flatté, se doutant bien que Jethro n’avait pas dit ça comme un compliment, il allait tout de même choisir de le prendre comme tel. Il ne put s’empêcher de caresser légèrement sa main avec son pouce en chemin, parce que ça le rassurait, parce que ça l’aidait à se détendre aussi, et parce qu’il était trop heureux d’avoir fini par réaliser que Jethro ne s’était pas plaint qu’ils ne soient pas venu en voiture pour ramener le sujet de sa maladie sur le tapis. Il avait même semblé ne pas comprendre pourquoi il s’était offusqué. Charlie observa le bâtiment quand Jethro s’arrêta devant, fronçant légèrement les sourcils en voyant que la porte n’était pas verrouillée. Ce n’était pas son problème après tout, ce n’était pas lui qui habitait là. Il suivit son beau-frère à l’intérieur avant de répliquer : « Te réjouis pas trop vite, ils t’attendent peut-être à l’intérieur. » Il avait dit ça en plaisantant mais il espérait sincèrement se tromper. Au moins Jethro avait l’air réellement rassuré, c’était qu’il ne s’attendait pas à un plan de ce genre, c’était déjà ça. Il le suivit à l’étage et fronça à nouveau les sourcils en le voyant chercher la clé et la sortir de derrière une brique. Euh, ils allaient entrer chez qui là au juste ? Charlie commençait sincèrement à craindre le pire, il avait du mal à croire que c’était l’appartement de Jethro, sinon il aurait probablement eu un double des clés… Il le laissa déverrouiller la porte et le suivit à l’intérieur, faisant la moue quand il alluma les lumières en voyant l’état de l’appartement. Il ne s’était pas attendu à ce que ce soit aussi bien rangé que chez lui mais il avait sous-estimé l’étendue des dégâts apparemment. Tant pis, ce n’était pas le moment de faire la fine bouche, il était déjà content de ne pas être encore dans un endroit public. Sans compter que l’appartement était vide, c’était clairement mieux que rien. Il s’avança un peu dans le salon, regardant autour de lui par pure curiosité, et parce qu’il avait besoin de s’occuper l’esprit. Maintenant qu’ils étaient tous les deux ici, que plus rien les retenait, il était un peu nerveux. Un peu beaucoup même pour être honnête. Il était en train de prendre conscience de l’énormité de ce qu’il s’apprêtait à faire et son estomac s’était resserré comme pour l’empêcher de l’oublier. Il avait lâché la main de Jethro en arrivant devant la porte et il commençait presque à le regretter, la sensation avait réussi à le calmer un peu jusqu’à présent. Il se força à prendre une longue inspiration et à faire de son mieux pour ne rien laisser paraître, il ne tenait pas à ce que Jethro se moque encore de lui là-dessus. Quelque chose lui disait que ça ne l’aiderait pas des masses à se sentir plus à l’aise. « J’ai envie de savoir chez qui on est ? » Demanda-t-il, essayant du mieux qu’il pouvait de garder un ton léger et amusé. Il commençait à penser qu’il préférait ne pas savoir, si ce n’était pas légal il préférait encore ne pas y être mêlé, et tant qu’on ne venait pas les mettre dehors de force tout irait probablement bien. Il devait faire confiance à Jethro sur ce coup là. Il se tourna pour faire de nouveau face à son beau-frère, se grattant la nuque, légèrement mal à l’aise. Il savait que ce n’était qu’une question de se lancer, que son stress disparaîtrait après ça, mais ce n’était pas aussi facile qu’il avait pu l’imaginer. Les autres fois il s’était retrouvé dans le feu de l’action, il n’avait pas vraiment eu besoin de réfléchir. Il enjamba un t-shirt qui traînait par terre pour se rapprocher à nouveau de Jethro, se forçant à relever les yeux pour croiser son regard. Il reprit une profonde inspiration avant de venir glisser sa main dans ses cheveux et de poser doucement ses lèvres sur les siennes, timidement, comme s’il avait peur qu’on le repousse.

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Charlie avait été à moitié rassuré par la réponse de Jethro, il avait le droit d’être ici, vraiment ? Il avait un peu de mal à y croire et d’un autre côté il n’avait pas non plus du tout envie d’y penser. Il avait trop peur de poser la mauvaise question et de se retrouver à devoir partir. Il n’était pas franchement en position de se plaindre, déjà ils n’étaient plus au bar, c’était mieux que rien. Il commençait à le réaliser à cause du nœud qui était venu se former à la place de son estomac, oui, comme le lui faisait si bien remarquer Jethro, ils étaient désormais seuls et plus rien ne pouvait les empêcher de faire ce qu’ils étaient venus faire. Heureusement que Jethro était là, son regard défiant ainsi que sa façon de revenir l’embrasser sans la moindre retenue ni la moindre subtilité, tout ça ça l’aidait à évacuer son stress et à se détendre. C’était beaucoup plus dur de se concentrer sur les éléments extérieurs, sur les conséquences aussi alors qu’il pouvait sentir les mains de son beau-frère sur sa peau. Il savait beaucoup trop bien comment lui faire perdre le sens des réalités et il n’avait pas fallu grand-chose pour que Charlie oublie ses inquiétudes de tout à l’heure. Il enleva sa veste et la lança là où il pensait avoir vu un fauteuil tout à l’heure, il aurait aimé prendre le temps de la poser sans prendre le risque de la jeter directement par terre mais il n’avait déjà plus la volonté suffisante pour s’écarter de Jethro ne serait-ce que quelques secondes. Il força Jethro à enlever la sienne à son tour et l’envoya valser à son tour au même endroit, espérant quand même avoir visé juste. Il pouvait sentir l’urgence presque dans les gestes de son beau-frère, comme s’il avait peur de se faire interrompre à nouveau, pour une fois Charlie était d’accord et il n’avait pas l’intention de laisser quoique ce soit les distraire. Pas encore. Il passa ses bras autour de Jethro pour le rapprocher de lui et venir plaquer doucement son bassin contre le sien, il avait besoin de ce contact, ça faisait depuis le début de la soirée qu’il n’attendait plus que ça et maintenant qu’il avait Jethro rien que pour lui son envie de tout à l’heure était revenue au quart de tour, comme si elle ne l’avait même jamais quitté. Il recula légèrement son visage quelques secondes pour vérifier où se trouvait la chambre, la porte était entrouverte et il pouvait apercevoir un lit à travers. Elle lui paraissait si loin… Il retourna à l’assaut des lèvres de Jethro avant de faire un pas en arrière, l’attirant avec lui, y allant volontairement doucement par peur de se cogner quelque part ou de les faire tomber. Ce n’était pas le but de la manœuvre. « Laisse-moi le temps de me chauffer. » Souffla-t-il contre ses lèvres, souriant malgré lui, n’ignorant pas le double sens de ce qu’il venait de dire. Il profita d’avoir du s’écarter à nouveau pour attraper les pans du t-shirt de Jethro et pour le lui enlever, il l’aurait déshabillé entièrement sur place s’il avait pu. Il sentit bientôt un mur contre son dos, preuve qu’ils ne devaient désormais plus être très loin de la fameuse chambre, mais Charlie n’osait plus quitter les lèvres de Jethro assez longtemps pour vérifier. A la place il préféra venir glisser l’une de ses jambes entre celles de son beau-frère, comme pour le rapprocher encore un peu plus de lui. Il commençait sincèrement à se demander comment il avait eu la retenue nécessaire pour s’empêcher de lui sauter dessus tout à l’heure au bar, et il était entrain de réaliser que rien n’aurait pu le convaincre de le laisser s’éloigner de lui à nouveau.

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Charlie était content que Jethro n’ai pas mis trop de temps à le suivre, quelque chose lui disait que c’était mieux s’ils en finissaient avant qu’il ait totalement le temps de redescendre sur Terre. Il se retira doucement et enleva le préservatif avant d’y faire un nœud et de le jeter dans une poubelle qui traînait à côté du lit. Il avait encore du mal à réaliser ce qu’il venait de faire, et c’était en grande partie parce qu’il n’avait aucune envie d’absorber cette information. C’était plus facile de se concentrer sur des tâches mécaniques à faire, c’était mieux que d’envisager sérieusement l’énormité de ce qu’il venait de faire. Il attrapa son caleçon et le renfila avant de se laisser tomber doucement à côté de Jethro. Maintenant qu’il n’était plus pris dans le feu de l’action il était extrêmement conscient de ne pas être chez lui et de n’avoir aucune certitude sur l’identité de la personne à qui appartenait le lit sur lequel il était à présent allongé. Sur le dos, il contemplait silencieusement le plafond, essayant de digérer calmement et sans envoyer chier Jethro, quand celui-ci se rappela à son bon souvenir. Lui n’avait pas l’air le moins du monde déphasé, l’inverse aurait été surprenant en même temps vu qu’il avait passé son temps à essayer de faire en sorte que les choses se passent exactement comme ça depuis qu’il avait foutu les pieds chez eux. « Non. » Il avait voulu reprendre le même ton moqueur et amusé que tout à l’heure, mais il pouvait entendre lui-même que le cœur n’y était qu’à moitié. Il avait envie de se pencher et d’aller récupérer son téléphone dans la poche de son jean pour s’assurer que tout allait bien, et que Jade n’avait pas réessayé de le joindre pendant qu’il était… occupé, mais il avait trop peur alors il n’osait pas. A la place il restait figé, le plaisir qu’il venait de prendre étant la seule raison expliquant qu’il ne soit pas complètement raide comme un piquet. La dernière remarque de Jethro en revanche réussit à lui arracher un sourire. Au fond peut-être que c’était bien que son beau-frère soit aussi insouciant, il pouvait compter sur lui pour dédramatiser la situation, et il en avait grandement besoin vu ce qu’il venait de faire. « Merci ? » Lança-t-il, son ton faussement vexé, non, il préférait encore le prendre comme un compliment. Jethro l’avait toujours traité de vieux, au moins là il y avait une sorte de flatterie en plus, c’était toujours une amélioration par rapport à d’habitude. Il prit une longue inspiration, essayant de s’empêcher de baliser, une partie de lui n’avait pas envie de gâcher ce moment. Il aurait encore tellement d’autres occasions de se prendre la tête et de se sentir coupable à s’en rendre malade, il voulait repousser l’inévitable tant que c’était possible. Il se tourna vers Jethro, se rendant compte aussitôt que c’était plus dur d’oublier ce qu’il venait de faire alors que ce dernier était encore nu. Il choisit d’ignorer gentiment ce détail. « Si je dis qu’on ferait mieux de rentrer tu vas retourner bouder comme un enfant ? Comme la dernière fois ? » Ne put-il s’empêcher de le taquiner. Oui, ils auraient mieux fait de rentrer, et lui aurait mieux fait de vérifier que Jade n’avait pas cherché à le joindre encore. A la place il restait allongé là à observer Jethro. Lui non plus n’avait pas envie de rentrer, pas envie de quitter la petite bulle qu’il s’était lui-même créée, il se sentait encore trop… vulnérable en-dehors. Il ne se sentait pas prêt à affronter ce que sa vie était en train de devenir. « On peut peut-être reprendre un dernier verre avant. » Proposa-t-il à la place, il devait bien y avoir quelque chose à boire ici. Encore qu’il aurait peut-être été plus à l’aise de retourner dans un bar, il n’était toujours pas entièrement convaincu qu’ils avaient le droit d’être ici.